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CREDIT CRUNCH le retour ?
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  • CREDIT CRUNCH le retour ?

    bonjour à tous

    J'ouvre cette file car tous les éléments se mettent en place pour que nous assistions prochainement à un retour du credit crunch.

    Plusieurs éléments me le font penser et me rappelent de plus en plus la situation de 2008.


    Avant de voir ces éléments, petits rappels :


    Sous ce terme technique se cache l'un des phénomènes financiers les plus dangereux pour nos économies modernes : le resserrement du crédit. Il s'agit d'une diminution des crédits prodigués par les établissements financiers, autant aux entreprises qu'aux ménages. Les banques prêtent moins et l'économie se retrouve en manque de liquidités.

    Comment se forme un credit crunch ?

    Un credit crunch désigne donc une diminution des prêts accordés aux entreprises et aux ménages par les établissements financiers. Mais pourquoi ces derniers décident en quelques semaines de fermer les vannes du crédit avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur l'économie ? Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène.

    - la hausse du coût de refinancement des banques : les difficultés financières du marché dans son ensemble conduisent les organismes de refinancement à augmenter leur taux. Chaque acteur de la vie économique augmente ainsi son niveau de prix pour limiter ses pertes. Les banques prêtent mais avec de l'argent qu'elles empruntent. Le coût de ces emprunts augmente;

    - la forte baisse de la titrisation : cette technique consiste à transformer un actif (créance, prêt, etc.) en titres financiers par la création d'une société. Très prisée par les banques, cette technique est en forte perte de vitesse avec la crise des subprimes. Personne ne souhaitant acheter, même sous forme de titres, une créance immobilière jugée à risque. Cette titrisation permet aux banques de se refinancer;

    - la hausse du risque de défaut de paiement : mais l'une des principales causes du credit crunch est sans nul doute la défaillance des emprunteurs. Si l'emprunteur que l'on croyait solvable, ne peut plus rembourser, la banque voit ses coûts augmenter. Et avec la baisse du marché de l'immobilier, le créancier ne peut même pas récupérer sa mise de fonds par la vente de la maison qui a vu son prix dégringoler;

    Bref, le credit crunch a de multiples causes. Les Banques Centrales ont le devoir de limiter ces risques en ouvrant très largement de leur côté les vannes du crédit en cas de prémisses de credit crunch. Le taux directeur des banques centrales a ainsi tendance être abaissé. L'objectif est de contrecarrer l'absence de liquidités par un abaissement des taux directeurs, et ainsi redonner des liquidités au marché. Le crédit redevient moins cher.

    http://www.edubourse.com/guide-bourse/credit-crunch.php

  • #2
    http://www.pro-at.com/analyse-bourse/technique-1-7...

    petit retour sur une analyse de Roque du

    "L'effet Minsky ou Credit Crunch"

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyman_Minsky

    "On appelle parfois « moment Minsky » le point où les investisseurs surendettés sont contraints de vendre en masse leurs actifs pour faire face à leur besoin de liquidité, déclenchant une spirale de baisse auto-entretenue du prix de ces actifs et un assèchement de la liquidité.

    L'une des idées centrales de Minsky, exprimée dans Stabilizing an Unstable Economy (2008), est que la stabilité engendre l'instabilité, le capitalisme lui-même se déséquilibrant intrinsèquement: se lassant de profits modérés, les investisseurs, en période de croissance, commencent à prendre des risques plus élevés, mettant en péril la stabilité du système [5]. Dès lors, seule une régulation financière peut permettre de limiter la spéculation et de prolonger une croissance stable [5]."

    Commentaire


    • #3
      pour être directement concerné par ces problématiques et parce que les collectivités locales représentent 80 % de l'investissement en France, ceci est un gros signal, alors que l'énorme majorité n'a pas encore lancé ses consultations et appel d'offres de financement pour 2011.


      AFP le 08/07/2011 à 19:04
      Le financement des collectivités menacé dès ce semestre :


      Le financement des collectivités locales pourrait être menacé dès ce semestre en raison du durcissement des règles que doivent appliquer les banques en matière de fonds propres, dans le cadre des nouvelles normes dites de Bâle 3, a-t-on appris de sources concordantes.
      Le député UMP Michel Bouvard, qui est président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts (CDC), avait averti mercredi que la diminution des prêts des banques aux collectivités locales pourrait rapidement leur poser des problèmes de financement.
      Vendredi, une source bancaire a confirmé à l'AFP que des collectivités territoriales n'arrivent pas obtenir la totalité des prêts dont elles ont besoin.
      La Communauté urbaine de Marseille n'a ainsi reçu des réponses des banques que pour un montant de 100 millions d'euros alors qu'elle demandait 200 millions, a-t-on précisé. La situation est plus difficile pour les collectivités moins importantes, qui n'ont pas la taille suffisante pour se refinancer sur le marché obligataire ou par des billets de trésorerie.
      M. Bouvard avait souligné que la banque franco-belge Dexia, leader historique du financement des collectivités en France, est maintenant "moins présente sur le marché".
      D'autres établissements, comme la Banque populaire-Caisse d'Epargne, numéro un sur le marché, et la Société générale ne peuvent pas donner satisfaction à leurs clients. Le Crédit agricole s'est retiré de cette activité, a-t-on indiqué de source bancaire.
      Les nouvelles règles sous Bâle 3, destinées à renforcer la solidité des banques, pénalisent les financements longs qui ne sont pas adossés à des ressources stables comme les dépôts bancaires. "En gros, cela veut dire que l'on ne peut prêter que si l'emprunteur a de l'épargne", relève un banquier. "Or les collectivité n'épargnent rien".

      Commentaire


      • #4
        Je vais pas développer dès maintenant les contraintes que font peser bâle 3 sur les banques, ni même leur sous capitalisation criante, il suffit de lire régulièrement Roque ou certains blog d'économie pour comprendre dans quelle situation elles se trouvent.


