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Gold, Oil, and Euros
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  • Gold, Oil, and Euros

    Nous y sommes deja, mais ...


    Le dollar américain menacé par l’Iran – Bourse iranienne d’échanges pétroliers en vue ?



    Les véritables raisons pour lesquelles les Etats-Unis s’attaquent à l’Iran n’ont rien à voir avec le programme nucléaire iranien. En fait, l’empire américain est menacé dans ses fondements, qui reposent sur le dollar, par la prochaine ouverture de la bourse iranienne d’échanges pétroliers prévu pour mars 2006, et Bush serait prêt à tout y compris éventuellement à recourir à l’arme nucléaire pour défendre son empire et ses dollars.


    Un état nation soumet à l'impôt ses propres citoyens tandis qu'un empire
    soumet à l'impôt d'autres états nations. L'histoire des empires, de l'empire
    grec à l'empire romain, de l'empire ottoman et britannique, nous enseigne
    que le fondement économique de chaque empire c'est de lever l'impôt sur
    d'autres nations. La capacité impériale de le faire s'est toujours appuyée
    sur une économie plus forte et plus performante, et par conséquent, une
    armée elle aussi plus forte et plus performante. Ces impôts permettent
    d'améliorer d'une part le niveau de vie de l'empire et d'autre part, de
    renforcer la domination militaire nécessaire pour imposer la collecte des
    taxes.

    Historiquement, la collecte de taxes sur un état s'est fait sous différentes
    formes : habituellement en utilisant l'or et l'argent, là où ils étaient
    considérés comme monnaie, mais aussi par le biais d'esclaves, de soldats, de
    récoltes, de troupeaux, et autres produits agricoles et ressources
    naturelles, tout bien économique demandé par l'empire et ce que pouvait
    donner l'état assujetti. Historiquement, la levée de l'impôt impérial a
    toujours été fait directement : l'état assujetti remettait directement ses
    produits économiques à l'empire.

    Pour la première fois dans l'histoire, au 20ème siècle, les Etats-Unis ont
    été capables de taxer le monde de façon indirecte, par le biais de
    l'inflation. Ils n'ont pas imposé le paiement direct des taxes comme tous
    leurs prédécesseurs, mais au lieu de cela, ils ont distribué leur propre
    monnaie, le dollar, à d'autres nations en échange de produits avec pour
    conséquence voulue de gonfler puis de dévaluer ces dollars et de repayer
    ensuite chaque dollar par l'équivalent d'une quantité de produits
    économiques moindre – la différence récupérée constituant la taxe impériale
    américaine. Voilà comment cela s'est produit.

    Au début du XXème siècle, l'économie américaine a commencé à dominer
    l'économie mondiale. Le dollar américain était lié à l'or de sorte que la
    valeur du dollar ne s'accroissait ni ne décroissait, mais correspondait à la
    même quantité d'or. La Grande Dépression, avec la période d'inflation qui
    l'a précédée, de 1921 à 1929, a eu pour conséquence le gonflement des
    déficits du gouvernement américain, une augmentation considérable de la
    quantité de monnaie en circulation, rendant de ce fait, le soutien de l'or
    au dollar impossible. Ce qui, a conduit Roosevelt à dissocier le dollar de
    l'or en 1932. Jusqu'alors, les USA pouvaient effectivement dominer
    l'économie mondiale mais d'un point de vue économique ce n'était pas un
    empire. La valeur fixe du dollar ne permettait pas aux américains de tirer
    des bénéfices économiques d'autres pays, en leur fournissant des dollars
    convertibles en or.

