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intraday dax YM SEPTEMBRE 2019
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  • pater
    a répondu

    mobydick , bonsoir ,
    je l'ai fait à la main aussi , je n'arrive pas à visualiser automatiquement l'open cash à 15h30


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    Envoyé par mobydick Voir le message
    pater

    Yo : est ce que tu sais retrouver l'open de la bougie de 15H30 en UT15 dans ton historique d'une manière simple ?

    Je l'ai fait à la mano pour le moment sur PRT mais c'est assez long ... je suis entrain de vérifier si on peut tirer un quelconque avantage en suivant la différence entre OpenFut à 0H00 et l'OpenCash sur le future à 15H30. Donc j'ai besoin de profondeur ... d'ou ma question.

    Edit : pour donner une idée :

    j'ai pour l'instant 7 occurrences d'un OpenCash ( 15H30 ) inférieur de plus de 25 points à l'OpenFut (0H00 ) - sur ces 7 fois, j'ai 7 fois Close-OpenFut > 0

    donc cela ne veut pas nécessairement dire qu'il faut acheter comme des bêtes à l'OpenCash (15H30 ) dans ce cas là, mais que l'on doit avoir un biais haussier à un moment ou un autre ...

    d'ou ma question pour creuser un peu plus car 7 sur 7 cela me surprends un peu beaucoup

    Comme je suis un padawan sur YM, est ce que les jedi de la file ont déjà creuser cette relation , histoire de me faire gagner du temps ?

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  • mobydick
    a répondu
    Stats à la con ( SALC © ) : 8 sur 9 OpenCash (15H30)-OpenFut(0H00) < 30

    Ce jour : négatif de 62 et fini en hausse de 119 points

    Ce qui est amusant c'est que la correlation n'est absolument pas là dans les mêmes proportions dans le cas de > 30 ...

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  • mobydick
    a répondu
    Envoyé par mobydick Voir le message
    [USER="19560"]

    j'ai pour l'instant 7 occurrences d'un OpenCash ( 15H30 ) inférieur de plus de 25 points à l'OpenFut (0H00 ) - sur ces 7 fois, j'ai 7 fois Close-OpenFut > 0

    donc cela ne veut pas nécessairement dire qu'il faut acheter comme des bêtes à l'OpenCash (15H30 ) dans ce cas là, mais que l'on doit avoir un biais haussier à un moment ou un autre ...

    d'ou ma question pour creuser un peu plus car 7 sur 7 cela me surprends un peu beaucoup

    Bon j'ai une 8 eme occurrence et elle ne se termine pas comme les autres ( 23/08/19 ) .. donc 7 sur 8

    Quelque part, je vais retomber sur la fréquence des journées directionnelles donc je sens qu'il va me falloir pas mal de datas avant d'en tirer une conclusion "solide"

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  • mobydick
    a répondu
    Envoyé par netjoker
    vous avez aimé enron ? vous allez adoré wework !
    C'est pas exactement la même chose ! Ils ne sont pas coté déjà, et ils sont moins bons que Jeffrey Skilling et Kenneth Lay car avant l'IPO on sait déjà que c'est une grosse bouse, alors que pour Enron c'était pas évident du tout. Les deux compères ont réussi à blouser tout le monde pendant des années, ce qui ne sera pas le cas de WeWork.

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  • mobydick
    a répondu
    WeFail ...

    Vu qu'ils avaient besoin de l'IPO pour avoir des rentrées obligataires, ça va devenir chaud bouillant pour eux et pour le Vision Fund.


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  • mobydick
    a répondu
    La Verole

    on est en fin de mois / fin de trimestre : amha la vol on l'aura demain car là ils assurent leurs bonus

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  • mobydick
    a répondu
    pater

    Yo : est ce que tu sais retrouver l'open de la bougie de 15H30 en UT15 dans ton historique d'une manière simple ?

    Je l'ai fait à la mano pour le moment sur PRT mais c'est assez long ... je suis entrain de vérifier si on peut tirer un quelconque avantage en suivant la différence entre OpenFut à 0H00 et l'OpenCash sur le future à 15H30. Donc j'ai besoin de profondeur ... d'ou ma question.

