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  • Mimétisme

    Le mimétisme en finances existe-t-il ?

    Dans les années 80, les théoriciens de la finance écartaient cette hypothèse alors que les historiens de la spéculation insistaient sur le role du mimétisme sur les contagions haussières ou baissières. Or c’est par l’imitation qu’on explique ces contagions.

    Alors pourquoi diable , les financiers refusaient ils ce concept ? Parce qu’ils considéraient l’imitation , le suivisme, comme un comportement irrationnel et s’accordaient à penser que la « théorie » économique est une discipline à comportements rationnels. Pourtant…

    Cette vision doit etre corrigée : l’imitation n’est pas un comportement irrationnel. On peut traditionnellement etre conduit à suivre les mouvements majoritaires. C’est meme essentiel de prendre en compte cette dimension des relations économiques si l’on veut comprendre les mouvements financiers.
    Si les prix étaient informationnellement efficients, les acteurs financiers auraient tout interte à cesser de s’informer pour ne se reposer que sur les prix : en copiant le pirix, le prix cesser d’etre informationnellement efficient !!!!!Les marchés financiers oscillent entrent des périodes d’efficience et des périodes de bulles. Lorsque le mimétisme est faible, les marchés sont efficients et le choix majoritaire correspond aux données économiques réelles.
    A mesure que les investisseurs percoivent cette efficience, ils sont amenés, en toute rationalité, à accorder un poids toujours plus grand au prix.
    Au lieu de recueillir des informations, ils utilisent le prix directement.

    Ainsi les acteurs du marché sont déconnectés de la situation économique réelle. Une bulle spéculative apparaît alors.

    Dans un premier temps,les acteurs ne s’en apercoivent pas ,d’autant que sous l’effet d’un mimétisme autoréferentiel, les « croyances » spéculatives s’autovalident.
    Lorsque ,dans un second temps , les acteurs comprennent la situation, ils abandonnent leurs comportements mimétiques pour revenir à l’observation des données économiques fondamentales.
    Il y’a éclatement de la bulle suivi d’un retour à la normale.

    Ainsi , le marché oscille entre des périodes d’efficience et des périodes spéculatives. Et ca ne s’arretera pas demain !!!

  • #2
    Hello

    bulle immobilière par mimétisme ? (ex : mon collègue achète un bien, alors moi aussi je vais faire pareil).



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    • #3
      Citation de : jcledoc


      Lorsque ,dans un second temps , les acteurs comprennent la situation, ils abandonnent leurs comportements mimétiques pour revenir à l’observation des données économiques fondamentales.
      Il y’a éclatement de la bulle suivi d’un retour à la normale.



      Je me demande quel peut être l'élément déclencheur...car aujourd'hui je pense qu'il y a une bulle immobilière (et maintenant les médias commencent à changer leur fusil d'épaule) mais les prix restent élevés...bien que tout le monde s'accorde à dire que c'est (trop?) cher l'éclatement se fait attendre.

      Commentaire


      • #4
        bjr aux intervenants,
        je pense que cette question correspond bien à l'ambigüité de la cohabitation psychologie et discipline scientifique ou considérée comme telle qu'est l'économie.
        L'idée du comportement rationnel correpond bien à une représentation où la maîtrise est au premier plan, on peut tout contrôler, tout gérer, il " suffit" d'avoir les bons outils pour avoir la bonne maîtrise.
        a l'inverse, la représentation psychologisante indique, que ds ce domaine comme tant d'autres, la maîtrise complète et totale est illusion, elle est représentation idéalisée.
        ds ce contexte, on paut appeler le mimétisme évoqué : suggestibilité en terme psy, il a l'intérét , il me semble, plus encore que mimétisme d'évoquer la dimension essentielle présente, autant en collectif qu'en individuel, d'être sensible à la suggestion , c'est à dire aux manip quelles qu'elles soient et d'où qu'elles viennent.
        et à la suggestibilité, c'est à dire, à notre désir, tous autant qu'on est d'être sensible à l'influence des autres, favorablement ou défavorablement
        jusqu'à ce que notre désir nous éloigne tellement de la réalité que...

        Commentaire


        • #5
          Citation de : vincenzo . . . l'éclatement se fait attendre. . . .



          Un début d'explication, amha.

          Comme "tout le monde" le sait, les prix de l'immobilier montent.

          Pour simplifier, supposons, d'un point de vue de professionnel, qu'il y ait 2 sortes de "produits" immobiliers, les "bons" et les "mauvais".
          Supposons que nous ayons atteint le haut de la "bulle".

          Les "bons" produits sont toujours demandés, et, puisque les prix montent, les acheteurs sont préssés, ne négocient pas, ces "produits" se vendent avec une hausse, ce qui confirme bien que "les prix continuent de monter".

          Les "mauvais" produits ne se vendent plus au prix précédent plus x pourcent. Les stocks augmentent.

          En moyenne, donc, les prix continuent d'augmenter, mais moins vite.
          Les stocks et les délais moyens de vente aussi, c'est le cas actuellement.

