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    Je vous livre un extrait du livre de Thami KABBAJ que je trouve intéressant(j'espère qu'il n'y a pas trop d'erreurs)

    Adam Smith, le chantre du libéralisme et de l' individualisme

    Selon le professeur Saint-Étienne, le libéralisme a eu dès le départ comme objectif voué d'assurer la liberté de l'homme, et était considéré comme le meilleur moyen d'abattre la royauté absolue. Selon cette doctrine, l'individu est un être titulaire de droits imprescriptibles du seul fait de sa naissance. Il peut disposer librement de sa personne et de ses biens, penser et communiquer à sa guise, mais également échanger et entreprendre.
    Adam Smith, universitaire écossais du XVIIIe siècle, est l'un des premiers économistes à militer en faveur de la doctrine libérale. Il considère que la liberté des individus permet d'atteindre une situation profitable à la société dans son ensemble et affirme sans détour dans son célèbre ouvrage : « ce n'est pas de la bienveillance du boucher, et du boulanger ou du marchand de bière que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs propres intérêts. »
    Chaque individu, en recherchant son propre intérêt, contribuent de manière non intentionnelle à améliorer le bien-être de la société. En effet dans une économie de marché, toute personne va chercher à accroître sa satisfaction personnelle par un enrichissement financier.
    Spontanément, l'individu va sélectionner les secteurs les plus prometteurs ou ceux pour lesquels ils disposent des compétences les plus élevés. Pour ce faire, il va s'efforcer d'offrir le meilleur produit ou service possible afin de s'attirer les faveurs de ses clients, ce qui bénéficiera indirectement aux autres, même si tel n'était pas l'intention de départ.
    Ainsi les opérations des agents, en apparence indépendante les unes des autres, serait coordonnée par une main invisible qui permettrait de réaliser l'intérêt général. La recherche de l'enrichissement personnel profite au bien-être global puisqu'elle incite à la création de nouvelles entreprises, à embaucher, à donner le meilleur de soi-même et au final à dynamiser l'activité économique : « l'individu, en travaillant pour son intérêt personnel, travaille de manière bien plus efficace pour l'intérêt général que s'il avait réellement l'intention d'y travailler. »
    Dans ces conditions, le rôle de l'État doit se limiter aux fonctions dites régaliennes (police, armée, justice) et dans une certaine mesure à la construction de routes de ponts et de certaines autres structures publiques. En effet, il est difficile d'empêcher l'utilisation par une personne des infrastructures publiques, car comment lui faire payer cette prestation ? Dès lors, sans intervention de l'État, de nombreux biens publics (éclairage public, routes, éducation, etc.) ne serait pas produits. Cette approche est néanmoins contestée par certains économistes ultralibéraux qui considèrent que tout peut être privatisé (l'exemple le plus célèbre est celui des droits à polluer de Ronald Coas, prix Nobel d'économie en 1991). Ainsi, l'État ne doit en aucun cas intervenir dans la sphère privée, ni interférer avec les mécanismes de marchés qui vont naturellement amener l'économie vers une situation optimale.
    Pour résumer : pour les économistes classiques, le meilleur moyen de propulser l'intérêt général est de favoriser l'initiative individuelle .Cette approche met en avant la liberté des individus, mais aussi l'individualisme, comme facteur déterminant pour l'accroissement du bien-être de la société

