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Les craintes de stagflation au Royaume-Uni augmentent avec les goulets d'étranglement de l'approvisionnement, les pénuries d'énergie et les craintes liées au coût de la vie. Mais qu'est-ce que la stagflation ? Et qu'est-ce que cela pourrait signifier pour l'économie ?
Le terme est généralement attribué à Iain Macleod, qui est devenu chancelier de l'Échiquier du Royaume-Uni pendant une période de forte inflation et de chômage élevé.
"Nous avons aujourd'hui le pire des deux mondes - pas seulement l'inflation d'un côté ou la stagnation de l'autre, mais les deux à la fois. Nous sommes dans une sorte de situation de 'stagflation'. Et l'histoire, en termes modernes, est en train de s'écrire". - Ian Macleod, 1965
La stagflation est le pire des deux mondes : c'est la hausse des prix dans un contexte d'inflation élevée couplée à la faible croissance des périodes de déflation, ce qui entraîne une hausse du chômage.
Les récessions sont des éléments bien connus du cycle économique - les périodes de ralentissement suivent généralement les périodes de forte croissance. Elles sont généralement déclenchées par un événement spécifique, tel qu'un krach boursier, une flambée des prix des biens de première nécessité ou une forte hausse des taux d'intérêt.
La stagflation est toutefois assez rare, car un taux de chômage élevé et une forte inflation se produisent généralement à des moments distincts du cycle. Un taux de chômage élevé s'accompagne généralement d'une baisse des prix, car les individus se serrent la ceinture et la demande diminue. En revanche, une forte inflation survient lorsque les consommateurs ont de l'argent à dépenser et que la demande est élevée.
Mais dans certaines périodes de croissance restrictive, les gouvernements interviennent pour créer du crédit et augmenter la masse monétaire. L'augmentation des impôts et la baisse des taux d'intérêt en sont des exemples. La nature conflictuelle de ces politiques ralentit la croissance et augmente l'inflation.
Une autre cause de stagflation est le choc d'offre, c'est-à-dire l'augmentation ou la diminution soudaine de la disponibilité des biens et des services.
Si vous augmentez les taux pour lutter contre l'inflation élevée, vous risquez d'aggraver le ralentissement de la croissance. Si vous baissez les taux pour lutter contre la faible croissance, vous risquez d'aggraver l'inflation.
Au Royaume-Uni, l'inflation est passée de 9,2 % en septembre 1973 à 12,9 % en mars 1974, tandis que le chômage augmentait. En conséquence, le gouvernement a rationné l'électricité, coupé fréquemment le courant et imposé la semaine de travail de trois jours. Aux États-Unis, le taux de chômage était de 9 %, l'économie se contractait et l'inflation connaissait une hausse à deux chiffres.
Aux États-Unis, les hausses successives des taux d'intérêt de la Fed ont entraîné un ralentissement des prix à la consommation. De plus, le taux d'emploi augmente régulièrement, ce qui permet à beaucoup d'affirmer que les craintes de stagflation ne sont pas fondées.
Mais au Royaume-Uni, l'augmentation des prix d'environ 8,7 % (IPC de base) a conduit la Banque d'Angleterre à relever consécutivement les taux d'intérêt pendant 13 réunions, dans le but de réduire les dépenses de consommation et de freiner l'économie.
Mais cela a également freiné la croissance du produit intérieur brut (PIB), qui a récemment reculé de 0,1 % entre avril et mai 2023, à un moment où la confiance dans l'économie est de toute façon en baisse.
Même si les taux de chômage sont faibles, la main-d'œuvre a considérablement diminué en raison d'une combinaison de facteurs tels que le Brexit, l'augmentation des taux de retraite et les maladies de longue durée. Cela signifie que les entreprises doivent payer des salaires plus élevés pour conserver leur personnel, ce qui ne fait qu'accentuer la hausse des prix pour les consommateurs.