        Or il se trouve que tout s'accélère depuis mi-juin.

        les marges bancaires explosent (triplement par rapport à l'année dernière), les commissions et frais divers également. Les délais de versement de grosses sommes sont anormalement longs. Et pire l'offre ne répond plus à la demande.


        L'exposition des banques françaises à la dette grecque est collossale et nous savons tous que le défaut "partiel" "technique" etc... est réel.

        la banque la plus exposée est le crédit agricole.


        or elle commence à vendre des filiales, ce qui me rappelle exactement la situation de la banque DEXIA en 2008.




        [06/07/2011-10:24 ]
        MILAN (Dow Jones)--Crédit Agricole (ACA.FR) va transférer une participation de 1,8% dans la banque italienne Intesa Sanpaolo (ISP.MI) à une fiducie en vue de la vendre au cours des prochains mois, rapporte mercredi le quotidien italien Il Messaggero, sans préciser ses sources.

        A l'issue de ce transfert, la banque française, qui est un investisseur de longue date d'Intesa, diluera sa participation restante de 2% dans le groupe italien comme l'ont demandé les autorités italiennes en 2006, précise le journal.

        La participation de 1,8% transférée par Crédit Agricole sera vendue à un prix fixé d'avance, ajoute le quoditien, sans fournir plus de précisions.

        Le groupe Crédit Agricole a répété à de multiples reprises qu'il réduirait sa participation dans Intesa Sanpaolo, et n'a pas participé à l'augmentation de capital de 5 milliards d'euros récemment lancée par la banque italienne.

        Site Internet: www.ilmessaggero.it


        LA SITUATION en Italie semble se dégradée très vite comme l'a montré la séance d'hier


        http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/financ...

        Crise de la dette : les craintes de contagion gagnent l'Italie
        Les doutes des marchés ont fait chuter les banques à la Bourse de Milan. Le rendement des obligations italiennes à 10 ans a atteint un sommet depuis 2002. Le contexte politique a également préoccupé les investisseurs.
        Sur le même sujet
        08/07 | 16:00
        Les marchés décrochent après l'emploi américain
        Entraînée par la chute des valeurs bancaires, la Bourse de Milan a fini en très nette baisse vendredi 8 juillet, tandis que les rendements des obligations italiennes battaient des records.

        Les investisseurs ont semblé craindre une contagion de la crise de la dette grecque à l'Italie. L'abaissement de la note de la dette du Portugal cette semaine et les difficultés des créanciers privés européens à s'entendre pour participer au sauvetage de la Grèce ont augmenté la tension sur les marchés.

        Autres source d'inquiétude, les opérateurs se sont interrogé sur la teneur des tests de résistance des banques européennes, dont les résultats seront publiés le 15 juillet. Selon un document de l'Union européenne obtenu par plusieurs agences de presse, les gouvernements affirment qu'ils pourront aider les banques dont les ratios de fonds propres « durs » (core Tier 1) seront en-dessous de 5 % -le seuil retenu pour réussir les tests.

        Tentant de rassurer, le gouverneur de la Banque d'Italie Mario Dragui s'est dit certain, dans un communiqué, que les prêteurs du pays passeront les stress tests avec une avance « significative ».

        Une « situation politique pas très claire »
        La Bourse de Milan a fait en outre de nouveau les frais de l'instabilité politique. Un analyste milanais cité par l'AFP évoque une « situation politique pas très claire », la majorité ayant été récemment affaiblie par deux défaites dans les urnes.

        Surtout, le puissant ministre de l'Economie, Giulio Tremonti, artisan du plan d'austérité adopté le 30 juin, est dans la tourmente alors que la justice a révélé jeudi que son ex-conseiller Marco Milanese, dont elle réclame l'incarcération pour corruption, payait le loyer de son appartement romain.

        Le contexte politique actuel ne serait donc pas des plus favorables pour mettre en oeuvre les mesures d'austérité de près de 50 milliards d'euros qui doivent permettre à l'Italie de parvenir à un quasi équilibre budgétaire en 2014.

        La dette de l'Italie, l'une des plus élevées du monde -elle représente environ 120 % du PIB -, est sous étroite surveillance des marchés et des agences de notation. Le 17 juin, Moody's avait fait savoir qu'elle envisageait d'abaisser sa notation, un mois après une décision similaire de Standard and Poor's.

        Le lendemain, le président de l'Europgroupe Jean-Claude Juncker, avait estimé que l'Italie pouvait être « contaminée » par la crise grecque, « même avant l'Espagne ».

        Les valeurs bancaires secouées
        A la clôture, l'indice phare de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, perdait 3,47 % sous l'effet de la glissade des valeurs bancaires. Le mauvais rapport sur l'emploi américain en juin a également déstabilisé les investisseurs.

        UniCredit, première banque italienne, a chuté de 7,9 %, après avoir dans la matinée vu sa cotation suspendue. Intesa Sanpaolo a reculé de 4,6 %, Banco Popolare de 6,5 % et Banca Popolare di Milano de 6,1 %.

        Parallèlement, les taux obligataires italiens à 10 ans atteignaient un nouveau record à 5,30 %, tandis que leur écart avec le Bund allemand, référence en zone euro, s'inscrivait à 240,3 points de base, là aussi un record.

        « La dette italienne est réellement attaquée, on est dans un schéma de panique », note Cyril Regnat, stratégiste obligataire chez Natixis cité par l'AFP, qui juge toutefois cette réaction « excessive » car l'Italie a des « points forts » dont un déficit public relativement contenu (4,6 % du PIB l'an dernier).

        LES ECHOS (AVEC AGENCES)


        or l'Italie c'est un énorme morceau par rapport à la Grèce

        Commentaire


        • #5
          ajoutez à cela la hausse des taux de la BCE, la fin du QE2, les chiffres décevants de l'emploi de part et d'autre de l'Atlantique mais également des prévisions de croissance qui sont revues à la baisse.

          des chiffres des balances commerciales en déficit record et des chiffres de déficits de l'Etat se creusent toujours plus.


          le contexte est explosif

          http://www.obliginvest.com/actualites/hausse-des-t...