    Edit : pour donner une idée :

    j'ai pour l'instant 7 occurrences d'un OpenCash ( 15H30 ) inférieur de plus de 25 points à l'OpenFut (0H00 ) - sur ces 7 fois, j'ai 7 fois Close-OpenFut > 0

    donc cela ne veut pas nécessairement dire qu'il faut acheter comme des bêtes à l'OpenCash (15H30 ) dans ce cas là, mais que l'on doit avoir un biais haussier à un moment ou un autre ...

    d'ou ma question pour creuser un peu plus car 7 sur 7 cela me surprends un peu beaucoup

    Comme je suis un padawan sur YM, est ce que les jedi de la file ont déjà creuser cette relation , histoire de me faire gagner du temps ?

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  • La Verole
    a répondu
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    Étranglement BBMACD ça va péter ....

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  • mobydick
    a répondu
    l'YM ne veut pas passer la barre des 900 ....

    On es bloqué entre la M20 UT1H et les 904

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  • La Verole
    a répondu
    Je va m'énerver .... C'est pour aujourd'hui ou pour demain ....

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  • La Verole
    a répondu
    La 200


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  • La Verole
    a répondu
    Envoyé par mobydick Voir le message
    La mer s'est refroidie ??
    Fibo for ever ..!!!!


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  • Parisboy
    a répondu
    Voici l'eau du robinet en ce moment à #Rouen. Selon Buzyn et Castaner, elle est potable. Good luck with that !

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  • mobydick
    a répondu
    HS

    Article ce jour dans Le Point : les étonanntes confidences de Gérard Araud, ex ambassadeur aux USA

    Rare qu'un ex diplomate raconte ses souvenirs ... mais cela permet de mieux comprendre le comportement du Donald

    « Rien ne serait plus faux que d'imaginer un Machiavel calculant, analysant et enfin agissant. Trump ne lit rien au point que ses amis proches pensent qu'il est dyslexique ; il passe des heures devant la télévision, en priorité devant la chaîne conservatrice Fox News où se déchaînent des commentateurs adeptes des théories du complot et prêts à toutes les approximations, les exagérations et les imprécations. Son narcissisme pathologique le fait évoluer dans une sphère cognitive qui lui est propre où, si les faits ne lui conviennent pas, il en invente d'autres. Les journaux relèvent ses "mensonges" qui sont légion mais ce mot ne convient pas parce qu'il croit dans les contrevérités qu'il assène à ses interlocuteurs, même chefs d'État. N'a-t-il pas affirmé que son père était né en Allemagne pour prouver son amitié pour son pays alors que chacun peut vérifier que c'est faux ? Ce ne sont pas des arguments sophistiqués mais des phrases simples qu'il répète plusieurs fois dans des entretiens où il ne répond pas à son interlocuteur mais se contente de s'écouter. Il y exprime, en politique étrangère, quelques obsessions auxquelles rien ne le fera renoncer. Entreprise familiale


    Prisonnier de ses certitudes, imperméable aux conseils et sûr de ses talents, Trump vit sa présidence seul. Il traite les États-Unis comme la Trump Organisation, une petite entreprise familiale, et ses ministres comme son comptable. Il ne voit pas l'utilité de l'administration dont il ignore les avis et qu'il n'informe pas de ses décisions. Il tranche sur tout avec superbe sans que quiconque sache sur quelle base il le fait. Les détails l'indiffèrent une fois qu'il a clamé victoire. Il n'accepte autour de lui que des exécutants. L'administration américaine est aujourd'hui à la dérive. Sans contact avec son président dont elle ne peut prévoir les foucades et dont profondément elle n'approuve pas les orientations, elle n'est plus qu'un canard sans tête qui continue sur sa lancée. Sans conviction, elle réaffirme les positions traditionnelles des États-Unis, quitte à se faire désavouer publiquement. En réalité, aujourd'hui, la politique américaine, c'est Donald Trump et lui seul. (…)

