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    Economie

    «Dans dix ans, un des trois plus grands sites internet sera chinois»




    Jack Ma, fondateur d´Alibaba, portail des marchands de Chine. Photo: Keystone



    PORTRAIT. Fondateur d'Alibaba, le plus gros portail commercial de Chine, Jack Ma s'est associé à Yahoo!. Il prépare maintenant son entrée en bourse, imminente.


    Tristan de Bourbon, Pékin
    Lundi 6 août 2007

    Jack Ma n'a rien d'un informaticien modèle, d'un passionné d'ordinateurs ou même d'un féru d'Internet. «Je ne suis pas quelqu'un de technologique», avoue-t-il. «Les ordinateurs me troublent et la seule chose que je puisse faire avec eux, c'est envoyer et recevoir des courriels et me promener sur Internet.» Cet homme est pourtant aujourd'hui le président et cofondateur d'Alibaba, le plus gros portail marchand de Chine, dont 40% des parts ont été achetées en octobre 2005 par Yahoo! (YHOO) pour un milliard de dollars.

    Pour ce fils d'ouvriers de Hangzhou, la capitale de la province côtière orientale du Zhejiang, devenir professeur semblait déjà une réussite honorable. Sans être jamais allé à l'étranger, il apprend l'anglais par lui-même avant de suivre les cours de l'institut d'enseignement de Hangzhou. Il en sort diplômé en 1988 et devient professeur.

    Sa carrière aurait pu en rester là si, sept ans plus tard, il n'avait pas effectué un voyage à Seattle avec des amis. Il fait alors une grande découverte: Internet. «Mon ami m'avait dit que je pouvais tout trouver sur Internet. J'ai donc tapé le mot «bière». J'ai pu trouver des bières américaines, japonaises, mais pas chinoises. J'ai ensuite tapé «bière» et «Chine» et aucune réponse n'est apparue. De retour en Chine, j'ai décidé de créer une société pour aider les entreprises chinoises à être repérées par leurs homologues étrangères.»

    Avec ses 2000 dollars d'économies et de l'argent emprunté à ses parents et à sa famille, Jack Ma crée China Pages, le premier service d'annuaire en ligne. En plus de les répertorier, il monte les sites internet des entreprises le désirant. «C'était le début de l'e-commerce, et probablement la première compagnie internet de Chine.» En 1997, prises par l'une de leurs récurrentes crises de paranoïa, les autorités ferment son site mais l'embauchent pour diriger à Pékin un département du Ministère des affaires étrangères. Las, deux ans plus tard, il se remet à son compte et crée, avec dix-sept autres personnes et 60000 dollars, Alibaba.

    Dès sa conception, le projet se place sur un terrain différent de ses homologues d'outre-Atlantique. «Les sociétés américaines qui travaillent dans le B2B se concentrent sur les grosses entreprises et les gros acheteurs. Nous pensons qu'elles se trompent. Avec China Pages, je me suis rendu compte qu'elles ne voulaient déjà pas de nos services alors que les PME et le secteur privé avaient vraiment besoin d'e-commerce. Nous nous sommes donc concentrés sur eux.» En pleine bulle Internet, ils récoltent 25 millions de dollars. Grâce à sa position de précurseur, le succès s'avère au rendez-vous. Le site de vente aux enchères B2B explose.

    En 2003, pour contrer eBay (EBAY), arrivé un an plus tôt en Chine, Jack Ma crée TaoBao. Malgré près de 300 millions de dollars d'investissements, le géant américain ne s'en relèvera pas. Durant le premier semestre 2006, ses parts de marché s'effondrent à 29%, contre 67% à TaoBao. Il décide alors d'investir 40 millions de dollars dans un joint-venture avec Tom Online, à qui il laisse la maîtrise des opérations. Jack Ma a gagné la partie.

    Sa réputation est d'autant plus affirmée que, en octobre 2005, Alibaba a fait la une de la plupart des quotidiens mondiaux après l'arrivée de Yahoo! dans son capital. Ce milliard de dollars providentiel et le nouveau milliard que la société devrait recevoir lors de son entrée imminente à la bourse de Hongkong lui permettent d'investir toujours plus en recherche et développement afin de maintenir sa domination sur le secteur. Mais l'ancien professeur d'anglais voit plus loin: «Je pense que, dans dix ans, l'une des trois premières sociétés d'Internet sera chinoise. Et j'espère que ce sera la nôtre.»




    © Le Temps, 2007

  • #2

    >> © Le Temps, 2007

    c'est amusant (ou ironique) d'ajouter le copyright d'un article copié
    bien intéressant par ailleurs, merci

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