Le thème m’intéresse. Peut-être en intéresse-t-il d’autres… C’est ce que nous allons voir.
J’avais lancé la question : « Comment raisonnent les market makers ? » dans mon message d’introduction aux listes PSYTRADE.
A y réfléchir, je me rends compte que j’associe (naïvement ?) l’ensemble des « gros » qui sont susceptibles de prendre d’intervenir en spéculateurs : market makers, hedges funds, certains institutionnels, etc.
Ce qu’ils ont en commun, de mon point de vue ? La disproportion de nos forces et le fait que, à partir d’une certaine taille, on enclenche des mouvements qui dépassent, me semble-t-il, les capacités prédictives de l’analyse technique (contredisez-moi, svp, si vous n’êtes pas d’accord).
Bref, ils sont gros et dangereux, sauf si je parviens à comprendre comment ils fonctionnent.
Ici, le pur AT me dira : « Pas besoin de comprendre. Il te suffit de suivre d’autant que, lorsqu’un un gros bouge, ça se voit.
— Oui mon ami, lui répondrai-je mais… Par exemple, que dois-je penser quand Deutsche Bank, seule de sa catégorie, valorise Alstom à 0.35 puis, plus fort encore, dégrade son conseil de Conserver à Vendre… pour la même valeur ! Pure intox ? »
Au cours d’une vie professionnelle principalement consacrée à l’entreprise, j’ai certes accumulé quelques anecdotes sur les grandes manœuvres spéculatives (ex. les frères Hunt sur le marché de l’argent, Georges Soros contre la Livre, etc.) qui ponctuent l’histoire des marchés. D’un autre côté, lorsque, il y a quelques mois, j’ai débarqué sur les forums Boursorama, j’ai constaté qu’il y a proportionnellement plus de paranoïaques chez les boursicoteurs que dans le reste de la population.
Ceci étant, ce n’est pas parce que certains voient de la manipulation partout qu’il n’y en a nulle part.
Dans l’exemple cité, je suis pris dans une contradiction…
D’un côté, je crois que Deutsche Bank est une institution sérieuse et que ses analystes nese permettent pas de dire n’importe quoi : leur crédibilité est en jeu.
De l’autre, l’évaluation qu’ils font d’Alstom est si aberrante que, soit ils sont les seuls à détenir une information clé, soit ils manipulent. Dans cette dernière hypothèse, il est évidemment aisé de développer sur le mode parano : l’affaire ne se joue pas entre experts et amateurs mais entre Français et Allemands !
Or il m’importe hautement de savoir ce qu’il en est : si je peux déclarer en toute sûreté : « Deutsche Bank dit une connerie pour des raisons sans rapport avec la réalité et qui, dès lors, n’auront sur les cours qu’une influence temporaire, je me réjouis de cette baisse « accidentelle » et j’achète à bas prix une valeur qui a de vraies chances de remonter.
S’ils ont raison ou pèsent de façon décisive sur les cours, la peur, à bon droit, tire en moi le signal d’alarme et je me tiens à l’écart d’Alstom.
Or voici que je lis ce qui suit sous la signature de Cercle Finance…
Cercle Finance le 08/06/2004 10:57
Alstom: bras de fer, intox et coups bas au menu.
(Cercle Finance) - Le titre replonge sous les 1E: le gouvernement français (au sein duquel les avis divergent) réaffirme officiellement sa volonté de voir Alstom rester maître de son destin.
Réaction immédiate des analystes travaillant pour de grandes banques allemandes (partenaires obligées de groupes industriels concurrents): un tir à boulet rouge contre Alstom (dégradation de recommandation à 'vendre', objectif de cours surréaliste, etc...).
Le but est évidemment de créer une panique sur le titre, de mettre le gouvernement français et Alstom dans l'impossibilité de procéder à une augmentation de capital (sous 1E, et à plus forte raison sous 0,60E, cela n'a plus de sens, ne serais-ce que parce nul ne voudrait se voir distribuer des dixièmes de 'Cents' de dividende par titre en cas de 'recovery').