    Patron d'une petite entreprise familiale sans conseil d'administration, il l'a dirigée en solitaire selon ses calculs et ses humeurs et n'a jamais dû se soumettre au contrôle de quiconque. Dans son livre The Art of the Deal il a d'ailleurs « théorisé », si j'ose dire, une conduite des affaires fondée sur la surprise, le refus des conventions et le chaos pour prendre à contre-pied ses adversaires. Il avoue lui-même que signer un contrat n'est qu'une étape parmi d'autres, qui n'empêche en rien de le remettre en cause le lendemain. Enfin, il attache la plus grande importance à l'image qu'il entend projeter, celle d'un vainqueur. Comme me disait une conseillère qui remplit quelques semaines le poste de conseiller national adjoint pour la sécurité, avant de prendre la porte comme son prédécesseur et son successeur, « ce n'est pas à 71 ans qu'on change ». Les États-Unis ont donc porté au pouvoir Barack Obama qui était le technocrate ultime, qui lisait tout et tenait réunion après réunion sur le moindre sujet et pour lui succéder, son antinomie, un président qui ne lit rien, qui ne tient pas de réunion et prend des décisions au débotté sans qu'on en connaisse l'origine, la raison et les implications. Entre un président qui décide souverainement et l'administration qui est supposée préparer les décisions et ensuite les mettre en œuvre, le fil est donc coupé. Trump ne se préoccupe ni de l'avis de celle-ci ni de ce qu'elle fera pour mettre en œuvre sa décision. Elle est donc réduite à agir à l'aveugle dans la mesure où elle ne sait pas ce que décidera le président et ensuite ce que veut dire la décision, qui se réduit souvent à une phrase, voire à un tweet. (...) La cour


    La meilleure manière de comprendre le fonctionnement de l'administration Trump serait de se référer à une cour monarchique plutôt qu'une présidence d'une démocratie moderne. En effet, en l'absence de procédures pour la prise de décision, c'est l'accès à la personne du souverain qui seule importe, d'autant que celui-ci est capable de trancher sur-le-champ sans connaître le fond du dossier et sans demander à le connaître. Le secrétaire général de la Maison-Blanche, le général Kelly, en était à ce point conscient qu'à sa prise de fonctions, il avait essayé de contrôler l'entrée du bureau ovale en faisant distribuer, chaque semaine, aux collaborateurs du président des insignes qui donnaient ou pas le droit d'entrer dans celui-ci, sur la base des rendez-vous prévus au programme de Trump. C'était une manière d'éviter que des visiteurs inopinés puissent arracher par surprise une décision du président. Il dut rapidement y renoncer devant les protestations du président lui-même, qui refuse d'être ainsi encadré et veut garder porte ouverte. Il est le chef ; il entend rester libre de rencontrer qui il veut, quand il veut et de décider ce qu'il veut. Dans ces conditions, la Maison-Blanche prend l'aspect d'un panier de crabes où chacun surveille l'autre dans la crainte qu'il ne prenne de l'ascendant sur le souverain vieillissant, instable et capricieux. Le favori d'un jour ne l'est pas le lendemain. La presse résonne des rivalités qu'entretient à dessein Donald Trump pour rester l'arbitre ultime. L'épouse est silencieuse mais a surpris tout le monde, en novembre 2018, en annonçant publiquement qu'elle exigeait le départ de la conseillère nationale adjointe, Mme Ricardel, qui lui avait manqué lors d'un voyage en Afrique et... elle l'obtint.

    Autre particularité de cette administration, le rôle de la famille du président, essentiellement la fille et le beau-fils du président, Ivanka et Jared Kushner, qui se sont installés à Washington à quelques pas de la résidence de France. Elle, grande, mince, élégante, un sourire inexpressif aux lèvres ; lui, impassible, très lisse. On leur donnerait « le bon Dieu sans confession » et on aurait tort. Jared Kushner, héritier d'une famille de l'immobilier new-yorkais, a dû gérer les affaires de sa famille, tout en rendant visite à son père en prison pour une sordide affaire de chantage. Ivanka est, depuis quelques années, la seule personne qu'on puisse qualifier d'associée de son père. Autant dire que ni l'un ni l'autre ne sont naïfs ; ils en ont trop vu, dans un secteur d'activité, l'immobilier new-yorkais, où presque tout est permis. Rivalités et détestations


