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Manifeste d'économistes atterrés
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  • Manifeste d'économistes atterrés

    http://www.assoeconomiepolitique.org/spip.php?arti...

    CONCLUSION

    METTRE EN DÉBAT LA POLITIQUE ECONOMIQUE, TRACER DES CHEMINS POUR REFONDER L’UNION EUROPEENNE

    L’Europe s’est construite depuis trois décennies sur une base technocratique excluant les populations du débat de politique économique. La doctrine néolibérale, qui repose sur l’hypothèse aujourd’hui indéfendable de l’efficience des marchés financiers, doit être abandonnée. Il faut rouvrir l’espace des politiques possibles et mettre en débat des propositions alternatives et cohérentes, qui brident le pouvoir de la finance et organisent l’harmonisation dans le progrès des systèmes économiques et sociaux européens. Cela suppose la mutualisation d’importantes ressources budgétaires, dégagées par le développement d’une fiscalité européenne fortement redistributrice. Il faut aussi dégager les États de l’étreinte des marchés financiers. C’est seulement ainsi que le projet de construction européenne pourra espérer retrouver une légitimité populaire et démocratique qui lui fait aujourd’hui défaut.

    Il n’est évidemment pas réaliste d’imaginer que 27 pays décideront en même temps d’opérer une telle rupture dans la méthode et les objectifs de la construction européenne. La Communauté économique européenne a commencé avec six pays : la refondation de l’Union européenne passera elle aussi au début par un accord entre quelques pays désireux d’explorer des voies alternatives. A mesure que deviendront évidentes les conséquences désastreuses des politiques aujourd’hui adoptées, le débat sur les alternatives montera partout en Europe. Des luttes sociales et des changements politiques interviendront à un rythme différent selon les pays. Des gouvernements nationaux prendront des décisions innovantes. Ceux qui le désireront devront adopter des coopérations renforcées pour prendre des mesures audacieuses en matière de régulation financière, de politique fiscale ou sociale. Par des propositions concrètes ils tendront la main aux autres peuples pour qu’ils rejoignent le mouvement.

    C’est pourquoi il nous semble important d’ébaucher et de mettre en débat dès maintenant les grandes lignes de politiques économiques alternatives qui rendront possible cette refondation de la construction européenne.

  • #2
    Maintenant que les états ont fait exploser leurs déficits la question devient comment s'abstenir de rembourser, et de nombreux économistes viendront nous expliquer que c'est l'intérêt général et de l'économie savante !
    Bien entendu on commence par critiquer non pas les états qui ont joué avec les interventions dans l'économie, depuis des décennies et des décennies, cela avec des effets désastreux, qui n'ont pas mis en place et fait respecter les cadres légaux nécessaires mais une abstraction, " les marchés financiers "

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    • #3
      Le secteur financier est responsable de la crise financière. Les politiques sont responsables de la mauvaise gestion des fonds publics....et ce sont les citoyens et les contribuables qui vont payer pour les erreurs des uns et des autres.

      Après la crise financière et la crise de la Dette des Etats il convient de réfléchir à la suite et à l'avenir de nos économies et de nos sociétés.
      Les Etats Européens ont choisi une politique de rigueur qui risque fort d'aboutir à une destruction d'un grand nombre d'entreprises, à un chomage élevé, à une crise sociale.
      Cela permettra t'il de baisser les déficits et de rembourser la dette?
      Est-ce la seule solution? Est-ce la meilleure? Est-ce la pire?

      C'est maintenant qu'il faut en parler...c'est un débat indispensable qui commence et qui risque de durer quelquetemps.

      Commentaire


      • #4
        on changera jamais...

        c'est voulu...

        Moins on paie un salarié et plus il est rentable...

        donc à partir de là, on fait quoi ?

        Commentaire


        • #5
          Je ne crois pas que le secteur financier soit responsable de l'accumulation de mauvaises dettes immobilières aux Etats-Unis alors que ce sont les politiques qui ont donné des directives (qu'il n'était pas possible d'ignorer) en ce sens, sans se soucier de créer des structures adaptées et encore moins des financements à part.
          Le secteur financier est responsable, ensuite, de la dissémination de ces dettes, de la dissimulation dans des produits d'épargne dissimulant leur nature réelle.

          Pour autant cela n'a rien à voir avec la pratique des dérivés ou bien le bonus des traders que l'on désigne comme coupables de tous les maux alors qu'ils n'ont aucune part dans ces processus.
          Tant que les règles de base ne sont pas transgressées (appels de marge quotidiens) le trading ne menace en rien la stabilité du système, il y a des gagnants et des perdants, point.

