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  • par respect pour la charte j'ai flouté le nom de l'avatar

    quand on voit la localisation de l'individu et les conséquences sur les nouveaux modes d'usages de l'automobile on est obligé de faire un rapprochement

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    Covoiturage : attention aux vols de voitures, en forte hausse

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    • Mon violon pleure, mais joue encore
      Ne travaillez Jamais, ne travailler Jamais, never work,arbeiten Sie nie

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      • MAKHNO Merci pour la vidéo.
        Une grande perte pour le jazz.

        Un petit cadeau en retour.
        ça pourrait te plaire (si tu ne connais pas déjà)

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        • On Monday, a quarrelsome AI from IBM matched wits with a pair of human debaters in San Francisco in an impressive showcase of technology known as "computational argumentation."
          Why it matters: By quickly synthesizing persuasive arguments from a trove of source material, IBM's remarkably conversant debater can "help broaden minds with unbiased debate," said Arvind Krishna, IBM's director of research. It could even be used to combat fake news by "asking critical questions of news," according to Noam Slonim, a technical staff member at IBM's Haifa Research Laboratory in Israel.



          But, but, but: To construct its arguments, the computer dips into hundreds of millions of articles from newspapers and academic journals. It's not able to determine the veracity of what it reads, so it has to trust that its source material is accurate.
          The details: IBM's Project Debater sparred with two world-class human debaters in front of an audience, which later ranked each debater's performance. In one matchup, the computer argued eloquently for government subsidies for space exploration, contending that it will "expand our collective sense of humanity's sense of place in the universe." In the second, it offered statistics to argue for expanding telemedicine — and at one point stopped just short of calling its human opponent a liar.
          The score: Based on voting, the first debate was a wash. But in the second, the computer changed the minds of nine undecided audience members, while its human opponent didn't change any. It even cracked some self-deprecating jokes about its artificial nature along the way.
          • The good: Project Debater got consistently high marks from the audience for thoughtful arguments that were packed full of facts and quotations. It structured its points with clarity, and understood its opponent's speeches accurately enough to rebut them point by point.
          • The bad: In a possibly callous slip-up, Project Debater deemed space exploration more important than better health care. It also displayed a clueless streak when it repeatedly urged its human listeners not to "be afraid" of new technology. Slonim remarked that for all its debating prowess, the system still has no tact.
          The big question: Will this technology help AI explain its reasoning? Opaque algorithms that offer data-driven outputs without backup are increasingly under fire for being error-prone or even unethical. If AI programs ever get to the point where they can present evidence of how they reach their decisions, something like Project Debater could serve as their interpreter — and nudge the field towards much-needed transparency.

          Trad
          Lundi, une IA querelleuse d'IBM a s'est confrontée à deux débatteurs humains à San Francisco dans un impressionnant face à face technologique connue sous le nom d'"argumentation computationnelle".

          Pourquoi c'est important : En synthétisant rapidement des arguments persuasifs à partir d'une foule de sources, le débatteur d'IBM, remarquablement préparéi, peut " aider à ouvrir les esprits grâce à des débats impartiaux ", a déclaré Arvind Krishna, directeur de la recherche d'IBM. Il pourrait même être utilisé pour combattre les fausses nouvelles en "posant des questions critiques sur ces nouvelles", selon Noam Slonim, un membre du personnel technique du Laboratoire de recherche d'IBM à Haifa en Israël.

          Mais, mais, mais : Pour construire ses arguments, l'ordinateur plonge dans des centaines de millions d'articles de journaux et de revues universitaires. Il n'est pas en mesure de déterminer la véracité de ce qu'il lit, de sorte qu'il doit avoir confiance en l'exactitude de son matériel source.

          Les détails : Le Project Debater d'IBM s'est confronté à deux débatteurs humains de classe mondiale devant un public, qui a ensuite classé la performance de chaque débatteur. Dans une confrontation, l'ordinateur a plaidé avec éloquence en faveur de subventions gouvernementales pour l'exploration spatiale, affirmant qu'il " élargira notre sens collectif de la place de l'humanité dans l'univers ". Dans la seconde, il a proposé des statistiques pour plaider en faveur de l'expansion de la télémédecine - et à un moment donné, a, presque, traité son adversaire humain de menteur.

          Le score : En se basant sur le vote, match nul pour le premier débat.. Mais dans le second, l'ordinateur est parvenu à changer le sentiment de 9 spectateurs indécis, tandis que son adversaire humain n'en a pas changé. Il a même fait preuve d'autodérision sur sa nature artificielle durant l'échange.