          Hausse des taux : quels sont les risques pour les banques ?


          A l'heure où la BCE souhaite remonter ses taux, et où la FED va arrêter, en douceur, sa politique de Quantitative Easing, les taux risques d'être mis sous tension.

          Le risque apparaît clairement asymétrique, avec une hausse des taux sur l'ensemble de la courbe de plus en plus probable. Cette hausse soulève plusieurs difficultés, et n'est pas sans risque pour le secteur bancaire...


          La hausse des taux que la BCE va poursuivre en juillet n'est pas sans risque. En effet, la BCE se trouve devant un dilemme :

          •à la fois réagir aux pressions inflationnistes et donc remonter des taux directeurs qu'elle juge trop bas
          •ne pas peser sur la reprise économique encore fragile et assurer la liquidité du marché interbancaire qui n'a toujours pas retrouvé un fonctionnement normal
          Aux Etats-Unis, le problème pour la FED est à peu près le même. Etant allé plus loin dans la baisse des taux, taux à 0 plus le quantitative easing, elle n'en est pas au même point de son cycle et pour le moment ne fait qu'arrêter le QE 2. Mais il s'agit bien de la même volonté de revenir, progressivement, à des politiques monétaires "normales".

          Donc en Europe ou aux Etats-Unis, la crise à conduit les banques centrales à mettre en place des politiques monétaires non conventionnelles et très accommodantes. Le retour à la normal n'est pas exempt de risque, pour le secteur bancaire notamment comme nous allons le voir.

          I - Le risque pour les crédits bancaires à taux variables des ménages
          Aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Europe du Sud, les ménages et les entreprises empruntent essentiellement à taux variable.

          Ainsi, lorsque les taux sont durablement bas comme cela a été le cas, il y a une amélioration "artificielle" de la solvabilité des emprunteurs, car les remboursements des prêts sont plus faibles.

          Mais dès que les taux de référence remonteront, la situation de ces derniers deviendra plus difficile, d'autant que la reprise montre encore des points de faiblesse (chômage élevé en Espagne, chute des prix de l'immobilier aux USA...), et l'économie pourrait rechuter en raison d'une crise de solvabilité (une sorte de seconde vague de crise des "subprimes").

          II - Le risque des portefeuilles obligataires dont les coupons sont faibles
          Le faible niveau des taux d'intérêts à court terme a fini par entraîner une baisse du niveau des taux d'intérêts à long terme. Quand cette situation est durable, cela conduit les investisseurs et les banques à accumuler des obligations versant des coupons faibles. On l'a vu quand les société américaines et européennes ont émis des obligations à long terme avec des taux de rendement très faibles. Mais aussi avec des taux très bas atteints par les pays les plus sûrs (Etats-Unis, Allemagne, France...).

          Or les banques et les investisseurs institutionnels sont les principaux détenteurs d'obligations en Europe et aux Etats-Unis, d'où un risque pour eux si les taux remontaient de manière conséquente.

          Et en cas de hausse des taux, il y aura des pertes économiques (mais heureusement pas de pertes comptables en raison de méthode de comptabilisation permettant d'éviter de marquer les portefeuilles à leur valeur de marché) ainsi qu'un risque de sortie des clients de leurs contrats d'assurance-vie.

          Enfin, la hausse des taux accroît les coûts de portage et de refinancement des banques.

          C'est sans doute l'ensemble de ces risques financiers qui ont empêché la Banque du Japon de remonter ses taux depuis tant d'années.

          III - Le risque lié à l'arrêt des achats de titres par les banques centrales
          On appelle généralement "politiques monétaires non conventionnelles" les opérations consistant pour les banques centrales à acheter des titres (obligations, produits structurés...) aux banques. Ces politiques ont pour effet un afflux de liquidité rapportant peu d'intérêt dans le bilan des banques, là ou avant elles avaient des obligations ou des titres plus rémunérateurs.

          En raison de cet afflux de liquidité dans le bilan des banques, ces dernières se retrouvent plutôt prêteuses de liquidités sur le marché interbancaire, ce qui a pour conséquence de faire baisser les taux d'intérêts du marché interbancaire. C'est pourquoi aujourd'hui, le taux d'intérêt du marché interbancaire est inférieur au taux "objectif" des banques centrales aux Etats-Unis et en Europe.

          Donc pour que la remontée des taux directeurs entraîne une remontée des taux d'intérêts de marché, c'est à dire pour qu'une politique monétaire moins accommodante puisse être mise en place, il faut que les banques n'aient plus de réserves excédentaires de liquidité.

          Pour cela il faut que les banques centrales fassent l'inverse que ce qu'elles font actuellement, c'est à dire vendre des actifs aux banques...

          Enfin, cela peut paraître idiot tant les banques centrales ont été critiquées (surtout aux Etats-Unis), mais la distorsion créée par l'intervention des banques centrales sur les marchés a en général des effets bénéfiques, sinon les banques centrales ne le feraient pas... Leur arrêt peut donc être néfaste à l'économie encore fragile. Par exemple, si la fin du QE2 a l'effet attendu et que les taux longs remontent, cela pourrait accélérer la baisse des prix de l'immobilier aux Etats-Unis et donc à nouveau affaiblir les ménages.

