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Archives discussion Petrole de Pro-AT
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  • #31
    j'ai un petit target vers 42.5....pour le nymex crude light

    de plus on nous sort des news pas fraiche:

    BAGDAD - Les exportations de pétrole ont été interrompues dans le sud de l'Irak, suite au sabotage d'un oléoduc. Le Sud irakien représente 85 % des exportations irakiennes estimées à 1,9 million de barils par jour. L'oléoduc est en flammes depuis samedi.
    [ats] - Les inquiétudes sur la sécurité des installations pétrolières au Moyen-Orient pèsent sur les cours du pétrole, qui frôlent les 40 dollars le baril sur les marchés mondiaux.

    Selon l'Autorité provisoire de la coalition (CPA) dirigée par les Etats-Unis, l'industrie pétrolière irakienne a exporté quelque 8,6 milliards de dollars de brut depuis le déclenchement de la guerre, en mars 2003.

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    • #32
      Quelques modestes réflexions personnelles sur la hausse du prix du pétrole.

      Le prix du pétrole (brut léger américain) dépasse les 40 dollars le baril. Ce prix est supérieur à celui atteint au plus fort de la crise Irakienne en 1990. Il faut néanmoins relativiser car en dollars constants, ce prix a déjà été largement supérieur (crises de 73 et de 79), d’autant plus que le dollar s’est fortement déprécié dans la période récente.

      Il reste que la communauté économique s’inquiète de ce niveau de prix du brut et que le prix de l’essence aux états-unis est devenu un des enjeux de la prochaine éléction présidentielle.

      Une des questions qui se pose est de savoir si cela peut être en rapport avec la survenue (éventuellement) prochaine du peak oil. En effet, quelques temps (mois, années ?) avant ce point maximum de production pétrolière mondiale, l’offre augmentera encore un peu, mais n’arrivera plus à compenser la demande. Les prix augmenteront et serviront de régulateur.

      Il y a quelques jours, j’avais émis l’hypothèse un peu provocatrice que la crise actuelle pouvait tout simplement être liée à un déséquilibre offre-demande. Ce n’est peut-être pas le cas, mais comme de nombreux opérateurs commencent à l’envisager, le résultat est le même : les prix montent.

      Je rappelle que la situation de la production de pétrole est la suivante :
      - la plupart des pays producteurs produisent à pleine capacité. Les pays qui ont passé leur pic de Hubbert (point de production maximale) ne peuvent augmenter leur production que de manière marginale. Les pays qui ne l’ont pas encore fait ne peuvent pas l’augmenter facilement et rapidement ; il leur faut plusieurs mois ou même plusieurs années.
      - un petit nombre de pays (appelés “swing producers”) ne produisent pas à pleine capacité et donc peuvent très rapidement augmenter leur production. Ce sont les pays de l’Opep, principalement l’Arabie Saoudite, le Koweit et potentiellement dans le futur l’Irak. Il est possible que la Russie joue également ce rôle en ce moment.
      - tous les pays ont des stocks “stratégiques” qui permettent d’amortir transitoirement les différences demande-offre.

      Or, les signaux envoyés ces derniers mois par l’Opep sont surprenants, voire surréalistes :
      - mars 2004. Bien que les prix aient déjà fortement augmenté, l’Opep décide d’abaisser sur plafond de quota de 1 million barils/jour, officiellement pour éviter un effondrement des prix !
      - avril. Dans la réalité, on constate que l’Opep a augmenté sa production de 1 mb/jj (donc 2 mb/j au-dessus des quota)
      - début mai : accusés d’être responsables de la hausse du prix du brut, l’Opep déclare qu’il y a en fait surproduction importante (“the world is awash with oil”)
      - 10 mai : devant la persistance de la hausse et en contradiction totale avec leurs précédentes déclarations, ils proposent d’augmenter les quota de 1.5 mb/j pour provoquer une baisse des prix. Ce qui signifie, en pratique, diminuer la production réelle de 0.5 mb/j
      - 11 mai. Les ministres algériens et koweitiens du pétrole annoncent également qu’il faut augmenter la production, mais que seule l’Arabie Saoudite est capable de le faire ! Il n’y a donc actuellement à ce niveau de production plus qu’un seul “swing producer” ! Matt Simmons a d’ailleurs émis de sérieux doutes sur les réserves réelles de l’Arabie Saoudite et sur leur capacité d’augmenter leur production.