          Les agences de notation sont responsables de ne pas avoir fait leur travail comme il convenait et ont trompé les investisseurs (depuis longtemps les personnes un peu expérimentées ne s'intéressaient plus aux notes de ces agences)

          Les politiques, après le déclenchement de la crise sont responsables pour avoir secouru les établissements financiers au lieu de se contenter de sécuriser les dépôts et de maintenir des structures pour assurer la liquidité des économies.
          Ils sont également responsables d'avoir pratiqué à grande échelle des politiques de relance alors que probablement il aurait mieux valu laisser la purge se faire en peu de temps au lieu d'augmenter la dette totale à rembourser tellement qu'une longue stagnation et rigueur nous attend.
          A aucun moment les citoyens n'ont été interrogés par l'exécutif (référendum ?) sur leur approbation des mesures prises.
          Et maintenant, comme vous le dites, il est sérieusement question de faire payer aux peuples cette suite de cafouillages.
          Il est probable que la solution choisie sera la création de monnaie et l'inflation puisque maintenant ce sont les états qui portent la dette, et qu'ils ont les moyens de pression nécessaires pour anesthésier les banques centrales et que c'est la politique qui demande le moins de courage et d'ingéniosité.

          Désolé d'avoir été un peu long et peut être trop péremptoire, je suis certain que d'autres éclairages viendront contredire ou compléter mon constat.

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          • #6
            Merci Pegotty de ce retour.
            L'inflation est un outil que Bernanke est prêt à utiliser à en croire ce site :
            http://criseusa.blog.lemonde.fr/2010/09/12/511/

            Pour que ça marche il faudrait que les salaires suivent...

            Commentaire


            • #7
              pegotty tu dis que les personnes expérimentées ne s'intéressent pas aux notes des agences mais pourquoi notre gouvernement appuie sur le champignon pour faire passer ses réformes si ce n'est pour ne pas perdre son triple a ?

              Commentaire


              • #8
                La France mérite elle un triple A pour commencer ?
                Je blague, depuis longtemps celui qui m'a formé m'a avertit de ne tenir aucun compte des avis des agences ni des opinions des banques et autres institutions sur les titres, et ma foi il me semble constater qu'il avait eu raison, il y a un bon bout de temps.
                Ne pas les lire permet de consacrer un temps précieux à bien d'autres choses.
                Les produits structurés farcis aux subprimes avaient des notes pharamineuses et ont conduit à passer des provisions tout aussi surprenantes.

                Commentaire


                • #9
                  Je ne suis pas certain que cette solution puisse marcher, sauf circonstances graves comme la guerre à grande échelle.
                  Après tout les Keynesiens qui prennent en exemple la politique de Roosevelt se gardent bien d'indiquer que les destructions généralisées et des appareils de productions et des biens en général, mobiliers et immobiliers, dans bien des pays, ne pouvaient que générer ensuite des besoins à satisfaire.
                  De même il n'y a aucune comparaison qui tienne entre une économie de guerre et une économie de temps de paix.

                  Actuellement il y a profusion de capacités de production et surinvestissement un peu partout, de la Chine à l'Europe et USA.
                  Le problème est trop de dette, et le fait que l'économie telle quelle est n'a pas besoin pour produire d'employer davantage de main d'œuvre, mais moins.
                  Cela alors que des réservoirs de main d'œuvre pas chère (par rapport à celle des pays développés) et suffisamment qualifiée sont encore abondants.
                  Les Etats Unis ont un solde commercial trop déséquilibré, alors l'inflation risquerait de remettre en question les achats étrangers de dette américaine.
                  Enfin est il possible de soigner un excès de dette par encore plus de dette et de nouvelles bulles ?
                  Ne vaudrait il pas mieux commencer par corriger les excès et déséquilibres, même au prix d'une moindre activité ?
                  Cela en particulier aux états-Unis, ou l'on considère comme une catastrophe le taux d'endettement des ménages et une seconde catastrophe lorsqu'ils se mettent peu à peu à se désendetter ?
                  Il ne faudrait peut être pas en multipliant les interventions en tout sens empêcher des stabilisateurs basiques de se mettre en place, qui sont le fait des citoyens en plus.
                  Bref, je ne suis pas spécialement optimiste


                  Citation de : HENRYK3 (au 19-09-2010 21:29:45)

                  Merci Pegotty de ce retour.
                  L'inflation est un outil que Bernanke est prêt à utiliser à en croire ce site :
                  http://criseusa.blog.lemonde.fr/2010/09/12/511/

                  Pour que ça marche il faudrait que les salaires suivent...


