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PeakOil 2007-2015
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  • erico
    a répondu
    bonjour HerveP

    merci pour ce dossier

    si tout le monde "s'en fout" du moins en france, c'est en effet une bonne chose que de pouvoir réfléchir à tout cela sur pro-at.

    nous sommes "responsables" clairement quand nous intervenons dans les marchés avec l'AT-l'AF.

    il est grandement temps aussi de le devenir avec ce problème grâve de société... et s'il n'y avait que celui-là.

    en ce moment je relis le dossier et je me permettrais sûrement quelques interventions.

    il est clair que je ne suis pas un spécialiste, c'est pour moi de la sensibilisation et une prise de conscience.

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  • HerveP
    a répondu
    Vous trouverez dans le "Journal des Finances" de cette semaine, une série de graphiques sur le pétrole. Celui qui montre en parallèle l'évolution des découvertes et celle de la production est spécialement intéressant et il illustre certains points dont j'ai parfois parlé ici. (Incidemment, un certain nombre de personnes dans le monde se battent depuis plus de 10 ans pour que ce genre d'informations soient diffusées dans la "grande presse").
    Ce graphique montre que, depuis 1980, il se produit (et donc se consomme) plus de pétrole que l'on en découvre, et que l'écart s'agrandit régulièrement (environ 4 fois plus ces dernières années).
    Or, on nous dit également (rapport BP, nombreuses déclarations d'experts) que les réserves s'accroissent régulièrement et sont actuellement d'environ 41 ans (de consommation actuelle) ; ces réserves étaient de 30 ans dans les années 1970. Cette affirmation conduit les personnes non informées à penser qu'il n'y a pas de problème, puisque, non seulement nous avons du pétrole pour plusieurs décennies, mais qu'en plus, nos réserves continuent de croître.
    Les deux propositions ("production > réserves depuis 25 ans" et "les réserves augmentent régulièrement") sont apparemment contradictoires. Il n'en est évidemment rien.
    Les réserves "BP" augmentent régulièrement car il s'agit uniquement des réserves "prouvées". Au fil du temps, une partie du pétrole "probable" et "possible" passe dans la colonne "prouvées" pour différentes raisons : amélioration des techniques d'extraction, variation des prix du pétrole, stratégie financière et industrielle des compagnies pétrolières. Mais ce "nouveau" pétrole n'a pas vraiment été découvert. Ces réserves augmentent également pour des raisons politiques (barils dits "de papier" de l'Opep à la fin des années 1980). Certains experts estiment d'ailleurs que ces pays (notamment l'Arabie saoudite) ont simplement cessé à cette époque de parler de leurs réserves "prouvées" et que leurs nouveaux chiffres représentent leurs réserves "probables" ou même "ultimes".
    La courbe des découvertes, elle, est backdatée, c'est à dire que celles-ci sont rapportées à leur date de découverte.

    Ces remarques ne montrent qu'une seule chose, que la phrase "nous avons 41 de réserves" ne présente aucun intérêt si on ne la précise pas. Cette affirmation est même (intentionnellement ou non) trompeuse. Cependant, de nombreux experts pétroliers l'utilisent encore.

    Un argument expliquant cette chute des découvertes est particulièrement fort : la période en question correspond à une époque de massive surproduction et d'effondrement des prix (baril à 10$ en 1999 !). On imagine bien que cela ne procure pas une grande incitation aux compagnies nationales et privées à explorer tous azimuts.

    Il reste que :
    - depuis 25 ans, les découvertes ne compensent plus (loin s'en faut) la production
    - la grande majorité des découvertes majeures ont été réalisées avant 1970
    - les re-évaluations des réserves existantes correspondent souvent à un pétrole plus coûteux et difficile à extraire, de moins bonne qualité, et extratible à un débit plus faible.
    - de nombreuses découvertes continuent à être faites, mais les gisements sont de plus en plus petits et situés dans des régions de plus en plus éloignées ou hostiles (climat, off-shore profond, politique).