          IV - Conclusion
          L'arrêt par les banques centrales de leurs politiques monétaires très accommodantes voire non-conventionnelles est une tâche délicate en raison des risques que cela engendre :

          •risque pour les ménages et les entreprises dans les pays où les emprunts se font à taux variable. Ce qui engendre un risque pour les banques qui les ont financé (crise des "subprimes" bis...)
          •risque pour les banques et les investisseurs institutionnels en raison de l'accumulation d'obligations versant des coupons bas
          •risque lié à l'assèchement des liquidités excédentaires accumulées par les banques durant les phases de politiques non-conventionnelles comme le Quantitative Easing
          •risque de voir l'effet bénéfique de ces politiques disparaître avec leur arrêt, et donc de peser sur une économie encore fragile (comme la fin du QE2 aux Etats-Unis qui pourrait peser sur l'immobilier)


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          • #6
            Déjà le bilan de la BCE est dans le rouge, comme celui de FED, avec son plan à 600mds qui n'a servi à rien qu'à accroitre la spéculation sur les MP et plomber la consommation des ménages US. Les banques regorgent de dettes pourries, elles s'engagent, nous dit-on, à les conserver et même à en reprendre. Alors crédit-crunch, oui, c'est bien possible. Faut faire très attention dans quelle banque on met ses avoirs, parce que cette fois on n'échappera peut-être pas à la grosses faillite systémique, avec une énorme différence par rapport à 2008, en 2011 les États sont ruinés...

            Commentaire


            • #7
              la gestion de la crise est désastreuse

              l'exemple type aujourd'hui


              et les capitalisations des banques viennent d'en prendre un sacré coup

              Commentaire


              • #8
                Article dévastateur sur les bancaires en une du wall street journal: "Fed Eyes European Banks" où il est dit que les régulateurs américains surveillent de près les bancaires européennes (notamment SOcGen) car elle a peur que ces banques aient un besoin urgent de cash en dollar et les rapatrient via leur filiales. La Fed a organisé plusieurs réunions avec les directeurs des ces filiales et a exigé des informations précises pour savoir si ces banques européennes ont un accès sécurisé et fiables à un financement pour leurs opérations au jour le jour. Enfin, l'article nourrit la suspicion envers les bancaires européennes en citant une rumeur de marché selon laquelle une banque europénnes (SocGen?) a emprunté la semaine dernières 500 millions d'euros à la BCE. "

                PRESSE/La Fed inquiète de la capacité de refinancement de filiales de banques UE
                New York (awp/afp) - La Réserve fédérale américaine s'inquiète de la capacité des filiales aux Etats-Unis de banques européennes à maintenir un niveau adéquat de liquidité, au cas où leurs maisons mères seraient contraintes à rapatrier brutalement des capitaux, affirme jeudi le Wall Street Journal.

                L'antenne new-yorkaise de la Fed, qui sert traditionnellement d'intermédiaire entre la banque centrale et les marchés, a récemment demandé à ces établissements des précisions sur leur capacité à fonctionner correctement au jour le jour, ajoute le journal, citant des personnes proches du dossier.

                Selon les données en possession de la Fed, la position de liquidités des banques étrangères aux Etats-Unis a fluctué de manière violente au cours des derniers mois, précise le quotidien économique.

                La Fed souhaite éviter qu'une éventuelle intensification de la crise en Europe n'impacte par ricochet l'activité économique aux Etats-Unis.

                Nombre des banques européennes disposent d'importantes activités de "trading" aux Etats-Unis, sans pour autant avoir un réseau de banque de détail qui permet de drainer à bon compte les liquidités indispensables à ce type d'activité. Elles sont donc dépendantes du marché pour se refinancer et ce type de ressource peut se tarir du jour au lendemain en cas de crise.

                rp



                http://www.jpchevallier.com/article-bce-rien-ne-va...

                Commentaire


                • #9
                  le marché interbancaire se crispe de plus en plus

                  les marges bancaires continuent d'exploser: de 150 pb mi juillet on est à présent a 200 210 pb pour des emprunteurs publics avec restriction sur les volumes (rien au dessus de 5M€) des pénalités de remboursement/sortie anticipée délirantes et au max sur 15 ans

                  vous allez rapidement en entendre parler


                  surtout que des actifs toxiques trainent encore dans les encours

                  10 milliards sur des dérivés du franc suisse ... des taux de 30% pr des emrpunteurs publics .... les boules


                  l'iceberg.... pr l'instant on n'en voit qu'une infime partie

                  à suivre

                  Commentaire


                  • #10
                    @mathsilver,

                    merci pour ses infos, qu'elles sont tes sources (liens)

                    j'avais noté des annonces de licenciements en rafale....

                    Commentaire


                    • #11
                      la source c'est moi

                      de par mon boulot (relation directes avec l'ensemble des établissements bancaires)

                      le pire c'est que les chargés de grands compte ou autre sont complètement à l'ouest sur la situation actuelle, pour eux tout va bien c'est juste de la faute de Bâle III
                      ils semblent complètement dépassés

                      à titre personnel je me demande comment circulent les infos chez eux

                      aucune analyse de la situation, de vrais commerciaux, suivent pas les stats, les discours, les plans d'aide, ...aucun esprit critique



                      Pour Klopfer, les conditions étaient déjà "exécrables" début juillet à 120 pb pour les emprunteurs publics ... on est à 210 points de base !!!!

                      l'ensemble des emprunteurs publics (disons environ les 2/3) (1/3 a été prévoyant) vont commencer à lancer les appels d'offre pour leur financement (emprunt d'équilibre de fin d'année 2011)
                      en face : des banques qui soit ne prêtent plus, soit qui ont atteint les limites de leurs enveloppes dédiées pour 2011, soit qui prêtent mais en quantité très limitée (inf a 5M€) et à des conditions terribles.

                      on a donc de fait un raréfaction du crédit qui va poser pb


                      des marges a 200 pb avec des taux Euribor a 2.08% (et du 10ans à 2.80% des taux a 15 ans à 3.15 des taux a 20 ans à 3.20) ça va encore

                      quand on va se prendre la hausse des taux, avec les marges actuelles ça va être tout autre chose....

                      RAPPEL les collectivités locales = 75% de l'investissement en France, de grands groupes sont dépendants de ces investissements



                      http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/financ...