    Economiquement parlant, l'empire américain est né avec Bretton Woods en
    1945. Le dollar américain n'était pas complètement convertible en or, mais
    l'était cependant pour les gouvernements étrangers. Ceci permit d'établir la
    suprématie du dollar comme monnaie réserve mondiale. Ce fut possible parce
    que pendant la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis avaient ravitaillé
    leurs alliés en demandant de l'or en paiement, accumulant ainsi une quantité
    importante des réserves d'or mondial. Un empire n'aurait pu se créer si ,
    suite à l'arrangement de Bretton Woods, les réserves en dollars étaient
    restées limitées en fonction de la disponibilité de l'or de façon à échanger
    la totalité des dollars pour de l'or. Cependant, la politique de l'armement
    et des profits des années 60 fut une politique impériale : les réserves en
    dollars ont été constamment augmentées, pour financer la guerre du Vietnam
    et les élites de la société sous L.B Johnson. La plupart de ces dollars
    furent fournis à des étrangers en échange de biens économiques, sans prévoir
    de les racheter au même prix. L'augmentation de la quantité de dollars
    détenus par des étrangers à cause des déficits commerciaux américains
    persistants, équivalait à une taxe telle la taxe classique liée à
    l'inflation qu'un état impose à ses citoyens, mais cette fois c'était une
    taxe que les Etats-Unis imposaient au reste du monde.

    Quand en 1970-71, des étrangers demandèrent que leurs dollars soient payés
    en or, le gouvernement américain leur fit faux bon le 15 août 1971. Alors
    que la propagande de masse répandit l'histoire de "resserrer les liens entre
    le dollar et l'or", en réalité, le refus de repayer en or était un acte de
    banqueroute du gouvernement américain. Le gouvernement américain c'est ainsi
    déclaré comme empire. Il avait soutiré une énorme quantité de biens
    économiques du reste du monde, sans avoir l'intention de rendre ces biens,
    et le monde n'avait pas de moyen de répondre – le monde était taxé et il ne
    pouvait rien faire par rapport à cela.

    A partir de là, pour soutenir l'empire américain et pour continuer à taxer
    le reste du monde, les Etats-Unis ont été obligé de forcer le monde à
    continuer d'accepter un dollar toujours plus déprécié, en échange de biens
    économiques, celui-ci accumulant de plus en plus de dollars dépréciés. Pour
    tenir le monde, les Etats-Unis devaient fournir une raison économique ; ce
    fut le pétrole

    En 1971, comme cela devenait de plus en plus évident que le gouvernement
    américain ne pourrait pas racheter ses dollars avec de l'or, en 1972-73 ils
    ont conclu un arrangement en béton avec l'Arabie Saoudite, soutenant au
    pouvoir la maison des Saud, en échange de quoi, celle-ci n'acceptait que des
    dollars en paiement de son pétrole. Le reste des pays de l'OPEC devait
    suivre et aussi accepter seulement les dollars. Parce que le monde devait
    acheter du pétrole des pays arabes il avait besoin de maintenir le dollar
    comme moyen de paiement du pétrole. Parce que le monde avait besoin de plus
    en plus de pétrole, à des prix de plus en plus élevés, la demande du monde
    en dollars ne pouvait qu'augmenter. Alors que les dollars ne pouvaient plus
    désormais être échangés pour de l'or, ils pouvaient être échangés pour du
    pétrole.

    La base économique de cet arrangement c'était que le dollar pouvait être
    désormais échangé pour du pétrole. Tant que cela était le cas, le monde
    devait accumuler de plus en plus de dollars pour pouvoir acheter du pétrole.
    Tant que le dollar était la seule monnaie d'échange contre du pétrole, la
    domination des Etats-Unis sur le monde était assurée, et l'empire américain
    pouvait continuer de taxer le reste du monde. Si pour une quelconque raison
    le dollar perdait son équivalence pétrole, l'empire américain cesserait
    d'exister. Par conséquent la survie impériale dictait que le pétrole devait
    être vendu contre seulement des dollars. L'empire américain exigeait aussi
    que les ressources en pétrole soient répandues dans des états souverains qui
    n'étaient pas suffisamment forts militairement et économiquement pour
    demander d'être payés pour leur pétrole dans une autre monnaie. Si quelqu'un
    demandait à payer autrement, il devait être convaincu, soit par la pression
    politique soit par des moyens militaires de changer d'avis.