          POUR : Project Debater a toujours reçu des notes élevées de la part de l'auditoire pour ses arguments réfléchis , la quantité de faits et ses citations réfléchis.. Il a structuré ses points avec clarté et a compris les discours de son adversaire avec suffisamment de précision pour les réfuter point par point.
          Contre : Lors d'un faux pas grossier, Project Debater a jugé que l'exploration spatiale était plus importante que de meilleurs soins de santé. Il a également fait preuve d'un manque de clairvoyance lorsqu'il a exhorté à plusieurs reprises ses auditeurs humains à ne pas "avoir peur" des nouvelles technologies. Slonim a fait remarquer que, malgré toutes ses prouesses de débat, le système manque toujours de finesse.

          La grande question : Cette technologie aidera-t-elle l'IA à expliquer son raisonnement ? Les algorithmes opaques qui produisent des données brutes sans contrôle sont de plus en plus souvent critiqués parce qu'ils sont sujets à erreurs ou même contraires à l'éthique. Si jamais les programmes d'IA en arrivent au point où ils pourront présenter des preuves de la façon dont ils prennent leurs décisions, de tels programmes pourraient alors leur servir d'interprète - et aider à la transparence dont ils ont tant besoin.


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          • Slt à vous;

            Ton article, Makhno, me lance en plein au coeur d'un travail que j'effectue.
            Le problème du débat, c'est qu'il met en 'joute' des personnes, voire des abstractions, qui viennent avec leur concepts et vont s'affronter dans cette joute.
            Le soit disant vainqueur aura en fait , dixit la popularisation, raison.

            En fait , à mon humble avis, il n'a raison que du froid ( tao tê kin )
            Ressortir des arguties toutes faites, basées sur des assertions toutes faites, quand bien même celles ci seraient dues à de grands penseurs de l'humanité, ne confirme pas la justesse
            du point de vue.

            Mon travail consiste à amener les intervenants à apporter leur connaissances, non pas pour les confronter, mais pour les enrichir mutuellement, par apport des autres, retraits, controverses
            mais sans combat pour avoir raison.
            Juste souci extrême de pousser un point de vue le plus loin possible, pour voir jusqu'où il peut aller.
            Et alors, il n'en ressort jamais identique à ce qu'il était en arrivant

            Dans le débat, on vient avec une seul idée : prouver qu'on a raison
            Dans la recherche de la vérité et du savoir, on vient avec une seule idée : s'enrichir d'un savoir nouveau. Et s’apercevoir que ce qu'on croyait avoir comme savoir est erroné, repartir en ne sachant plus, c'est accroître son savoir, approfondir ses connaissances.

            Ton article me conforte; si l'humanité ne prend pas un véritable virage vers la connaissance fondamentale, elle est fichue. La philosophie a vécu

            Le "débat" est lancé
            Timing and conviction preparedness is everything
            http://forums.univers-bourse.com/att...0-plongeon.png
            http://forums.univers-bourse.com/att...-capture-5.png

            " Nous nous entraînons durant des milliers d'années, mais la victoire ou la défaite survient en un instant "

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            • Lors d'un faux pas grossier, Project Debater a jugé que l'exploration spatiale était plus importante que de meilleurs soins de santé. Il a également fait preuve d'un manque de clairvoyance lorsqu'il a exhorté à plusieurs reprises ses auditeurs humains à ne pas "avoir peur" des nouvelles technologies. Slonim a fait remarquer que, malgré toutes ses prouesses de débat, le système manque toujours de finesse.
              Nous y sommes, en droite ligne vers les éceuils de l'intelligence pure.
              Une grande question à explorer ( et non à débatre ) quelles sont les valeurs à mettre en exergue, l'intelligence, la pensée, l'humanité ( compation et partage ? )
              ou le rejet de l'autre et la violence ?
              La logique pure, dénuée d'émotion, arrive effectivement à ce type de conclusion : tuons l'humanité, la guerre ne sera plus ( Terminator, la guerre des machines )

              Comment une IA ne pourrait-elle pas être subjuguée par l'espace ?
              Qu'en a-t-elle à faire des soins de santé publique?
              L'égoïsme se nicherait-il aussi au coeur des IA ?
              Ce qui les rend finalement bien proches des humains ??
              Timing and conviction preparedness is everything
              http://forums.univers-bourse.com/att...0-plongeon.png
              http://forums.univers-bourse.com/att...-capture-5.png

              " Nous nous entraînons durant des milliers d'années, mais la victoire ou la défaite survient en un instant "

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              • #Avertissement : message sans aucun rapport avec la bourse, mais en rapport avec le thème de cette file. SI vous ne venez que pour la bourse sur UB ne le lisez pas#

                Bonjour,

                Ban Rey s'il te plaît continue à écrire des messages comme tes deux messages précédents, ils sont passionnants.
                Cette remarque est sincère et sans aucun second degré.

