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Le Maroc et l'OR
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  • Le Maroc et l'OR

    La semaine dernière, le sujet d’actualité était « faut-il dévaluer le dirham ? ». Sur demande d’un lecteur, je résumerai mon opinion en disant : oui, il faut dévaluer …progressivement et régulièrement sur les 10 prochaines années. Mais avant de commencer la dévaluation, augmentons fortement notre stock d’or. Pour moi, le véritable enjeu du pays se situe davantage à ce niveau.

    Nous avons un stock d’or de 22 tonnes qui représentent 1,9% de nos réserves de change. Et la particularité de ce stock c’est qu’il ne bouge pas depuis 25 ans !!!
    Quand l’or valait 278 dollars l’once, il y a 4 ans j’avais proposé de diminuer la réserve « dollars » et de doubler la réserve « Or ».
    « On » m’avait alors fait savoir : cette fois ci Mostafa, tu te trompes.

    Aujourd’hui, Juin 2005, avec un cours de l’or à 415 dollars, le Maroc a un énorme intérêt à multiplier par deux, trois, quatre voire plus sa réserve Or. Et ceci de manière progressive et régulière. Avec pour objectif d’atteindre au moins les 200 tonnes. Sachant que le Liban, avec ses 10 000 km2 et sa guerre de 25 ans, possède 286 tonnes d’or, représentant 22,8% de ses réserves.
    Je vais laisser le soin à mes collègues économistes et traders de mettre en relief (cette tribune est aussi la leur) tous les avantages que le pays pourra tirer de ces achats, et me consacrer à expliquer pourquoi le roi des métaux va monter sur les 10 prochaines années alors que le dollar n’a qu’une seule réelle alternative à long terme, la baisse.

    J’ai longuement développé dans mon papier Explosion nucléaire de l’or les raisons de cette hausse future de l’or ( www.belkhayate.ma ). Cette semaine, je vais uniquement actualiser et synthétiser les chiffres. Car ces derniers parlent d’eux-mêmes. Ils évitent la polémique et laissent songeur…

    Les banques centrales vendaient depuis 1989 une moyenne de 435 tonnes d’or par an. En 2005, cette moyenne a chuté brutalement pour passer à 200 tonnes. Et ce qui est important à noter c’est que les ventes prévues pour cette année 2005 ne vont pas dépasser les 250 tonnes, représentant la moitié de ce que permet le second Accord de Washington. Il s’agit d’un fait remarquable car il signifie tout simplement que la demande va être bien supérieure à l’offre.
    Pour moi, incontestablement le comportement des banques centrales nous montre l’évolution future à moyen et long terme du roi des métaux.

    Je vous invite à observer les tableaux qu’un imminent expert de l’or, Ed Wener a réalisé. Ces tableaux nous donnent une idée de ce qui se passe sur la planète Or. Dans chaque colonne il y a le nombre de tonnes d’or du pays.



    Le bloc musulman étonne par la stabilité moyenne de 25 ans de son stock d’or. Il est instructif de voir ces chiffres.



    Bien que la majeure partie des pays de l’Est peut être considérés européenne, leur stock d’or a un enjeu différent. Plus ils se développeront et plus ils achèteront de l’or. Actuellement, la tendance est clairement haussière.



    Ce bloc est principalement l'histoire du Venezuela et de l'Argentine. Le Brésil, le Chili, la Colombie et l'Uruguay sont dans le bloc des Etats-Unis (voir ci-dessous). Jusqu'en 2003 l'Argentine a été dans le bloc des Etats-Unis alors que ses réserves d'or avaient chuté à moins d'une tonne. Mais maintenant elle achète l'or et sa devise n'est plus attachée au dollar américain. Le Venezuela a eu une telle agitation au cours des années qu’on peut se demander si vraiment ses 357 tonnes sont vraiment là.



    Comme les peuples du Moyen-Orient, les Asiatiques placent la grande confiance dans l’or. Leurs villes ont des marchés de l'or très prospères. La Chine domine maintenant l'Asie, avec l'Inde en seconde position.



