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ANALYSE : Orange Bank et la loi Macron rendent les banques fébriles
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  • ANALYSE : Orange Bank et la loi Macron rendent les banques fébriles

    PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les acteurs établis s'en défendent, mais les effets de la loi Macron sur la mobilité bancaire et le lancement prochain d'Orange Bank mettent le secteur en émoi. Lundi, Axa a même dû démentir avoir engagé un "audit" de sa filiale bancaire en s'interrogeant sur son avenir, comme l'écrivait la Lettre de l'Expansion.

    "Axa Banque met à jour chaque année son plan stratégique établissant les ambitions commerciales, les investissements, et les moyens humains requis pour les réaliser", souligne un communiqué. Des ambitions présentées à 400 agents généraux du groupe le 19 janvier.

    "Aucun projet de 'relance commerciale' n'a été gelé et Axa Banque ne craint pas les effets de la mobilité bancaire", poursuit l'assureur. Mi-janvier, la filiale bancaire a présenté une nouvelle offre commerciale destinée à profiter de la loi Macron, et mettant mieux en avant la gratuité du compte courant et des moyens de paiement.

    Pression tarifaire et investissements marketing accrus

    La rumeur se nourrit d'un terreau fertile. L'assureur a vendu sa banque en Hongrie en 2016 et réduit la voilure en Belgique, son dernier marché hors de France dans cette activité. La contribution d'Axa Banque aux comptes du groupe reste en outre négligeable et volatile : elle s'est élevée à 2 millions d'euros en résultat opérationnel et un petit million en résultat net l'an dernier, indiquait lundi la compagnie.

    Si le bilan progresse, à plus de 9 milliards d'euros fin 2016, le nombre de clients (700.000), que la filiale va chercher en priorité dans le portefeuille d'Axa, diminue légèrement.

    Au-delà du cas Axa, les stratégies d'"assurbanque", soit le lancement d'une activité bancaire par un assureur, n'ont jamais vraiment justifié les investissements qu'elles supposent. Le symbole en est Groupama, qui a choisi de vendre sa filiale à Orange, dont ce dernier se servira comme socle de son offre bancaire. Or, le lancement d'Orange Bank prévu au printemps, conjugué à ceux de Fidor (BPCE) fin 2017 et de la banque 100% mobile de la Banque Postale à l'automne 2018, vont accroître la pression tarifaire et les investissements marketing.

    De quoi rendre fébriles les plus petits acteurs. La semaine dernière, Stéphane Richard, le PDG de l'opérateur télécoms a lui-même prévenu que le lancement de son offre bancaire aurait un impact négatif "d'environ 100 millions d'euros" sur les comptes 2017 du groupe.

    -Alexandre Garabedian, L'Agefi ed: ECH
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