    En fait, l'homme qui a demandé à être payé en euros pour son pétrole c'est
    Saddam Hussein en 2000. D'abord sa demande a été accueillie par le ridicule.
    Puis négligée, mais comme il devenait clair qu'il y tenait, on a fait
    pression politiquement sur lui pour qu'il change d'avis. Alors que d'autres
    pays, comme l'Iran, voulaient aussi être payés avec d'autres monnaies,
    souvent en euro ou en yen, le danger pour le dollar devenait flagrant,
    d'actualité, et on préparait une action punitive. La campagne de Bush "Shock
    and Awe" en Irak n'était pas liée aux capacités nucléaires de Saddam, ou à
    la défense des droits de l'homme, ou au besoin de répandre la démocratie, ou
    même de s'emparer des champs de pétrole, c'était de défendre le dollar, sur
    quoi s'appuie l'empire américain. Il s'agissait de faire un exemple et de
    montrer que quiconque demanderait à être payé dans une monnaie autre que le
    dollar serait puni en conséquence.

    Beaucoup ont critiqué Bush pour avoir fait la guerre en Irak pour s'emparer
    des champs de pétrole. Cependant ces critiques ne peuvent expliquer pourquoi
    Bush voudrait s'emparer de ceux-ci alors qu'il pouvait simplement faire
    imprimer des dollars pour rien et les utiliser pour obtenir tout le pétrole
    dans le monde dont il avait besoin. Il avait une autre raison d'envahir
    l'Irak.

    L'histoire nous apprend qu'un empire part en guerre pour deux raisons :

    * I - pour se défendre


    * 2 – pour tirer profit de la guerre.


    Sinon, comme Paul Kennedy la décrit de façon magistrale dans son livre "the
    rise and fall of the great powers " (l'ascension et la chute des grandes
    puissances), une armée surexploitée engloutira ses ressources économiques et
    provoquera son effondrement. Economiquement parlant, pour qu'un empire
    puisse initier une guerre et la mener, les bénéfices qu'il en tire doivent
    être supérieurs aux coûts militaires et sociaux. Les bénéfices des champs de
    pétrole irakiens ne valent pas les coûts militaires engagés sur plusieurs
    années et à long terme. Au lieu de cela, Bush a été en Irak pour défendre
    son empire.

    En fait, c'était le cas : 2 mois après l'invasion américaine de l'Irak, le
    programme pétrole contre nourriture se terminait, les comptes irakiens en
    euros étaient convertis en dollars et le pétrole était de nouveau vendu
    seulement contre des dollars. Le monde ne pouvait plus acheter du pétrole
    irakien contre des euros. La suprématie du dollar était une fois encore
    restaurée. Bush descendait victorieusement d'un avion de combat, et
    déclarait "mission accomplie". Il avait défendu avec succès le dollar
    américain et par conséquent l'empire américain.


    La bourse au pétrole de l'Iran.
    Le gouvernement iranien a finalement développé l'arme "nucléaire" suprême
    qui peut détruire en douceur le système financier sur lequel repose l'empire
    américain. Cette arme c'est la bourse iranienne d'échanges pétroliers qui
    devrait ouvrir en mars 2006. Elle sera basée sur un mécanisme de commerce
    pétrole / euros qui implique naturellement un paiement du pétrole en euros.
    En termes économiques, cela représente une menace plus grande pour
    l'hégémonie du dollar que celle de Saddam parce que cela autorisera
    quiconque voulant soit acheter ou vendre du pétrole en euros de faire la
    transaction sur ce marché d'échange, contournant ainsi le dollar américain.
    Si cela se fait, c'est fort probable que presque tout le monde adoptera avec
    enthousiasme ce système pétroeuros.

