Je reviens de la journée de formation « Trader les futures » animée par Anaphraïs ce samedi 26 juin avec des pages de notes et un polycopié. Pour le trader débutant que je suis, c’était passionnant de bout en bout et d’une grande utilité.
Sans relire mes notes, qu’est-ce que j’en retiens ?
Des informations et des considérations importantes sur (en vrac) l’outillage du trader, le money management, les cycles et le Repulse. Je creuserai et mettrai tout cela en application progressivement.
En bref, il faut tout remettre à plat…
Mais le plus important à mes yeux, c’est cette déclaration qui m’a semblé parfaitement nouvelle : « Le marché est gentil ».
Anaphraïs le dit, il le pense et il l’argumente au besoin (« Vous avez raté la première occasion ? En l’occurrence, ce n’est pas grave, le marché est gentil, voyez, il repasse plusieurs fois sur ce niveau… »).
Mais, également, il l’incarne : il est zen, en tout cas quand il anime un séminaire…
Sa phrase me revenait alors qu’il nous expliquait tel ou tel détail technique et je me disais : « Ce type est gentil ! C’est pour cela qu’il est capable de voir la gentillesse du marché. On voit bien ce que l’on a en soi. Etc. »
Certes, l’idée selon laquelle chacun de nous « projette » sur son environnement ce qu’il porte en lui-même est un des ponts-aux-ânes de la psychologie. Mais je ne l’avais pas appliquée jusque-là aux marchés ou, du moins, pas de façon aussi nette.
Cela fait partie de mon problème : comme beaucoup de traders, je suis un peu trop seul dans cette activité pour me faire une idée précise de mes « biais cognitifs ».
Jusqu’à ce que Anaphraïs me parle de la « gentillesse des marchés », j’avais surtout entendu parler de leur « indifférence », de leur « cruauté », de leur « violence » et, pour ma part, je voyais surtout leur « folie » : suréactions fréquentes aux événements mais non prédictibles, comportement pouvant donc être qualifié d’erratiques, effets souvents désastreux sur les acteurs touchés (économies et opérateurs faibles), etc.
Quelle est exactement la personnalité du ou des marchés ? Je n’en sais rien, la question n’a sans doute pas grand sens mais elle est productive : elle peut m’aider à dire ce ce qu’il ou ils touche(nt) ou active(ent) en moi.
Je me crois rationnel dans la plupart des situations, depuis longtemps, et en doute donc pas de ma « rationalité » en générale. Mais, en Bourse…
J’en déduis que, pour l’instant, mon problème prioritaire est que je reste « traumatisé » par les situations « délirantes » où je me suis souvent mis en Bourse par ignorance et présomption.
Le premier effort à faire pour moi est donc d’acquérir plus de discernement dans les positions à prendre et à défaire.
Et vous, comment voyez-vous le marché ?
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