Pourquoi trader - suite

[edouard-geneva]

Le marteler une fois encore n’est pas que pure répétition, c’est un conseil précieux : se lancer dans le trading sans s’être persuadé que l’unique raison de cette décision est « faire de l’argent » conduira l’apprenti-trader à l’abime.

Comment faire de l’argent en trading ?...

En posant cette question autour de vous, à des spécialistes ou sur des forums consacrés au trading par exemple, le nombre de réponses différentes que vous obtiendrez tendra généralement vers le nombre d’interlocuteurs qui vous auront répondu… Aussi, certains vous démontrerons de manière tout à fait péremptoire comment il, elle, fait 100%/ mois ou bien, plus souvent, comment une connaissance proche produit des performances incroyables !

Dans cet océan où l’immense majorité des participants naviguent à vue, vous rencontrerez inévitablement divers courants… ceux de la malhonnêteté, de la mythomanie et du mensonge sont naturellement majoritaires. Si des solutions de trading clé en main génératrices de 100%/an, de 500 pips/ mois ou de 50 points/par jour, existaient…CA SE SAURAIT… !

Quant aux courants de l’honnêteté intellectuelle et de l’humilité, penser qu’ils dominent l’océan du trading revient automatiquement à s’auto-leurrer. Si tel était le cas, l’océan deviendrait très vite marigot…

Gagner de l’argent en trading passe obligatoirement par la fixation d’objectifs, autrement dit, l’apprenti-trader doit se donner un cap qui fait fi des courants contraires évoqués ci-dessus.

Pour survivre puis gagner en trading, les objectifs fantaisistes sont à bannir dès le commencement.

www.trendis-yourfriend.blogspot.com

[Crock]

Bonjour Edouard,

Merci pour ces propos plein de bons sens. Je pense toutefois que notre site constitue une étape entre le boursicoteur et le trader. Par conséquence, sans nier qu’il puisse y avoir des mythos et des menteurs, je pense qu’une large majorité d’intervenants et de lecteurs sont là pour apprendre et l’une des premières choses qu’ils apprennent c’est l’humilité face à des marché financiers dont la volatilité à vite fait de modérer le manque de discipline.

Amicalement

Alain

[edouard-geneva]

Bonjour Alain,

J'estime que Pro-At fait en effet partie de "ces courants chauds" dans cet océan qui glace plus d'un apprenti...

C'est pour cette raison que je poste ici d'alleurs...

Amicalement

[Bernard Prats Desclaux]

Bjr Edouard, pour rebondir sur tes propos, un petit article tiré d'un blog http://www.atbfinance.net/
et j'apprécie les propos d'Alain qui cite "humilité" et "manque de discipline". bonne continuation à tous.

Avant de réfléchir à tout ce que le trader doit faire en 2008, il est bon de tirer le bilan de son trading en 2007. S'il convient d'étudier jours après jours son trading, une fin d'année est évidemment l'occasion de tirer de grands enseignements sur ce qui qui a fonctionné et sur ce qui a beaucoup moins bien fonctionné: les forces et les faiblesses. En dehors du résultat global, un trader doit rentrer dans le détail et l'étude qualitative de ses trades. L'échantillon de trades est suffisamment large pour être représentatif. Des défauts récurrents doivent vous sauter aux yeux: problème de timing d'entrée (entrée précipitée ou entrée trop tardive), problème de gestion du risque (trop de levier, stops mal placés, accumulation de pertes non maîtrisées), problème d'optimisation des sorties (R/R trop faible, sorties trops rapides...).

L'établissement de règles est une chose. Leur application encore une autre. Le trader a-t-il minitieusement appliqué son plan et ses règles? S'est-il autorisé quelques écarts qui tracent des creux dans le courbe de trading? La discipline a-t-elle été un problème récurrent?

Il faut aussi regarder du côté des biais. Le trader a-t-il développé des biais longs ou shorts? Certains traders finissent par ne plus penser que long ou short. Les systèmes de trading choisis ont-ils toujours été les mêmes, trop souvent les mêmes? Alors que manifestement certains ne fonctionnent pas.

Une fois ce bilan effectué, il est temps de se pencher sur les promesses et les engagements.

Le trader perdant ne doit pas espérer renverser la vapeur en un tour de baguette magique. Il doit s'atteler à l'élimination de ses principaux défauts auparavant. Son seul et unique objectif doit être la préservation de son capital. Ne plus perdre va devenir un leitmotiv. Il va cesser de se pencher sur ses gains futurs et commencer à arrêter de perdre. Si 90% des traders sont perdants, et c'est le cas, ne pas perdre est déjà réussir à accéder aux premières marches qui mènent en haut de la pyramide. Refuser de voir cette évidence, c'est accepter de continuer d'observer le haut avec des yeux jaloux et à terme un peu aigris. Les problèmes rencontrés peuvent être de trois ordres: technique, gestion du risque ou psychologique. Les problèmes ayant été définis, avec lucidité, dans le bilan, il reste à les résoudre. Plus un trader réussira à survivre longtemps sur les marchés, plus il accumulera de l'expérience, plus ses chances de réussite seront importantes. Le trader impatient ne réussira pas.

