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Le Pérou annonce la réouverture d'un corridor minier
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  • Le Pérou annonce la réouverture d'un corridor minier

    Le Pérou annonce la réouverture d'un corridor minier clé, ajoutant des exportations de cuivre à l'offre mondiale.



    L'importance de la réouverture par le Pérou d'un corridor minier clé est grande après une période de grande volatilité politique : les mines du pays représentent 12 % de la production mondiale de cuivre, soit 2,8 millions de tonnes en 2023 ; en outre, le Pérou produit beaucoup de plomb, de zinc, d'étain et d'argent.

    Le prix du cuivre s'affaiblit, au moment même où l'importante production péruvienne entre en service. Le prix du cuivre a rebondi au début de l'année, mais il est retombé à la suite de nouvelles décevantes concernant la demande de la Chine. Bien que la position technique semble faible, dans le graphique ci-dessous, nous pensons que les perspectives à long terme sont haussières.





    Début février, le Pérou a déclaré un "état d'urgence" de 60 jours dans sept régions du pays, en réponse aux vastes manifestations civiles qui ont suivi la destitution et la détention de l'ex-président Pedro Castillo. Les manifestants ont demandé la libération de Castillo et des élections anticipées pour remplacer la nouvelle présidente Dina Boluarte.

    Le ministre péruvien de l'énergie et des mines, Oscar Vera, a récemment annoncé que les manifestations s'étant calmées, "le corridor minier est désormais ouvert et, dans les prochains jours, les minerais commenceront à être extraits".








    La fermeture du corridor minier a durement touché la production - la production et les exportations ont diminué

    :Les recettes d'exportation péruviennes ont chuté de 25 % en janvier par rapport à l'année précédente, tandis que la production n'a baissé que de 0,3 % (sans la nouvelle mine Quellaveco d'Anglo American, la production aurait chuté de 10 %).
    Les exportations ont été les plus touchées à la mine Cerro Verde de Freeport-McMoran, à la mine Las Bambas de MMG et à la mine Antapaccay de Glencore, avec des pertes de production de 32 %, 23 % et 17 % respectivement.
    La mine Las Bambas de MMG a été en mesure de sécuriser des approvisionnements critiques, ce qui a permis de reprendre la production ; avant cela, Las Bambas fonctionnait à 20 % de sa capacité de 400 000 tonnes par an.
    La mine Constanciamine de Hudbay Mineral a signalé un incendie et des dégâts matériels à la mi-janvier, et son propriétaire Freeport-McMoRan a annoncé qu'elle pouvait continuer à "fonctionner, mais qu'elle avait limité" son "débit de broyage d'environ 10 % pour faire face aux perturbations intermittentes de l'approvisionnement".
    Glencore a repris ses activités dans sa mine d'Antapaccay, après les avoir suspendues en janvier lorsque des manifestants ont incendié des bâtiments et pillé les biens des employés.
    La mine San Rafael de Minsur a été touchée par des manifestations au début de l'année, qui ont duré 45 jours ; il s'agit de l'une des plus grandes mines d'étain au monde et les opérations sont encore loin d'être à pleine capacité.
    La mine d'argent de Buenaventura a suspendu ses activités au début du mois de février.


    Avec la reprise de la production et des exportations, nous nous attendons à ce que la participation du Pérou réduise la pression de l'offre sur les métaux clés, en particulier le cuivre. Aujourd'hui, le prix du cuivre est de 8 500 $ la tonne, après avoir atteint 9 500 $ la tonne. L'équipe métaux de StoneX s'attend à ce que les prix du cuivre augmentent cette année, pour finir en 2023 à 9 800 $ la tonne.


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