      L’IEA (International energy Agency) dans son rapport d’avril annonce une production au premier trimestre 2004 de 82.1 mb/j pour une demande de 80.3 mb/j. Cela tend à accréditer la thèse d’une surproduction. Mais, dans le même temps, les stocks n’augmentent pratiquement pas. Dans son dernier rapport de mai, l’IEA prévoit pour l’année 2004 une demande mondiale de 80.6 mb/j, en forte hausse (
      l'IEA a constamment tendance à sous-estimer la demande). L’agence constate que la production hors OPEP diminue légèrement et demande à l’Opep d’augmenter encore leur production.

      Ces chiffres entre 80-82 mb/j sont très intéressants, car, selon les prévisionnistes “pessimistes” du peak oil (événement qu’ils situent entre 2003 et 2010), ils sont très proches du niveau maximum qu’atteindra jamais la production pétrolière mondiale.

      S’ils ont raison, les conséquences dans les mois et années à venir seront
      - constatation de l’impossibilité de la production de dépasser 81-83 mb/j
      - donc continuation de la hausse des prix du brut.
      - étouffement de la croissance et début de récession mondiale. Un bon indicateur sera la Chine, où l’effet pourrait être spectaculaire. Pour poursuivre leur croissance actuelle, il leur faudra entre 500.000 et 1 mb/j de plus par an d’un pétrole peut-être inexistant.

      L’hypothèse la plus probable à court terme est qu’il y ait accalmie de la croissance en Chine et aux Etats-unis, modération de la consommation d’essence du fait des prix élevés et donc tassement de la demande.

      http://omrpublic.iea.org/
      http://www.simmonsco-intl.com/research.aspx?Type=m...
      http://www.peakoil.net/

      Par paresse, je n’ai pas mis les liens correspondants à toutes les sources utilisées. Lien vers un site de news spécialisé où elles peuvent être retrouvées :
      http://www.newsnow.co.uk/newsfeed/?name=Oil

      Hervé

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      • #33
        J'ai parlé de ce problème a plusieurs personnes, et aucune ne semble inquiétée....Il semblerait que les gens pensent que les multinationales du pétroles détiennent les brevés d'eventuelles solutions miracle au remplacement du petrole.
        Cela peut bien sure être vrai mais on peut se poser la question de savoir si dans nos sociétés surmédiatisées une telle nouvelle ne nous serais pas forcement parvenue....?

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        • #34
          Salut HerveP,

          je trouve tes "modestes" réflexions très intéressantes. Avec des conclusions que je tends à partager.

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          • #35
            Les multinationales du pétrole ont eu la réputation il ya plusieurs années de racheter à prix d'or toutes les inventions permettant de se passer ou de diminuer l'utilisation du pétrole.Il est très probable que cela relève plus de la simple paranoïa que de la réalité.Cependant,le simple fait que le pétrole existe en grande quantité encore eaujourd'hui à un prix en réalité très modéré,ne pousse pas à rechercher de nouvelles sources d'energie ou de nouvelles formes pour des energies déjà connues.

            Une politique beaucoup plus stricte d'économies d'energie permet de plus sans modifier substanciellement l'économie de repousser de nombreuses années l'épuisement des gisemnts pétroliers.

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            • #36
              Vive la voiture à l'eau , mais personne n'en veut pourquoi .....

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              • #37
                Tout à fait d'accord. Il existe dans nos pays des gisements énormes d'économie d'energie L'isolation des batiments anciens et la diminution des surfaces habitées par personne permettront de diminuer de façon très importante la consommation. Les limitations de la vitesse et la plus grande sobriété des véhicules (notamment aux Etats-unis) peuvent réduire énormémement la consommation d'essence.
                Mais cela implique ,surtout aux Etat-unis, une petite révolution culturelle. Je n'ai pas la citation exacte, mais il me semble que Bush disait plus ou moins : "Le mode de vie américain n'est pas négociable".
                Je suis moins convaincu que cela puisse permettre à la Chine de continuer à se développer au rythme actuel.

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                • #38
                  «Le baril de pétrole dépasse les 41 dollars parce qu'un consensus sur les marchés est en train de se former.» Il est 20 h 57, et le prix du baril a battu son record historique en clôture à New York, à 41,08 dollars, dépassant le sommet de 1990. C'est un économiste de l'une des plus grandes banques parisiennes qui parle... Son activité ? Décortiquer la moindre des déclarations, scruter le plus infime chiffre. Hier, aurait pu être une journée (presque) ordinaire. Jusqu'à ce qu'une dépêche s'affiche à 14 heures sur son écran Reuters. «Le président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a indiqué que les membres du cartel, "inquiets" de la flambée des prix, "devraient s'accorder" sur une hausse de la production lors d'une rencontre informelle le 21 mai à Amsterdam.»

