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    La conjoncture américaine vacille… et le dollar trinque

    Par Alain fabarez

    La FED n’a pas lancé un pavé dans la mare, mais la publication du Livre beige sur l’état de l’économie américaine a décillé bien des yeux. Tout le monde s’attendait à un reflux de la conjoncture; la seule possible interrogation était celle de son ampleur. La réponse est arrivée: le ralentissement est bien réel, même si la statistique d’hier sur les biens durables est meilleure qu’attendue. L’autre question fondamentale tenait à la résurgence de l’inflation. Et, là encore, on est dans l’épure que nous avions envisagée depuis des mois. C’est-à-dire que l’inflation classique réelle, liée à l’activité économique du pays, est toujours modeste mais que les prix élevés de l’énergie et d’autres matières premières ont maintenu leur pression sur les prix. Ce fondement structurel dans la construction de l’inflation n’est pas nouveau et la hausse des matières premières devrait se stabiliser. Et donc leur pression sur l’inflation refluer.

    Ce qui est plus intéressant pour l’avenir de l’économie américaine, c’est que ce ralentissement malgré la hausse induite par les matières premières et l’énergie, a contenu la hausse des prix finaux grâce notamment à une amélioration de la productivité. Les hausses des salaires, souligne le Livre beige, sont restées généralement faibles. Dernière bonne nouvelle, mais pas la moindre pour l’équilibre américain, si l’immobilier résidentiel a continué de ralentir dans tout le pays, ce n’est pas encore, et loin de là, l’effondrement que de nombreux analystes redoutaient. Tout ceci va sans doute laisser à Ben Bernanke, très rassurant ces derniers temps, la possibilité d’annoncer la fin, au moins momentanée, de sa politique de resserrement des taux.

    Cette nouvelle donne a immédiatement pesé sur le dollar, les marchés s’attendant dorénavant à un répit dans la politique de la Fed. Mercredi, le dollar a immédiatement reculé après la publication du Livre beige et cette tendance a perduré toute la journée d’hier. Même si l’on pense que le 8 août, la Fed devrait marquer une pause et ne pas prendre le risque d’une nouvelle appréciation de ses taux - rappelons-nous que l’annonce du franchissement de la barre psychologique des 5% avait occasionné, à partir du 10 mai, un véritable malaise sur le marché - il n’en demeure pas moins que depuis avril Ben Bernanke n’arrête pas de prendre les marchés à contre-pied. Lorsque ceux-ci l’attendent dovish il est hawkish, et vice-versa. Sans doute a-t-il les coudées moins franches qu’Alan Greenspan car il doit s’adapter aux sentiments contradictoires qui règnent au FOMC. Mais, encore une fois, nous parions que la Fed n’augmentera pas ses taux le 8 août et qu’elle attendra le 20 septembre pour, éventuellement, donner un nouveau tour de vis. Ce seront les statistiques de l’inflation et de la conjoncture qui dicteront leur loi. Dans ce contexte, notre analyse nous conduit à anticiper une baisse continue du dollar. Baisse acceptée et coordonnée par les membres du G7. La Banque centrale européenne devrait, elle aussi, modérer ses ardeurs et la Banque du Japon fera, comme d’habitude, preuve de la plus grande prudence quant à la sortie du taux zéro. Autant de facteurs qui préparent à une baisse ordonnée du billet vert.

    Agefi.fr

  • #2
    CHANGES - L'euro repasse sous 1,27 USD, doutes sur hausse des taux US en août
    NEW YORK, 27 juil 2006 (AFP)
    L'euro restait ferme face au dollar mais repassait sous 1,27 dollar jeudi, sur un marché qui doute désormais d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt américains le 8 août.

    A 21H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro valait 1,2698 dollar contre 1,2713 dollar mercredi à la même heure. Le dollar reculait contre le yen, à 115,77 yens, contre 116,26 mercredi soir.

    Les commandes de biens durables ont augmenté de 3,1% en juin par rapport à mai aux Etats-Unis après une hausse de 0,3% le mois précédent (chiffre révisé, contre une baisse de 0,2% précédemment). Les analystes tablaient sur une augmentation moindre, de l'ordre de 2,3%.

    Les commandes hors transports ont également augmenté plus qu'attendu, de 1%.

    "Le chiffre était meilleur que prévu, ce qui a incité les investisseurs, dans un premier temps, à soutenir un peu le dollar", a commenté Audrey Childe-Freeman, économiste à la Banque canadienne impériale de commerce (CIBC).

    Mais la tendance s'est inversée avec la publication des ventes de logements neufs, qui ont reculé de 3% en juin par rapport à mai, plus que prévu, confirmant le fléchissement actuel du marché immobilier.

    Le marché a ensuite privilégié cet indicateur, en partie parce que la publication mercredi du Livre beige de la Réserve fédérale américaine (Fed) l'avait mis d'humeur à vendre du dollar.

    La banque centrale américaine y a diagnostiqué un ralentissement du rythme de croissance aux Etats-Unis, ce qui compromet un relèvement des taux d'intérêt américains en août.

    "Cette publication a renforcé l'hypothèse d'une pause dans le cycle de resserrement monétaire de la Fed, après deux années de relèvements successifs" des taux d'intérêt américain, a souligné Nicole Miller, d'AG Edwards.

    "Actuellement, les chances qu'il y ait une nouvelle hausse de 25 points de base des taux d'intérêt américains sont légèrement supérieures à 50%", a-t-elle ajouté.

    Les hausses de taux aux Etats-Unis ont en général pour effet de soutenir le billet vert en rendant les investissements en dollars plus attractifs.

    Les taux américains sont pour l'heure fixés à 5,25%, et la Fed a déjà évoqué l'hypothèse d'une pause dans ses resserrements monétaire. Elle n'a cependant pas exclu un nouveau relèvement, si les données économiques le commandent.

    Dans ce contexte, les cambistes attendaient la publication vendredi de la première estimation de croissance américaine au deuxième trimestre. La croissance devrait avoir ralenti à environ 3% en rythme annuel, contre 5,6% au premier trimestre.

    Par ailleurs, le yuan a clôturé les échanges sur le marché interbancaire vendredi à 7,9748 yuans pour un dollar, un nouveau plus haut depuis sa réévaluation de juillet 2005.

    "Le dollar a pâti des perspectives d'une réévaluation du yuan par la Chine", selon Nicole Miller, le Premier ministre Wen Jiabao ayant préconisé mercredi des mesures de contrôle macro-économique afin de prévenir une surchauffe de l'économie.

    La livre sterling progressait légèrement face à l'euro, à 0,6834 livre pour un euro, et reculait face au dollar, à 1,8576 dollar, après un pic à 1,8676 dollar.

    Le franc suisse était en léger progrès face à l'euro, à 1,5725 franc suisse pour un euro.

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