                Si tu savais à quel point tes deux messages précédents font écho à la démarche douloureuse que je me force à effectuer en ce moment, c'est impressionnant.
                Il serait indélicat de laisser les (rares) lecteurs de cette file sur leur faim, donc je me lance :

                Depuis plus d'une semaine, partant du constat que ma vie est un échec sur bien des aspects et ayant la volonté ferme que ma vie change, je me suis lancée dans une démarche curieuse dont j'ignore si elle porte un nom : appelons cela "la thérapie par l'écriture". Je me force à écrire (et donc décrire) plusieurs articles personnels, non pas uniquement des faits mais bien souvent des articles thématiques.
                Exemple concret : "les entretiens" où je décris précisément mes trois entretiens d'embauche de ce printemps sous différents angles :
                • description des faits (approche descriptive neutre : ce qui se passe, lieu, temps, protagonistes, circonstances)
                • les informations échangées, mes objectifs professionnels lors de mes entretiens (approche rationnelle)
                • ce que je ressens (approche émotive intrapersonnelle) <-- c'est déjà plus difficile, j'ai du mal à exprimer ce que je ressens.
                • ce que je comprends d'après la réaction de mes interlocuteurs ou plutôt ce que je CROIS comprendre (approche inter-personnelle) <-- et là, manifestement, je me plante complètement.... en gros j'ai l'impression de réussir brillamment des entretiens alors que les entreprises me refusent. Mais mon profil fait peur car je suis spéciale j'ai la RQTH.
                Cet article "les entretiens" est juste un exemple.

                Je rédige pour moi-même en ce moment un article infiniment plus personnel sur une ancienne histoire d'amour qui s'est mal terminée. La rédaction de cet article en est train de me faire changer, littéralement changer, car j'avais complètement renié mes souvenirs et je n'avais jamais réellement surmonté la perte de cette autre personne (pourtant cela remonte à 17 ans)

                Ban Rey écrit, je cite :

                "Dans le débat, on vient avec une seul idée : prouver qu'on a raison
                Dans la recherche de la vérité et du savoir, on vient avec une seule idée : s'enrichir d'un savoir nouveau. Et s’apercevoir que ce qu'on croyait avoir comme savoir est erroné, repartir en ne sachant plus, c'est accroître son savoir, approfondir ses connaissances."


                C'est précisément ce que je ressens. Tout au long de la rédaction (très douloureuse, mais ce caractère très douloureux est également un apprentissage ou plutôt une révélation) de l'article sur mon ancienne histoire, je me rends compte que ce que je croyais avant la rédaction est en train de voler en éclat. En somme, j'en sors transformée. C'est une démarche constructive qui passe par la destruction des faux préjugés. Le principal préjugé initial était (je schématise à l'extrême) : je ne peux pas aimer une personne au QI inférieur à 138 et qui ait une culture "populaire". La rédaction de l'article me révèle à quel point ce préjugé est arrogant et abject. La personne en question, de son côté, m'aimait beaucoup (euphémisme) et mon indifférence froide l'a fait souffrir. La personne en question avait pourtant des qualités humaines incomparables que je n'ai pas su (ou pas voulu) admettre.
                Bref.


                Je prends conscience que dans mon cerveau (consulter auparavant la théorie de Gardner en lien cf bas de page), le déséquilibre extrême entre mon intelligence logico-mathématique (monstrueuse) et mon intelligence sociale (assez faible) génère chez moi de la souffrance, car je n'arrive pas à comprendre correctement les rapports humains et plus encore les rapports hommes/femmes.

                Pour faire simple et pour utiliser une métaphore facile, par rapport aux individus dits normaux j'ai plusieurs cases en plus, mais aussi quelques cases en moins.
                Ce sont les cases en moins qui me font souffrir. Il m'aura fallu attendre 40 ans pour le comprendre, mais mieux vaut tard que jamais.

                Évoquer les écueils de l'intelligence pure suscite donc chez moi paradoxalement une réaction... émotionnelle, à l'aune de ma démarche actuelle de thérapie par l'écriture.