                  D'habitude, une telle nouvelle colle au plus près de l'axiome économique suivant : plus la quantité d'un produit augmente sur le marché, plus son prix est susceptible de baisser. Mais voilà, le marché du pétrole est tout sauf ordinaire. Alors, illico, notre économiste fonce devant la centaine de traders de la salle de marché. Que leur a-t-il dit ? «Que l'Opep dit la même chose depuis des mois sans rien faire. Et il n'y a aucune raison qu'elle augmente ses quotas de production aujourd'hui.» Résultat, comme dans d'autres salles de marché, les traders se sont rué sur l'or noir. «Lorsque la situation est stable sur le marché pétrolier, le volume quotidien de pétrole échangé dans le monde est quatre fois supérieur à la consommation des échanges quotidienne, note Moncef Kaabi, spécialistes des matières premières à la CDC. Aujourd'hui, c'est vingt fois plus !»

                  Du coup, les opérateurs en sont persuadés, le cours du brut explose car rien ne change. Le climat géopolitique du Venezuela et du Nigeria, membres de l'Opep, reste orageux. Sans parler de la production irakienne. Plombée par les attentats, elle est loin de connaître les niveaux d'avant-guerre (2,6 millions de barils par jour). Un terrorisme qui gagne aussi l'Arabie Saoudite, second producteur mondial, derrière la Russie. Liste non exhaustive. Mais le tout esquisse un scénario, sinon catastrophe, du moins en forme de cercle vicieux : les économies énergivores en pétrole ­ Etats-Unis, Europe et Asie ­ risquent «d'importer» de l'inflation via le pétrole. Et qui dit risque d'inflation, dit menace de hausse des taux et ralentissement sur la croissance... Et en guise de «principe de précaution» version finance, certains se débarrassent de leurs actions. Pour acheter : de l'or noir.


                  http://www.liberation.fr/page.php?Article=205627

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                  • #39
                    Une nouvelle importante de ces derniers jours est que la Russie (premier exportateur mondial) aurait atteint un plafond de production à 9.3 mb/j (par manque d'infrastructures de transport, notamment pipelines) :
                    " Warnings from a senior Russian official that oil exports from the world's second biggest exporter have hit a ceiling after many years of growth underlined the strain on global supply.
                    'Realistically, the capacity of suppliers does not today meet growing demand in places such as China or India. And you have to take into account the state of affairs in Iraq,' said Russian oil pipeline monopoly Transneft head Semyon Vainshtok.
                    Economic expansion in China and the US has placed world supplies under increasing strain, leaving the Organisation of the Petroleum Exporting Countries (Opec), bar top producer Saudi Arabia, pumping almost flat out to meet demand."
                    http://straitstimes.asia1.com.sg/money/story/0,438...

                    Mais le ministre du pétrole de l'Arabie Saoudite vient de déclarer que son pays peut augmenter sa production de 2.5 millions barils/jour en une semaine et la porter à 10.5 mb/j si nécessaire. Et le ministre de l'energie du Qatar dit qu'il y a actuellement une surproduction.
                    http://framehosting.dowjonesnews.com/sample/sample...

                    Si cela se vérifie de façon durable, cela lève tous les doutes sur les capacités de L'Opep de répondre à l'augmentation de la demande en cas de besoin dans les prochains mois. L'augmentation de prix actuelle est alors bien principalement liée aux menaces terroristes.

                    Mais si ce ne sont (comme le suggère l'article de Libe) que des paroles et que la demande augmente encore, la seule variable d'ajustement reste le prix. La suite est une histoire (de crise pétrolière) connue :
                    - Le prix augmente jusqu'à ce que la demande reflue (niveau de prix actuel, 50$ le baril, 80$ comme en 1980 ?)
                    - si ce niveau de prix est trop élevé (car le prix de l'énergie influe sur la plupart de biens de consommation) --> inflation
                    - hausse des taux d'intérêt
                    - ralentissement de la croissance ou récession

                    Considérations pseudo-philosophiques sur ce que devrait être le prix réel du prix du pétrole :
                    - pour que les Saoudiens puissent dégager une marge commerciale confortable : entre 2 et 4$ le baril ?
                    - pour que le modèle de l'économie mondialisée (qui nécessite des prix de matières premières bas et des coûts de transport négligeables) puisse continuer à fonctionner : entre 20 et 80$ le baril ?
                    - pour assurer aux pays de l'Opep un niveau de vie équivalent au notre : entre 120 et 180$ le baril ?
                    - pour s'assurer que l'humanité puisse continuer à utiliser dans les centaines et milliers d'années à venir une matière précieuse, rare, non renouvellable et à priori irremplaçable pour la pétrochimie : entre 1000 et 10000$ le baril ?