En résumé, Alstom est l'objet d'un bras de fer politique et capitalistique où tous les coups (bas) sont permis: la 'valeur' industrielle et comptable d'Alstom n'a aucune importance dans un tel contexte, toutes les intox (AK au niveau du nominal de 0,35E) sont permises (et probablement encouragées).
Que le gouvernement français et Patrick Kron oublient les basses manoeuvres des spéculateurs puis de certains protagonistes du dossier en acceptant de 'lâcher du lest'...et il est probable qu'Alstom redeviendrait pour les analystes allemands une entreprise pleine d'opportunités et abusivement décotée !
Tout ce qui précède constitue une 'mise en perspective' de façon à bien souligner la 'relativité' de tout pronostic graphique: ne voulant ni jeter de l'huile sur le feu, ni susciter de faux espoirs...il faut se contenter d'estimer qu'une remontée au-delà de 1,25E signifierait qu'Alstom est tiré d'affaire (mais les spéculateurs auront eu vent bien avant les chartistes d'un 'règlement politique' du dossier).
Comme je suis débutant et que je veux apprendre, je crois tout ce qu’on me dit, jusqu’à preuve du contraire.
Cercle Finance me semble plus compétent que moi, donc je les crois et comme le fonctionnement attribué à Deutsche Bank me semble étonnamment « petit bras », je me redis que j’aimerais bien avoir des idées claires sur la façon dont fonctionne les « gros ».
J’ai bien lu quelques remarques intéressantes et courtes, de Philippe Erb (Tout savoir sur le Day Trading) sur le comportement des market makers, mais ça s’arrête là.
A partir de là, j’ai deux demandes ou propositions…
1) Qui a de bonnes lectures à suggérer sur le sujet ?
2) Qui croit avoir des idées claires sur la façon de fonctionnner de tel ou tel type de gros opérateur ?
Pour ma part, je serais heureux de mettre cela au clair par écrit, sous forme par exemple de fiches par type d’acteur et, bien sûr, de soumettre le résultat à la critique du forum.
J’avais lancé la question : « Comment raisonnent les market makers ? » dans mon message d’introduction aux listes PSYTRADE.
A y réfléchir, je me rends compte que j’associe (naïvement ?) l’ensemble des « gros » qui sont susceptibles de prendre d’intervenir en spéculateurs : market makers, hedges funds, certains institutionnels, etc.
Ce qu’ils ont en commun, de mon point de vue ? La disproportion de nos forces et le fait que, à partir d’une certaine taille, on enclenche des mouvements qui dépassent, me semble-t-il, les capacités prédictives de l’analyse technique (contredisez-moi, svp, si vous n’êtes pas d’accord).
Bref, ils sont gros et dangereux, sauf si je parviens à comprendre comment ils fonctionnent.
Ici, le pur AT me dira : « Pas besoin de comprendre. Il te suffit de suivre d’autant que, lorsqu’un un gros bouge, ça se voit.
— Oui mon ami, lui répondrai-je mais… Par exemple, que dois-je penser quand Deutsche Bank, seule de sa catégorie, valorise Alstom à 0.35 puis, plus fort encore, dégrade son conseil de Conserver à Vendre… pour la même valeur ! Pure intox ? »
Au cours d’une vie professionnelle principalement consacrée à l’entreprise, j’ai certes accumulé quelques anecdotes sur les grandes manœuvres spéculatives (ex. les frères Hunt sur le marché de l’argent, Georges Soros contre la Livre, etc.) qui ponctuent l’histoire des marchés. D’un autre côté, lorsque, il y a quelques mois, j’ai débarqué sur les forums Boursorama, j’ai constaté qu’il y a proportionnellement plus de paranoïaques chez les boursicoteurs que dans le reste de la population.
Ceci étant, ce n’est pas parce que certains voient de la manipulation partout qu’il n’y en a nulle part.