                Bon, bref, encore désolée pour ce message hors-sujet, initialement le site est un site boursier.


                Quel est votre travail Ban Rey ?
                Travaillez-vous dans le domaine du développement personnel ?
                Ça m'intéresse.
                Tout ce qui peut améliorer ma vie m'intéresse.

                Amicalement,
                L-D-W
                A tout problème il existe une solution simple, rapide, évidente, séduisante.... et fausse.

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                • Bonjour Daniela ,

                  tout lu , tu commences :


                  "Depuis plus d'une semaine, partant du constat que ma vie est un échec "

                  j'apporte ma pointe de pinceau avec du bleu : Je peux t'affirmer , sachant tout ce que je sais (sur toi) , qu'il n'y a pas d'échec , mais que les choses évoluent ; dire ça et faire tout ce que tu as fait et fais est à ton crédit ; ton meilleur développement personnel (faut surtout pas que ça devienne une science ! à l'anglo saxonne ! ces américains sont pathétiques il n'y a pas d'intelligence sociale ! on est comme on est )est ce que fais ;ton destin se réalise forcément ; ça paraît couillon , mais je l'ai vérifié par ailleurs ; on ne peut considérer un échec qu'en prenant un modèle ; or ce modèle "socialement acceptable" n'est pas à coup sûr celui qui nous convient ; le simple fait que tu dises ma vie s'est échouée dans plus d'un "secteur" est un élément positif ; de plus , écrire , ou parler à qqun est une démarche excellente (toute référence au docteur viennois mise à part , je veux dire plus largement ) ; quelqu'un au contraire qui pense avoir tout bon (je ne citerai personne sur ce site ! ) inquiète ; on en revient à la notion développée ci-dessus ; ces gens souvent s'enplafonnent le mur du cynisme en pleine poire,il y en a beaucoup dans notre société dé-christianisée ) ; beaucoup d'autres qui ont "tout réalisé dans l'ordre" se retrouvent échoués sur la plage ensuite ,telle une baleine ; ils tombent dans la course à l'échalotte ad vitam eternam , deviennent des automates puis des pantins désarticulés ;
                  pardon pour avoir privé Ban de la primauté de la réponse , et je lui rends ici ,

                  bien cordialement ,la parole .

                  Donc aucune inquiétude Daniela ,

                  Phg


                  ps : Ban , un type très intelligent , est éleveur de canards dans le grand sud , celui où le vent chasse les nuages ; à l'heure du gavage , il ne peut trader


                  une demoiselle de -- ans (devinette)que je ne présente pas (?)(clin d'oeil à l'architecte , ce genre de constructions, eu égard à leur ancienneté , me comblent d'admiration , et tout observant l'inaltérable esthétique ) ; l=H 30m ; pas une ride .

                  Cliquez sur l'image pour la voir en taille réelle*  Nom : 		albi.jpg* Affichages :	1* Taille :		66,7 Ko* ID : 			1825909


                  Du côté de chez Swann


                  "Mais quand d'un passé ancien rien ne subsiste, seules plus frêles, mais plus vivaces,plus immatérielles, plus persistantes, plus fidéles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps".
                  Marcel Proust LA MADELEINE