    Les européens n'auront pas à acheter et conserver des réserves en dollars
    afin de pouvoir assurer le paiement de leurs achats de pétrole, mais
    paieront ainsi directement avec leur propre monnaie. L'adoption de l'euro
    pour les transactions pétrolières donnera à la monnaie européenne un statut
    de monnaie de réserve qui bénéficiera aux européens aux dépends des
    américains.

    Les chinois et les japonais s'empresseront tout spécialement d'adopter la
    nouvelle monnaie d'échange parce que cela leur permettra de baisser de façon
    drastique leurs réserves en dollars, et de diversifier celles-ci avec de
    l'euro, se protégeant ainsi de la dévaluation du dollar. Ils conserveront
    une partie de leurs dollars ; une autre partie ils décideront éventuellement
    de s'en séparer immédiatement, une autre partie ils décideront de s'en
    servir pour de futurs paiements sans refaire le plein de dollars, mais
    accroissant au lieu de cela leurs réserves en euros.

    Les russes ont un intérêt économique inhérent pour adopter l'euro – la
    majeure partie de leur commerce se fait avec des pays européens, des pays
    qui exportent du pétrole, avec la Chine et avec le Japon. L'adoption de
    l'euro neutralisera immédiatement les deux blocs, et avec le temps, cela
    facilitera le commerce avec la Chine et le Japon. En plus, les russes
    semblent détester le fait d'avoir des réserves en dollars car ils se sont
    récemment convertis à la nouvelle religion de l'or. Les russes ont aussi
    revivifié leur nationalisme et si embrasser l'euro c'est planter un couteau
    dans le dos des américains, ils le feront volontiers et regarderont
    condescendants l'Amérique saigner.

    Les pays arabes exportateurs de pétrole adopteront avec enthousiasme l'euro,
    comme moyen de diversifier des montagnes de dollars dévalués. Tout comme les
    russes, leur commerce se fait principalement avec les pays européens et ils
    préfèreront la monnaie européenne à la fois pour sa stabilité et pour éviter
    de prendre des risques monétaires sans mentionner leur djihad contre
    l'ennemi infidèle. Seuls les britanniques seront entre deux eaux. Ils ont eu
    une relation privilégiée avec les Etats-Unis, mais ils ont aussi une
    tendance naturelle les poussant vers l'Europe. Jusqu'à présent ils ont eu de
    nombreuses raisons de rester du côté du vainqueur. Cependant lorsqu'ils
    verront leur partenariat vieux d'un siècle s'écrouler, vont-ils soutenir
    fermement leur partenaire ou délivreront-ils le coup de grâce ? D'autre
    part, il ne faut pas oublié qu'actuellement les deux principales bourses
    d'échange pétrolières sont celle de New York NYMEX et l'IPE la bourse
    internationale d'échange pétrolier de Londres, bien que les deux soient en
    réalité propriétés des américains. Il semble plus probable que les anglais
    couleront avec le navire sinon ils se tireraient dans le pied en allant à
    l'encontre de leurs propres intérêts via l'IPE de Londres. Quelque soit la
    rhétorique avancée par les anglais pour garder leur livre et ne pas adopté
    l'euro, ils l'ont certainement fait sous la pression des américains, car
    sinon, l'IPE de Londres aurait du se tourner vers l'euro blessant
    mortellement le dollar et leur partenaire stratégique.

    De toute façon, quelque soit la décision des britanniques, si l'ouverture de
    la bourse iranienne
    s'accélère, les intérêts qui comptent – ceux des européens, des chinois, des
    japonais, des russes, et des pays arabes – ceux là se précipiteront pour
    adopter l'euro, réglant son sort au dollar. Les américains ne peuvent pas se
    permettre que cela arrive et si nécessaire utiliseront une vaste panoplie de
    moyens stratégiques pour arrêter ou entraver les opérations d'échange.