    Ce tableau montre clairement que l’Europe ne cache plus son ambition :
    Faire de l’euro la première devise mondiale. Les banques centrales, bien que de temps en temps vendeuses, ont bien fait savoir que leurs ventes allaient diminuer au fur et à mesure. La devise européenne est solidement garantie par l’or. Son fléchissement aujourd'hui, fin Mai exprime seulement le non des français ( toujours cette peur ) à la constitution européenne.


    Enfin nous venons au bloc des Etats-Unis. Un tableau étonnant et riche en enseignements !
    Tous les grands alliés les plus fidèles de l'Amérique sont au grand jour et on constate qu’ils n’ont pas d’or, relativement à ce qu’ils devraient avoir.
    L’Australie prétend posséder 80 tonnes, nous (traders) en doutons. Le Royaume Uni annonce 312 tonnes mais nous pensons qu’il risque d’être mal à l’aise le jour de l’union avec l’Europe car il va devoir les fournir. Et personnellement, et cela n’engage que moi, j'ai du mal à croire aux 8136 tonnes des Etats-Unis. Je n’ai aucune preuve mais à force de regarder tous les jours la courbe de l’or 20 années durant, j’ai fini par développer cette sensation…de non existence physique de l’or du coté de l’oncle Sam.


    Conclusion

    En faisant le tour de la planète Or on comprend facilement qu’il sera difficile de trouver tout l’or dont le cycle économique actuel a besoin. Qui va vendre ? Et pour combien de temps encore ? Partout, des stratégies plus ou moins discrètes sont en place pour augmenter le niveau de sécurité (or) des réserves de change. Je recommande à mon pays d’acheter fortement de l’or avec ses réserves de dollars.

    Mostafa belkhayate


  • #2
    Ce qui me fait plaisir Mostafa, c'est de voir qu'il y a encore assez d'or en France pour couronner mes 2 molaires du fond.

    (Amicalement et excuse-moi pour cette parenthèse humoristique).

    Commentaire


    • #3
      Bonjour

      Avez vous les comparaisons 2004--2005 , 1990 m'apparaissant un peu vieux pour comparer avec 2005...

      Je suis aussi tres bull sur l'or, sauf qu'a l'heure actuelle la plupart des mouvements de l'or sont presque toujours dus a la force ou faiblesse du $US et non a une véritable force

      A quand un prix de l'or qui monte en euro, c'est a ce moment je pense que l'or va vraiment prendre son envol..

      Parmi mes actions préférées de titres auriferes , j'ai du RIC sur amex, tres tres bon fondamental..

      Bon trading

      Commentaire


      • #4
        Ce qui est étonnant c'est la fonte des réserves d'or du bloc USA.
        Quelle en est la raison surtout lorsqu'on voit que les réserves d'or des pays latino-américains ont fondu comme la neige au soleil.?

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        • #5
          http://www.canalressources.com/analyse.htm

          va dans video ...puis fort knox.....

          LOL..

          Commentaire


          • #6
            LEs marocains, des que je reviens, je vous envahis. Mes ancetres vous ont oublié. Les ottomans reviennent. Trembler. on va vous piquer tout votre or.

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            • #7
              La dévaluation d’une monnaie peut être un levier considérable pour l’économie d’un pays, si les fondamentaux de son économie l’exigent. L’Espagne a dévalué régulièrement sa peseta de l’époque pendant plus de 20 ans et s’est retrouvée 8ème puissance mondiale. La Chine est en train d’aspirer des milliards de dollars des Etats-Unis et du monde entier en laissant sa devise sous-évaluée par rapport à ce qu’elle devrait être. Le Maroc, avec ou sans la mondialisation, devrait dévaluer progressivement, et sur les dix années à venir, sa monnaie locale. Voilà pourquoi :