                  II y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n'était pas le théâtre et le drame de mon coucher, n'existait plus pour moi, quand un jour d'hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j'avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d'abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une coquille de Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine. Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. II m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse : ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était moi. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D'où avait pu me venir cette puissante joie ? Je sentais qu'elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu'elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D'où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l'appréhender ? Je bois une seconde gorgée où je ne trouve rien de plus que dans la première, une troisième qui m'apporte un peu moins que la seconde. II est temps que je m'arrête, la vertu du breuvage semble diminuer. Il est clair que la vérité que je cherche n'est pas en lui, mais en moi. [...] Je pose la tasse et me tourne vers mon esprit. C'est à lui de trouver la vérité. Mais comment ? Grave incertitude, toutes les fois que l'esprit se sent dépassé par lui-même ; quand lui, le chercheur, est tout ensemble le pays obscur où il doit chercher et où tout son bagage ne lui sera de rien. Chercher ? pas seulement : créer. II est en face de quelque chose qui n'est pas encore et que seul il peut réaliser, puis faire entrer dans sa lumière. Et je recommence à me demander quel pouvait être cet état inconnu, qui n'apportait aucune preuve logique, mais l'évidence, de sa félicité, de sa réalité devant laquelle les autres s'évanouissaient. Je veux essayer de le faire réapparaître. Je rétrograde par la pensée au moment où je pris la première cuillerée de thé. Je retrouve le même état, sans une clarté nouvelle. Je demande à mon esprit un effort de plus, de ramener encore une fois la sensation qui s'enfuit. Et, pour que rien ne brise l'élan dont il va tâcher de la ressaisir, j'écarte tout obstacle, toute idée étrangère, j'abrite mes oreilles et mon attention contre les bruits de la chambre voisine. Mais sentant mon esprit qui se fatigue sans réussir, je le force au contraire à prendre cette distraction que je lui refusais, à penser à autre chose, à se refaire avant une tentative suprême. Puis une deuxième fois, je fais le vide devant lui, je remets en face de lui la saveur encore récente de cette première gorgée et je sens tressaillir en moi quelque chose qui se déplace, voudrait s'élever, quelque chose qu'on aurait désancré, à une grande profondeur ; je ne sais ce que c'est, mais cela monte lentement ; j'éprouve la résistance et j'entends la rumeur des distances traversées. Certes, ce qui palpite ainsi au fond de moi, ce doit être l'image, le souvenir visuel, qui, lié à cette saveur, tente de la suivre jusqu'à moi. Mais il se débat trop loin, trop confusément ; à peine si je perçois le reflet neutre où se confond l'insaisissable tourbillon des couleurs remuées ; mais je ne peux distinguer la forme, lui demander, comme au seul interprète possible, de me traduire le témoignage de sa contemporaine, de son inséparable compagne, la saveur, lui demander de m'apprendre de quelle circonstance particulière, de quelle époque du passé il s'agit. Arrivera-t-il jusqu'à la surface de ma claire conscience, ce souvenir, l'instant ancien que l'attraction d'un instant identique est venue de si loin solliciter, émouvoir, soulever tout au fond de moi ? Je ne sais. Maintenant je ne sens plus rien, il est arrêté, redescendu peut-être ; qui sait s'il remontera jamais de sa nuit ? Dix fois il me faut recommencer, me pencher vers lui. Et chaque fois la lâcheté qui nous détourne de toute tâche difficile, de toute oeuvre importante, m'a conseillé de laisser cela, de boire mon thé en pensant simplement à mes ennuis d'aujourd'hui, à mes désirs de demain qui se laissent remâcher sans peine. Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût, c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d'autres plus récents ; peut-être parce que, de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s'était désagrégé ; les formes - et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot - s'étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d'expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.

                  Marcel Proust , À la recherche du temps perdu. Du côté de chez Swann, 1913.

                  Commentaire


                  • Lou Daniela
                    Salut lieutenant Dan
                    c'est pourtant facile


                    ça me rapelle quand j'ai découvert ce bouquin (1ere edition 99)

                    à quoi ça peut bien servir ?
                    tout simplement c'est la base, surtout pour les QI survitaminés qui sont à la fois dans leur monde scientifique mais complètement étranger à leur propre fonctionnement (l'usine chimique bio qui nous gouverne)

                    le docteur autrichien n'a été qu'une étape dans la pratique clinique. Quand je demandais un jour à mon docteur lyonnais, ce que l'on faisait, juste pour comprendre, car j'avais atterri chez lui un peu par hasard, un peu paumé et recommandé par une âme bienveillante, il m'a simplement répondu une thérapie psy ...mince j'ai oublié le reste .. cothérapeutique il me semble.
                    au moins sur le moment j'avais l'impression de ne pas vivre une imposture, mais surtout, il m'a dit que c'est un peu comme un cuistôt (ça fait un ptit peu du peuple) qui mitonne ma tête comme une recette de cuisine à l'improvisation.

                    Là j'était épaté, mais je suis devenu d'abord dubitatif lorsqu'il m'dit que tout le monde devient son propre cuistôt, puis plus enthousiaste où, qu'importe les conséquences, j'ai voulu me cuisiner tout seul, qu'importe son avis.

                    je suis parti de ma propre initiative qu'importe la fameuse légende urbaine qui voudrait que l'on devienne l'otage de son psy, sutout parce qu'il aurait tout démonté, et qu'il faudrait tout une vie pour tout remettre en place.

                    j' en vois déjà qui vont dire, qu'ils n'ont rien compris.


                    un film super où le ptit gars de Boston est plus intelligent que le prof de math malgré sa médaille de Fields






                    Petit Suisse (PS c'est has been) : c'est bien l'écriture

                    à l'occasion tu remarqueras à quel point le cerveau bosse et fait du rangement pendant le sommeil, surtout après une bonne réflexion la veille.
                    c'est un peu comme avoir un deuxième cerveau (dont on a pas le contrôle) qui si l'on est bienveillant avec lui, nous donne un sacré coup de ... storming

                    C.G Jung parlait d'inconscient collectif...