    Saboter les échanges

    Par le biais d'un virus informatique, sabotage du réseau internet, des
    communications, ou d'une attaque du serveur, s'attaquer à la sécurité du
    serveur, ou une attaque du type 11 sept sur des bâtiments principaux

    Coup d'état

    C'est certainement la stratégie la meilleure à long terme pour les
    américains. Négocier des conditions et limitations acceptables, s'est aussi
    une très bonne solution pour ces derniers. Bien sûr, un coup d'état est
    clairement la stratégie préférée, car cela permettra de s'assurer que la
    bourse d'échanges ne fonctionnera pas et ne menacera pas les intérêts
    américains. Cependant, si une tentative de sabotage ou un coup d'état
    échouent, alors la négociation est la deuxième meilleure option.

    Une résolution conjointe de l'ONU autorisant la guerre

    Ceci sera sans aucun doute difficile à obtenir étant donné les intérêts de
    tous les autres membres du Conseil de Sécurité. La rhétorique fiévreuse sur
    le programme iranien de développement d'armes nucléaires sert sans aucun
    doute à préparer ce type d'action.

    Une attaque nucléaire unilatérale

    C'est un terrible choix stratégique pour toutes les raisons citées
    ci-dessous en liaison avec la guerre totale unilaterale. Les Etats-Unis
    utiliseront probablement les israéliens pour faire leur sale boulot.

    Guerre unilatérale totale

    Ceci est évidemment le pire des choix stratégiques. Premièrement, les
    ressources de l'armée américaine ont été largement entamées par deux
    guerres. Deuxièmement, les américains s'aliéneront d'autres nations
    puissantes. Troisièmement, les pays qui ont des réserves en dollars peuvent
    éventuellement décider de se venger en douce en se débarrassant de leurs
    montagnes de dollars, empêchant ainsi les Etats-Unis de financer ses
    ambitions militaires. Finalement, l'Iran a des alliances stratégiques avec
    d'autres nations puissantes ce qui pourrait les impliquer dans une guerre.
    L'Iran a une alliance avec la Chine, la Russie, l'Inde, connue sous le nom
    du Groupe de Coopération de Shangaï a.k.a Shangaï Coop, et un autre pacte
    avec la Syrie.

    Quelque soit la stratégie choisie, d'un point de vue purement économique, si
    la Bourse iranienne d'échanges pétroliers se concrétise, elle sera adoptée
    avec enthousiasme par les principales puissances économiques, et précipitera
    la chute du dollar. La chute du dollar accélérera dramatiquement l'inflation
    américaine, entraînant une pression croissante sur les intérêts à long terme
    américain. Alors, la Fed (Banque Fédérale) se trouvera tiraillée entre deux
    choix : déflation ou hyperinflation. Elle sera rapidement forcée, soit
    d'avoir recours à sa "médecine traditionnelle" en dévaluant, avec une hausse
    des taux d'intérêts, provocant une dépression économique majeure, un
    effondrement de l'immobilier et une implosion des stocks et obligations et
    des marchés dérivés, et un effondrement financier complet. Ou comme
    alternative, choisir la voie Weimar, par l'inflation, noyant le système
    financier sous les liquidités, et plongeant l'économie dans une situation
    d'hyperinflation.

    La théorie autrichienne des cycles de l'argent, du crédit, et des affaires
    nous enseigne qu'il n'y a pas de juste milieu entre ces deux choix
    (déflation, hyperinflation).Tôt ou tard, le système monétaire devra basculer
    d'un côté ou de l'autre, obligeant la Fed à faire un choix. Il ne fait aucun
    doute que le commandant en chef Ben Bernanke, grand connaisseur de la Grande
    Dépression et fin pilote de (l'hélicoptère) Black Hawk, choisira
    l'inflation. Hélicoptère Ben, inconscient de la Grande Dépression telle
    qu'elle est analysée par Rothbard, a néanmoins retenu les leçons sur le
    pouvoir destructeur de la déflation. Le Maestro lui a enseigné que la
    panacée à tout problème financier, dans tous les cas, c'est l'inflation. Il
    a même enseigné aux japonais sa méthode originale pour lutter contre la
    déflation. Comme son mentor, il a rêvé de livrer une bataille au sein d'un
    hiver de Kondratieff. Pour éviter la déflation, il fera appel à la planche à
    billets, il fera décoller les hélicoptères des quelques 800 bases
    étasuniennes à l'étranger et, si nécessaire, il monétisera tout ce qui lui
    tombera sous la main. Son œuvre ultime sera la destruction par hyper
    inflation de la devise étasunienne. Et de ses cendres renaîtra la nouvelle
    devise de réserve du monde, cette relique barbare qu'on appelle l'or.....

