Grippe aviaire: l'OIE (épizooties) polémique avec l'OMS pour gestion crise
Le directeur général de l'Office international des épizooties (OIE), Bernard Vallat, critique l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour sa gestion de la crise de la grippe aviaire, dans une interview publiée samedi par Libération.
"Depuis l'arrivée de la souche asiatique fin 2003, les experts de l'OMS affirment qu'il y aura une pandémie (humaine) parce qu'il y en a eu plusieurs au siècle dernier (...) mais ils ne disent pas toujours que ça peut être à la fin de ce siècle", déclare M. Vallat.
"La théorie de l'arrivée cyclique de pandémies n'a aucune base scientifique", poursuit-il. "C'est interprété comme quelque chose d'imminent: il y a donc un biais de communication qui n'est pas très scientifique".
"Des virus à potentiel mutagène de l'influenza aviaire existent dans la nature depuis des siècles (...). Le potentiel pandémique de ce virus animal n'est donc pas nouveau, c'est une menace permanente, note-t-il encore.
"L'an dernier, au début de la crise, les pays de la première ligne - Vietnam, Indonésie ...- ont eu de grosses difficultés car ils n'avaient pas de services vétérinaires adaptés (...). Nous avons essayé de convaincre la communauté internationale que la priorité était d'aider les services vétérinaires de ces pays à combattre la maladie. Notre message dès le départ était: si on donnait des ressources à ces pays touchés, on diminuerait la probabilité de pandémie humaine, on n'aurait pas besoin d'investir autant. On n'a pas été entendu et l'OMS est peut-être responsable".
M. Vallat se félicite que le message de l'OIE ait "enfin été entendu" à la conférence de Genève.
Une conférence mondiale sur la grippe aviaire, la première du genre, s'est tenue du 7 au 9 novembre à Genève. Elle a adopté un plan d'action d'un milliard de dollars sur trois ans pour lutter contre la maladie chez les animaux et se préparer à une éventuelle pandémie humaine.
Le directeur général de l'Office international des épizooties (OIE), Bernard Vallat, critique l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour sa gestion de la crise de la grippe aviaire, dans une interview publiée samedi par Libération.
"Depuis l'arrivée de la souche asiatique fin 2003, les experts de l'OMS affirment qu'il y aura une pandémie (humaine) parce qu'il y en a eu plusieurs au siècle dernier (...) mais ils ne disent pas toujours que ça peut être à la fin de ce siècle", déclare M. Vallat.
"La théorie de l'arrivée cyclique de pandémies n'a aucune base scientifique", poursuit-il. "C'est interprété comme quelque chose d'imminent: il y a donc un biais de communication qui n'est pas très scientifique".
"Des virus à potentiel mutagène de l'influenza aviaire existent dans la nature depuis des siècles (...). Le potentiel pandémique de ce virus animal n'est donc pas nouveau, c'est une menace permanente, note-t-il encore.
"L'an dernier, au début de la crise, les pays de la première ligne - Vietnam, Indonésie ...- ont eu de grosses difficultés car ils n'avaient pas de services vétérinaires adaptés (...). Nous avons essayé de convaincre la communauté internationale que la priorité était d'aider les services vétérinaires de ces pays à combattre la maladie. Notre message dès le départ était: si on donnait des ressources à ces pays touchés, on diminuerait la probabilité de pandémie humaine, on n'aurait pas besoin d'investir autant. On n'a pas été entendu et l'OMS est peut-être responsable".
M. Vallat se félicite que le message de l'OIE ait "enfin été entendu" à la conférence de Genève.
Une conférence mondiale sur la grippe aviaire, la première du genre, s'est tenue du 7 au 9 novembre à Genève. Elle a adopté un plan d'action d'un milliard de dollars sur trois ans pour lutter contre la maladie chez les animaux et se préparer à une éventuelle pandémie humaine.
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