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Gare aux émotions
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  • Gare aux émotions

    Sur les marchés financiers l’«homo oeconomicus» se révèle un individu irrationnel, gouverné par des émotions et en proie à des besoins.

    Comme le disait Shakespeare, le monde entier est un théâtre. Une maxime qui s’applique également aux marchés financiers. A cette différence près que pour les acteurs, l’enjeu va bien au-delà du simple fait de gagner ou de perdre. Ce qui compte ici, c’est le prestige, qui se mesure à l’aune de la hausse ou de la baisse des cours. Selon le choix opéré, une bonne décision engendrera respect et succès, une erreur de jugement, elle, déclenchera une joie maligne et fera perdre la face. A ce jeu-là, personne ne veut perdre, chacun souhaite s’imposer et triompher. Or le comportement des investisseurs est également dicté par des tendances et des faiblesses par trop humaines. Contrairement à l’économie traditionnelle, qui se fonde sur ce que l’on nomme un investisseur rationnel, s’efforçant seul d’optimiser ses gains, la Behavioral Finance aborde la psychologie et les attitudes parfois peu rationnelles des investisseurs sur les marchés financiers. Dans la réalité, un «homo oeconomicus» qui agit froidement et de manière rationnelle reste une vision théorique.

    La suite de cet article sur -----> http://tradebourse.over-blog.com/article-292882.html

    Cordialement,

    www.tradebourse.com


    .

  • #2
    LA SUITE :


    Dans la pratique, il en va tout autrement. Ses décisions
    reposent le plus souvent sur des motivations bien différentes,
    telles que la recherche d’émotions fortes, de
    reconnaissance, voire un besoin de communication.
    La peur de perdre
    En dépit de leur volonté de se comporter de manière
    rationnelle, nombreux sont les acteurs du marché
    qui n’obtiennent pas les meilleurs résultats possibles
    dans l’optique d’une optimisation des gains. Cela est
    lié au fait que l’individu est en quête de bien-être et
    donc constamment partagé entre la nécessité de gagner
    de l’argent et la volonté d’atteindre ce bien-être.
    Car ce dernier a un prix. La Behavioral Finance repose
    sur les travaux des psychologues américains Amos
    Tversky (décédé en 1996) et Daniel Kahneman – ce
    dernier ayant été lauréat du prix Nobel d’économie
    en 2002. A la fin des années 70, ces deux chercheurs
    ont observé chez les acteurs du marché un comportement
    récurrent: la majorité d’entre eux étaient plus
    durement affectés par des pertes, comparé à la joie
    qu’ils ressentaient pour des gains équivalents. Cette
    aversion aux pertes se traduit généralement par une
    propension à prendre des risques en cas de pertes, les gains se traduisant en revanche par une aversion extrême
    au risque. En d’autres termes, ils réalisent les gains
    trop tôt et trop vite, et laissent courir les pertes indéfiniment,
    avant de céder enfin leurs positions.
    Sans compter que l’interprétation des informations
    peut fortement varier dans l’optique d’un gain
    ou d’une perte imminente. Néophytes et spécialistes
    tendront à accorder une attention accrue aux informations
    économiques qui étayent leurs décisions. En revanche,
    les mauvaises nouvelles seront le plus souvent
    ignorées, voire complètement refoulées. Un acheteur
    ou un vendeur les interpréteront de manière résolument
    différente et aboutiront parfois même à des
    conclusions opposées. Prenons une entreprise qui publie
    de bons résultats: le vendeur sera d’abord furieux
    à l’idée d’une probable hausse des cours. Il se consolera
    en invoquant une correction prochaine, suivie
    d’une baisse du cours. L’acheteur, lui, se réjouira de la
    hausse actuelle du titre.

