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Prix du baril : espoir ou analyse ?
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  • Prix du baril : espoir ou analyse ?

    Question pour un écolier :
    Sachant que le prix moyen d’une denrée était :
    en 2002 : 24 $
    en 2003 : 31 $
    en 2004 : 41.5 $
    en 2005 depuis le déput de l’année : 49.9 $
    Quel sera à peu près le prix en 2005 et en 2006 ?

    Un réponse “bête” serait de repérer une progression de grossièrement 30% par an et donc proposer : 54 en 2005 et 70 en 2006.

    Interrogé sur l’évolution des prix du pétrole sur T2, S2, 2005 et 2006, 25 analystes et organismes officiels produisent donc 100 chiffres.
    http://www.boursorama.com/international/detail_act...

    Les 100 chiffres sont compris entre 35 et 54$, moyenne 45.5. Aucun n’est donc supérieur au cours d’aujourd’hui (environ 54 $) !

    Il est probablement rigoureusement impossible pour qui que ce soit de prédire le prix du baril de pétrole dans les mois prochains et encore moins l’année prochaine. Mais qu'aucun analyste, quel que soit l’horizon envisagé, ne puisse envisager que le prix puisse augmenter me laisse perplexe.

    Je me demande si ces prévisions ne ressortent pas plus de l’espoir pur et simple que de modèles mathématiques et économiques rigoureux.

    (Pour 2002 c’est une estimation, je n’ai pas le chiffre exact, qui n’est pas cité dans l’article)

  • #2
    Bonsoir HervéP

    Le pétrole occupe le devant de la scène en ce moment et si vous aviez assisté au dernier salon de l’AT à Paris vous auriez eu plusieurs prévisions supérieures à 100 $ sur un horizon certes plus éloigné que 2006.

    Mais le véritable débat n’est-il pas de dire à partir de quand le pétrole sera jugé trop cher et à partir de quel prix les énergies de substitutions deviendront plus rentable.

    Quoi qu’il en soit n’est-il pas évident qu’une bulle se crée sur cette matière première et si oui pourquoi et comment explosera t-elle ?

    Merci d’initier cette file

    Amicalement

    Alain
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    Commentaire


    • #3
      citation :
      Mais le véritable débat n’est-il pas de dire à partir de quand le pétrole sera jugé trop cher et à partir de quel prix les énergies de substitutions deviendront plus rentable.
      Quoi qu’il en soit n’est-il pas évident qu’une bulle se crée sur cette matière première et si oui pourquoi et comment explosera t-elle ?


      (toutes les affirmations péremptoires qui suivent s'entendent "à mon avis", "selon moi", "je peux me tromper, mais je pense que...")

      Considérer la hausse du brut comme une "bulle", c'est, je suppose, raisonner sur le court-moyen terme : la bulle s'est formée progressivement pendant l'année 2004, elle continue à grossir, et elle éclatera d'ici quelques mois, une année au plus. Si l'on se place dans cette unité de temps, les réponses sont relativement faciles :
      - "quand le pétrole sera jugé trop cher ?" Le pétrole est déjà jugé trop cher, mais cela n'empêche pas d'en consommer de plus en plus. Etant donné le peu d'élasticité de la demande (voir plus bas), il faudrait des augmentations considérables de prix pour faire baisser la consommation. Si le passé peut être un guide, il a fallu 7 ans et un prix multiplié par 8 pour voir la demande diminuer après le choc de 1973. Et ce, à une époque où l'économie était (soi-disant) beaucoup plus dépendante du pétrole.
      - "à partir de quel prix les énergies de substitutions deviendront plus rentable ?" : aucune énergie de substitution ne peut remplacer le pétrole sur cet horizon de temps (2-3 ans). De plus, si la perception est bien celle d'une bulle, aucun effort significatif ne sera fait dans ce sens. Je comprends bien que la question s'entend sur un horizon plus étendu. Le débat est alors effectivement ouvert, mais les solutions semblent très couteuses et à long terme.
      - "pourquoi et comment explosera-t-elle ?" : si "éclatement de la bulle" signifie retour au prix "normal" de 20-25$ le baril, cela se fera uniquement en cas de récession mondiale. Si cela signifie retour à un prix de 35-40$, il faut que "tout se passe bien" : très peu de mauvaises nouvelles et quelques bonnes.