  • #2
    Un peu dans le même registre: à suivre ...


    Le dollar US en sursis



    La Banque asiatique de développement émet un avis de tempête monétaire


    Les traders pétroliers s’inquiètent de l’impossibilité de réinvestir les pétrodollars qu’ils accumulent, tandis que les banquiers s’interrogent sur la valeur réelle du dollar. Un mouvement baissier vient de s’amorcer dans les bourses du Golfe, alors que la Banque asiatique de développement a mis en garde ses membres contre un possible crash du dollar. Et si celui-ci n’était plus qu’une monnaie de singe ?





    Depuis plusieurs mois, un vif débat se développe dans les milieux financiers internationaux : le dollar serait-il surévalué au point de risquer un effondrement brutal, de l’ordre de 15 à 40 % selon les commentateurs ? La polémique est entretenue par la rumeur contestée selon laquelle certains contrats pétroliers pourraient être convertis du dollar vers l’euro, engendrant ainsi une dépréciation de la monnaie états-unienne.

    Jusqu’à présent, les déclarations officielles à ce sujet paraissaient ressortir de la guerre psychologique entre puissances rivales et pouvaient être mises en doute. Soudain, le 28 mars 2006, la Banque asiatique de développement a engagé sa crédibilité auprès de ses membres en leur adressant une note leur conseillant de se préparer à un possible crash du dollar. La Banque précise que cette éventualité est incertaine mais que, si elle advenait, elle aurait de graves conséquences immédiates [1]. D’ores et déjà, la Banque travaille à la création d’une alternative régionale au dollar, l’ACU, un panier de devises calqué sur le principe de l’ECU européen.

    La Banque asiatique de développement (Asian Development Bank – ADB) a été constituée par 64 États. Contrairement à ce que sa dénomination laisse supposer, ses membres ne sont pas seulement des pays d’Asie et du Pacifique, mais aussi d’Océanie, d’Amérique du Nord et d’Europe (dont la France, la Belgique et la Suisse). Elle est dominée à parts égales par le Japon et les États-Unis, qui en détiennent chacun 15 %. C’est pourquoi l’avis de tempête monétaire de l’ADB est d’autant plus significatif.

    Bien qu’asiatiques, les pays du Golfe ne sont pas adhérents à l’ADB. Six d’entre eux ont préféré constituer leur propre organisation régionale, le Conseil de coopération du Golfe (Gulf Cooperation Council – GCC). Ils travaillent activement à rapprocher leurs économies pour créer une monnaie unique, sur le modèle de l’euro. Leur projet ne vise pas à céder à la mode du temps, mais répond à une exigence particulière. Leurs réserves pétrolières sont sur le déclin [2] et il n’est donc plus question pour eux de réinvestir leurs pétrodollars dans le développement et la modernisation de leurs infrastructures pétrolières dont ils doivent juste assurer la maintenance. Ils souhaitent donc réinvestir leurs dollars aux États-Unis ou les convertir dans d’autres monnaies pour les réinvestir dans d’autres pays mais, dans ce dernier cas, la conversion de telles masses monétaires aurait des conséquences dramatiques sur le dollar et l’économie états-unienne.