Trader c'est prier Sainte Patience le matin et Sainte Discipline le soir. Ensuite c'est agir pour que ses prières ne restent pas lettres mortes. Aide-toi et le marché t'aidera!

Le trader gagnant sera satisfait de sa performance. Mais il doit chercher à améliorer les points de son trading qui restent défaillants. Personnellement, je travaille tout le temps à améliorer ce qui ne va pas, à élaborer de nouvelles stratégies d'entrée et à optimiser mes sorties. Lorsque je ne suis plus en quête de progrès, une alerte sonne dans ma tête. Je m'enbourgeoise. Le trader gagnant peut commencer à éliminer certaines de ses stratégies qui ont été peu ou pas profitables. Mais avant il va s'interroger pour déterminer si leur performance moindre est due aux conditions de marché ou aux stratégies elles-mêmes.Si c'est dû aux conditions de marchés, il décidera de ne les utiliser que dans des conditions de marchés spécifiques. Certaines stratégies fonctionnent très bien en trading range, d'autres en tendance haussière, d'autres en tendance baissière. Il est bon d'utiliser les stratégies qui collent le mieux au marché. Il est rarement utile de se diversifier si cela revient à se disperser. Il va donc se focaliser sur ses stratégies de trading les plus profitables. S'il se sent suffisamment à l'aise il pourra même envisager d'augmenter son levier. Pour cela, deux méthodes sont à sa disposition: soit il resserre le stop et augmente lenombre de contrats, soit il augmente le risque par trade.

Il est bon de se fixer un objectif en début d'année. Mais il faut éviter d'en devenir esclave. Un objectif trop modeste risque d'être démobilisateur. A quoi bon se lever aux aurores? A quoi bon passer des heures au bureau? Un objectif trop ambitieux, à l'inverse, risque de mettre le trader sous pression. Certains en seront stimulés, d'autres s'écraseront contre le mur de la réalité. Trop de pression pousse à faire des erreurs: entrées précipitées, sortie tardive, non encaissement des pertes...

Pour remédier à ces deux problèmes, il est bon de se fixer deux objectifs: un objectif tactique et un objectif stratégique.
L'objectif tactique consiste à reprendre les performances de l'année précédente et à viser une amélioration "raisonnable". L'analyse et la compréhension de ses erreurs doivent permettre un progrès notable. Le second objectif, stratégique, a pour mission de stimuler l'énergie du trader. Un objectif à long terme peut être ambitieux, doit être ambitieux, très ambitieux. Pour soulever des montagnes, il faut commencer à envisager de pouvoir les soulever. Sinon ça ne marchera jamais. Un trader ambitieux a la foi. Il sait qu'il va réussir. Mais il est lucide et froid sur les étapes à accomplir avant de réussir. Il a juste besoin de cette petite lumière matinale qui le fera se lever plus tôt et se coucher plus tard que les autres traders. Il réussira là où d'autres, moins courageux, plus défaitistes, renonceront.

Sur ce... Encore bonne année à tous. Persévérez, insistez, travaillez. Bon trading à tous.

ZenT

[Ozons1]

Bonjour Edouard,

un des facteurs de réussite est la chance. Cette dernière peut s'exprimer à travers nos rencontres ou à travers les opérations réalisées (une erreur de jugement peut s’avérée rentable, ce qui doit en toute logique rester exceptionnelle).
En 11 ans sur les marchés je n'ai jamais été capable de faire du 100 % par mois et je suis très loin de ce score, encore faut-il savoir de quelle performance parlons-nous (brute ou non). Et pourtant j'ai eu l'honneur de rencontrer des très grands, des personnes qui vous réapprennent à lire un graphique malgré les X années passées le nez dessus, ou tout simplement tracer une droite de tendance pour optimiser les points d’entrées.
Voilà pourquoi je peux écrire aujourd'hui et sans le moindre complexe que grand nombre de personnes qui se lancent dans l’art de la spéculation par l'intermédiaire de l'analyse technique sont des perdants en puissance car ce que l'on nous propose comme ouvrages, ou comme formations sont sans le moindre intérêt et générateur de nos pertes futures.