      Mon scénario :
      Comme je l'ai plus détaillé sur la file "Peakoil 2007-1015", il ne devrait pas y avoir d'insuffisance d'offre d'ici fin 2006. Le problème est que les réserves mobilisables en cas de coup dur sont très faibles (sans doute pas plus de 1 million de barils/j) et rien n'indique qu'elle se restaureront. La liste des facteurs haussiers est impressionnante.
      Catégorie "modérés" : grèves en Norvège ou n'importe quel pays producteur, troubles au Nigéria ou en Irak, tensions politiques au Vénézuela, accidents industriels, attentats, accidents climatiques (été chaud aux US, ouragans, etc...), défaut de capacités de raffinage ou de transport, affaires type Youkos,
      Catégorie "sévères" : conflit militaire ou guerre civile dans un pays producteur, embargo, attentat majeur sur des installations pétrolières.
      Hors-catégorie : l'aveu par les Saoudiens qu'il ne peuvent plus augmenter leur production.

      Deux autres facteurs doivent être pris en compte : la connaissance du peak oil fait petit à petit son chemin ; l'Opep peut encore imposer un prix plancher.

      A l'inverse les facteurs baissiers sont beaucoup moins nombreux : amélioration significative de la situation en Irak, atterrissage en douceur de la croissance chinoise, hausse du dollar, découverte ou avancée technologique majeure.
      Pour moi, les prix devraient fluctuer entre 40$ et 70$ dollars cette année, 50$ et 80$ l'année prochaine au gré des bonnes et des relatives mauvaises nouvelles. Les deux dernières catégories de facteurs "haussiers" conduiraient à des prix largement supérieurs.
      Dès à présent, un prix moyen de 35$ sur 2005 impliquerai une chute et une stabilisation sous 30$ pendant le reste de l'année. J'ai du mal à y croire.

      L'hypothèse "bulle" sous-entend un caractère essentiellement irrationnel de la hausse. Je pense au contraire que les facteurs rationnels sont nombreux et pertinents et durables et que nous voyons le début d'une hausse de long terme.

      Si maintenant, vous souhaitez être rassuré sur l'évolution de la situation pétrolière, voici une courte interview d'un des plus grands experts français sur le sujet.
      http://www.linternaute.com/savoir/petrole/intervie...

      ------
      Quelques remarques montrant pourquoi le pétrole est un produit unique différent de la plupart des autres denrées :

      - il est absolument indispensable au fonctionnement actuel de notre société et notre économie. Un petit jeu : essayez de lister autour de vous les objets ou services qui ne sont pas liés au pétrole, d'une manière ou d'une autre ; la liste sera très courte.
      - en conséquence, et contrairement à la plupart des denrées, sa demande est très peu élastique. On peut diminuer de 10 ou 20% sa consommation de jus d'orange ou de mémoire d'ordinateur pendant quelques mois. C'est inimaginable pour le pétrole. Après le choc pétrolier de 1973 (prix multipliés par 4 en quelques mois et choc psychologique majeur), la consommation de pétrole a encore augmenté et n'a pas diminué avant de nombreuses années !
      - le pétrole est une ressource non renouvellable (à l'échelle humaine) et donc en quantité limitée, finie. Cette notion semble évidente, mais elle est très difficile à assimiler réellement. Chaque fois que je consomme un litre d'essence, j'utilise une ressource unique, qui ne se reconstituera jamais.
      - une conséquence est que les lois de l'économie sont insuffisantes pour traiter ce type de denrées. Comment évaluer son prix ? maintenant ?, dans 100 ans ? Il n'est plus possible de raisonner uniquement en terme d'argent. Si dans un endroit donné, il n'y a plus de pétrole à trouver, que vous y consacriez 1 euro ou 1 milliard d'euros, que le baril soit à 20$ ou à 200$, vous ne pourrez pas créer quelque chose qui n'existe pas. Et même si le pétrole est là, l'argent peut ne pas suffire et il faut aussi raisonner en terme d'énergie : s'il faut plus d'un équivalent-baril de pétrole pour extraire 1 baril, le pétrole restera en terre.
      - un autre conséquence est la notion de peak-oil, et de son corollaire, la déplétion (sujets évoqués dans d'autres files). Cette notion est aussi difficile à assimiler : à un moment donné, il ne sera plus possible d'augmenter la production, quelque soient la demande, les investissements, la volonté politique, les incitations économiques ou le nombre de chars de combat et de bombes atomiques. Pire, cette production diminuera ensuite de façon inexorable. Ces notions sont totalement étrangères à notre manière de penser l'économie.
      - il faut raisonner au niveau mondial. L'idée que nos économies sont de moins en moins dépendantes du pétrole est trompeuse, alors qu'au niveau mondial nous en consommons plus chaque et chaque année. L'industrie des pays occidentaux a, au cours des 30 dernières années, considérablement amélioré son efficacité énergétique. Un élément important rarement souligné est que les délocalisations industrielles sont aussi des délocalisations en consommation énergétique (l'industrie consomme moins d'énergie aux Etats-unis, mais la Chine consomme plus !).