    Chacun cherche donc une solution au problème qui soit agréable pour tous. Or, les États-Unis, qui fabriquent de moins en moins de biens de consommation, ont besoin d’investissements considérables et fort lucratifs pour développer leurs importations de produits manufacturés chinois. Les États du Golfe ont donc décidé d’une part de se doter de la flotte d’avion cargo la plus imposante du monde et d’autre part d’acheter et de développer les 6 plus grands ports de commerce des États-Unis. Cette solution convenait à l’administration Bush qui travaille déjà avec le consortium émirati Dubai Ports World, dont le terminal de Jebel Ali sert de relai au flux de cargos militaires vers l’Afghanistan et l’Irak.

    Cependant les parlementaires états-uniens, qui croient aux fables de l’administration Bush selon lesquelles les musulmans sont des terroristes, se sont effrayés de la cession de leurs ports à Dubai Ports World. Au nom de leurs fantasmes de sécurité nationale, ils ont exigé que les actifs du consortium soient cédés à un groupe US qui les gérerait dans l’intérêt des émiratis. Un montage évidemment refusé par ces derniers qui y perdraient l’essentiel des plus values et pourraient même tout y perdre un jour.

    Les traders pétroliers refusent de plus en plus de confier leur argent à des fonds de placement. Ils savent que les normes comptables internationales ont été modifiées de sorte qu’aujourd’hui des États et des multinationales font apparaître dans leurs bilans des richesses qu’ils ne possèdent pas. Les actions qu’ils détiennent sont inscrites dans leurs comptabilités non plus à leur prix d’achat, mais à leur côte boursière du moment. Cela est sans conséquence en période de hausse, mais sera fatal en cas de crash. Du jour au lendemain, des banques centrales et de grandes sociétés peuvent se retrouver ruinées.

    Les pays du Golfe cherchent donc par défaut à investir leur argent en Europe ce qui devrait les conduire à convertir leurs dollars en euros au grand dam des USA. Ainsi, le gouverneur de la banque centrale des Émirats arabes unis, Sultan Al Suweidi, a annoncé le 22 mars 2006 qu’il envisageait de convertir 10 % de ses réserves en dollars vers l’euro, alors que son homologue saoudien, Saud Al Sayyari, condamnait la décision du parlement états-unien dans l’affaire Dubaï Ports World [3].

    Ces décisions interviennent alors que des États pétroliers, avec lesquels Washington est entré en conflit larvé, sont en train de réorienter leurs flux de capitaux pour les investir hors de la zone dollar. C’est le cas de la Syrie qui a progressivement converti ses réserves en euros au cours des deux dernières années [4]. C’est aussi le cas du Venezuela qui vient de se rapprocher de la banque centrale du Vatican pour changer ses dollars principalement en euros et en yuan chinois.

    Surtout, cela pourrait être le cas de l’Iran. La rumeur enfle en effet selon laquelle la République islamique ouvrirait prochainement une bourse pétrolière en euros [5]. Ce projet annoncé pour mars n’ayant pas vu le jour, a été qualifié d’intoxication par de nombreux commentateurs. Nous avons donc cherché à en vérifier l’existence auprès des autorités de Téhéran. Celles-ci ont d’abord refusé de confirmer ou d’infirmer l’information. Puis Mohammad Asemipur, conseiller spécial du ministre du pétrole iranien, a déclaré que le projet serait mené à son terme malgré un retard classique dans sa mise en œuvre [6]. La Bourse pétrolière en euros sera installée sur l’île de Kish, un îlot du Golfe persique que l’Iran a transformé en zone franche. TotalFinaElf (France) et Agip (Italie) y ont d’ores et déjà installé leurs bureaux régionaux.
    Quoi qu’il en soit, cette bourse ne traitera que d’une petite partie des marchés énergétiques iraniens. De très gros contrats ont déjà été signés d’État à État. Avec la Chine pour la vente de brut [7], et avec l’Indonésie pour le raffinage .
    Cette bourse ne traitera pas non plus tout de suite le marché du gaz, alors que cette source d’énergie est appelée mondialement à prendre de l’importance pour pallier partiellement à la raréfaction du pétrole [9]. TotalFinaElf et Gaz de France (GDF) négocient l’exploitation de la partie iranienne du plus gros site de production de gaz naturel au monde, celui de South Pars [10].