    L'école néoclassique ou la démonstration mathématique de la supériorité du libéralisme
    la science économique moderne a été profondément influencée par les travaux de trois économistes de la fin du XIXe siècle : le français Léon Walras, de l'université de Lausanne, l'Autrichien Carl Menger et le Britannique William Stanley Jevons. Cette école néoclassique, également qualifié de marginaliste, va contribuer à asseoir la supériorité de l'économie de marché promulgué par Adam Smith et ses disciples. Elle apportera la démonstration mathématique des postulats posés par l'économiste écossais.
    Les économistes néoclassiques vont proposer une représentation du fonctionnement de l'économie qui repose sur deux principes
    *la rationalité des individus : les individus agissent en utilisant au mieux les ressources dont ils disposent et compte tenu des contraintes qu'ils subissent. Ils sont omniscients, super calculateurs et se basent sur toute information à leur disposition pour prendre une décision. Dès lors, la flexibilité des prix revêt une grande importance. Il s'agit en effet de laisser au marché le soin de réaliser les allocations les plus efficaces pour l'ensemble de la société : l'État n'a pas à intervenir. Le marché est autorégulateur au sens où la flexibilité des prix permet une égalisation de l'offre à la demande sur chacun des marchés, et donc un retour à l'équilibre, qui représente une situation où l'offre est égale à la demande sur un marché. L'équilibre général correspond quant à lui à une situation d'équilibre sur tous les marchés (travail, biens et services, monnaie).
    *La concurrence pure et parfaite des marchés : pour que la concurrence soit considérée comme pure et parfaite, de nombreux critères devront être respectés de la transparence du marché, la présence de nombreux participants, l'homogénéité du produit et la libre entrée sur le marché, qui empêche tout en tant que collusion entre les vendeurs. La concurrence pure et parfaite conduit, selon ses auteurs, à une utilisation optimale des ressources de l'économie et permet de maximiser le bien-être de l'ensemble de la société, d'où son importance. Selon les économistes néoclassiques, la situation de concurrence pure et parfaite permet de maximiser la satisfaction des consommateurs (ou le surplus de consommateurs). Lorsque les prix ne sont plus flexibles, prix fixé par l'État, taxes diverses, prix imposés par un monopole, etc.), le surplus du consommateur n'est pas maximisé et la société dans son ensemble subit une perte de bien-être. Les économistes d'inspiration néoclassique recommandent des politiques favorables à la concurrence et à la déréglementation des différents marchés (marché du travail, marché des biens et services, marché des capitaux). Pour atteindre cet état jugé optimal, il faut éliminer les situations de monopole, les effets externes, les coûts de transaction. Cette approche a été étendue aux marchés financiers qui, selon les libéraux, doivent être déréglementés pour accroître le bien-être globale et inefficacité économique.
    La loi de l'offre et la demande, clé de voûte de l'économie de marché.
    Le système de prix est la clé de voûte de la théorie néoclassique. Il possède un rôle informationnel puissant et permet à une économie de fonctionner parfaitement de manière décentralisée et sans recours à l'État. Nul besoin de la force publique pour décider des secteurs porteurs dans lesquels investis. Les agents, supposés rationnels, vont être guidé par le système de prix dans leurs prises de décision et dans l'allocation de leurs ressources.
    Selon la théorie néoclassique, le prix résulte de la confrontation entre l'offre vaguement. La loi de l'offre et de la demande pilier de l'économie de marché repose sur plusieurs hypothèses :
    *l'offre est une fonction croissante des prix. Une entreprise choisira de produire plus si le prix en vigueur sur le marché supérieur au coût de production du bien en question. Une hausse du prix signifie que la production du bien devient profitable pour d'autres entreprises et provoquera une hausse de l'offre.
    La hausse des cours du baril a entraîné de nouveaux investissements dans des régions où le forage de puits n'était pas justifié auparavant, puisque l'on profitable. La hausse des prix va donc engendrer une hausse de l'offre.
    Cependant, la hausse de l'offre n'est pas nécessairement immédiate : il faut d'abord investir dans la recherche de nouveaux puits, ensuite dans le matériel, ce qui risque de prendre du temps. Néanmoins, à moyen long terme, l'argument est valable et la hausse des prix attirera de nouveaux producteurs et permettra ainsi une hausse de l'offre.
    *La demande d'une fonction décroissant des prix. L'argument le plus utilisé pour illustrer cette propriété est celui des biens de consommation. Ainsi, la baisse du prix d'un téléphone portable va, sous certaines conditions, provoquer une hausse de sa demande.
    *La flexibilité des prix permet un retour systématique à l'équilibre, autrement dit une situation où l'offre est égale à la demande. Dans une situation de déséquilibre (offre supérieure ou inférieure à la demande), la flexibilité des prix va permettre un retour à l'équilibre. Le prix d'équilibre est celui qui permet d'égaliser l'offre à la demande et correspond à une situation où il n'y a ni excès d'offre, ni excès de demande.
    La représentation graphique de la loi de l'offre et de la demande permet de tirer les constatations suivantes :
