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Licenciements dans le secteur de la technologie : Big Tech va-t-il procéder à de nouvelles suppressions d'emplois ?
Les perspectives restent inquiétantes, en particulier pour la croissance qui sous-tend leurs valorisations. Une récession pourrait être imminente, car les taux d'intérêt continuent de grimper pour lutter contre une inflation toujours élevée. La demande faiblit, tant de la part des consommateurs que des entreprises, et la hausse des coûts nuit aux bénéfices.
La croissance étant plus difficile à obtenir et les coûts continuant à grimper, l'attention se porte progressivement sur les entreprises qui peuvent protéger leur rentabilité en ces temps plus difficiles en réalisant des économies.
Selon Layoffs.fyi, 154 entreprises technologiques ont déjà licencié plus de 55 000 travailleurs depuis le début de l'année 2023. Cela équivaut déjà à un tiers des 155 000 travailleurs qui ont perdu leur emploi dans le secteur en 2022 et suggère qu'il pourrait y avoir une accélération cette année.
Jetons un coup d'œil rapide à certaines des plus importantes suppressions d'emplois annoncées ces dernières semaines par les valeurs technologiques.
Meta a annoncé fin 2022 qu'elle supprimait 11 000 emplois, ce qui constitue l'une des plus importantes réductions d'effectifs, puisque cela représente environ 13 % de ses effectifs. Meta a néanmoins prévenu que ses bénéfices resteraient sous pression tout au long de 2023 et a d'autant plus de raisons de réduire ses effectifs qu'elle s'est engagée à investir des milliards dans ses coûteuses ambitions métaverses.
Comme vous le savez, au cours des derniers mois, nous avons fait des efforts considérables pour réduire nos coûts, mais cela n'a pas été suffisant", a déclaré Spotify.
(Source : Rapports des entreprises. *Les chiffres pré-pandémie d'Alphabet, Apple et Meta datent de septembre 2019, tandis que les chiffres post-pandémie datent de septembre 2022. Les chiffres d'Amazon comparent décembre 2019 à décembre 2021, tandis que ceux de Microsoft comparent les effectifs entre fin juin 2019 et juin 2022).
La capacité à réduire la masse graisseuse sera plus cruciale à l'avenir et la Big Tech a beaucoup de graisse à réduire. Dans cette optique, les entreprises qui ont déjà annoncé des licenciements pourraient se préparer à effectuer d'autres coupes, potentiellement plus importantes, si l'environnement économique reste difficile et que nous entrons en récession. Cela inciterait également d'autres entreprises qui se sont abstenues jusqu'à présent de réduire leurs effectifs à le faire.
Cela pourrait effrayer certains sur les marchés, qui craignent que le marché de l'emploi ne soit sur le point d'imploser, mais les récents licenciements dans le secteur des grandes entreprises technologiques doivent être considérés avec prudence lorsqu'ils sont transposés à l'économie en général. Ces entreprises semblent être beaucoup plus gonflées que d'autres secteurs et pourraient donc être plus vulnérables que les petites entreprises dans le contexte actuel, car elles ont davantage besoin de réduire leurs effectifs. La technologie ne représente qu'une petite partie de l'emploi total et continue à embaucher dans des secteurs clés. Elles contribueront sans aucun doute à davantage de licenciements en 2023, mais il faudra que des réductions soient effectuées dans de nombreux autres secteurs pour que le marché de l'emploi se détende.
Ce que vous devez savoir sur les licenciements technologiques
Les actions de Big Tech, comme la plupart des entreprises, réagissent au changement brutal et radical de l'économie en 2022 qui a préparé le terrain pour une autre année difficile en 2023. La prochaine saison des résultats devrait être la plus difficile depuis des années et tous les membres de Big Tech - Apple, Alphabet, Amazon, Microsoft et Meta - devraient voir leurs résultats diminuer.Les perspectives restent inquiétantes, en particulier pour la croissance qui sous-tend leurs valorisations. Une récession pourrait être imminente, car les taux d'intérêt continuent de grimper pour lutter contre une inflation toujours élevée. La demande faiblit, tant de la part des consommateurs que des entreprises, et la hausse des coûts nuit aux bénéfices.
La croissance étant plus difficile à obtenir et les coûts continuant à grimper, l'attention se porte progressivement sur les entreprises qui peuvent protéger leur rentabilité en ces temps plus difficiles en réalisant des économies.
Selon Layoffs.fyi, 154 entreprises technologiques ont déjà licencié plus de 55 000 travailleurs depuis le début de l'année 2023. Cela équivaut déjà à un tiers des 155 000 travailleurs qui ont perdu leur emploi dans le secteur en 2022 et suggère qu'il pourrait y avoir une accélération cette année.
Jetons un coup d'œil rapide à certaines des plus importantes suppressions d'emplois annoncées ces dernières semaines par les valeurs technologiques.