Dans l’exemple cité, je suis pris dans une contradiction…
D’un côté, je crois que Deutsche Bank est une institution sérieuse et que ses analystes nese permettent pas de dire n’importe quoi : leur crédibilité est en jeu.
De l’autre, l’évaluation qu’ils font d’Alstom est si aberrante que, soit ils sont les seuls à détenir une information clé, soit ils manipulent. Dans cette dernière hypothèse, il est évidemment aisé de développer sur le mode parano : l’affaire ne se joue pas entre experts et amateurs mais entre Français et Allemands !
Or il m’importe hautement de savoir ce qu’il en est : si je peux déclarer en toute sûreté : « Deutsche Bank dit une connerie pour des raisons sans rapport avec la réalité et qui, dès lors, n’auront sur les cours qu’une influence temporaire, je me réjouis de cette baisse « accidentelle » et j’achète à bas prix une valeur qui a de vraies chances de remonter.
S’ils ont raison ou pèsent de façon décisive sur les cours, la peur, à bon droit, tire en moi le signal d’alarme et je me tiens à l’écart d’Alstom.
Or voici que je lis ce qui suit sous la signature de Cercle Finance…
Cercle Finance le 08/06/2004 10:57
Alstom: bras de fer, intox et coups bas au menu.
(Cercle Finance) - Le titre replonge sous les 1E: le gouvernement français (au sein duquel les avis divergent) réaffirme officiellement sa volonté de voir Alstom rester maître de son destin.
Réaction immédiate des analystes travaillant pour de grandes banques allemandes (partenaires obligées de groupes industriels concurrents): un tir à boulet rouge contre Alstom (dégradation de recommandation à 'vendre', objectif de cours surréaliste, etc...).
Le but est évidemment de créer une panique sur le titre, de mettre le gouvernement français et Alstom dans l'impossibilité de procéder à une augmentation de capital (sous 1E, et à plus forte raison sous 0,60E, cela n'a plus de sens, ne serais-ce que parce nul ne voudrait se voir distribuer des dixièmes de 'Cents' de dividende par titre en cas de 'recovery').
En résumé, Alstom est l'objet d'un bras de fer politique et capitalistique où tous les coups (bas) sont permis: la 'valeur' industrielle et comptable d'Alstom n'a aucune importance dans un tel contexte, toutes les intox (AK au niveau du nominal de 0,35E) sont permises (et probablement encouragées).
Que le gouvernement français et Patrick Kron oublient les basses manoeuvres des spéculateurs puis de certains protagonistes du dossier en acceptant de 'lâcher du lest'...et il est probable qu'Alstom redeviendrait pour les analystes allemands une entreprise pleine d'opportunités et abusivement décotée !
Tout ce qui précède constitue une 'mise en perspective' de façon à bien souligner la 'relativité' de tout pronostic graphique: ne voulant ni jeter de l'huile sur le feu, ni susciter de faux espoirs...il faut se contenter d'estimer qu'une remontée au-delà de 1,25E signifierait qu'Alstom est tiré d'affaire (mais les spéculateurs auront eu vent bien avant les chartistes d'un 'règlement politique' du dossier).
Comme je suis débutant et que je veux apprendre, je crois tout ce qu’on me dit, jusqu’à preuve du contraire.
Cercle Finance me semble plus compétent que moi, donc je les crois et comme le fonctionnement attribué à Deutsche Bank me semble étonnamment « petit bras », je me redis que j’aimerais bien avoir des idées claires sur la façon dont fonctionne les « gros ».
J’ai bien lu quelques remarques intéressantes et courtes, de Philippe Erb (Tout savoir sur le Day Trading) sur le comportement des market makers, mais ça s’arrête là.
A partir de là, j’ai deux demandes ou propositions…
1) Qui a de bonnes lectures à suggérer sur le sujet ?
2) Qui croit avoir des idées claires sur la façon de fonctionnner de tel ou tel type de gros opérateur ?
Pour ma part, je serais heureux de mettre cela au clair par écrit, sous forme par exemple de fiches par type d’acteur et, bien sûr, de soumettre le résultat à la critique du forum.
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