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  • HerveP
    a répondu
    En fait, les 50 millions de barils de l'Opep, correspondent aux calculs des organismes officiels (EIA,IEA, etc ...) qui est le suivant : sachant que les pays non-opep produiront x millions de barils en 2020 au maximum et que la demande sera de y mb/j, il faudra que l'Opep produise 50 mb/j

    Jeanbon8, il s'agit donc bien du pic global

    Providence, ce qui me semble important est le fait suivant : jusqu'à présent, il n'était pas possible de récuser totalement les prédictions officielles en raison de l'inconnue Arabie Saoudite (censée quand même multiplier par 2 ou 3 sa production d'ici 20 ans !). Pratiquement, personne ne connait réellement l'état de leurs réserves et de leur capacités de production futures. Maintenant, il disent ce que beaucoup de gens pensaient sans pouvoir le prouver, qu'il ne pourront pas répondre à la demande mondiale d'ici 10-15 ans. Il y a peut-être également des arrières-pensées de demandes d'investissements.
    10 ans est pour moi une limite supérieure (titre de la file) pour le pic :
    - après avoir dit qu'ils répondraient à la demande de pétrole pour les décennies futures, les Saoudiens parlent maintenant de 10 ans. Qu'en sera-t-il de leur prochaine prévision ?
    - la théorie de M. Simmons est que les Saoudiens ne pourront jamais produire plus de 10mb/j et que leur production pourrait même bientôt commencer à diminuer
    - les prévisions officielles sont également très optimistes sur la production non-opep (Russie par exemple)
    - l'hypothèse "plateau ondulé" pour le pic est assez pertinente : même si le pic n'a lieu qu'en 2015, il n'est donc pas sur que la production 2015 soit tellement supérieure à la production 2008 ou 2012.
    Enfin, la hausse de prix et la pénurie commenceront (ont déjà commencés ?) probablement plusieurs années avant le pic.

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  • jeanbon8
    a répondu
    citation :
    Citation de providence

    C'est une bonne nouvelle si c'est vrai car cela signifie que le pic de production n'aura lieu qu'une dizaine d'années après les prévisions les plus pessimistes (elles sont pour l'année prochaine).


    non parce-que l'OPEP ne représente que 65% des réserves. Le pic oil est calculé avec l'ensemble des producteurs de pétrole !

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  • providence
    a répondu
    C'est une bonne nouvelle si c'est vrai car cela signifie que le pic de production n'aura lieu qu'une dizaine d'années après les prévisions les plus pessimistes (elles sont pour l'année prochaine).

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  • HerveP
    a répondu
    L'Arabie Saoudite aurait prévenu les pays occidentaux que l'Opep ne pourra plus répondre à la demande d'ici 10 à 15 ans. Plus précisément, l'Opep devrait passer sa production de 30 à 50 millions de barils/jour pour répondre à la demande. Le déficit serait alors dans 15 ans de 4.5 mb/j (ce qui me semble déjà extraordinairement optimiste, car cela signifie une augmentation de leur production de 50% !).

    http://www.lalibre.be/article.phtml?id=3&subid=85&...

    Cette information, si elle est confirmée, est une annonce majeure. Elle conforte dans l'idée que le pic de production se produira de façon quasi-certaine d'ici 2020 (sauf crise économique ou géopolitique majeure).

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  • beretta
    a répondu
    Pour ceux qui veulent se protéger contre la hausse des prix de l'énergie
    ABN AMRO a émis des certificats "open end" (sans date d'expiration)

    sur divers supports comme le brent, le rici index( un sorte d'indice CRB)...
    je crois que ces le meilleur moyen pour un particulier d'investir sur ce marché sans prendre trop de risques au contraire des contrats futurs plutôt destinés aux pros, ces certificats sont cotés à Amsterdam

    http://www.abnamromarkets.nl/showpage.asp?locale=N...

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  • HerveP
    a répondu
    "We're coming up on a brick wall. "The fourth quarter this year is going to maybe be the most interesting quarter I've ever experienced in my 50 years in the oil industry."
    "Nous arrivons sur un mur de briques. Le 4ème trimestre de cette année sera peut-être le plus intéressant que j'ai jamais vécu durant mes 50 années passés dans l'industrie pétrolière"
    T Boone Pickens, 27 juin 2005

    Un point à la fin du deuxième trimestre 2005.

