Car, jusqu'ici, les banques européennes, pour alléger leurs risques sur les prêts, achètent des valeurs (bons d'Etat, immobilier, actions d'entreprises) et les mettent en réserve. Elles les comptabilisent prudemment, enregistrant les pertes, mais pas les gains. Les banques américaines font des crédits, mais les revendent immédiatement sur le marché. D'où la logique de les évaluer en permanence (full fair value). Changer la règle comptable, c'est forcer les banques à enregistrer des gains lorsque les marchés montent et à distribuer des dividendes. Dans le sens inverse, lorsque la Bourse tombe, elles n'ont rien pour amortir et doivent serrer la vis des crédits. L'IAS fait basculer dans la logique américaine. Les banques, de productrices de risques, vont devenir vendeuses, et les entreprises, pour se financer, devront se tourner vers des marchés financiers qui n'ont en Europe ni la profondeur ni le goût de l'aventure des Etats-Unis.
http://www.lemonde.fr
/web/article/0,1-0@2-3208,36-353937,0.html
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