              Dynamiser les délocalisations européennes vers le Maroc
              La mondialisation est en train d’obliger les industries européennes à délocaliser leur centre de production. Notre royaume peut devenir imbattable, vu sa position géographique, sa stabilité politique, et le haut niveau technique de sa main d’œuvre qualifiée. Avec un dirham plus bas et de savoir que sur les prochaines années il le sera davantage, les investisseurs étrangers s’installeront dans le pays et s’endetteront avec plaisir en dirhams. Leur crédit local perdra en valeur (par rapport à leur devise étrangère de base) chaque année et la masse salariale qu’ils doivent verser à leurs employés également.
              Des usines entières débarqueront dans le pays, relançant fortement l’emploi dans tous les secteurs.

              Nos exportateurs vont respirer
              Il est clair pour tout le monde qu’il est devenu difficile de rester compétitif à l’export, que ce soit dans le textile, l’agroalimentaire ou même l’agriculture. Et pour pouvoir investir dans la qualité, il faut de la visibilité sur au moins 4 à 5ans. Ce qu’il est impossible d’avoir sans la certitude d’une dévaluation de notre devise locale. Annonçons que nous allons dévaluer progressivement sur plusieurs années le dirham et nos exportateurs investiront dans leur outil de production sans hésiter.

              Freiner l’importation
              Je ne suis pas contre les importateurs, mais je trouve absurde que notre pays plonge dans l’engrenage de la consommation alors que le fossé entre les riches et les pauvres s’approfondit de plus en plus. Avons-nous réellement besoin de toutes ces marques et franchises alors que la plupart des besoins vitaux de nos enfants (enseignement, soins, nourriture, logement) sont encore chancelants ? Dévaluer le dirham nous fera produire davantage sur place matières premières, produits finis et semi-finis. Un processus qui haussera le niveau social et économique de la population défavorisée avec un rythme beaucoup plus rapide qu’il ne baissera la richesse des nantis.

              Freiner les sorties illégales de devises
              Voilà un sujet qui a été rarement traité de manière publique au Maroc. Et pourtant, il s’agit d’un point crucial dans le développement du pays. Il n’est plus un secret pour personne que le dirham a ses filières informelles pour se retrouver converti en devise étrangère et placé dans un compte en suisse ou ailleurs. C’est un délit grave mais on n’y peut rien … à moins de dévaluer le dirham ! Ceux qui voudront sortir des dirhams auront de moins en moins de devises, et cette simple règle du marché jouera son rôle de régulateur moral et patriotique.
              Mes années en suisse m’ont fait comprendre que les capitaux appartenant à des marocains et placés sur Genève et Zurich représentent pratiquement le montant de la dette extérieure. C’est impressionnant mais c’est une réalité dont il faut tenir compte. Pour la contrer, une seule et unique solution : dévaluer le dirham ! Car le citoyen marocain, surtout celui de la classe supérieure ne craint pas la loi. Il faut le toucher là où il aura mal : la valeur de son portefeuille exporté.

              Encourager nos RME à investir davantage dans le pays
              Un ouvrier marocain en France qui comprendra que ses économies en euros valent de plus en plus de dirhams ne pensera plus à acheter de la pierre en France mais dans son pays. Le rapatriement des devises de nos compatriotes travailleurs à l’étranger gonflera d’années en années. C’est la loi du marché de change.

              Le tourisme connaîtra une embellie
              La dévaluation du dirham augmentera le pouvoir d’achat de tous les touristes. Et les tours opérators (dont la majorité a négocié son contrat en dirham) auront beaucoup plus de facilité à vendre le Maroc.