    Date du pic de production de pétrole ("peak oil")
    La situation n'a pas beaucoup évolué depuis 3 mois : les stocks de l'Ocde et notamment américains sont intacts et même plutôt en hausse, la demande est satisfaite sans problème par l'offre, les prix ne se sont pas envolés. Si, comme plusieurs analystes l'envisagent, la demande prévue de plus de 86 millions de barils/jour du 4eme trimestre ne pourra pas être satisfaite, rien ne l'annonce.
    L'Opep affirme que le problème des prix élevés provient de l'insuffisance des capacités de raffinage du pétrole lourd et sulfuré.
    On pourrait donc envisager que, pour la première fois, les courbes de l'offre et de la demande, au moins pour le pétrole léger, se tangentent. Juin 2005 serait alors une date historique : le premier indice de la pénurie à venir.
    Cependant, il est possible que la production soit encore nettement supérieure, non à la demande, mais à la consommation réelle et qu'il n'y ait là qu'un mécanisme classique de stockage. Enfin, il n'est pas exclus qu'un certain nombre de pays exportateurs (certains pays de l'Opep, Russie) limitent volontairement leur production pour des raisons de court terme (habituer les consommateurs à un niveau de prix élevé) et de long terme (ne pas gaspiller une ressource de plus en plus précieuse).
    Les incertitudes demeurent sur le niveau futur de la production russe, qui semble s'essouffler. C'est l'augmentation de cette production qui a assuré ces dernières années l'essentiel de croissance de la production mondiale. A l'inverse, la production Irakienne au plus bas actuellement, pourrait rebondir. Si les doutes exprimés par Matt Simmons dans son livre sur la situation pétrolière de Arabie Saoudite se révèlent fondés, alors la situation est véritablement catastrophique.

    On y verra sans doute plus clair à la fin de l'année. Je conserve mon scénario ébauché précédemment en le précisant :
    - 4eme trimestre 2005 : offre légèrement insuffisante, facilement compensée par les stocks de l'Ocde (et éventuellement de l'Arabie Saoudite).
    - situation maitrisée lors des 9 premiers mois 2006, la déplétion naturelle et la hausse de la demande étant compensée par les nouvelles productions de 2005 et 2006 et éventuellement par une augmentation des capacités de raffinage des pétroles lourds (Asie et moyen-orient).
    - 4ème trimestre 2006 demande nettement supérieure à l'offre entraînant une réduction importante des stocks.
    - début d'une pénurie intermittente, puis permanente dans le courant de 2007
    - pic de production entre 2007 et 2015

    Prix du baril
    Ma fourchette 40-70$ pour 2005 encadre toujours les prix. La remontée régulière depuis le dernier plus bas de 47-48$ est relativement similaire aux deux dernières hausses qui étaient de 50% environ. L'objectif serait alors dans la zone des 67-70$ dans les 2 mois. Il reste que la situation est toujours relativement (anormalement ?) calme, et il n'y a eu en 2005 encore aucune alerte sérieuse. Il n'est donc pas exclus que le niveau 70$ soit dépassé en cas de survenue d'une telle alerte. Sinon, tout restera suspendu à la situation réelle de l'offre et de la demande à l'automne.
    Quand à la limite inférieure de 40$, je la vois de plus en plus solide, d'autant plus que le niveau des 50$ semble maintenant le nouveau prix plancher pour l'Opep. Le prix moyen en 2005 est d'environ 52$. Pour que les prix moyens 2005 de 44$ prévus par les analystes soit atteints, il faudrait maintenant que le baril retombe sous les 36$ et s'y maintiennent jusqu'en 2006. Dans mon analyse, une telle chute des prix ne pourrait se produire que comme conséquence d'une crise économique sévère et soudaine.

    Information
    L'information sur le pic de production de pétrole et ses conséquences progresse rapidement, même si les médias français restent encore à la traîne. L'expression "peak oil" commence à être utilisée dans la presse et à la radio, bien qu'elle soit encore rarement bien comprise.
    On note cependant des dossiers lucides et informatifs, par exemple dans "Valeurs actuelles" de début juin et dans le Courrier International de fin juin. Pour la première fois, un rapport gouvernemental (français, qui l'eut cru ?), explique clairement le mécanisme du pic de production, de la déplétion ainsi que les doutes sur les réserves et sur l'évolution de l'offre.
    Après le terrorisme, la Chine, les stocks américains, les cyclones, la Russie, la spéculation et dernièrement l'insuffisance de capacité de raffinage, la mode pour expliquer la hausse des prix du pétrole est actuellement à la situation politique en Iran. Pour être juste, il faut reconnaître que de plus en plus de commentateurs la relient à la diminution des réserves de production qui est pour moi la "Mère de toutes les causes".