    Ce petit monde grenouille et se déteste presque en public : Ricardel, avant de prendre la porte, menait une guerre privée contre le secrétaire à la Défense, Mattis. Son chef Bolton en fait de même avec la secrétaire à la Sécurité intérieure, Nielsen, tout en multipliant les escarmouches avec le secrétaire général Kelly qui a d'ailleurs dû démissionner. Au-dessus de ce marigot, Trump ajoute au désordre ambiant en faisant monter ou baisser les cotes des uns et des autres à coups de remarques plus ou moins publiques sur leurs erreurs. Il en vient même à demander à des chefs d'État étrangers ce qu'ils pensent de « son » secrétaire d'État ou de son secrétaire à la Défense, ce qui fuite rapidement et entretient les inquiétudes et les ambitions des uns et des autres. Mattis était, dès avant sa démission, la victime récurrente de cette douche écossaise. Trump brûlait à l'évidence de s'en débarrasser mais reculait devant une décision qui susciterait, il le savait, une désapprobation générale, y compris dans son propre camp, tant l'homme est respecté et respectable. Il est vrai que, depuis le début, l'ancien général avait refusé ostensiblement de se plier aux caprices du potentat, qui exigeait d'être flatté et loué haut et fort par son entourage. Ainsi, lors de la première réunion du cabinet, devant les caméras, alors qu'un embarrassant tour de table avait conduit tous les nouveaux ministres à remercier le président dans les termes les plus serviles, seul Mattis s'était contenté d'exprimer sa fierté de servir... les hommes et les femmes des forces armées américaines. Le même scénario s'était reproduit au moment de la visite d'État du président Macron à la Maison-Blanche où nous avons eu droit à un exercice de flagornerie, digne de la Roumanie de Ceauşescu, de la part de tous les ministres qui entouraient Trump, à l'exception, là aussi, de Mattis. Sa conduite était trop ostentatoire pour ne pas exaspérer un président qui n'attend que soumission de ses collaborateurs. En démissionnant, il a sans doute anticipé une décision qu'aurait tôt ou tard prise le président. Fin novembre 2018, c'est le vice-président Pence qui devint l'objet de la méfiance présidentielle: « Est-il loyal ? » demande Trump à ses interlocuteurs. Cette question ne me serait jamais venue à l'esprit tant M. Pence atteint des sommets de servilité. En 2017, j'assistais à une cérémonie qu'il présidait pour commémorer la mort de 241 Marines et de 58 parachutistes français, le même jour d'octobre 1983, à Beyrouth. À ma surprise, étant donné les circonstances, dans son discours le vice-président réussit à multiplier les compliments au président. Nul ne peut lui reprocher le moindre écart dans la soumission à Donald Trump, ce qui apparemment ne suffit pas à satisfaire celui-ci. La politique veut que les profils du président et du vice-président soient complémentaires pour accroître l'audience électorale de la candidature. Le duo Trump/Pence répond à cette logique de manière spectaculaire, qui associe un flamboyant milliardaire new-yorkais adultère à un évangéliste austère. Pour décrire M. Pence, il faut relever qu'il a affirmé n'avoir jamais pris un repas seul avec une femme qui n'était pas la sienne... Que dirait-on s'il était musulman !

    Dans ce contexte, dont on a le droit de dire qu'il est "particulier", comme mes lointains prédécesseurs des cours européennes, je dois donc deviner le favori du moment, par exemple Stephen Miller qui n'a que 33 ans et n'est sur le papier qu'un conseiller parmi d'autres, et rechercher l'amitié du beau-fils et de la fille du président ou de tous ceux – et ils sont foule – qui se targuent d'avoir régulièrement au téléphone le président, qui partage son temps entre le golf, la télévision et le téléphone. On est passé de Max Weber à Saint-Simon... Saint Barthélemy


    À la Maison-Blanche, Stephen Miller a réussi à survivre à toutes les Saint-Barthélemy qui ont régulièrement frappé les équipes autour du président. Il a même survécu au licenciement de son patron Steve Bannon, rejeté dans les ténèbres extérieures pour avoir prétendu être le « cerveau » de Trump et à la disgrâce de son parrain, le secrétaire à la Justice Sessions, pour ne pas avoir arrêté l'enquête de Mueller sur les liens entre la campagne du vainqueur et la Russie. Stephen Miller, 33 ans, c'est l'élève présent dans chaque classe, impopulaire parce qu'il n'aime pas le sport et emprunté dans les rapports humains. Dans ce cas, pour s'en sortir, l'enfant a deux stratégies possibles : devenir populaire en faisant rire et en laissant ses camarades copier ses devoirs ou, au contraire, assumer sa différence et sa solitude en lui donnant une justification extérieure. C'est la seconde voie qu'a choisie Miller pour surmonter sa raideur et son absence de charme. Issu d'une famille juive libérale, il est devenu l'extrémiste de droite de son collège et a fait carrière sur une obsession, la haine de l'immigration. Il a rejoint tôt la campagne électorale de D. Trump par l'intermédiaire de Sessions, sénateur de l'Alabama, qu'il assistait au Sénat et qui fut le premier à rallier cette candidature. Lorsque je l'avais rencontré, en marge d'une inauguration d'une usine d'Airbus à Mobile, dans son État, Jefferson Beauregard Sessions (Beauregard est un général confédéré...) m'avait longuement expliqué, avec l'accent traînant et la courtoisie d'un sudiste, que le danger qui menaçait la civilisation occidentale était l'immigration ; il m'avait d'ailleurs demandé si je connaissais ce « chef-d'œuvre » de la littérature française, Le Camp des saints de Jean Raspail. Sessions et Miller étaient faits pour se rencontrer.