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                    • #40
                      citation :
                      Citation de HerveP
                      - pour s'assurer que l'humanité puisse continuer à utiliser dans les centaines et milliers d'années à venir une matière précieuse, rare, non renouvellable et à priori irremplaçable pour la pétrochimie : entre 1000 et 10000$ le baril ?



                      A 40 dollars le baril, il n'y a pas de raisons de s'inquiéter.
                      Le baril est resté trop longtemps à un prix dérisoire et il est normal que maintenant les pays de l'opep prennent leur revanche...
                      Au delà des problèmes économiques, il y a la politique.

                      A plus LT, le petrole devrait s'envoler, on depassera un jour la barre des 100 dollars et tant mieux pour l'envirronement !!!

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                      • #41
                        citation :
                        Citation de gregtoto

                        citation :
                        Citation de HerveP
                        - pour s'assurer que l'humanité puisse continuer à utiliser dans les centaines et milliers d'années à venir une matière précieuse, rare, non renouvellable et à priori irremplaçable pour la pétrochimie : entre 1000 et 10000$ le baril ?



                        A 40 dollars le baril, il n'y a pas de raisons de s'inquiéter.
                        Le baril est resté trop longtemps à un prix dérisoire et il est normal que maintenant les pays de l'opep prennent leur revanche...
                        Au delà des problèmes économiques, il y a la politique.

                        A plus LT, le petrole devrait s'envoler, on depassera un jour la barre des 100 dollars et tant mieux pour l'envirronement !!!



                        même à 100$ le barial, les gens seront assez taré pour acheter du fuel... c'est comme la cigarette... ca beau augmenter, ca n'empêche pas gens d'arreter

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                        • #42
                          Une différence entre le pétrole et la cigarette.Le premier vraiment utile,la seconde n'est constitutive que d'une dépendance.

                          A $100 dollars les solutions alternatives deviendraient souvent rentables.

                          Commentaire


                          • #43
                            Riyad va chercher à convaincre, samedi 22 mai à Amsterdam, ses partenaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) d'augmenter de plus de 2 millions de barils de brut par jour le plafond de production du cartel, afin de calmer la flambée des cours et d'apaiser les pays industrialisés.

                            Une telle hausse serait très significative et au-dessus de tous les pronostics des experts pétroliers. Le 10 mai, les Saoudiens, chefs de file de l'OPEP et premiers exportateurs de brut au monde, s'étaient déjà prononcés pour un relèvement d'au moins 1,5 million de barils par jour (mbj) des quotas actuellement fixés à 23,5 mbj.


                            L'intégralité de l'article,
                            http://www.lemonde.fr/
                            web/article/0,1-0@2-3220,36-365811,0.html

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                            • #44
                              citation :
                              Citation de providence

                              Une différence entre le pétrole et la cigarette.Le premier vraiment utile,la seconde n'est constitutive que d'une dépendance.

                              A $100 dollars les solutions alternatives deviendraient souvent rentables.



                              Meme à 100 dollars le pétrole sera toujours sur-consommé.
                              Le litre d'essence raffiné est vendu 20 cents EUR HT. C'est moins cher qu'1 litre d'Evian HT...

                              Il n'existe aucune autre solution alternative de nos jours.
                              Développer le nucléaire ?
                              A priori, le réchauffement du climat est un moindre mal comparé aux risques liés aux déchets radioactifs ou toutes catastrophes éventuelles.

                              Commentaire


                              • #45
                                Le prix du pétrole brut s'établissait à 41,72 dollars lundi en clôture à New York. Les investisseurs doutent des capacités de l'Arabie saoudite à augmenter sa production dans de brefs délais et l'inquiétude demeure quant aux stocks d'essence américains.
                                Les prix du pétrole brut ont atteint un nouveau record historique en clôture lundi 24 mai à New York à 41,72 dollars (34,72 euros), les investisseurs doutant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) soit en mesure de répondre à l'envolée de la demande mondiale. Le record absolu de 41,85 dollars (34,83 euros) avait été atteint pendant les échanges électroniques il y a une semaine.

                                Vendredi, le baril avait clôturé sous 40 dollars (à 39,93 dollars) pour la première fois depuis le 10 mai, suite à la proposition saoudienne d'augmenter la production du cartel de plus de 2 millions de barils par jour (mbj).

                                Mais samedi, les ministres de l'OPEP ont repoussé à leur réunion du 3 juin une décision sur une éventuelle augmentation des quotas de production, tournant le dos à la proposition saoudienne.


                                Encore au moins une semaine de tension.

                                http://www.lemonde.fr/
                                web/article/0,1-0@2-3210,36-366102,0.html

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