Alphabet supprime 12 000 emplois
Alphabet a annoncé la suppression de 12 000 emplois, soit environ 6 % de ses effectifs. Le PDG Sundar Pichai a déclaré que l'entreprise avait connu une croissance rapide ces dernières années "pour une réalité économique différente de celle que nous connaissons aujourd'hui". Les effectifs d'Alphabet ont presque doublé depuis le début de la pandémie, mais l'entreprise souffre désormais d'un ralentissement du marché de la publicité et de l'informatique en nuage, où elle reste à la traîne de ses grands rivaux Microsoft et Amazon. Le chiffre d'affaires devrait augmenter au rythme le plus lent jamais enregistré lors de la prochaine publication des résultats trimestriels, même si la société fait face à des conditions plus difficiles bien mieux que ses rivaux des médias sociaux comme Meta.Microsoft supprime 10 000 emplois
Microsoft a annoncé qu'elle se préparait à supprimer 10 000 emplois d'ici à la fin mars, ce qui représente un peu moins de 5 % de ses effectifs. Cette opération lui coûtera environ 1,2 milliard de dollars. Il s'agit d'une réduction légèrement moins importante que ce qui avait été anticipé après que Sky News ait rapporté qu'elle envisageait de supprimer plus de 11 000 emplois. Microsoft n'a cessé d'embaucher depuis le début de la pandémie, ses effectifs ayant augmenté de plus de 50 % en juin 2022. La demande de logiciels, de matériel informatique et de services d'informatique en nuage s'atténue à un moment où les coûts continuent d'augmenter. En conséquence, lors de la publication des résultats du deuxième trimestre de son exercice financier, Microsoft devrait enregistrer sa plus faible croissance des ventes depuis plus de cinq ans et la première baisse de ses bénéfices depuis plus de huit ans.Amazon supprime 18 000 emplois
Amazon a commencé à mettre en œuvre des plans de licenciement de 18 000 travailleurs. Cela ne représente que 1 % de la main-d'œuvre totale du géant du commerce électronique, qui emploie beaucoup plus de personnel que ses concurrents, mais environ 5 à 6 % de ses sièges sociaux, où la plupart des suppressions sont effectuées. L'effectif global d'Amazon a plus que doublé depuis le début de la pandémie, l'entreprise ayant recruté de manière agressive pour répondre à l'augmentation de la demande que nous avons connue en 2020. Lors de la publication de ses résultats du quatrième trimestre, l'entreprise devrait enregistrer la plus faible croissance de son chiffre d'affaires pour une saison d'achats de vacances, en raison de la baisse des ventes de commerce électronique et du ralentissement de la demande d'informatique dématérialisée.Meta supprime 10 000 emplois
Meta a annoncé fin 2022 qu'elle supprimait 11 000 emplois, ce qui constitue l'une des plus importantes réductions d'effectifs, puisque cela représente environ 13 % de ses effectifs. Meta a néanmoins prévenu que ses bénéfices resteraient sous pression tout au long de 2023 et a d'autant plus de raisons de réduire ses effectifs qu'elle s'est engagée à investir des milliards dans ses coûteuses ambitions métaverses.
Salesforce supprime 8 000 emplois
Salesforce a annoncé au début de l'année 2023 le licenciement de 8 000 personnes, soit environ 10 % de ses effectifs. Cela lui coûtera entre 1,4 et 2,1 milliards de dollars de charges sur plusieurs trimestres. Salesforce a déclaré qu'il s'agissait d'une réponse à un environnement plus difficile qui a vu les clients adopter une "approche plus mesurée" en matière de dépenses. La croissance des revenus a ralenti et les bénéfices ont été comprimés au cours de l'année dernière.Spotify réduit ses effectifs de 6 %.
Spotify a annoncé qu'elle allait réduire la taille de ses effectifs d'environ 6 %. Les effectifs de Spotify ont augmenté de plus de 50 % entre fin 2019 et fin 2021 et l'entreprise a déclaré que les coûts d'exploitation augmentent actuellement deux fois plus vite que les recettes, ce qui l'oblige à prendre des mesures. Sur la base des chiffres les plus récents disponibles à la fin de 2021, les licenciements auront un impact sur au moins 400 employés.Comme vous le savez, au cours des derniers mois, nous avons fait des efforts considérables pour réduire nos coûts, mais cela n'a pas été suffisant", a déclaré Spotify.
Les actions des grandes entreprises technologiques vont-elles continuer à supprimer des emplois ?
Les suppressions de postes opérées par les grandes entreprises technologiques sont superficielles, surtout si l'on considère l'augmentation des effectifs au cours des trois dernières années. Les effectifs de Meta, Amazon et Alphabet sont tous environ deux fois plus importants qu'avant la pandémie. Microsoft a vu ses effectifs augmenter de plus de 50 %, tandis que ceux d'Apple ont progressé de 20 %.*
(Source : Rapports des entreprises. *Les chiffres pré-pandémie d'Alphabet, Apple et Meta datent de septembre 2019, tandis que les chiffres post-pandémie datent de septembre 2022. Les chiffres d'Amazon comparent décembre 2019 à décembre 2021, tandis que ceux de Microsoft comparent les effectifs entre fin juin 2019 et juin 2022).
La capacité à réduire la masse graisseuse sera plus cruciale à l'avenir et la Big Tech a beaucoup de graisse à réduire. Dans cette optique, les entreprises qui ont déjà annoncé des licenciements pourraient se préparer à effectuer d'autres coupes, potentiellement plus importantes, si l'environnement économique reste difficile et que nous entrons en récession. Cela inciterait également d'autres entreprises qui se sont abstenues jusqu'à présent de réduire leurs effectifs à le faire.
Cela pourrait effrayer certains sur les marchés, qui craignent que le marché de l'emploi ne soit sur le point d'imploser, mais les récents licenciements dans le secteur des grandes entreprises technologiques doivent être considérés avec prudence lorsqu'ils sont transposés à l'économie en général. Ces entreprises semblent être beaucoup plus gonflées que d'autres secteurs et pourraient donc être plus vulnérables que les petites entreprises dans le contexte actuel, car elles ont davantage besoin de réduire leurs effectifs. La technologie ne représente qu'une petite partie de l'emploi total et continue à embaucher dans des secteurs clés. Elles contribueront sans aucun doute à davantage de licenciements en 2023, mais il faudra que des réductions soient effectuées dans de nombreux autres secteurs pour que le marché de l'emploi se détende.