    Les investisseurs ont ceci de commun qu’ils se sentent
    liés par leur décision. Plus la mise est élevée, plus
    ce que l’on nomme le «commitment» (engagement) sera
    important. Cette persévérance à rester sur ses positions
    est cependant dangereuse et peut non seulement
    empêcher de prendre des décisions judicieuses mais se
    traduire également par des erreurs coûteuses. Il ne
    s’agit pas là de dérapages occasionnels, compensés par
    les autres acteurs «rationnels» du marché. Bien au
    contraire. Kahneman et Tversky ont découvert que ces
    anomalies comportementales sont systématiques. En
    s’appuyant sur cette approche systématique, il est possible
    de prédire des comportements futurs. Un investisseur
    qui a acheté une action à 80 euros, dont le
    cours chute à 60 euros, se réjouira d’autant plus
    lorsque le titre remontera. Selon la théorie de la Behavioral
    Finance, l’investisseur revendra l’action au
    moment où elle atteindra à nouveau son cours initial,
    soit 80 euros. Afin d’éviter autant que possible d’essuyer
    une perte, l’investisseur ne vendra pas le titre à
    60 euros. Il attendra tout au plus que le cours remonte
    à 80 euros pour liquider l’intégralité de sa position.
    Bien se connaître pour mieux contrôler ses émotions
    Celui qui peut prédire les réactions de la majorité
    des intervenants sur le marché dans des situations déterminées
    bénéficie d’une bonne longueur d’avance
    sur les autres acteurs. Toutefois, l’investisseur ne doit
    pas perdre de vue le fait qu’il est également soumis à
    ces mêmes réactions. Un peu de discipline et un plan
    devraient toutefois lui permettre d’améliorer ses performances.
    Un journal de bord, indiquant l’objectif de
    cours et les pertes maximales qu’il est prêt à essuyer,
    se révèle une aide précieuse dans la majorité des cas.
    Savoir comment réagir en cas de perte ou de gain et
    s’en tenir aux règles que l’on s’est fixées permet de ne
    pas se laisser influencer facilement. En limitant ses
    pertes assez tôt et en choisissant de laisser courir ses
    gains, on obtient à long terme de meilleurs résultats
    que lorsque l’on se laisse impressionner par le dernier
    bon pronostic. Sans compter qu’en ne parlant pas avec
    ses amis et voisins de ses achats d’actions, on évite de
    devoir se justifier si les choses devaient mal tourner.
    Sur le marché, l’investisseur devrait tel Ulysse, qui
    se fît attacher au mât de son bateau pour ne pas succomber
    au chant des sirènes, éviter de courir à sa perte.
    A cet égard, la finance comportementale, bien qu’à
    ses balbutiements, peut se révéler très utile. Pour exploiter
    en sa faveur la psychologie des autres acteurs
    du marché, l’investisseur serait bien avisé d’adopter la
    règle d’or suivante: connais-toi toi-même.

    /
    Joachim Goldberg est analyste financier spécialisé dans l’étude du
    comportement des investisseurs. Dès ses débuts en tant que
    cambiste, il s’intéresse aux motivations des opérateurs du marché.
    En 1999, il publie l’ouvrage «Behavioral Finance – Gewinnen mit
    Kompetenz». En qualité de psychologue des marchés financiers,
    Joachim Goldberg intervient régulièrement dans les médias.

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    • #3
      Le facteur psychologique est effectivement la clef du succès.

      Il est presque certain que si l’on arrive à éliminer ses émotions, on gagnera de l’argent. On pourrait, à juste titre, penser que la vraie question est « comment maîtriser ses émotions ? » .

      Mais la vraie question est ailleurs, quand en rentre en bourse on devrait plutôt se demander ce que l’on recherche. Il est rare qu’un particulier spécule avec pour finalité d’augmenter son capital. En effet si l’on veut investir sur le marché action il suffit d’acheter une SICAV, ce qui permet d’épargner le temps que l’on va consacrer à l’étude des marchés et de s’adjoindre les services d’un professionnel avec ses ressources.
      Généralement on rentre en bourse plutôt par défi intellectuel, on cherche les stimuli de plaisir que procure la victoire sur un adversaire via la bourse interposée, et ceux provoqués par un gain facile d’argent.

      Donc si l’on vient en bourse c’est généralement pour ressentir des émotions, il est donc paradoxal de vouloir éliminer ce que l’on recherche.

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      • #4
        J'ai 21 ans , étudiant en économie mes perspectives d'avenir en entreprises ne m'enchantent pas du tout...
        J'ai commencé la bourse grace a un ami de fac il y a 1 an...C'est devenu une veritable passion nourrit par le desir d'acquerir un maximum d'independance...Je pense que lorsque l'on a ce type de desir "d'autonomie" ,le facteur pyschologie suit naturellement car on se projette dans la peau de celui qu'on veut etre pour atteindre son objectif...

        En ce qui me concernne j'ai reussi a résoudre les problemes émotionnels de cette facon, et biensur apres une étude tres appronfondie de mon approche de trading afin d'avoir un maximum de confiance.

        Je suis tellement concentré sur chaque trade que j'en oublie les emotions, il y a véritable abstraction;pendant le moment de la transaction mon esprit est entierement focalisé sur l'endroit ou je coupe ma perte si la situation vire mal ou a l'endroit ou je prend mes gains.

        Comme il est dit dans beaucoup de livre, la meilleur des choses a faire pour solutionner ce probleme d'emotion est de se poser en tant que son propre observateur mais faut-il savoir garder assez d'objectivité et d'esprit critique pour se corriger et cela est lié au caractere de chacun... Certaines personnes ne pourront jamais se corriger d'elle meme mais avec une aide extérieure.

        Je rejoins elfiss sur l'importance de la psychologie.


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