    Conséquences politiques
    La plupart des évènements concernant le pétrole, survenus depuis 18 mois, étaient prévisibles et ont d'ailleurs été prévus, souvent avec précision, par un certain nombre de personnes. Ce n'est pas un miracle. De nombreux éléments étaient disponibles : rythmes de déplétion, chronologie des nouveaux projets, inélasticité de la demande, croissance chinoise énergivore, diminution des réserves de production, manoeuvres géopolitiques.
    Mais il est tout à fait normal que les décideurs économiques et politiques aient ignoré ces informations. En effet, les prévisions des organismes officiels (EIA, IEA, BP Review, IFP, USGS, Opep, etc ...) étaient différentes. L'exemple le plus flagrant est celui du prix du pétrole qui devait, selon certains de ces organismes passer de 27$ en 2003 à 23$ en 2005 et rester à ce niveau le reste de la décennie.
    Maintenant, la situation a changé. Aucun décideur économique ou politique ne pourra maintenant prétendre ignorer qu'un problème majeur se profile. Cela rend d'ailleurs d'autant plus consternante l'inconscience et l'arrogante irresponsabilité au sujet de l'avenir de l'industrie aéronautique dont on a fait preuve lors du salon du Bourget.
    Même si cela ne se produit que dans 10 ans, la contrainte de la demande par l'offre va s'installer, persister puis s'aggraver. Les conséquences économiques sont difficiles à prévoir, mais comment peut-on imaginer qu'elles soient légères et négligeables ?
    Ce fait doit donc devenir la variable majeure dans toutes décisions à venir, qu'elles soient commerciales, industrielles, de développement et d''infrastructure, politiques ou sociales. Ne pas en tenir compte serait irresponsable.

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  • HerveP
    a répondu
    On a déjà évoqué cet article il y a quelques semaines (page 2) :
    http://www.pro-at.com/forums/topic.asp?TOPIC_ID=16...

    Et sur un autre site :
    http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopic.php?t=205

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  • serros
    a répondu
    citation :
    Citation de prontalgix

    Analyse Groupe Caisse d'épargne.

    Le prix du pétrole dans 10 ans : 380 dollars/baril

    Les observateurs et les institutions internationales font des
    hypothèses très conservatrices en ce qui concerne le prix du
    pétrole dans les dix prochaines années : trente à quarante
    dollars le baril par exemple. Il nous semble que ces hypothèses
    sont totalement déraisonnables, quand on prend en
    considération :
    .............




    très intéressant, mais quel instrument est le plus adéquat pour jouer l'augmentation du prix du pétrole?

    - BP, Total, .......
    - Bloomberg,.......
    - Futurs sur commodities,.......

    ou quoi d'autre???

    merci
    serros

    Laisser un commentaire:


  • prontalgix
    a répondu
    Analyse Groupe Caisse d'épargne.

    Le prix du pétrole dans 10 ans : 380 dollars/baril

    Les observateurs et les institutions internationales font des
    hypothèses très conservatrices en ce qui concerne le prix du
    pétrole dans les dix prochaines années : trente à quarante
    dollars le baril par exemple. Il nous semble que ces hypothèses
    sont totalement déraisonnables, quand on prend en
    considération :
    - les perspectives pour la capacité de production mondiale de
    pétrole ;
    - l’élasticité devenue forte de la demande mondiale de pétrole
    au PIB mondial ;
    - de manière liée, le potentiel considérable de hausse de la
    demande d’énergie et de pétrole en Chine.
    Par analogie avec les chocs pétroliers des années 1970, il ne
    nous semble pas déraisonnable de prévoir un prix de 380 dollars
    le baril pour le pétrole en 2015.

    Suite => http://www.oilcast.com/pdfs/French380pb.pdf

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  • serros
    a répondu
    Messieurs,

    J'ai parcouru rapidement vos messages que j'ai trouvé très instructifs, mais il m'a semblé qu'il manque un paramètre important.

    La marche du monde nous l'a démontré à l'envi, que les gros-forts-bêtes (que celui qui a dit les américains se lève et aille au coin, il sera en retenue ce weekend), où en étais-je?

    Ah oui, .....donc les plus forts font la loi et prennent aux autres ce dont ils ont besoin et pendant qu'ils y sont empêchent ceux qui grandissent de devenir trop dangereux. Suivez mon regard........

