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  • la BCE se trompe

    En montant ses taux, la BCE se trompe à nouveau de cible

    Par alain fabarez

    Nouvelle et dure journée pour les places boursières européennes. C’est presque 3% qui se sont envolés hier. La journée avait déjà mal commencé avec la baisse asiatique du matin, elle a mal continué avec l’annonce, déjà largement anticipée cependant, de la hausse des taux de la BCE, et a encore empiré avec l’ouverture en berne de Wall Street. Une nouvelle journée noire pour des places qui se retrouvent à peu près toutes dans le rouge depuis le début de l’année. Le grand détonateur de cette glissade, c’est – bien sûr – Ben Bernanke qui, en retournant sa veste la semaine dernière et en annonçant un nouveau durcissement de la politique de la Fed, a frigorifié les esprits. Il ne faisait aucun doute que Jean-Claude Trichet et sa bande allaient suivre ses traces et, pour la troisième fois en sept mois, donner un tour de vis de 25 points de base à son taux REFI (voir également en page 12). La BCE a peur de l’inflation et d’une envolée conjoncturelle dans la zone euro. Une nouvelle fois, bien sûr, elle se trompe de cible et risque de casser le peu de dynamisme économique qui prévaut sur le Vieux Continent. Il n’y a pas de réelle inflation en Europe et les statistiques sur lesquelles la BCE se fonde sont des statistiques non anticipatives. Certes, il y a de l’inflation importée et les services de Trichet viennent juste de la cerner à 2,3%. Mais cette inflation est pour environ 1% de l’inflation induite par les hausses du pétrole et des matières premières, sur lesquelles la BCE n’a, par essence, aucun impact. Et ses taux n’y feront rien. La véritable «inflation européenne» tourne autour de 1,5%. Il est donc ridicule d’alourdir la politique monétaire pour lutter contre elle. En face, la conjoncture est, il faut le reconnaître, loin d’être mirobolante. Les mêmes services de la BCE viennent d’ailleurs de réduire les prévisions de progression du PIB de 2 à 1,8% pour 2007. La mariée est loin d’être trop belle et le moindre rafraîchissement conjoncturel en Asie, ajouté à celui qui se prépare aux Etats-Unis, pourrait bien mettre à terre les théories fumeuses de Jean-Claude Trichet. Il ne doit d’ailleurs pas être si certain que cela de ses théories puisque ses commentaires, lors de la conférence de presse, ont été particulièrement prudents. Une espèce de «wait and see», en quelque sorte!

    Les marchés des changes ne s’y sont d’ailleurs pas trompés en poussant l’euro à la baisse par rapport au dollar, puisque Ben Bernanke va, sans doute, lui aussi durcir sa politique. Mais il a d’autres préoccupations, à savoir le niveau du dollar et le financement des dettes américaines face à des créanciers qui ont les dents de plus en plus longues (voir également l’article de Bruno Bertez en pages 26 et 27). Le tour de vis de la BCE rend encore plus difficile la position américaine qui se doit de surenchérir sur l’Europe alors que le Japon, lui, a une attitude beaucoup plus pragmatique. En attendant, les marchés souffrent et les Bourses baissent. Pour notre part, nous sommes beaucoup moins anxieux que la plupart des commentateurs. La purge est certes sévère, mais elle ramène beaucoup d’actions à des valorisations intéressantes et il nous semble que l’on arrive à des niveaux où il faut sérieusement envisager d’entrer à nouveau. Bref, il y a des affaires à faire.


  • #2
    Le problème de la BCE c'est que si, elle ne monte pas ses taux...
    le USD repart à la hausse et c'est nous qui attraperont l'inflation d'un pays
    qui ne connait pas de limite à l'endettement et à l'expansion de sa
    masse monétaire outrancière...( endettement par ailleurs sur le dos des autres)
    Les US prélèvent déja l'essentiel de l'épargne du monde...il faut
    sans doute un peu se défendre....

    Ce n'est pas la BCE sur lequel il faut tirer, mais sur la politique de la FED,
    expansionniste, dominatrice et accaparatrice.....et irresponsable à moyen
    terme par le laisser faire dans l'accumulation de déficits abyssaux.....qui à
    terme pourrait générer des conséquences graves.
    Vivre à crédit c'est bien..mais pour les générations qui suivent c'est pas bien....et vivre à crédit en collant sa dette aux autres, c'est mettre les autres en périls .

    Evidemment vous me direz au plus l'on est riche au plus l'on peut
    emprunter....peut être...mais sur les dos des autres que l'on
    remboursera à terme en monnaie de singe...cela c'est moins bien....

    Créez de la croissance par un endettement massif, cest comme
    survoler un volcan bientôt en éruption .

    Le jour ou les créanciers perdront confiance et qu'ils exigeront des intérêts encore plus élevés pour le USD, la bagarre des taux ne feras que commencer...autrement tout l'argent du monde sera pompé
    par la machine US....


    N.B.: je fais tout ici, sauf défendre Trichet, qui n'as pas eu le
    courage de signaler l'affaire du Crédit Lyonnais avant que cela
    soit la débacle


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    • #3
      Le problême majeur pour la BCE , c'est d'éviter un krach immobilier . La BCE , augmentant à la même vitesse que la FED sa masse monétaire pour éviter une appréciation trop forte de l'euro par rapport au dollar , a encouragé l'endettement des ménages et donc provoqué la création d'une bulle immobiliére .

      Christian Noyer , gouverneur de la Banque de France , estime qu'aujourd'hui l'immobilier est surévalué de 30 % en France . L'augmentation des taux correspond d'abord à la volonté de provoquer un attérissage en douceur du marché immobilier . La croissance du PIB aux USA et en Europe ne repose que sur la consommation et le marché immobilier : une augmentation trop forte des taux va provoquer une recession .

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      • #4
        Tout à fait d'accord...mais lorsqu'un plus puissant que toi
        décide de tricher....tu as deux solutions....

        Ou tu lui fais la guerre et il t'écrase....te supprime...
        Ou tu le laisses faire en essayant de lui mettre des bâtons dans les roues,
        en attendant que les circonstances changent la donne...

        Pour moi les coupables c'est ceux qui sont à l'origine des problèmes...

        Et c'est la bande à Bush qui a commencé à jouer avec les masses
        monétaires et l'endettement massif..sans doute pour d'obscure raison
        électorale.....
        Malheureusement il a gagné les élections et cela peut donc
        continuer .....

        Donc dans ce cas si, l'on peut dire que la malhonnêteté a payé....
        pour le moment....

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        • #5
          Oui c'est vrai : Greenspan n'a fait qu'appliquer la politique de Bush : mais il l'a sans doute fait à contre coeur , sachant parfaitement les conséquences . Peu avant son départ , Greenspan a fait cette prophétie : les liquidités abondantes qui soutiennent les marchés vont disparaitre . Effectivement aprés les marchés emergents , la baisse des indices touche les marchés occidentaux . Je ne sais pas si Bernanke aura la stature de son prédécésseur pour endiguer la crise économique qui s'annonce . La BCE na fera que suivre le mouvement et ne cherchera qu'à limiter la casse .

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          • #6





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            • #7
              Et aussi cela :



              pour bien comprendre la suite des événements.

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