    Stephen Miller a ensuite volé de ses propres ailes jusqu'à recevoir la responsabilité de la politique de l'immigration de la nouvelle administration. Il avait immédiatement rédigé un décret imposant l'interdiction d'entrée sur le territoire américain des ressortissants de plusieurs pays musulmans. Le texte était mal ficelé ; aucune circulaire interprétative n'était prévue pour la police des frontières ; on avait oublié les mesures transitoires pour les malheureux qui étaient déjà en chemin. Ce fut donc le chaos aux arrivées des avions et les juges suspendirent l'application du texte, qui dut être corrigé hâtivement. (…)

    J'ai dîné, à plusieurs reprises, avec lui, en petit comité, à la résidence. À chaque fois, il faut attendre que le vin le délie un peu. Un léger sourire sur des lèvres minces, il se détend. Il peut alors expliquer sa vision du monde. Stephen Miller est un idéologue dans un pays qui n'aime pas ce genre, un maurrassien sans le savoir. Pour lui, le bonheur de l'homme ne provient pas du PIB mais de son enracinement dans une famille, une religion, un environnement, un pays. L'immigration, c'est la négation de ce type de société, l'introduction d'éléments qui jouent donc un rôle délétère. Comme tout bon réactionnaire, Miller est un pessimiste qui se bat en sachant qu'il a déjà perdu. Il a donc conclu son propos en jugeant que c'était sans doute trop tard aux États-Unis, mais peut-être qu'en Europe... Tabous


    Quant au chaos, Stephen Miller répond qu'il est inévitable et même souhaitable. Inévitable du fait de la déloyauté d'une fonction publique qui s'oppose par tous les moyens à l'action de l'administration Trump ; souhaitable parce que c'est seulement par une stratégie de rupture que celle-ci peut vaincre ces résistances. Les procédures et les conventions ne seraient que des obstacles invoqués par les élites hostiles à Trump pour l'empêcher d'agir alors qu'il n'est pas un président comme un autre. C'est précisément parce qu'il est révolutionnaire à sa manière qu'il doit surmonter l'hostilité de l'establishment, en refusant de se plier aux règles de celui-ci. L'explication de Stephen Miller mérite qu'on s'y arrête un instant. Il est un fait que les dirigeants qui prennent le pouvoir pour remettre en cause l'ordre établi, qu'ils viennent de l'extrême gauche ou de l'extrême droite, sont menacés d'être « normalisés » s'ils suivent les conseils de l'appareil d'État dont ils héritent et qui s'inscrit dans une logique de statu quo ou, au mieux, de réforme. En dehors de l'administration, les tribunaux sont liés à la défense d'un ordre social auquel sont attachées les élites. Trump, s'il est effectivement un dirigeant populiste, si le populisme n'a pas été pour lui un moyen d'être élu mais une conviction ou une façon d'être, ce qui semble le cas, est condamné à rompre avec les habitudes, à refuser les précédents, à violer les tabous et à prendre à contre- pied ceux – ils sont nombreux autour de lui – qui voudraient en faire un président conservateur classique à l'image du vice-président Pence. Le populiste, pour rester fidèle à lui-même, doit « casser la baraque » et, face à un système qui lui est hostile (la haute administration, la presse), il est condamné à se battre perpétuellement dans un combat quotidien pour conserver son originalité.