                      Les banques désertent le marché des collectivités locales
                      Les banques ont réduit fortement les crédits aux collectivités locales depuis le début de l'année. Elles invoquent les contraintes prudentielles liées à Bâle III. Les collectivités ne parviennent plus à boucler leurs financements et ont porté le sujet à l'Elysée.


                      Les fonds d'épargne de la Caisse des Dépôts pourraient de nouveau être mis à contribution
                      Pour les collectivités locales, le pire de la crise n'est pas passé. Selon de nombreuses sources, ces dernières font face depuis le début de l'année 2011 à une raréfaction du crédit bancaire qui devient préoccupante. Au point que des représentants de l'Association des maires de France ont rencontré le secrétaire général de l'Elysée, Xavier Musca, début juillet pour l'alerter sur le sujet. « Les appels d'offres lancés par les collectivités locales ne sont plus pourvus », constate un spécialiste. Ainsi, le département des Hautes-Alpes a lancé fin juin une consultation avec ses banques pour lever 15 millions d'euros. « Seules trois banques nous ont répondu, chacune ne couvrant que 30 à 40 % du montant à prêter », indique Béatrice Chevalier, directrice financière. Selon les experts, les collectivités dont la demande de prêt dépasse 20 millions d'euros ne sont plus servies sur la totalité de ce montant.

                      Depuis quelques mois, plusieurs banques sont en effet sorties de ce marché qu'elles jugent trop peu rentable et coûteux en liquidités. Les établissements comme BNP Paribas ou la Société Générale en sont des acteurs marginaux, mais ce sont surtout les Caisses d'Epargne et Dexia, les deux principaux intervenants, qui ont fortement réduit leur présence sur ce marché. Dexia fait face à des difficultés structurelles pour se refinancer sur les marchés, ce qui le conduit à réduire la production de crédits, et les Caisses d'Epargne et le Crédit Agricole ont décidé il y a quelques mois, après avoir étudié l'impact des futures règles de Bâle III, de réduire leur présence sur ce segment. A fin mars, l'encours de dette des administrations publiques locales avait baissé de 4 milliards, à 156,5 milliards d'euros.

                      Or les collectivités locales sont très dépendantes des banques, car elles ont peu recours aux marchés pour se financer. « Emettre sur les marchés est un travail de longue haleine qui n'est pas à la portée des collectivités locales », explique un spécialiste. Et l'agence de financement qui doit leur permettre d'émettre collectivement sur les marchés pour pallier ces difficultés ne sera pas opérationnelle avant au mieux le milieu de l'année prochaine.

                      Ajustement par les prix
                      Face à la raréfaction de l'offre bancaire, l'ajustement se fait par les prix. Certaines collectivités locales doivent payer un coût deux fois plus élevé que les entreprises alors qu'elles sont mieux notées. La municipalité de Sceaux a lancé une consultation pour une nouvelle ligne de trésorerie. « La marge était de 1,40 % et a été multipliée par 50 », s'alarme Philippe Laurent, le maire de la ville. « Les collectivités devaient payer 50 à 60 points de base au-dessus du taux de référence après la crise de 2008, note un expert. Elles paient 120 à 200 points de base aujourd'hui. »

                      Plusieurs arguments sont avancés par les banques pour expliquer leur retrait. D'abord, les nouvelles contraintes prudentielles liées à Bâle III. Celles-ci les limitent dans leur financement de long terme et leur imposent d'avoir beaucoup plus de ressources liquides. Elles mènent un lobbying intensif auprès de Bruxelles sur le sujet et chercheraient même à enrôler les élus locaux. « Je l'ai vu faire de façon explicite dans une grande région dont le président, pour peu qu'il s'engage à dénoncer le caractère inacceptable de Bâle III, s'est vu proposer un assouplissement des conditions de crédit », témoigne un expert. Les banques affirment par ailleurs que la demande de crédit de la part des collectivités locales s'est réduite. Dans ses comptes du premier trimestre, Dexia avançait le chiffre d'un recul de 40 % sur le marché français. Elles pointent aussi les difficultés financières des collectivités, dont les ressources se raréfient mais dont les dépenses, notamment sociales, ne cessent d'augmenter avec la crise.



                      http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/financ...


                      Les fonds d'épargne de la Caisse des Dépôts pourraient de nouveau être mis à contribution
                      Le président de la commission de surveillance de la Caisse des Dépôts a suggéré que les fonds d'épargne soient utilisés pour combler le déficit de financement des collectivités locales.



                      Les banques désertent le marché des collectivités locales
                      Face au retrait des banques du marché du financement des collectivités locales, certains évoquent l'idée de mobiliser les fonds d'épargne, constitués d'une partie de l'encours du Livret A et des livrets réglementés, actuellement gérés à la Caisse des Dépôts.

                      L'idée a été soulevée par Michel Bouvard, député de Savoie et président de la commission de surveillance de la Caisse des Dépôts, début juillet, à l'occasion de la présentation du rapport 2010 au Parlement. Pour le député, « la question du financement des collectivités locales pourrait se poser au gouvernement d'ici à la fin de l'année 2011 ». Les estimations sur les besoins réels des collectivités d'ici à la fin de cette année vont bon train et se situent dans une échelle large de 2 à 6 milliards d'euros.