    Moralité, si le pétrole manque ce ne sera pas forcément le cas pour tout le monde et ça promet au moins un beau bordel ambiant. On se réjouit déjà!

    serros

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  • tazio
    a répondu
    http://www.rfi.fr/actufr/articles/065/edito_chro_3...

    citation :
    La tension monte sur le marché de l’uranium

    Dominique Baillard
    (Photo : RFI)

    Sur les premiers mois de l’année le cours de l’uranium a gagné 40% sur le marché au comptant, et cela n’est qu’un palier, la hausse entamée il y a presque deux ans est partie pour durer. Les volumes écoulés sur le marché spot depuis le premier janvier représente déjà les trois quart du total de l’année 2004. Une effervescence haussière directement liée à la relance de l’énergie nucléaire à travers le monde entier. La Chine qui projette de construire une trentaine de centrales va devenir un importateur net de minerai. Parmi les pays émergents, l’Inde et la Russie sont également en train d’étendre leur parc atomique. Aux 440 réacteurs nucléaires répertoriés vont s’en ajouter 24 actuellement en construction plus une centaine encore en projet, à des stades plus ou moins avancés.

    Si les programmes annoncés sont respectés la demande devrait augmenter à terme de 30%. Un vrai problème quand on sait que la production actuelle de 36 000 tonnes de minerai ne couvre que la moitié des besoins et qu’elle peine à augmenter ses volumes. Depuis vingt ans le déficit entre l’offre et la demande est comblé par l’écoulement des stocks stratégiques des pays détenteurs de l’arme nucléaire. Une manne providentielle qui a diminué de moitié et que ses heureux propriétaires sont de moins en moins enclin à mettre sur le marché. C’est le cas de la Russie, un important fournisseur qui préfère conserver ses réserves pour son usage domestique.

    Dans ce climat de pénurie où le marché est dominé par le Canada et l’Australie, les gisements existants suscitent bien des convoitises. Le groupe australien WMC qui exploite la plus grande mine souterraine au monde, celle d’Olympic Dam fait l’objet d’une OPA amicale du britannique BHP Billiton, mais Rio Tinto, un autre grand groupe minier n’a pas dit son dernier mot. Par ailleurs la petite vingtaine de producteurs poursuit ses prospections, le français Areva, deuxième en volume explore le sous-sol du Canada, du Niger et du Kazakhstan. Mais le temps de la prospection est totalement déconnecté de celui du marché. A titre d’exemple le premier producteur mondial, le canadien Cameco construit actuellement dans l’Ontario la mine de Cigar Lake qui sera opérationnelle en 2007 alors que la découverte du gisement remonte à 1981, au moment où les cours de l’uranium plongeaient.

    En bref, les Britanniques délaissent la légendaire cup of tea au profit des tisanes et des sodas. C’est la conclusion de l’étude menée par le cabinet anglais Mintel. Les ventes ont reculé de 16 et 9% entre 2002 et 2004. Une baisse qui ne s’est pas encore fait ressentir sur les importations, le Royaume-Uni reste le premier importateur de l’Union européenne, comparable à l’autre acheteur net européen en train de monter, la Russie.

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  • prontalgix
    a répondu
    Et si l'or noir venait à manquer...

    Associated Press
    1er juin 2005 - 14h50
    Et si l'or noir, combustible de l'économie mondiale depuis des décennies, venait à manquer... La question se pose si l'on en croit les experts qui prédisent un prochain déclin de la production mondiale et une augmentation vertigineuse du cours de brut, avec les répercussions que cela implique pour les pays consommateurs.

    Texte: Envoyer Imprimer © Reproduire

    Certains experts prédisent que, dès cette année ou en 2006 et certainement avant la fin de la décennie, la production mondiale de pétrole, après avoir crû fortement depuis un siècle, aura atteint son apogée et commencera inexorablement à décliner.

    Selon leur théorie, le prix du pétrole commencera alors à flamber de manière spectaculaire et les grands pays consommateurs connaîtront une inflation galopante, du chômage et de l'instabilité. Le géologue Kenneth Deffeyes de l'université de Princeton pronostique "un état permanent de pénurie de pétrole".

    Selon ces experts, il faudra au minimum une décennie avant que des mesures d'économie d'énergie et des innovations technologiques ne permettent de compenser le déséquilibre entre la demande et l'offre déclinante de brut, et même ainsi la situation sera précaire.