    Trump, qui n'est qu'instinct, n'a sans doute pas rationalisé ses foucades mais elles constituent des coups de boutoir toujours dirigés contre le même adversaire, les habitudes d'un pouvoir washingtonien qui oscille, depuis la guerre, entre centre gauche et centre droit, sans que cette alternance n'ébranle le pouvoir des élites traditionnelles. Va-t-en-guerre


    Dans ce chaos plus ou moins délibéré, en politique étrangère, force est de se retourner vers le secrétaire d'État et le conseiller national de sécurité qui, tous deux, ont pris leurs fonctions au début 2018, d'une manière qui définit la conception qu'a le président de leur rôle. En se débarrassant de leurs prédécesseurs, Tillerson et McMaster, Trump a voulu marquer qu'il prenait le pouvoir, tout le pouvoir, en écartant des collaborateurs qui prétendaient le contrôler ou, au moins, le ramener à des positions orthodoxes plus conformes à la doxa républicaine. Pompeo, le nouveau secrétaire d'État, et Bolton, le conseiller national de sécurité, l'ont compris : ils sont là pour mettre en œuvre une politique, pas pour en concevoir une. C'est particulièrement vrai du second, qui essayait d'obtenir le poste depuis des mois mais se heurtait au refus d'un président qui voyait en lui un dangereux va-t-en-guerre. Il est vrai que Bolton a la « gâchette facile » et prône le recours à la force en politique étrangère avec beaucoup de conviction, quel que soit le problème. Or, parmi les certitudes de Donald Trump, figurent non seulement le refus de tout nouvel engagement militaire américain mais la volonté de mettre un terme à ceux en cours. Les deux hommes se seraient rencontrés maintes fois avant que Bolton ne convainque le président de lui confier le poste. Mais le marché est clair: « John ne va pas faire de guerre », clame-t-il... Toujours est-il qu'il y a un gouffre entre le nationalisme agressif de l'un et l'isolationnisme transactionnel de l'autre. On le sent lorsque Trump a fait une déclaration qui va à l'encontre des convictions de son conseiller national de sécurité : interrogé par la presse, Bolton ne commente pas et se contente de rappeler que c'est le président qui décide. Chaos


    À ce chaos s'ajoutent les interventions du Congrès qui ont peu à faire avec la politique étrangère et beaucoup avec la politique intérieure mais viennent perturber le cours de la première. Lorsque le Congrès a voté, en 2017, de nouvelles sanctions contre la Russie sans consulter les alliés européens, contrairement aux décisions précédentes prises après l'annexion de la Crimée, je suis allé m'en plaindre auprès du sénateur Corker, président républicain de la puissante Commission des Affaires étrangères du Sénat, dont la seule réponse fut que la cible des parlementaires n'était pas les Européens mais Trump. Les bras m'en sont tombés. Le risque est que le nouveau Congrès aille encore plus loin dans ce sens sans se préoccuper, le moins du monde, des intérêts des Européens, dont le commerce avec la Russie est neuf fois plus important que celui des États-Unis. Pour les démocrates, taper sur la Russie, c'est taper sur Trump qui, dès son élection, avait fait connaître sa volonté d'améliorer les relations bilatérales avec Poutine. Pour les républicains, taper sur la Russie, c'est prouver qu'il n'y a pas eu de collusion de leur parti avec ce pays lors de la campagne électorale. L'Arabie saoudite risque de subir le même sort après l'assassinat de Khashoggi puisque le premier voyage officiel de Trump avait été de s'y rendre et qu'est bien connue la proximité entre Mohammed ben Salmane (MBS), le prince héritier, et Jared Kushner. Les démocrates feront ainsi d'une pierre deux coups, punir le royaume pour le meurtre et vider de sa substance la relation spéciale que l'administration a nouée avec celui-ci. Bureaux vides


    L'administration américaine est donc aujourd'hui dysfonctionnelle. Il n'y a que peu d'interlocuteurs utiles. Soit les bureaux sont encore vides, soit leurs titulaires ne peuvent pas grand-chose, soit ils vont changer. La liste est déjà longue des responsables de l'administration Trump qui ont dû quitter leurs fonctions : la presse en a recensé une quarantaine ; la liste est toujours longue des postes qui n'ont pas été pourvus. En janvier 2019, les États-Unis n'avaient ni secrétaire à la Justice, ni secrétaire à la Défense ni secrétaire à l'Intérieur ni secrétaire général de la Présidence... L'ambassadeur doit donc essayer d'avoir accès à une cour réduite à quelques personnes, dont il est difficile de connaître l'influence réelle. De son côté, le Congrès, déjà traditionnellement provincial dans sa vision du monde, tout à son obsession anti-Trump, est moins que jamais apte à écouter les Européens. Washington est devenu un théâtre d'ombres où les interlocuteurs officiels ne comptent pas vraiment et où les intermédiaires officieux pullulent. »

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  • mobydick
    a répondu
    La mer s'est refroidie ??

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