              Mais alors qu’adviendra-t-il de nos importations de pétrole ? De notre service de la dette extérieure ? De la caisse de compensation ?
              Ces questions ne concernent pas la population car leur solution se trouve dans les marchés financiers internationaux. Comme je l’ai plusieurs indiqué dans le journal, il est totalement possible de se protéger à 100% contre les mouvements des matières premières et des devises. J’ai lu dans la Nouvelle Tribune de 2 Juin un intéressant papier de Afifa Dassouli. Voici un extrait :
              De plus, le poids de la facture pétrolière dans les importations s’alourdit structurellement. De l’avis des experts internationaux, le prix du pétrole ne reviendra plus au cours de 35 dollars le baril, estimation utilisée par l’Etat marocain dans son Budget 2005. D’autre part, parmi les dépenses en devises, il faut compter le remboursement de la dette extérieure qui, tout en ayant diminué, avoisine les 115 milliards de dirhams.

              Je propose de consulter des marocains spécialistes des couvertures sur les marchés à termes qui ont une compétence réelle pour aider le Royaume à maîtriser les aléas des marchés internationaux, permettant ainsi une dévaluation avec une gestion sous haut contrôle des inéluctables inconvénients liés à ce type de décision.


              Conclusion

              Le Maroc doit dévaluer sa monnaie comme toute l’Afrique Noire doit encore dévaluer son CFA. Cette arme est de bonne guerre par ces temps modernes. Elle encourage la production nationale et donc la consommation de produits locaux tout en aidant à mieux exporter.

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              • #8
                Bonjour
                le maroc boucle son budget depuis qq annes par les recettes des privatisations .dans peu de temps le PAS risque de refaire surface et la fronde sociale avec. dans un pays democratique qd la machine financiere ne marche pas le patron des finances est le fusible tout indiqué.le ministre marocain des finances ne vois pas la necessité de devaluation du dirham.il l'a confirmé hiers.il n'y a pas pire que la politique de l'autruche.qu'il assume.en tous cas je t'encourage a continuer sur ta ligne a donner ton point de vue(sur challenge et autres supports) sur les questions financieres qui concernent le maroc.

                Commentaire


                • #9
                  citation :
                  Citation de belkhayate

                  La dévaluation d’une monnaie peut être un levier considérable pour l’économie d’un pays, si les fondamentaux de son économie l’exigent. L’Espagne a dévalué régulièrement sa peseta de l’époque pendant plus de 20 ans et s’est retrouvée 8ème puissance mondiale. La Chine est en train d’aspirer des milliards de dollars des Etats-Unis et du monde entier en laissant sa devise sous-évaluée par rapport à ce qu’elle devrait être. Le Maroc, avec ou sans la mondialisation, devrait dévaluer progressivement, et sur les dix années à venir, sa monnaie locale. Voilà pourquoi :

                  Dynamiser les délocalisations européennes vers le Maroc
                  La mondialisation est en train d’obliger les industries européennes à délocaliser leur centre de production. Notre royaume peut devenir imbattable, vu sa position géographique, sa stabilité politique, et le haut niveau technique de sa main d’œuvre qualifiée. Avec un dirham plus bas et de savoir que sur les prochaines années il le sera davantage, les investisseurs étrangers s’installeront dans le pays et s’endetteront avec plaisir en dirhams. Leur crédit local perdra en valeur (par rapport à leur devise étrangère de base) chaque année et la masse salariale qu’ils doivent verser à leurs employés également.
                  Des usines entières débarqueront dans le pays, relançant fortement l’emploi dans tous les secteurs.

                  Nos exportateurs vont respirer
                  Il est clair pour tout le monde qu’il est devenu difficile de rester compétitif à l’export, que ce soit dans le textile, l’agroalimentaire ou même l’agriculture. Et pour pouvoir investir dans la qualité, il faut de la visibilité sur au moins 4 à 5ans. Ce qu’il est impossible d’avoir sans la certitude d’une dévaluation de notre devise locale. Annonçons que nous allons dévaluer progressivement sur plusieurs années le dirham et nos exportateurs investiront dans leur outil de production sans hésiter.