      Ce qui précéde est également en partie valable pour le gaz naturel ou le charbon.

      Commentaire


      • #4
        Une étude de Goldman Sachs estime que l'on est entré dans une zone de prix élevés du pétrole de plusieurs années, qui se poursuivra jusqu'à ce que la demande commence à diminuer et que des réserves de production puissent se reconstituer. Il l'appellent "Super-spike" et l'estiment à 50-105$.

        En se basant également sur l'expérience de 1973, Goldman Sachs pense cependant qu'un niveau de 135$ le baril sera peut-être nécessaire pour voir cette diminution de la demande aux Etats-Unis.

        http://www.energybulletin.net/5017.html

        Commentaire


        • #5
          plus on va avancer dans le temps, et plus les réserves vont s'amoindrir jusqu'à atteindre le peak oil (vers 2008-2010).

          d'ici là, le baril sera largement à 100$ et plus s'il le faut.

          il faut se faire à l'idée que le pétrole à 35$ c'est ter-mi-né......

          et çà n'est pas une bulle, je suis ok avec Hervé.

          la hausse des prix va sans nul doute entrainé une baisse de la demande, mais une économie en croissance comme la chine aura besoin de pétrole quand même.

          la première chose qui sera touché, ce sera les marges des entreprises utilisant ce pétrole à des fins de production (style rhodia par exemple).

          pour le LT, je laisse tomber personnellement les valeurs utilisant de près ou de loin du pétrole (c'est dur à trouver).

          par contre, à contrario, les entreprises style maurel devrait surperformer le marché jusqu'à ce que les dirigeants avoue aussi que le pick oil est atteint.

          à partir de ce moment là, les boites pétrolières ne pourront que voir leur cours baisser.

          pick oil atteint, baisse de la production (aucun moyen de l'augmenter du moins), baisse des profits......etc, etc.....

          bonne soirée.

          d'ici là, de l'eau aura couler sous les ponts.

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          • #6

            Salut Pink,

            Il n'y a plus moyen de poster un graphe sur le site.

            HTTP 500 Erreur interne au serveur


            Cet après-midi çà marchait, mais plus ce soir.

            Est-ce que tu peux essayer ?

            Merci



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            • #7
              j'essaye.

              DSUpload.UploadedFile.2 error '80004005'

              Can't open file for writing.

              /upload/upload.asp, line 83

              çà marche pô.

              bye.

              Commentaire


              • #8
                Facteurs responsables de la hausse :
                - Crise en Irak
                - Consommation croissante de la Chine
                - Epuisement prévu des gisements qui fait monter la spéculation
                - la Russie potentiellement grand producteur n'a pas les moyens matériels d'augmenter sa production
                - tout près de chez moi, crise vénézuélienne

                Il faut savoir que les américains consomment 50% de la production mondiale de pétrole. Je ne peux pas dire qu'ils soient économes, loin de là. De façon plus pragmatique, de mon séjour aux USA, je retiens que les particuliers consomment bcp trop de pétrole; Les voitures américaines ne sont pas du tout économes. J'ai été stupéfait par ex. du nombre de gallons qu'engloutissait ma Oldsmobile...La différence entre les USA et l'Europe, c'est que les américains forment une grande puissance militaire, ils peuvent faire pression sur leurs fournisseurs alors que l'Europe est obligé de faire preuve de souplesse et n'a pas les moyens d'imposer ses conditions. C'est pourquoi très tôt, les Européens ont développé des programmes d'économie d'énergie (depuis 1979)...l'avenir se situe du côté des yankees, vont-ils ou non gérer correctement cette ressource si rare ?