    Reste que beaucoup d'économistes réfutent ce scénario catastrophe. La plupart des analystes du secteur pensent que la production va continuer à augmenter pendant au moins 30 ans. Ils estiment que les énergies de substitution permettront alors une transition en douceur vers l'ère post-pétrole. "La civilisation industrielle ne va pas s'effondrer", assure Michael Lynch, président de Recherche économique et énergies stratégiques (SEER), un institut basé aux Etats-Unis.

    Les partisans de cette théorie rassurante estiment que les forces du marché réguleront le déséquilibre, des prix élevés incitant les producteurs à pomper davantage de brut et les consommateurs à faire des économies d'énergie.

    Mais M. Deffeyes et beaucoup d'autres géologues contestent cette analyse libérale. L'Arabie saoudite, la Russie, la Norvège et d'autres grands producteurs sont déjà au maximum de leur capacité de production, soulignent-ils. La seule manière d'augmenter la production serait de mettre au jour de nouveaux gisements, mais, hormis quelques exceptions, il ne reste plus grand-chose à découvrir.

    "Les économistes pensent tous que si vous vous présentez au guichet avec assez d'argent, Dieu remettra du pétrole dans le sol", ironise M. Deffeyes.

    Pour Robert Hirsch, un analyste en énergie du cabinet californien Science Applications International, le doute subsiste sur ce qui va réellement se passer. Mais il ajoute que "beaucoup de professionnels compétents sont très pessimistes".

    Ceux-ci ont sans doute en mémoire un précédent célèbre aux Etats-Unis: en 1956, le géologue King Hubbert avait prédit que la production de pétrole atteindrait son pic en 1970 dans le pays. Stupéfaits, ses supérieurs à la compagnie Shell ont tenté de le dissuader de rendre ses travaux publics. Ses pairs ont accueilli son analyse avec scepticisme, mais il s'est avéré que Hubbert avait bel et bien raison: la production américaine de brut a atteint son point culminant en 1970 et n'a cessé depuis de décliner.

    Il y a quelques années, les géologues ont commencé à appliquer les méthodes de Hubbert à l'ensemble de la production mondiale. Leurs recherches indiquent que celle-ci culminera dans le courant de la décennie. M. Deffeyes pense que le pic se produira fin 2005 ou début 2006. Matthew Simmons, analyste d'une banque d'affaires de Houston, situe plutôt cette échéance entre 2007 et 2009.

    Selon M. Hirsch, la date exacte n'a pas vraiment d'importance car, selon lui, il est déjà trop tard pour éviter les effets de la pénurie. Dans une analyse réalisée pour le département américain de l'Energie en février, il conclut qu'il faudra plus d'une décennie pour que l'économie américaine s'adapte à la baisse de l'offre de brut.

    Toutefois, certains considèrent que Hubbert a simplement eu de la chance dans ses prévisions, et de nombreux experts ne voient pas pourquoi la production de pétrole atteindrait un pic, jugeant qu'elle pourrait rester stable sur une longue période et laisser ainsi le temps à l'économie de se convertir à des énergies de substitution.

    "Même dans 30 ou 40 ans, il y aura encore d'énormes quantités de pétrole au Moyen-Orient", soutient Daniel Sperling, directeur de l'Institut des études sur le transport à l'Université de Californie. Le débat est donc loin d'être tranché...

    http://www.lapresseaffaires.com/nouvelles/texte_co...

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  • HerveP
    a répondu
    Le ministère de l'industrie vient de faire paraître son rapport annuel sur le pétrole.

    http://www.industrie.gouv.fr/energie/petrole/pdf/r...

    Dans les pages 7 à 12, vous trouverez une discussion détaillée sur les mécanismes de la déplétion, l'état et l'évolution des réserves et les méthodes permettant de prévoir la date du "peak oil".

    Même si je pense que les hypothèses envisagées sont optimistes, ce document montre bien les seuls modes de raisonnement possibles lorsque l'on veut estimer si l'offre de pétrole répondra à la demande dans les années à venir.

    En plus de pas mal d'informations utiles, ce texte m'a appris certaines techniques diplomatiques. Par exemple, lorsque l'on me dit "il n'y a pas de problème, il y a pour 47 ans de réserves", je réponds en général : "c'ette affirmation est totalement stupide et ne présente aucune espèce intérêt", il vaut mieux dire "en fait, cette approche d'une grande simplicité ne traduit en aucune façon la réalité".

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