    *lorsque le prix d'un bien est inférieur à son prix d'équilibre, la demande généralement supérieure à l'offre dans ce cas l'excès de demande a provoqué une hausse des prix, qui doit à son tour entraîné une hausse de l'offre et in fine et un retour à l'équilibre.
    *Inversement, une offre supérieure à la demande engendrera une baisse des prix, ce qui aura comme effet une baisse de l'offre et une hausse de la demande, et au total un retour à l'équilibre.
    Pour résumer : pour la théorie néoclassique, une situation de déséquilibre ne persiste jamais longtemps lorsque la propriété de flexibilité des prix est respectée. L'économie de marché est considéré comme le système économique le plus efficace, c'est-à-dire celui qui maximise le bien-être de l'ensemble de la société. Cette situation n'est réalisable que quand deux hypothèses sont vérifiées, à savoir celle de la rationalité des individus, est la condition de concurrence pure et parfaite. Cette approche a fortement influencé les réformes économiques menées dans les années 1980.
    Le renouveau de l'approche libérale
    l'approche néoclassique a perdu du terrain au lendemain de la seconde guerre mondiale. La crise de 1929 a remis en cause le principe de l'autorégulation des marchés, qui pose le retour automatique du marché à l'équilibre grâce à la flexibilité des prix, sans que l'État n'est besoin d'intervenir. Selon les économistes néoclassiques, l'intervention de l'État est jugée non seulement inutile, mais également néfaste. Elle peut être à l'origine des déséquilibres (chômage, inflation, etc.). Dans les années 1950, de nombreuses politiques d'influences keynésiennes ont été mises en place. Néanmoins, la stagflation des années 1970 a permis le retour en force des thèses libérales.
    KEYNES et la nécessaire intervention de l'État
    l'approche néoclassique considère que la flexibilité des prix permet un retour instantané à l'équilibre. Si l'État n'intervient pas dans la fixation des prix, aucune situation de déséquilibre (chômage, inflation, etc.) ne devrait persister très longtemps.
    Pour le célèbre économiste britannique J.M Keynes, la crise de 1929 a montré les limites de cette approche. En effet, la flexibilité des prix n'a pas permis de résorber le chômage est d'empêcher l'aggravation de la crise.
    Le raisonnement néoclassique pose en situation de chômage (situation où l'offre de travail des salariés est supérieure à la demande de travail des entreprises), les salaires devraient baisser. La baisse des salaires va à son tour provoquer une baisse de l'offre de travail et une hausse de la demande de travail, ce qui aura comme effet la réduction du chômage et un retour à l'équilibre.
    Keynes a repris à son compte la crise de 1929 pour expliquer comment le chômage pouvait perdurer même en situation de parfaite se flexibilité des salaires. Selon l'économiste britannique, le salaire est un revenu, et une baisse des salaires constitue une perte de pouvoir d'achat provoque une baisse de la demande de biens et de services de la part des individus cette baisse de la demande est anticipée par les entrepreneurs, qui vont à leur tour diminuer leur production et revoir à la baisse leur besoin en main-d'oeuvre. Cette situation crée un cercle vicieux avec une nouvelle augmentation du chômage, qui provoqua son tour une nouvelle baisse de la demande anticipée et donc de nouveau du chômage.
    Pour contrecarrer les effets pervers de ce cercle vicieux, Keynes a préconisé la mise en place d'une politique de redistribution des revenus. En effet, il montre, à travers la loi psychologique fondamentale, que l'augmentation du revenu entraîne une hausse moins que proportionnelle la consommation, puisque la propension à consommer- ou part du revenus alloués à la consommation-, diminue. Une politique de redistribution peut soutenir la consommation globale, puisque la propension marginale à consommer des bas revenus est supérieure à celles des ménages les mieux lotis. Un prélèvement de revenus aux catégories favorisées et un versement aux catégories défavorisées permettront d'augmenter la demande globale et auront un impact certain sur la croissance économique.
    L'approche keynésienne va influencer de manière décisive les politiques économiques menées après la seconde guerre mondiale. Durant cette période, l'échec du marché cède la place à l'État-providence. Ce dernier va fournir à la société les biens publics (infrastructures diverses, système éducatif, défense, etc.) dont elle a besoin, mais aussi pratiquer une politique de redistribution jugée non seulement juste mais également efficace sur un plan économique. Cette politique consiste à effectuer une redistribution des revenus les plus élevés vers les personnes aux revenus les plus faibles et se fonde sur la loi psychologique fondamentale.
    La crise des années 1970, qualifié de stagflation, va permettre un retour en force des idées néoclassiques. Durant cette période, les politiques de relance ont eu comme seul effet un regard de la station et l'aggravation du déficit commercial sans impact positif sur la croissance.
    L'exemple le plus célèbre est sans conteste celui de la relance menée en France en 1982 au lendemain de l'élection du président François Mitterrand. La France était le seul pays à mener une telle politique alors que tous les autres pratiquaient une politique de rigueur. Le gouvernement a ainsi été confronté à un déficit commercial record durant cette période et forcé de se plier à la dure réalité des marchés en appliquant une politique de rigueur.