La situation est encore aggravée par les problèmes d'approvisionnement en pétrole et en gaz causés par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Par conséquent, si le PIB reste faible, alors que les prix continuent d'augmenter et que les taux d'intérêt grimpent, les ménages britanniques auront de moins en moins les moyens de payer. Certains sont actuellement dans l'incapacité de payer leur loyer ou de rembourser leur prêt hypothécaire, ce qui entraîne une augmentation des taux de défaillance.
Les économistes estiment généralement que la situation actuelle est loin des niveaux de stagflation que le Royaume-Uni a connus dans les années 1970, mais que le pays est confronté à des risques dus à la fin de la libre circulation et au déclin du marché du travail.
Par exemple, au cours de la période de stagflation des années 1970, les actions britanniques n'ont généré qu'un rendement annualisé de 0,4 %.
La principale façon dont les particuliers tentent d'obtenir des résultats ou de "vaincre la stagflation" consiste à investir dans des actifs qui conservent leur valeur quel que soit l'état de l'économie, plutôt que dans des titres à forte croissance. Il s'agit généralement d'actions qui opèrent dans des secteurs "défensifs" et de matières premières jugées essentielles.
Mais le moyen le plus important pour les investisseurs et les traders de réduire l'impact de la stagflation sur leur portefeuille est de gérer le risque qui découle de l'incertitude. Cet objectif peut être atteint grâce à des stratégies telles que la diversification et la couverture, ainsi qu'à l'utilisation d'outils tels que les stops et les limites.
Cela dit, les traders peuvent encore trouver des opportunités dans la stagflation. Examinons-en quelques-unes :
En outre, vous pouvez toujours envisager d'utiliser des produits dérivés pour vendre à découvert des sociétés qui déclinent en période de forte inflation ou d'évolution de l'environnement économique, comme les actions cycliques.
L'utilisation d'indices peut également constituer un moyen utile de prendre position sur la santé économique globale d'une économie ou d'un secteur. Par exemple, le FTSE 100 est utilisé pour mesurer la santé du Royaume-Uni, tandis que le S&P 500 est régulièrement utilisé comme baromètre de la vigueur des États-Unis. Ainsi, si vous prenez une position longue, vous direz que l'économie est en croissance et si vous prenez une position courte, vous direz qu'elle va chuter.
Si l'or peut protéger contre l'inflation, sa fiabilité en tant que valeur refuge dépend des circonstances économiques du moment.
Par exemple, le prix de l'or pourrait ne pas augmenter si les programmes d'assouplissement quantitatif sont réduits et si les taux d'intérêt augmentent, car la hausse des taux d'intérêt a tendance à faire baisser le prix de l'or en raison de l'attrait croissant des investissements à haut rendement.
Qu'est-ce que la stagflation ?
On parle de stagflation lorsqu'une période de faible croissance économique et de chômage élevé coïncide avec une hausse de l'inflation. Cette situation conduit souvent à une politique économique difficile, car toute tentative de réduire l'inflation risque d'accroître le chômage.Signification du mot stagflation
Le mot stagflation est une combinaison des termes stagnation et inflation, pour décrire un environnement économique mixte.Le terme est généralement attribué à Iain Macleod, qui est devenu chancelier de l'Échiquier du Royaume-Uni pendant une période de forte inflation et de chômage élevé.
"Nous avons aujourd'hui le pire des deux mondes - pas seulement l'inflation d'un côté ou la stagnation de l'autre, mais les deux à la fois. Nous sommes dans une sorte de situation de 'stagflation'. Et l'histoire, en termes modernes, est en train de s'écrire". - Ian Macleod, 1965
Différence entre inflation, déflation et stagflation
L'inflation est un environnement économique défini par la hausse des prix des biens et des services et la baisse du pouvoir d'achat de la monnaie locale. Elle s'accompagne souvent d'une hausse des taux d'intérêt. La déflation est le contraire : les prix baissent dans une économie et la croissance est faible.La stagflation est le pire des deux mondes : c'est la hausse des prix dans un contexte d'inflation élevée couplée à la faible croissance des périodes de déflation, ce qui entraîne une hausse du chômage.