                  Freiner l’importation
                  Je ne suis pas contre les importateurs, mais je trouve absurde que notre pays plonge dans l’engrenage de la consommation alors que le fossé entre les riches et les pauvres s’approfondit de plus en plus. Avons-nous réellement besoin de toutes ces marques et franchises alors que la plupart des besoins vitaux de nos enfants (enseignement, soins, nourriture, logement) sont encore chancelants ? Dévaluer le dirham nous fera produire davantage sur place matières premières, produits finis et semi-finis. Un processus qui haussera le niveau social et économique de la population défavorisée avec un rythme beaucoup plus rapide qu’il ne baissera la richesse des nantis.

                  Freiner les sorties illégales de devises
                  Voilà un sujet qui a été rarement traité de manière publique au Maroc. Et pourtant, il s’agit d’un point crucial dans le développement du pays. Il n’est plus un secret pour personne que le dirham a ses filières informelles pour se retrouver converti en devise étrangère et placé dans un compte en suisse ou ailleurs. C’est un délit grave mais on n’y peut rien … à moins de dévaluer le dirham ! Ceux qui voudront sortir des dirhams auront de moins en moins de devises, et cette simple règle du marché jouera son rôle de régulateur moral et patriotique.
                  Mes années en suisse m’ont fait comprendre que les capitaux appartenant à des marocains et placés sur Genève et Zurich représentent pratiquement le montant de la dette extérieure. C’est impressionnant mais c’est une réalité dont il faut tenir compte. Pour la contrer, une seule et unique solution : dévaluer le dirham ! Car le citoyen marocain, surtout celui de la classe supérieure ne craint pas la loi. Il faut le toucher là où il aura mal : la valeur de son portefeuille exporté.

                  Encourager nos RME à investir davantage dans le pays
                  Un ouvrier marocain en France qui comprendra que ses économies en euros valent de plus en plus de dirhams ne pensera plus à acheter de la pierre en France mais dans son pays. Le rapatriement des devises de nos compatriotes travailleurs à l’étranger gonflera d’années en années. C’est la loi du marché de change.

                  Le tourisme connaîtra une embellie
                  La dévaluation du dirham augmentera le pouvoir d’achat de tous les touristes. Et les tours opérators (dont la majorité a négocié son contrat en dirham) auront beaucoup plus de facilité à vendre le Maroc.

                  Mais alors qu’adviendra-t-il de nos importations de pétrole ? De notre service de la dette extérieure ? De la caisse de compensation ?
                  Ces questions ne concernent pas la population car leur solution se trouve dans les marchés financiers internationaux. Comme je l’ai plusieurs indiqué dans le journal, il est totalement possible de se protéger à 100% contre les mouvements des matières premières et des devises. J’ai lu dans la Nouvelle Tribune de 2 Juin un intéressant papier de Afifa Dassouli. Voici un extrait :
                  De plus, le poids de la facture pétrolière dans les importations s’alourdit structurellement. De l’avis des experts internationaux, le prix du pétrole ne reviendra plus au cours de 35 dollars le baril, estimation utilisée par l’Etat marocain dans son Budget 2005. D’autre part, parmi les dépenses en devises, il faut compter le remboursement de la dette extérieure qui, tout en ayant diminué, avoisine les 115 milliards de dirhams.

                  Je propose de consulter des marocains spécialistes des couvertures sur les marchés à termes qui ont une compétence réelle pour aider le Royaume à maîtriser les aléas des marchés internationaux, permettant ainsi une dévaluation avec une gestion sous haut contrôle des inéluctables inconvénients liés à ce type de décision.


                  Conclusion

                  Le Maroc doit dévaluer sa monnaie comme toute l’Afrique Noire doit encore dévaluer son CFA. Cette arme est de bonne guerre par ces temps modernes. Elle encourage la production nationale et donc la consommation de produits locaux tout en aidant à mieux exporter.






                  Bonjou le raccourcis ! quel rapport entre la dévaluation de la monaie espagnole et le fait quelle devienne 8 eme puissance économique mondiale ? Moi je crois que c'est surtout les aides de l'Union euopéenne qui sont à l'origine de ce boom.