                  Commentaire


                  • #10
                    http://atterres.org/?q=vid%C3%A9os-du-colloque

                    Commentaire


                    • #11
                      @pegotty

                      il y a, dans tes interventions, un parti-pris idéologique qui ne peut que nuire à l'objectivité (et donc à la qualité) du débat.

                      pour être d'accord avec toi, il faut préalablement adhérer à des postulats qui n'ont rien d'une vérité universelle.
                      tes arguments n'ont plus de substance dès lors que le postulat n'est pas retenu.
                      c'est exactement le même principe que pour les dogmes religieux = si on admet que le postulat puisse être faux, toute la rhétorique religieuse s'effondre.

                      prenons un exemple.
                      tu dis:
                      "Les politiques, après le déclenchement de la crise sont responsables pour avoir secouru les établissements financiers au lieu de se contenter de sécuriser les dépôts et de maintenir des structures pour assurer la liquidité des économies".

                      or, les politiques ne peuvent être considérés comme responsables que s'ils ont été décisionnaires.
                      dans les faits, il est de plus en plus communément admis, y compris par d'éminents personnages publics, que les politiques sont otages de la finance et que c'est cette dernière qui dicte sa loi.

                      si l'on retient cette hypothèse, tes interventions perdent toute pertinence et ne font que détourner les lecteurs de la véritable racine du mal.

                      il y a un deuxième point que je trouve révélateur d'une étroitesse de vue:

                      Citation de : Pegotty (au 19-09-2010 23:35:24)

                      //...
                      Actuellement il y a profusion de capacités de production et surinvestissement un peu partout, de la Chine à l'Europe et USA.
                      Le problème est trop de dette, et le fait que l'économie telle quelle est n'a pas besoin pour produire d'employer davantage de main d'œuvre, mais moins.
                      Cela alors que des réservoirs de main d'œuvre pas chère (par rapport à celle des pays développés) et suffisamment qualifiée sont encore abondants.
                      //...




                      j'ai lu et relu ce passage et je pense être en mesure d'en proposer une honnête reformulation.
                      attention au mauvais procès d'intention et merci de ne pas plaquer de l'idéologie sur ma reformulation mais de simplement la prendre comme un énoncé parfaitement neutre:

                      "actuellement, nous sommes largement en mesure de produire de quoi couvrir les besoins partout dans le monde, sans pour cela avoir besoin de mettre tout le monde au travail".

                      voilà ce que je lis dans ton propos pegotty.

                      et moi, quand je lis ça, il me vient naturellement une idée toute simple:

                      pourquoi n'irait-on pas vers un système qui jetterait aux oubliettes le "metro-boulot-dodo-tombeau" pour proposer un temps de travail "partagé", à hauteur du besoin réelle de production ?
                      juste une nouvelle équation, au regard de la productivité, des capacités de production, des besoins de la société compatibles avec l'intérêt général = si on donne du travail à tous le monde, alors chacun n'a plus besoin que de travailler 20h par semaine (c'est un exemple) pour participer équitablement à un développement équilibré de la société.

                      j'ai fait ton coming out pegotty: tu es un communiste refoulé, qui se terre derrière l'image du libéral...peut convaincant.



                      plus sérieusement, sans tomber dans une quelconque idéologie et sans envisager une quelconque forme d'égalitarisme imposé par une autorité quelle qu'elle soit,
                      c'est toute la cynique manipulation du "travailler plus et plus longtemps" qui est ici révélée.

                      la société n'a absolument pas besoin du "travailler plus et plus longtemps".
                      seules des castes d'exploiteurs sans scrupules tentent de nous convaincre du bien-fondé de cette approche...dont ils sont les seuls bénéficiaires.

                      il suffit d'ouvrir les yeux

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                      • #12
                        l'économie c'est bien mais le politique a sa responsabilité

                        exemple: les 75 milliards d'euros de "niches fiscales" depuis dix ans c'est un transfert de 750 milliards des contribuables vereux vers les contribuables "vertueux"

                        bah oui si tu allèges la charge des uns il faut bien la transférer sur d'autres (baisse de l'impôt sur le revenu entraine transfert vers la tva ou la fiscalité locale)

                        ils ont osé augmenter une niche fiscale pour la porter à 100 000 euros , en plein débat sur les déficits publics faut vraiment que ces gens veuillent en finir avec la France

                        Commentaire

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