Stagflation et récession
Alors que la stagflation décrit une période de croissance économique faible, voire nulle, accompagnée d'une inflation et d'un chômage élevés, la récession est une période au cours de laquelle l'économie se contracte. Une récession est généralement définie comme deux trimestres successifs de baisse du produit intérieur brut (PIB).Les récessions sont des éléments bien connus du cycle économique - les périodes de ralentissement suivent généralement les périodes de forte croissance. Elles sont généralement déclenchées par un événement spécifique, tel qu'un krach boursier, une flambée des prix des biens de première nécessité ou une forte hausse des taux d'intérêt.
La stagflation est toutefois assez rare, car un taux de chômage élevé et une forte inflation se produisent généralement à des moments distincts du cycle. Un taux de chômage élevé s'accompagne généralement d'une baisse des prix, car les individus se serrent la ceinture et la demande diminue. En revanche, une forte inflation survient lorsque les consommateurs ont de l'argent à dépenser et que la demande est élevée.
Quelles sont les causes de la stagflation ?
La stagflation est causée par des politiques gouvernementales perturbatrices qui vont à l'encontre du fonctionnement normal du marché. En général, lorsque la croissance économique est lente, l'inflation est faible car la demande des consommateurs diminue et les prix sont maintenus à un niveau bas.Mais dans certaines périodes de croissance restrictive, les gouvernements interviennent pour créer du crédit et augmenter la masse monétaire. L'augmentation des impôts et la baisse des taux d'intérêt en sont des exemples. La nature conflictuelle de ces politiques ralentit la croissance et augmente l'inflation.
Une autre cause de stagflation est le choc d'offre, c'est-à-dire l'augmentation ou la diminution soudaine de la disponibilité des biens et des services.
Quels sont les effets de la stagflation ?
Les effets de la stagflation sont considérés comme pires que ceux d'une récession parce qu'elle combine des prix élevés avec une diminution des emplois et des salaires. Il est particulièrement difficile de s'attaquer à ces effets, car la résolution d'un problème aggravera l'autre.Si vous augmentez les taux pour lutter contre l'inflation élevée, vous risquez d'aggraver le ralentissement de la croissance. Si vous baissez les taux pour lutter contre la faible croissance, vous risquez d'aggraver l'inflation.
Exemple de stagflation : la stagflation des années 1970
L'exemple le plus courant de stagflation est celui des années 1970. Il s'agit d'une période au cours de laquelle le Royaume-Uni et les États-Unis - ainsi que d'autres grandes économies de marché - ont connu une flambée d'inflation provoquée par l'embargo pétrolier de l'OPEP en 1973. La flambée des prix des carburants a presque interrompu la production économique et a fait grimper les prix des biens et des services, ce qui a entraîné une hausse des revendications salariales et une spirale inflationniste.Au Royaume-Uni, l'inflation est passée de 9,2 % en septembre 1973 à 12,9 % en mars 1974, tandis que le chômage augmentait. En conséquence, le gouvernement a rationné l'électricité, coupé fréquemment le courant et imposé la semaine de travail de trois jours. Aux États-Unis, le taux de chômage était de 9 %, l'économie se contractait et l'inflation connaissait une hausse à deux chiffres.
Sommes-nous en train de vivre une stagflation ?
La hausse des prix de l'énergie et les inquiétudes liées à la chaîne d'approvisionnement ont donné lieu à des discussions sur l'existence ou non d'une période de stagflation.Aux États-Unis, les hausses successives des taux d'intérêt de la Fed ont entraîné un ralentissement des prix à la consommation. De plus, le taux d'emploi augmente régulièrement, ce qui permet à beaucoup d'affirmer que les craintes de stagflation ne sont pas fondées.
Mais au Royaume-Uni, l'augmentation des prix d'environ 8,7 % (IPC de base) a conduit la Banque d'Angleterre à relever consécutivement les taux d'intérêt pendant 13 réunions, dans le but de réduire les dépenses de consommation et de freiner l'économie.