                      Michel Bouvard n'exclut donc pas que, si l'Etat le décide, les fonds d'épargne de la CDC, dont l'encours atteint 223,6 milliards d'euros à fin 2010, puissent être mis à contribution, à l'image de ce qui s'est passé en 2008, en pleine crise de liquidité : Les collectivités locales ne trouvaient plus de financements bancaires ; l'Etat avait alors mis en place une procédure d'urgence et débloqué une enveloppe de 5 milliards d'euros sur les fonds d'épargne. Cette enveloppe avait été affectée pour moitié à des prêts directs de la CDC et l'autre moitié attribuée par adjudication aux banques. Selon le rapport de la commission de surveillance, « les collectivités locales ont alors signé directement avec la Caisse des Dépôts des contrats pour un montant global de 1,7 milliard d'euros ». Quant aux banques, elles auraient utilisé 800 millions d'euros de l'enveloppe attribuée. Pour Michel Bouvard, la contribution des fonds d'épargne ne peut toutefois être que temporaire. L'idée de les mettre à contribution n'est pas nouvelle. « Dans les années 2000, cette idée avait été évoquée, mais les banques avaient fait pression pour que ce marché, qui était alors perçu comme bien margé, leur soit réservé », raconte un spécialiste.

                      Agence de financement
                      Bercy se dit conscient du problème et travaille à une solution. Cependant, il pourrait opter pour une voie différente de celle de la mobilisation des fonds d'épargne.

                      De son côté, l'Association des maires de France soutient cette option. Mais elle souhaite qu'un relais plus pérenne soit pris en 2012 par la création d'une agence de financement des collectivités, par le biais d'émissions obligataires. Le lancement de ce véhicule, qui vise à répondre à 25 % des besoins, doit être acté mi-septembre.

                      A défaut, d'autres options pourraient venir sur la table. Plus ultimes et jusque-là écartées, elles auraient pour effet de renforcer le rôle de l'Etat. L'une d'elles serait de faire revenir Dexia dans la Caisse des Dépôts, son giron d'origine, en tant qu'agence de refinancement des collectivités. Ou confier le refinancement des collectivités au Trésor, comme en Grande-Bretagne. Cependant, outre-Manche, ces dernières cherchent maintenant à se défaire de cette centralisation, à cause des hausses de marges imposées par le Trésor. Après les scandinaves et les françaises, elles se sont prononcées, elles aussi, en faveur de la création de leur propre agence autonome de refinancement.


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                      • #12
                        hello

                        encore bravo à Michel Rocard pour avoir privatisé le Crédit Local de France....

                        "1987 - Création du Crédit Local de France qui succède à la CAECL (Caisse d'aide à l'équipement des collectivités locales), établissement public administratif, géré par la Caisse des dépôts. Le Crédit Local de France, institution financière spécialisée, pourra ainsi répondre aux besoins des collectivités locales qui, devenues des acteurs économiques majeurs, font appel au même titre que les entreprises, aux produits et services financiers offerts sur les marchés"

                        http://fr.wikipedia.org/wiki/Privatisations_en_Fra...

                        il est temps de renationaliser les pertes

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                        • #13
                          bien étonnant que la situation actuelle des finances locales et de leur accès aux financements ne fasse pas plus de "bruit"

                          allo allo réveillez vous la situation est dramatique


                          75% de l'investissement en France ....




                          La banque, le maire et son projet à financer...

                          FinancesPublié le lundi 19 mars 2012

                          © P. Sittler / Rea


                          Qu'il s'agisse de volumes, de marges ou de durées, l'activité bancaire de prêt aux collectivités connaît un vrai changement de modèle. Bâle III est passé par là... Les derniers "Rendez-vous de l'intelligence locale" organisés par la Fédération des villes moyennes en ont témoigné, évoquant de facto "la nécessité d'une diversification vers l'obligataire" - y compris dans le cadre de la future Agence de financement des collectivités -, mais aussi les limites de telles émissions.

                          "Faire face à la crise financière internationale."
                          Vaste sujet... En même temps, n'est-ce pas le grand sujet du moment ? Vaste sujet pour les responsables politiques nationaux et européens… mais aussi pour un élu local devant à la fois décrypter les rouages macro-économiques de la crise et en assumer les multiples conséquences à son niveau, que ce soit en termes de dynamisme économique territorial ou de financement de sa collectivité. La Fédération des villes moyennes (FVM) a consacré ses deuxièmes "Rendez-vous de l'intelligence locale" à cette problématique - une matinée organisée le 15 mars au Sénat avec les interventions, non seulement d'élus locaux, mais aussi, voire surtout, d'un joli panel d'économistes, financiers et autres experts. Au-delà de rappels instructifs sur les causes de la crise américaine de 2008 puis de la crise de "l'endettement des Etats révélée par le cas de la Grèce", telle que l'a qualifiée Michel Pébereau, l'ancien président de BNP-Paribas, le rendez-vous aura surtout permis de mieux comprendre pourquoi "toutes les banques ont aujourd'hui changé leur business model". Et en quoi cela affecte l'investissement public, y compris l'investissement public local.
                          En question, principalement, les nouvelles règles prudentielles définies par le Comité de Bâle – le fameux "Bâle III". On en retiendra entre autres que ces nouvelles régulations bancaires concernent à la fois les ratios de fonds propres et les ratios de liquidité. Ou encore qu'elles ne sont en théorie censées s'appliquer complètement qu'en 2019 mais que "tout le monde les applique déjà, par anticipation", même si nombre d'acteurs espèrent encore parvenir à infléchir les choses sur les ratios de liquidité.
                          Surtout, tous les intervenants sont revenus sur les conséquences importantes pour les collectivités. Pourquoi, d'ailleurs, pour les collectivités plus encore que pour d'autres acteurs ? Tout simplement parce que celles-ci sont obligées de déposer leurs fonds au Trésor... et représentent par conséquent pour les banques une clientèle moins intéressante que les emprunteurs qui leur permettent de disposer de leurs dépôts.