                    Commentaire


                    • Envoyé par Lou Daniela Voir le message
                      #Avertissement : message sans aucun rapport avec la bourse, mais en rapport avec le thème de cette file. SI vous ne venez que pour la bourse sur UB ne le lisez pas#
                      Ça m'intéresse.
                      Tout ce qui peut améliorer ma vie m'intéresse.

                      Amicalement,
                      L-D-W
                      Bonjour Lou Daniela & all
                      L'Illusion du contrôle est parfaitement illustrée par ton intervention en miroir de ce duel spectacle homme/machine et son appréhension/développement apporté par Ban Rey

                      Pour ce qui est de l'IA ce stade ses limitations font la quasi unanimité :
                      " les chercheurs en IA savent qu’il est très difficile d’obtenir un algorithme suffisamment bien entrainé pour être capable d’appliquer ses compétences à plusieurs domaines mêmes légèrement différents – quelque chose que nous, les humains, gérons étonnamment bien. »"
                      http://www.internetactu.net/a-lire-a...as/rolongement (NB : le site internetactu est d'une extraordinaire richesse pour les curieux)

                      Mais les enjeux autour de l'IA relèvent bien des duels pour lesquels s'arment et s'entraînent dictatures (anciennes et/ou recyclées) :
                      One of the most urgent themes in technology is the global rivalry for dominance of the evolving sector of artificial intelligence — geopolitical and economic supremacy is said to be at stake. Experts view the U.S. and China as the top contenders, but other nations, including Russia, are working on AI, too.
                      "L'un des enjeux de la technologie, est la rivalité globale visant la domination dans l'évolution de l'IA- objectif: la suprématie géopolitico-économique à laquelle, selon les experts, USA et Chine aspirent ainsi que la Russie parmi d'autres"....

                      De l'artificiel à l'essentiel :

                      "je me suis lancée dans une démarche curieuse dont j'ignore si elle porte un nom : appelons cela "la thérapie par l'écriture"

                      Ta démarche, chère aux grecs (pas aux grecques chers aux optionneurs) de Platon à Aristote, revisitée par Sigmund le viennois est une forme de catharsis, cette purge de l'âme qui permet de projeter et se libérer des ses passions; ainsi est né le théâtre grec classique dont la musique et les parties chantées projetaient pour TOUS les Humains les passions des Héros, les rendant ainsi, communes et moins effrayantes à TOUS.
                      Ton "extraction" douloureuse (incidemment : pourquoi extraire des "dents de sagesse"?) de souvenirs amoureux malheureux est l'essentiel de cette "mise à jour" (révélation( et non update))
                      du cogito ergo sum qui te fais l'égal de notre bon (et toujours) vivant Rabelais rappelant aux pauvres mortels que "Science sans conscience, n'est que ruine de l'âme".
                      Bon vent et bonne plume...
                      Ps : pas celle de Proust dont le refoulé (la madeleine incestueuse) n'est, pour moi, qu'une longue errance au pays triste d'une sexualité jamais assumée.
                      Ne travaillez Jamais, ne travailler Jamais, never work,arbeiten Sie nie

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                      • Loustic auquel vous échappâtes ce matin :



                        Ca l'emmène bien haut, mais qu'Arnaud se rassure pas pour la clôture du jour

                        J'avais ça aussi, auquel vous avez échappé par manque de temps....

                        Ne travaillez Jamais, ne travailler Jamais, never work,arbeiten Sie nie

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                        • Le Vieux à consommer avec précaution



                          Ne travaillez Jamais, ne travailler Jamais, never work,arbeiten Sie nie

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                          • Vendredi 13

                            Trump se fait May en juillet?
                            L'Asie frétille et le future est rose :




                            Bilan graphique: 2 morts (DJ & Cac) 1 (bien) vivant : Loustic (voir + haut)

                            Ne travaillez Jamais, ne travailler Jamais, never work,arbeiten Sie nie

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                            • A ct'heure cheu nous , soyons fou :

                              Ne travaillez Jamais, ne travailler Jamais, never work,arbeiten Sie nie

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                              • Petite histoire d'un petit trade minable :

                                Ne travaillez Jamais, ne travailler Jamais, never work,arbeiten Sie nie

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