Mais cela a également freiné la croissance du produit intérieur brut (PIB), qui a récemment reculé de 0,1 % entre avril et mai 2023, à un moment où la confiance dans l'économie est de toute façon en baisse.
Même si les taux de chômage sont faibles, la main-d'œuvre a considérablement diminué en raison d'une combinaison de facteurs tels que le Brexit, l'augmentation des taux de retraite et les maladies de longue durée. Cela signifie que les entreprises doivent payer des salaires plus élevés pour conserver leur personnel, ce qui ne fait qu'accentuer la hausse des prix pour les consommateurs.
La situation est encore aggravée par les problèmes d'approvisionnement en pétrole et en gaz causés par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Par conséquent, si le PIB reste faible, alors que les prix continuent d'augmenter et que les taux d'intérêt grimpent, les ménages britanniques auront de moins en moins les moyens de payer. Certains sont actuellement dans l'incapacité de payer leur loyer ou de rembourser leur prêt hypothécaire, ce qui entraîne une augmentation des taux de défaillance.
Les économistes estiment généralement que la situation actuelle est loin des niveaux de stagflation que le Royaume-Uni a connus dans les années 1970, mais que le pays est confronté à des risques dus à la fin de la libre circulation et au déclin du marché du travail.
Comment vaincre la stagflation
La stagflation s'est avérée être un environnement peu propice aux investisseurs, car l'incertitude qui règne dans l'économie fait que les gens sont moins enclins à investir leur capital dans des actifs "à risque".Par exemple, au cours de la période de stagflation des années 1970, les actions britanniques n'ont généré qu'un rendement annualisé de 0,4 %.
La principale façon dont les particuliers tentent d'obtenir des résultats ou de "vaincre la stagflation" consiste à investir dans des actifs qui conservent leur valeur quel que soit l'état de l'économie, plutôt que dans des titres à forte croissance. Il s'agit généralement d'actions qui opèrent dans des secteurs "défensifs" et de matières premières jugées essentielles.
Mais le moyen le plus important pour les investisseurs et les traders de réduire l'impact de la stagflation sur leur portefeuille est de gérer le risque qui découle de l'incertitude. Cet objectif peut être atteint grâce à des stratégies telles que la diversification et la couverture, ainsi qu'à l'utilisation d'outils tels que les stops et les limites.
Cela dit, les traders peuvent encore trouver des opportunités dans la stagflation. Examinons-en quelques-unes :
Stagflation et actions
Les actions de valeur se caractérisent souvent par une surperformance en période de forte inflation. Par ailleurs, certains secteurs dits défensifs ont tendance à générer des bénéfices indépendamment de l'état de l'économie, comme les biens de consommation de base, l'énergie et l'immobilier.En outre, vous pouvez toujours envisager d'utiliser des produits dérivés pour vendre à découvert des sociétés qui déclinent en période de forte inflation ou d'évolution de l'environnement économique, comme les actions cycliques.
L'utilisation d'indices peut également constituer un moyen utile de prendre position sur la santé économique globale d'une économie ou d'un secteur. Par exemple, le FTSE 100 est utilisé pour mesurer la santé du Royaume-Uni, tandis que le S&P 500 est régulièrement utilisé comme baromètre de la vigueur des États-Unis. Ainsi, si vous prenez une position longue, vous direz que l'économie est en croissance et si vous prenez une position courte, vous direz qu'elle va chuter.
La stagflation et l'or
L'or est souvent cité comme une bonne couverture contre l'inflation - lorsque l'inflation augmente, les prix des matières premières grimpent.Si l'or peut protéger contre l'inflation, sa fiabilité en tant que valeur refuge dépend des circonstances économiques du moment.
Par exemple, le prix de l'or pourrait ne pas augmenter si les programmes d'assouplissement quantitatif sont réduits et si les taux d'intérêt augmentent, car la hausse des taux d'intérêt a tendance à faire baisser le prix de l'or en raison de l'attrait croissant des investissements à haut rendement.