                          "Les 10 milliards, je ne les vois pas venir…"
                          Résultat : "Un crédit moins abondant et plus cher" et, même, la fin de certains types de crédits. "Cela va notamment limiter la possibilité pour les banques de faire des crédits longs." "Désormais, des prêts de 15 ans, c'est pratiquement le plafond, alors qu'avant 2009, on voyait des prêts de 30, 40 voire 50 ans", a ainsi constaté Christian Escallier, directeur du cabinet Michel Klopfer, évoquant également "des produits qui disparaissent, comme le revolving de long terme, ou qui rétrécissent, comme le revolving de court terme". Jean-Sylvain Ruggiu, le directeur secteur public BPCE-Caisses d'épargne, l'a confirmé : "Les crédits revolving et les lignes de trésorerie, qui constituaient jusqu'ici une liquidité assurée pour les collectivités", c'est pratiquement fini.
                          S'agissant des baisses de volume, selon Christian Escallier, "avant 2008, les prêts structurés ont créé un marché complètement artificiel qui a soutenu l'économie des prêts aux collectivités". Or aujourd'hui, estime-t-il, "quand on demande 100, si on obtient 30 c'est déjà bien". Il évoque ainsi le cas récent d'une ville moyenne cherchant à emprunter 10 millions d'euros. Le montant total des offres n'a été que de 2,5 millions. Il s'interroge, enfin, sur les grandes masses en jeu : "Sur les 20 milliards de besoins des collectivités, on mise généralement sur la co-entreprise Caisse des dépôts-Banque postale pour 5 milliards, sur l'enveloppe de prêts sur fonds d'épargne pour 5 autres milliards, et sur les banques pour 10 milliards. Or, moi, les 10 milliards, je ne les vois pas venir..." Là encore, Jean-Sylvain Ruggiu semble en convenir : "Pour le secteur local et le secteur hospitalier, BPCE, avec un encours de 55 millions d'euros, devrait maintenir une production d'environ 4 milliards par an. Une masse qu'il va falloir répartir... De ce fait, effectivement, le financement de très gros projets pose problème. Imaginons par exemple un projet de tramway suscitant un besoin de 400 millions d'euros. Ce serait le dixième du total !"


                          "Le financement de type obligataire va devenir central"
                          Jean-François Debat, vice-président de la région Rhône-Alpes et maire de Bourg-en-Bresse, est venu témoigner des difficultés rencontrées par sa région, laquelle affiche pourtant un excellent profil attesté par les agences de notation : s'étant tournée vers dix banques l'an dernier pour un montant de 180 millions d'euros, elle n'a obtenu que trois offres inférieures à 50 millions. "Les banquiers eux-mêmes nous disent que cela n'a rien à voir avec notre situation financière. Le problème est structurel", explique-t-il.
                          "On va vers un modèle dans lequel les banques feront moins de prêts directs et donc dans lequel on aura davantage de prêts désintermédiés, de financements directs sur les marchés. C'est un changement profond, notamment en France où le système bancaire était au cœur du financement de l'économie", a résumé Ariane Obolensky, directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF). "Le financement de type obligataire va devenir central", a convenu Michel Aglietta, économiste au CEPII (Centre d'études prospectives et d'informations internationales), qui juge toutefois souhaitable "une intermédiation non bancaire entre secteur public et investisseurs privés, intermédiation qui puisse se décentraliser au niveau des régions".
                          "Les collectivités ne sont pas équipées pour se financer directement sur les marchés. Les très grandes peuvent le faire. Les villes moyennes, non", a relevé Christian Pierret, le président de la FVM et maire de Saint-Dié-des-Vosges. Certaines grandes collectivités, on le sait, ont récemment eu recours aux émissions obligataires. C'est par exemple le cas de Champagne-Ardenne, du conseil général de l'Essonne ou, justement, de Rhône-Alpes. "Nous l'avons fait, mais ce n'est pas la panacée. Il faut être noté depuis longtemps, il faut un bureau juridique, un arrangeur, les délais sont aléatoires, et les montants doivent être élevés... On nous a ainsi dit que 120 millions d'euros, ça n'était pas assez", témoigne Jean-François Debat. Lequel conclut par une interrogation de fond : "Est-ce vraiment aux collectivités d'être leur propre banquier ? Déjà que nous somme notre propre assureur..."


                          "Nous avons devant nous trois années difficiles"
                          Pour Olivier Landel, délégué général de l'Association des communautés urbaines (Acuf) et de l'Association d'étude pour l'agence de financement des collectivités (AEAFCL), les diverses interventions de la matinée sur la nécessité d'une "diversification vers l'obligataire" viennent de facto confirmer le bien-fondé du projet d'agence de financement. "On ne sera rien de plus qu'une centrale d'achat d'argent", a-t-il lancé, précisant que l'agence "ne s'adressera pas qu'aux grosses collectivités" (une commune de 800 habitants, par exemple, fait déjà partie de l'association d'étude). Il indique aussi qu'"en attendant l'agence" à laquelle le gouvernement vient de consacrer un rapport (voir notre article du 14 mars), "nous sommes en train de mutualiser pour 2012 sur une émission conjointe d'obligations de 1 milliard d'euros, avec 65 collectivités intéressées".
                          "Financement obligataire ? Titrisation ? Pour l'heure, les réponses restent prudentes", a considéré Christian Pierret, pour qui "nous avons devant nous trois années difficiles, que ce soit, donc, en termes de volumes, de marges ou de durées". Le président de la FVM prévient ses homologues maires : "Avant, on prévoyait notre programme, le financement suivait. Aujourd'hui, avant de présenter votre budget au conseil municipal, commencez par vous demander pour chaque projet ce qui pourra être financé."
                          Dans son "manifeste" diffusé à l'issue de la rencontre (en téléchargement ci-contre), la FVM formule en outre un certain nombre de demandes et de recommandations. Parmi celles-ci, "donner un rôle accru aux banques publiques que sont la Caisse des Dépôts et la Banque européenne d'investissement dans le financement local", de "permettre l'émergence d'un troisième acteur public", "soutenir la création d'une agence de financement appartenant aux collectivités locales" à condition "d'éviter un mécanisme dangereux de trop forte solidarité entre les emprunteurs". N'ayant pas oublié les années marquées par les emprunts structurés, la fédération souhaiterait aussi que l'on considère les villes moyennes comme des "emprunteurs non professionnels" devant alors bénéficier d'un devoir d'information de la part des banques... et formule un autre vœu : que soit "négociée avec l'Etat la sortie progressive de l'obligation faite aux collectivités locales de déposer leurs fonds au Trésor."