                Commentaire


                • #9
                  reportage sur le brésil en ce moment sur F2.

                  intéressant.

                  les bagnoles roulent à l'alcool là-bas

                  Commentaire


                  • #10
                    Ce genre de petite satisfaction puérile est suffisamment rare pour que je n'y résiste pas.

                    En relisant ce fil vieux d'un an exactement (et n'ayant duré que quelques heures), je me rends compte que je ne m'étais pas énormément trompé dans mon analyse sur le prix du baril et son évolution.

                    Commentaire


                    • #11
                      Salut Hervé.

                      Que penses-tu des récentes déclaration de bush sur le problème de la dépendance énergétique des US?
                      Il estime qu'ils doivent réduire fortement leurs importations pétrolières (75%) d'ici 2025.

                      Cela me parait énorme et très curieux : coup politique ou bien est-ce que cela cache quelque chose de plus grave?

                      Commentaire


                      • #12
                        Salut,

                        Article dans Les Echos d'aujourd'hui.

                        => résumé.
                        Les reserves de Petrole sont largement sur-estimés
                        pour des raisons politiques et financieres.
                        En fait au rythme de consommation exponentiel
                        et découverte , quasi nulle depuis 1980,

                        Nous roulons avec du Petrole hors-reserve connue
                        des estimations de 1970, nous roulons DEJA sur
                        de l'improbable et n'avons pas plus de dix ans au rythme
                        actuel.

                        Denis,

                        Commentaire


                        • #13
                          HervéP, un peu de modestie. D'autres avant toi on inventé la poudre sur ce site
                          sans essayer d'en tirer avantage pour leur égo....

                          Commentaire


                          • #14
                            Cela me parait énorme et très curieux : coup politique ou bien est-ce que cela cache quelque chose de plus grave?


                            Une possible partie de réponse ( entre nous ,bill gates y a investi 80 M $, mais chuut faut pas l'dire)

                            bon ,impossible de poster un graphe , allez donc zieuter pacific ethanol (peix)

                            Commentaire


                            • #15
                              citation :
                              Citation de garlud

                              HervéP, un peu de modestie. D'autres avant toi on inventé la poudre sur ce site
                              sans essayer d'en tirer avantage pour leur égo....


                              Garlud,
                              Tout à fait d'accord avec ta perception et tu es plutôt gentil dans ta manière de l'exprimer. En relisant mon post, les mots qui me venaient à l'esprit étaient "autosatisfation béate", "insupportable prétention", "vanité puérile", etc ...

                              Ceci dit, mon propos était de fustiger ceux des analystes, qui, à mon sens ne faisaient pas leur boulot correctement . Avec les éléments d'analyse dont on disposait en mars 2005, prévoir un baril à 35 ou 40$ en moyenne pour 2005 me semblait témoigner d'une certaine incompétence (en ce sens, eux n'avaient même pas inventé la poudre). Et c'est peut-être l'avis rétrospectif des compagnies aériennes ayant utilisé ces prévisions.

                              Mon but est d'essayer d'alerter et d'informer sur ce sujet pour moi absolument fondamental pour nos sociétés de la possible prochaine déplétion des hydrocarbures. Si un épisode comme celui-ci me donne un minimum de crédibilité, je l'utilise sans vergogne aucune.

                              Enfin, il honnête de reconnaître que je n'éprouve plus aucune modestie (fausse ou vraie) sur ce sujet. Je passe énormement de temps à en suivre l'actualité, me documenter, analyser, écrire. Et je me rends compte de deux choses. Tout d'abord, et c'est un poncif éculé, plus j'en apprends, moins j'ai de certitudes et plus je me rends compte de ce qu'il me reste à comprendre et à apprendre. Mais, parallèlement, je m'aperçois que j'en sais souvent plus que beaucoup de soi-disant experts.

                              Franchement, là, je ne vois pas comment je peux faire plus prétentieux et immodeste !

                              J'espère simplement être capable, lorsque je me tromperai grossièrement, de le reconnaître sans détour.

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