Tous les ans la Calpers (fond de pension US) lance un concours. Les équipes sont constituées de professionnels ou d’universités de renoms (en moyenne 150 personnes par an). L’objectif fixé par le fond est de dénicher des stratégies dont le retour annuel est au minimum de 800 %. Donc Edouard de telles stratégies existent. Maintenant la question est de savoir si elles peuvent être jouées par le commun des mortels. La réponse est négative car nous n’avons pas tout simplement la surface financière et la logistique nécessaires. Encore une fois si le but du spéculateur est effectivement de gagner sa vie sur les marchés, en tenant compte du critère de durée et de la gestion du risque, le minimum sur action est un portefeuille de 153 K€, sur produits dérivés 600 k€ et sur forex 1 million d’euros. IL faut bien que le rêve attire des individus avec des capitaux faibles pour alimenter les marchés ce qui fait la joie des formateurs et des professionnels.
Et pour terminer sur ce point, il y a un peu plus d’un an un Français a pris en charge la gestion d’un fond de la Calpers. Les critères d’entrées pour les 6 opérateurs (Australiens et Américains) était tout simplement impressionnant (la personne chargée de leur sélection étant mon formateur). 10 ans au minimum de relevés avec pour le plus faible (âge 30 ans) 30% par mois (Emini S&P500) et le plus ancien (45 ans) 85 % par mois (forex).
Pour information car cela date un peu et on ne sait jamais qui peut lire ce poste et donc rappeler de bons souvenirs, mais dans les années 90 à la Commerzbank (devise Franc) le meilleur sur 3 ans sortait 200 % par mois. Au bout de 3 ans il a donné sa démission, va savoir pourquoi Charles

Sur ce bon week end.

[edouard-geneva]

La différence entre la Deusche Bank et le trader particulier est fondamentale : l'équipement et surtout les conditions à savoir le spread sur le FOREX.

Un particulier aura plus de 3 pips de spread sur une plate-forme lambda pour les paires principales de devises..

Un trader dans une banque qui fera de l'interbancaire n'aura quasi aucun frais... ce qui expliquera sa performance ... parfois meme il ne fera pas de trading directionnel juste de l'arbitrage ou du scalping...

Très rémunérateur pour celui qui est là au bon endroit et au bon moment... POur cette raison, les perf entre tradeers particuliers et traders en banque ne sont pas comparables

[Ozons1]

Voilà pourquoi je parle uniquement de performance brute qui ne tient pas compte des frais (j'enlève le spread ne connaissant pas le forex et traitant uniquement le Emini s&P), performance brute calculée à partir de la gestion du risque. Ensuite pour les frais un particulier peut fortement les diminuer en fonction du nombre de lots traités à condition d'avoir la surface financière nécessaire. Maintenant soyons honnête même si le spread est identique ainsi que les frais, ces performances seront difficilement atteignables.

[dark vador]

bjr a tous,

je ne pense pas qu'il soit impossible de faire 20% du capital ds le mois....mais cela va rester un coup, le marché rattrapera tres vite le trader et au bout du compte la perf sera lissé sur l'année...
personnellement qd je fait 5% dans le mois je suis content ca represente ma borne haute d'objectif, la basse est a 3,5%. annuellement 40/50% , levier moyen utilisé environ 1,5/2, support : fce/euro bund/esx/e mini nas,sp,dow
ca peut paraitre leger, mais ds l'optique de vivre de son trading avec un capital suffisant, c'est en effet une perf faisable et de surcroit tenable dans le temps. Ceci dit ca ne reste pas easy tous les jours.

Bons trades a tous
et bon week end.

[boldos]

bonjour,
Sujet délicat : qui dit la vérité ? personne ou si peu de gens je pense ?
Moi je ne joue que 10 000 euros max à la fois dès que mon compte titres dépasse 20 000 en fin de mois je dépose le surplus sur un livret à 3,5 % l'an .
Depuis le 27 décembre j'affiche une plus value de ......2,43%, i am happy
C'est du gagne petit mais ça m'amuse.
Bon we

[stratif]

bonsoir,
voilà trois mois que j'ais laissé tomber les forums et tchat divers pour ne me consacrer qu'à mon trading mais là franchement je crois que j'ai eu raison : que ne faut-il pas lire :
Le trader gagnant peut commencer à éliminer certaines de ses stratégies qui ont été peu ou pas profitables. Mais avant il va s'interroger pour déterminer si leur performance moindre est due aux conditions de marché ou aux stratégies elles-mêmes.Si c'est dû aux conditions de marchés, il décidera de ne les utiliser que dans des conditions de marchés spécifiques. Certaines stratégies fonctionnent très bien en trading range : ha bon on y est quand ?, d'autres en tendance haussière super long à mort, d'autres en tendance baissière shooooooooooooooort à fond. Il est bon d'utiliser les stratégies qui collent le mieux au marché: quand la porte est ouverte on peut entrer, sinon on reste dehors
vraiment trop fort............