    En réplique, Washington mise sur le gaz naturel, dont on sait qu’il jouera un rôle renforcé avec la raréfaction du pétrole. L’administration Bush a encouragé le Qatar –qui héberge le quartier général de campagne du Central Command (CentCom) et détient la 3e réserve mondiale de gaz- à concevoir un méga-projet de « ville énergétique ». 2,6 milliards de dollars seraient investis pour attirer les acteurs mondiaux du marché de l’énergie autour d’une bourse du gaz en dollars [11]. Microsoft s’est d’ores et déjà porté candidat pour l’installation de l’infrastructure de courtage électronique.

    De son côté, le patron de la bourse norvégienne, Sven Arild Andersen, étudie la possibilité de la création d’une bourse pétrolière en euro dans son pays qui concurrencerait avantageusement la City de Londres [12]. Le poids de cette dernière apparaît en effet de plus en plus disproportionné à mesure que la production de pétrole britannique s’effondre (- 8 % en 2005).

    L’avis de tempête monétaire émis par la Banque asiatique de développement (ADB) ne manquera pas de hâter toutes ces grandes manœuvres. Indépendamment du raisonnement des traders sur les possibilités de réinvestissement des pétrodollars, les banquiers sont inquiets quant à la valeur réelle du dollar aujourd’hui.
    On se souvient que les États-Unis ne parvinrent pas à financer longtemps leur effort de guerre au Vietnam. Enlisés dans un conflit sans fin, ils décidèrent d’en faire supporter le poids par leurs alliés. En 1971, ils cessèrent de garantir la convertibilité de leur monnaie en or. Dès lors, sa valeur ne repose plus que sur la confiance qu’on lui accorde. Le dollar n’est plus adossé à l’économie du pays émetteur, mais à celle de la zone utilisatrice. Les banquiers peuvent vérifier l’adéquation grâce à un indice annuel, le M-3, qui établit le volume de billets verts en circulation.
    Aujourd’hui, les États-Unis s’enlisent en Irak et sont dans l’incapacité de financer leur occupation militaire. Le seul moyen qui leur reste de payer leurs fournisseurs est de faire marcher la planche à billets. L’annonce fin mars 2006 de la suspension de la publication de l’indice M-3, et de tous les sous-indices qui permettraient de la reconstituer par agrégats, signifie que le volume de dollars en circulation est devenu un secret inavouable. Il n’est plus possible d’évaluer avec précision la valeur réelle de cette monnaie.
    Par effet en cascade, les États-Unis masquent également le coût de leur présence en Irak de manière à cacher le montant de l’escroquerie à laquelle ils se livrent.
    Refusant de couvrir une fuite en avant qui aboutira, tôt ou tard, à une catastrophe monétaire comparable à celle de 1929, plusieurs hauts responsables de la Réserve fédérale (FED) ont présenté leur démission [13].

    Dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz estime le budget réel de l’effort de guerre états-unien en Irak entre 1 et 2 trillions de dollars sur les quatre premières années [14], c’est-à-dire 2 à 4 fois plus que les chiffres officiels. La partie occulte du budget de guerre représente donc 500 milliards à 1,5 trillion de dollars. Cette somme, si elle était comptabilisée, s’ajouterait au déficit public états-unien, déjà élévé à plus de 400 milliards par an. Elle est épongée par l’impression de dollars-papier sans valeur. Dans une économie de marché, cet usage de la planche à billets devrait provoquer une dépréciation proportionnelle de la monnaie.

    Depuis trois semaines, un timide mouvement baissier a débuté dans les bourses du Golfe [15]. Désormais n’importe quelle crise politique peut déclencher un mouvement de panique sur les marchés internationaux.

    http://www.voltairenet.org/article137226.html

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