          Supposons que vous soyez vendeur d'un "mauvais" produit, au sens du professionnel de l'immobilier. Vous ne croyez pas que votre maison, celle de vos parents ou que vous avez habitée pendant 8 ans, ou un appart, c'est pareil, soit un "mauvais" produit. Non mais, faut pas déc.....
          Et comme chacun sait, les prix continuent de monter, voir plus haut.
          Vous attendez donc que l'acheteur pigeon vous achète votre bien, au prix ancien plus x %.
          Une semaine, deux semaines, trois semaines, votre agent vous propose un client qui demande, la vache, un effort sur le prix....
          Au bout d'un "certain temps", vous commencez à être prêt à accepter de passer sur les x % puis à baisser un peu le prix.
          Surtout que les acheteurs ne se bousculent plus. Curieux, non ?

          "un certain temps" dans l'immobilier, c'est quoi en moyenne, des semaines, des mois ?

          Je crois, mais ça n'engage que moi, que l'on en est là.
          Les "bons produits" montent encore un peu.
          Les "mauvais produits" se stockent, et commencent à baisser.
          On en est, amha, au milieu du "un certain temps" moyen.

          Quand on verra dans la presse que les prix ne montent plus, qu'ils baissent, alors tout changera.
          Les vendeurs seront préssés de vendre et les acheteurs moins préssés d'acheter.
          Et alors, la tendance s'inversera franchement, et même, je crois, brutalement.
          Mais pour l'immobilier, "brutalement" se chiffre en semaines, non ?


          Commentaire


          • #6
            Bonjour
            Il reste le cas de monsieur X qui habite Vienne
            Il est celibataire et gagne 1200 euro net par mois
            Il veut louer un bien et se retrouve avec un T1 a 350 euro pour 40 metre carre
            Par contre il voit un t1 presque au meme endroit a l achat, meme surface, pour un prix de 60000 euros ( ce qui donne 1500 euro au metre carre ...).
            La banque lui propose un emprunt sur 20 ans pour un credit mensuel de 317 euros
            A votre avis , monsieur x,il va faire quoi pour le meme prix?
            Je n arrive pas a trouver les chiffres de l irl pour les annees 90, mais la comparaison serait interressante

            Commentaire


            • #7
              Jean4713 : d'accord avec votre exemple sur l'immobilier . Mais il existe une différence : l'acheteur habite son "placement" et donc éconimise un loyer. Ce n'est pas un placement tel un placement financier de pur rapport .
              Aussi faudrait il différencier les transactions des acquerants utilisateurs et les acquerants bailleurs .

              Romuald : bien sur , a prix egal , il reste plus securisant d'acheter le T1 ..mais est ce vraiment une bonne opération financière ..si les prix se stabilisent . Car un jour ou l'autre , le célibataire revendra . S'il le fait dans les 4 ans , il n'aura rembourser que des interets: le problème aura en fait été déplacé , les interets representant une bonne partie du loyer ...Donc pas si facile . En quelque sorte , le banquier devient un peu le "bailleur" du célibataire.....Pas si facile à analyser..

              Les prix sont stabilisés : il y'a deja eu beaucoup d'echanges de biens et ce sont les moins "frileux" qui ont montré la voie . Ceux qui ne sont pas encore passé à l'acte hésiteront à le faire vu les prix et si les taux remontent.Car finalement , ce sont les acheteurs qui font le prix : si le marché se réduit en taille, les prix baisseront. Il devrait donc y 'avoir baisse ..et le mimétisme jouera encore une fois...






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              • #8
                "La banque lui propose un emprunt sur 20 ans "
                Les soucis sont là, un bien immobilier est toujours debout 20 ans plus tard, mais ce que vous ne pouvez plus prévoir maintenant c'est si votre bien sera situé en zone libre ou en zone occupée.Cela doit entrer en jeu dans la reflexion sur locataire ou propriétaire car soit vous voudrez partir soit on vous dira de partir et vous ne pouvez savoir de quelle manière on vous le dira.
                C'est à vous d'anticiper cela selon votre feeling, mais faut réfléchir aujourd'hui.

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                • #9
                  Pour JMF
                  La duree moyenne de detention d un bien immobilier est de 8 ans et en forte baisse, donc le pb de "et dans 20 ans existe de moins en moins
                  Pour jcledoc: j ai emprunte pour un appart et je rembourse chaque mois 1/2 capital,1/2 interets donc dans 4 ans...

                  Commentaire


                  • #10
                    Citation de : jcledoc. . . . Mais il existe une différence : l'acheteur habite son "placement" et donc éconimise un loyer. Ce n'est pas un placement tel un placement financier de pur rapport .
                    Aussi faudrait il différencier les transactions des acquerants utilisateurs et les acquerants bailleurs . . . .