                  Commentaire


                  • #10
                    La convertibilité du Dirham en Or
                    Enjeu et stratégies

                    La composition de la devise marocaine étant un élément essentiel de développement économique et social du royaume, il importe de rassembler les compétences nationales et internationales pour étudier et mettre en place la composition optimale du Dirham.
                    Aujourd’hui, pour schématiser, notre monnaie est ancrée à 75% à l’euro et 25% au dollar. Nous dépendons donc entièrement des décisions des Etats-Unis et de l’Europe. Et cela depuis plusieurs générations. Que Greenspan, le président de la Réserve Fédérale décide de baisser ou de hausser les taux d’intérêt, ou que l’Europe patauge dans ses refus de la constitution européenne et voilà notre dirham ballotté au gré de la volonté d’autrui.
                    En faisant le bilan sur les décennies précédentes, force est de constater que notre pays n’a pas réellement tiré profit de cette liaison. Notre coefficient de progression économique et sociale reste faible. Donc il nous faut réagir.
                    Car nous avons une guerre à mener et à gagner. La guerre contre la pauvreté. Et pour ce type de mission, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Que nous ont réellement apporté nos soi- disants partenaires depuis l’indépendance ? Pas grand-chose.
                    Je propose dans ce papier d’abandonner la notion de panier de devises pour le dirham et de créer le dirham-Or ( le Dahabi par exemple), une nouvelle monnaie 100% convertible en Or. Quel enjeu pour le pays ? Est-ce utopique ? Réaliste ?
                    Non seulement c’est réaliste mais, comme nous allons le voir, c’est La solution pour le Maroc…et pour les 57 autres pays islamiques. Et le reste de la planète n‘aura d’autre choix que de suivre.

                    Pourquoi l’or ?
                    Le métal jaune n’est pas « imprimable » à volonté, comme le billet vert américain. C’est une matière première limitée. L’histoire nous informe qu’à chaque fois que l’or a été une monnaie, il y a eu stabilité et développement durable. Il s’agit d’une monnaie qu’on ne peut s’amuser à dévaluer et surtout elle ne dépend d’aucun état qui va promettre quelque chose.
                    Le dollar particulièrement, est un simple papier qui promet un certain rendement. Or toute promesse contient en elle même la possibilité latente et dangereuse de ne pas pouvoir être tenue. Et c’est pour éviter ce type de problème que l’Islam interdit la promesse de taux d’intérêt.
                    L’or ne promet rien. Il se contente d’être ce qu’il est c'est-à-dire un bien matériel palpable qui existera toujours quoi qu’il arrive. Incontestablement il représente la monnaie idéale pour notre planète. L’Argentine commence sérieusement à réfléchir sur cette possibilité, la Russie également tandis que la devise malaisienne est déjà à 100% convertible en Or.
                    La monnaie or éliminant la monnaie papier, nous ne verrons plus de taux de change arbitraires, de spéculation sur les devises. Cette situation va doper le commerce international car les frais de couverture et autres seront ramenés au minimum. Il faut savoir que des centaines de milliards de dollars sont dépensés uniquement dans les frais de protection sur des opérations de change. Avec l’or comme devise, les affaires se feront dans un cadre beaucoup moins cher, sain et transparent.