    Les néoclassiques et l'inefficacité des politiques économiques
    la première critique émanera du prix Nobel de 1976, Milton Friedman ce dernier remet en cause l'approche keynésienne selon laquelle la redistribution serait efficace. La loi psychologique fondamentale, émise par Keynes, considère que les agents économiques se fondent sur le revenu courant lors de la décision de consommation. Autrement dit, un individu va se baser exclusivement sur son revenu actuel pour consommer. Milton Friedman va détruire l'édifice keynésien en démontrant que la décision de consommation et d'épargne des agents économiques repose essentiellement sur le revenu permanent.
    Pour évaluer son revenu permanent, un individu va prendre en compte ces revenus passés, son revenu courant et enfin ces revenus à venir. Cette approche permet d'expliquer comment une personne de maintenir constante de sa consommation, malgré la forte variation de ses revenus. Un étudiant va en moyenne consommait plus qu'il ne gagne, un actif va généralement épargner et un retraité puise dans l'épargne accumulée durant son activité. L'hypothèse du revenu permanent trouve sa véracité dans le fait qu'elle a été accréditée par de nombreuses recherches. Ainsi, la hausse du revenu courant d'un individu à court terme ne va pas nécessairement entraîner une hausse de sa consommation. Dès lors, toute politique de redistribution ou de relance de la consommation est inefficace puisque la décision de consommation repose exclusivement sur le revenu permanent de l'individu. Ces constats permettront aux économistes proches de l'école monétariste de prôner l'inefficacité des politiques de relance.
    Milton Friedman va également montrer l'inefficacité de la politique monétaire en introduisant le concept des anticipations adaptatives. Les anticipations sont adaptatives, au sens où les individus vont se baser sur les politiques monétaires menées dans le passé pour effectuer leurs anticipations. Si la politique monétaire peut tromper les individus à court terme en leur donnant l'impression d'un pouvoir d'achat plus élevé, ce n'est pas le cas à long terme. Les agents prennent en compte l'inflation pour calculer leur pouvoir d'achat et ne sont dès lors plus dupés par la politique monétaire
    La nouvelle école classique ira encore plus loin en introduisant l'hypothèse des anticipations rationnelles. Elle affirme que les agents économiques disposent du bon modèle d'analyse et qu'en moyenne, ils parviennent à anticiper les principales variables économiques. Dès lors, toute politique cherchant les induire en erreur est inefficace, même à court terme. Selon ces économistes, il ne sert à rien de mener une politique de relance et il est préférable que le pouvoir politique se tienne à l'écart des décisions économiques.
    Ces approches vont insister sur la nécessaire séparation entre le monde politique et la sphère économique et ont fortement influencé les politiques économiques menées au sein des pays développés. La nouvelle école classique va mettre en avant la nécessité de mener une politique monétaire indépendante avec des personnes nommées pour leurs compétences et sans aucun mandat politique. C'est le cas en Europe avec la banque centrale européenne, qui est indépendant du pouvoir politique. Aux États-Unis, le banquier central dispose également d'une autonomie assez importante, même s'il a des comptes à rendre.
    L'école des choix publics : l'État, un mauvais gestionnaire ?
    Arthur C.Pigou, économiste britannique de l'école néoclassique, considérait l'État comme un dictateur bienveillant. Il était favorable à l'intervention de l'État dans certains domaines tels que les biens publics, et il ne voyait pas d'un mauvais oeil la redistribution des revenus les plus élevés vers les revenus les plus faibles.
    L'école des choix publics va radicaliser la pensée néoclassique et remettre en question le soi-disant altruisme de l'État. Elle a une influence considérable au cours des années 1980 et 1990.
    Cette école, dont les chefs de file sont J.Buchanan (prix Nobel en 1986) et G.Tullock, rejette cette conception de l'analyse économique traditionnelle selon laquelle l'État serait un dictateur bienveillant. Il considère que les objectifs des décideurs politiques ne coïncident pas nécessairement avec intérêt général. Pour étayer leur analyse, ils vont reprendre l'approche d'Adam Smith en matière d'individualisme, selon laquelle les hommes politiques, comme les individus, sont mus par leur intérêt personnel et ne visent pas forcément l'intérêt général.
    La théorie des choix publics a cherché à démontrer d'une part que l'État était un mauvais gestionnaire et d'autre part que les dirigeants politiques cherchaient avant tout à satisfaire une clientèle politique. Selon cette école, les hommes politiques et les partis politiques tentent d'assurer le plus de votes possibles afin d'obtenir des positions de pouvoir ou des avantages financiers grâce aux budgets publics. Pour l'école des choix publics, l'État doit s'occuper le moins possible des affaires privées et déléguées le plus d'activités possibles au secteur concurrentiel.
    Cette approche a fortement influencé les politiques de déréglementation menée ces dernières années en Europe et a joué un rôle décisif dans la libéralisation des marchés financiers entamés dans les années 1980

  • #2
    Bonsoir

    De quel livre s'agit il, car il en a écrit plusieurs?

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    • #3
      "L'art du trading"

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