                    Bonjour...
                    Différencier ? Non, je ne crois pas : Mes hypothèses sont très simplificatrices, d'accord, mais quelque soit le motif, il y a en permanence des acheteurs et des vendeurs.
                    Il y a des pressés, des patients, des qui ont besoin d'argent, d'autres qui ont besoin d'un logement, des qui investissent, d'autres qui retirent leurs billes, le marché, quoi.

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                    • #11
                      Romuald : donc tu avais un apport initial...Ca change la mise . Dans ce cas, c'esr raisonable mais on ne peut pas comparer cet immobilier avec un marché actions ou forex.

                      Jean : oui je suis d'accord : il est vrai que les présentations sur le net sont toujours simplificatrices..sinon on écrirait des livres ....

                      Bonne Journée.

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                      • #12
                        Les taux montent, la capacité d'emprunt des emprunteurs baisse, les prix devraient baisser.
                        En 8 ans, d'un emprunt sur 20 ans, on a surtout remboursé des intérèts et peu de capital, donc si on revend après la baisse, soit on a rien gagné soit on a perdu.

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                        • #13
                          l'idée dans l'immobilier est que le cycle varie entre 35 et 40 ans.
                          Donc si nous arrivons sur la fin d'une bulle, elle peut encore durer 1 à 2 ans, et ensuite un crash pendant 7 à 10 ans, avant d'avoir une période de stagnation de 10 ans et reprise par la suite

                          où cela nous conduit-il?

                          il y a aura toujours moyen de faire une bonne affaire, mais ce sera plus rare (bonne affaire en tant que vendeur ou en tant qu'acheteur?)

                          Citation de :

                          Citation de : vincenzo . . . l'éclatement se fait attendre. . . .



                          Un début d'explication, amha.

                          Comme "tout le monde" le sait, les prix de l'immobilier montent.

                          Pour simplifier, supposons, d'un point de vue de professionnel, qu'il y ait 2 sortes de "produits" immobiliers, les "bons" et les "mauvais".
                          Supposons que nous ayons atteint le haut de la "bulle".

                          Les "bons" produits sont toujours demandés, et, puisque les prix montent, les acheteurs sont préssés, ne négocient pas, ces "produits" se vendent avec une hausse, ce qui confirme bien que "les prix continuent de monter".

                          Les "mauvais" produits ne se vendent plus au prix précédent plus x pourcent. Les stocks augmentent.

                          En moyenne, donc, les prix continuent d'augmenter, mais moins vite.
                          Les stocks et les délais moyens de vente aussi, c'est le cas actuellement.

                          Supposons que vous soyez vendeur d'un "mauvais" produit, au sens du professionnel de l'immobilier. Vous ne croyez pas que votre maison, celle de vos parents ou que vous avez habitée pendant 8 ans, ou un appart, c'est pareil, soit un "mauvais" produit. Non mais, faut pas déc.....
                          Et comme chacun sait, les prix continuent de monter, voir plus haut.
                          Vous attendez donc que l'acheteur pigeon vous achète votre bien, au prix ancien plus x %.
                          Une semaine, deux semaines, trois semaines, votre agent vous propose un client qui demande, la vache, un effort sur le prix....
                          Au bout d'un "certain temps", vous commencez à être prêt à accepter de passer sur les x % puis à baisser un peu le prix.
                          Surtout que les acheteurs ne se bousculent plus. Curieux, non ?

                          "un certain temps" dans l'immobilier, c'est quoi en moyenne, des semaines, des mois ?

                          Je crois, mais ça n'engage que moi, que l'on en est là.
                          Les "bons produits" montent encore un peu.
                          Les "mauvais produits" se stockent, et commencent à baisser.
                          On en est, amha, au milieu du "un certain temps" moyen.

                          Quand on verra dans la presse que les prix ne montent plus, qu'ils baissent, alors tout changera.
                          Les vendeurs seront préssés de vendre et les acheteurs moins préssés d'acheter.
                          Et alors, la tendance s'inversera franchement, et même, je crois, brutalement.
                          Mais pour l'immobilier, "brutalement" se chiffre en semaines, non ?





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                          • #14
                            le mimétisme, chers amis, c'est qd une file destinée à la psychologie du trader devient un file de discussion sur l'immobilier, et ceci sans que personne y trouve quoi que ce soit à en dire...
                            Ca n'enlève rien à l'intérét de l'échange, bien sûr...

                            Commentaire


                            • #15
                              Citation de : jcledoc


                              . . . Ainsi les acteurs du marché sont déconnectés de la situation économique réelle. Une bulle spéculative apparaît alors.

                              Dans un premier temps,les acteurs ne s’en apercoivent pas ,d’autant que sous l’effet d’un mimétisme autoréferentiel, les « croyances » spéculatives s’autovalident. . . .


                              Bonsoir.
                              Je pensais que la fin d'une bulle immobilière rentrait dans le cadre de la file et était un bon exemple
                              Je n'ai sans doute pas bien lu. Ca m'appendra à poster en dehors de mes files. Mes excuses donc pour avoir pollué cette file.

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