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                          • #14
                            Citation de : M S (au 29-08-2011 09:48:17)




                            Pour Klopfer, les conditions étaient déjà "exécrables" début juillet à 120 pb pour les emprunteurs publics ... on est à 210 points de base !!!!

                            l'ensemble des emprunteurs publics (disons environ les 2/3) (1/3 a été prévoyant) vont commencer à lancer les appels d'offre pour leur financement (emprunt d'équilibre de fin d'année 2011)
                            en face : des banques qui soit ne prêtent plus, soit qui ont atteint les limites de leurs enveloppes dédiées pour 2011, soit qui prêtent mais en quantité très limitée (inf a 5M€) et à des conditions terribles.

                            on a donc de fait un raréfaction du crédit qui va poser pb


                            des marges a 200 pb avec des taux Euribor a 2.08% (et du 10ans à 2.80% des taux a 15 ans à 3.15 des taux a 20 ans à 3.20) ça va encore

                            quand on va se prendre la hausse des taux, avec les marges actuelles ça va être tout autre chose....

                            RAPPEL les collectivités locales = 75% de l'investissement en France, de grands groupes sont dépendants de ces investissements







                            ON DEPASSE aujourd'hui les 300 points de base

                            les volumes sont ridicules

                            et AUCUN produit type LIGNE DE TRESORERIE n'est trouvable (même pour un renouvellement c'est archi compliqué)

                            et les taux commencent à remonter

                            aie


                            un article du mois dernier, ciblé banlieue mais en fait c'est partout ... :

                            Ecoles, piscines: la crise du crédit asphyxie l'investissement en banlieue
                            publié le 25/02/2012 à 14:17, mis à jour à 14:17


                            afp.com/Bertrand Guay

                            PARIS - Echaudées par la crise, les banques rechignent à prêter aux collectivités locales, contraignant villes et départements d'Ile-de-France à sabrer dans le financement de nouvelles écoles, piscines et médiathèques.

                            "Tout le monde est à l'agonie", résume Stéphane Gatignon, le maire EELV de Sevran, en Seine-Saint-Denis.

                            Dans son département, le conseil général a prévenu fin janvier qu'il allait suspendre pour trois ans les nouvelles subventions aux projets d'investissements des communes. En jeu: des médiathèques, des constructions d'écoles primaires, de haltes-garderies, des piscines...

                            "Le contexte financier nous oblige aujourd'hui à faire des choix difficiles", avait alors reconnu le président PS du département, Claude Bartolone.

                            A Sevran, la banque Dexia, acteur essentiel du financement des collectivités en cours de démantèlement, a signifié à la commune qu'elle ne renouvellerait pas sa ligne de trésorerie, qui lui permet de régler les factures des travaux.

                            "On risque de ne pas pouvoir payer les entreprises", prévient Stéphane Gatignon.

                            Dans l'Essonne, Grigny, qui avait été placée sous la tutelle de la préfecture en 2009 après avoir été contrainte d'adopter un budget en déséquilibre, attend un prêt-relais pour une opération de rénovation urbaine.

                            "Il faut blinder les dossiers et jongler sans arrêt. Les banques savent qu'on est fragile et sont donc encore plus exigeantes en nous imposant des taux plus hauts que ceux du marché", explique Jean-Pierre Lecocq, le directeur général des services de la ville.

                            Mais avec l'aggravation de la crise financière en 2011 et le démantèlement de Dexia, peu de collectivités sont désormais épargnées.

                            Le Val-de-Marne, relativement peu endetté, a renoncé fin 2011 à emprunter 60 millions d'euros. Seule une banque, la Société Générale, avait répondu à son appel d'offres, en proposant... quatre millions d'euros.

                            "En 2006, on avait des offres représentant cinq fois le montant demandé. (...) Cette année on va avoir les pires difficultés à obtenir du un pour un", décrit Edouard Nolorgues, sous-directeur du conseil général de Seine-et Marne en charge des Finances.

                            Dans le même temps, les marges des banques se sont envolées, selon le responsable.

                            "Si cela perdure on n'aura pas d'autre choix que de ralentir, voire annuler des investissements", prévient-il.

                            A Villejuif, ville communiste du Val-de-Marne, les marges des banques ont parfois "doublé", raconte Fayçal Arrouche, adjoint aux finances.

                            "On peut financer" les projets, mais "on hiérarchise, on essaye de ne pas tout faire en même temps", explique l'élu.

                            Pour Mehdi Fadli, analyste à l'agence de notation Standard & Poor's, cette "raréfaction du crédit" est "une situation nationale", qui "touche l'ensemble des échelons territoriaux".

                            A l'échelle du pays, l'influente agence estime entre 18 et 20 milliards d'euros pour 2012 les besoins des collectivités locales, qui peuvent emprunter pour leurs investissements mais pas pour leur fonctionnement.

                            Face à ces besoins, le gouvernement a décidé de débloquer une enveloppe de la Caisse des dépôts de cinq milliards d'euros, en attendant que soit mise sur pied une nouvelle banque des collectivités. Lundi, les établissements financiers français se sont par ailleurs engagés à octroyer environ 10 milliards de nouveaux crédits.

                            Il resterait à trouver entre 3 à 10 milliards, selon les estimations.


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                            • #15
                              je lisais un truc hier, une vingtaine de pme françaises se sont associés pour avoir accès au marché obligataire, elles ne peuvent plus emprunter aux banques.

                              il y a mulitplication d'articles sur les difficultés des pmes pour financer leurs BFR (meme pas les investissements, juste les bfr !)

                              http://www.agefi.fr/articles/pme-la-solution-oblig...

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