                    Rassembler à Marrakech
                    De même que nous avons accueilli avec succès le congrès mondial du Commerce dans la ville impériale, je propose de rassembler les pays islamiques dans un premier temps autour du sujet : « Une devise Or , pourquoi et comment ».
                    Nous ne devons pas commettre l’erreur de la Malaisie qui s’est lancée pratiquement seule en espérant que les autres pays vont suivre. Cela risque de prendre beaucoup de temps.
                    Nous devons faire en sorte que tous les pays membres ratifient cet accord. L’Union fera notre force.
                    Il ne sera pas difficile d’expliquer les avantages tant économiques qu’islamiques de l’adoption de la monnaie or. De grands experts internationaux pourront intervenir pour expliquer le mécanisme qui permettra de mettre en place les futures relations monétaires entre les pays signataires.
                    Certains pays arabes pensent ancrer leur monnaie à l’euro, qui leur semble plus stable. Grosse erreur !
                    L’Europe ne sera pas mature avant 40 à 50 ans. Ses différentes cultures mettront un long moment à s’intégrer les unes aux autres. L’harmonie européenne n’est pas pour demain.
                    Notre pays peut jouer un rôle fédérateur dans ce projet sans pour autant toucher à la susceptibilité américaine ou du Vieux continent. Il s’agit tout simplement d’une réforme de change pour assurer la stabilité monétaire des pays membres.
                    Lors de ce congrès à Marrakech, seront évitées les allusions anti-dollar, anti-américain, pro islamiste etc. L’objectif principal étant de créer un climat de convivialité dépourvu de conflits parasites où seul l’intérêt économique et financier prévaut.

                    L’Afrique est l’Avenir du Maroc
                    Notre pays a investi en relations diplomatiques dans les pays africains depuis plus de 60 ans. Il est grand temps de convertir cet investissement en relations d’affaires et industrielles profitables pour les deux parties.
                    Notre objectif doit être de devenir N°1 dans le domaine aurifère en Afrique Noire. Nous sommes mieux placés que les compagnies sud africaines et américaines qui pourtant nous dament le pion actuellement.
                    Nous sommes proches géographiquement, historiquement, religieusement et fraternellement. Aucune raison donc de ne pas nous imposer dans ce secteur qui deviendra hautement stratégique.
                    Le Maroc peut extraire du sol africain l’équivalent de sa dette extérieure en moins de six ans. C’est dire l’enjeu de ce déploiement à l’international.
                    Les ingénieurs marocains sont moins chers que leurs homologues canadiens ou sud-africains à compétence égale. Que nous faut il alors ?
                    Juste prendre la décision de devenir le premier producteur d’or en Afrique Noire. Et faire du Royaume une des places importantes du commerce de l’or. Fixons nous cet objectif et donnons nous les moyens pour y parvenir. Pour anecdote, si vous demandez à la première fonderie d’or en suisse quelle compagnie aérienne recommande-elle pour le transport de l’or elle vous répondra illico : « La Royale Air Maroc ».
                    Que ce soit au niveau de la recherche minière, de l’exploitation ou de la logistique, nous avons toute la compétence nécessaire pour devenir N°1 de l’or en Afrique. Pourquoi pas lancer au Maroc une fonderie pour lingots d’or qui respecte les labels internationaux ?
                    Et voilà une plateforme toute trouvée pour l’or africain, orpaillage artisanal et production industrielle compris.
                    Lors de mon dernier voyage en Guinée Equatoriale, j’ai compris que le Maroc serait le bienvenu pour exploiter un important gisement aurifère. Il peut en être de même pour plusieurs pays africains.
                    Conclusion :

                    L’or sera incontestablement l’une des clés de l’économie marocaine. Que ce soit dans le futur proche ou dans 20 ans. Autant prendre les devants et asseoir notre détermination dans les zones stratégiques. Dubai annonce qu’elle lance en novembre 2005 un marché à terme sur l’or. C’est dire l’importance que commence à prendre le roi des métaux dans l’esprit des investisseurs arabes.
                    Que l’on soit Marocain résident à l’étranger ou au pays, rassemblons notre savoir-faire pour hisser notre pays au plus haut niveau possible.


                    Mostafa Belkhayate
                    www.belkhayate.ma

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                    • #11
                      euh on pourrait pas basculer ce genre de discours dans les sujets géopolitiques ? c'est plus de la bourse ça c'est de la simple politique !

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                      • #12
                        citation :
                        Citation de gajosse

                        euh on pourrait pas basculer ce genre de discours dans les sujets géopolitiques ? c'est plus de la bourse ça c'est de la simple politique !



                        mais biensûr que c'est de la bourse

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