Bonjour à tous
Le sujet abordé n'a que peu de choses à voir avec la dynamique ou la volatilité, mais c'est mon forum habituel...
Bien, les derniers chiffres de l'emploi aux USA, ainsi que les résultats des entreprises m'ont conforté dans l'analyse que je faisais de cette reprise.
Je crois que l'élément essentiel de cette reprise est son caractère trop 'forcé', en particulier au niveau des chefs d'entreprises.
Afin d'éviter une récession et éventuellement une dépression, les Autorités US (je classe là dedans, la FED, le Gvt, etc..) ont mis en oeuvre une politique style remède de cheval :
- dégringolade des taux courts jusqu'à obtenir des taux réels négatifs
- par voie de conséquence, une ouverture des vannes de liquidités
- une explosion des dépenses de l'état afin de soutenir les commandes.
Bref, pour des raisons liés à la politique après les attentats du 11 sept 01, les Autorités US ont voulu éviter, à tout prix, une récession et une grosse purge boursière.
Ce faisant, ils ont peut être contrarié un cycle économique naturel en l'empêchant d'aller à son terme 'naturel'.
Quoiqu'il en soit, je pense que les chefs d'entreprise US n'ont pas 'cru' à l'efficacité à LT de cette reprise.
Ils ont donc ANTICIPE un échec potentiel de ces mesures car tôt ou tard les taux devaient remonter, les liquidités se tarir et le déficit colossal être comblé par une politique d'austérité.
Comment cela s'est il traduit dans les faits :
1) Par un 'pompage' de la manne des liquidités déversées par la FED et le Gvt (d'où la forte hausse des CA).
2) Par une limitation au strict nécessaire des investissements, ce qui constitue tout à la fois une source d'économies immédiate(meilleure rentabilité) et une précaution vis à vis du futur anticipé comme négatif (non augmentation de la dette, meilleure résistance au contrecoup).
3) Par un refus d'embaucher (la solution de licencier ayant quand même été écartée) et donc de réaliser de plus gros CA avec le même personnel, c'est la fameuse augmentation de la productivité.
Seulement les cas de débordement manifeste de la capacité ont dû donner lieu au nombre le plus juste d'embauches.
4) Par un recours plus important à la sous traitance asiatique ou indienne, pas chère, évitant ainsi d'embaucher (1er effet) et de réaliser des marges automatiquement (2ième effet).
Dans beaucoup de cas, la sous traitance a carrement été transformée en délocalisations.
Au final, cela explique parfaitement la situation actuelle :
- forte hausse du CA
- forte hausse des bénéfices
- pas ou peu de création d'emplois
En quelque sorte, les patrons US n'ont pas joué le jeu des Autorités. Ils se sont comportés comme des éponges à fric en donnant priorité aux actionnaires plutôt qu'à la société.
Je ne crois pas qu'il s'agisse d'incivilité manifeste mais surtout le résulats des anticipations négatives.
Il se peut aussi que les services de prospective aient rajouté la très forte augmentation des prix des matières premières et du pétrole, et la durabilité de prix élevés, comme suppléments d'anticipations négatives.
Voilà la situation actuelle !
Tout à fait paradoxale car les points noirs ne sont pas fondés sur des problèmes immédiats mais sur des anticipations négatives des meneurs du jeu économique.
Pour en revenir aux marchés financiers, il est fort probable que les analystes des opérateurs et investisseurs ont fait, peu ou prou, la même analyse.
A partir de janvier, les marchés se sont mis en attente afin d'acquérir les données validant ou invalidant la théorie des anticipations négatices des chefs d'entreprises.
Aujourd'hui, les données viennent confirmer cette analyse, ce qui donne globalement 3 possibilités :
a) Les marchés valident les anticipations négatives pour les années à venir et partent dans une reprise de la baisse LT.
Les chefs d'entreprises voient la reprise de la baisse LT et se trouvent confortés dans leurs anticipations.
Ils durcissent leurs stratégies : plans de licenciements, investissements degré zéro, faillites des plus faibles, etc..
Les marchés financiers répondent par la poursuite de la baisse; c'est la mise en place d'un cercle vicieux classique.
b) Les marchés contrent la phase de baisse avant que les dégâts ne soient trop importants et reprennent une structure d'attente.
Les chefs d'entreprises ne voient pas leurs anticipations négatives annulées mais ne trouvent aucune raison de changer de point de vu.
C'est le statut quo entre les boss, les marchés financiers et les Autorités US.
On voit mal comment une telle situation pourrait s'arranger à MT !?
c) Les marchés repartent en forte et ferme hausse.
Ils estiment ainsi que le seul moyen de s'en sortir est de 'casser' les anticipations négatives des entreprises.
La théorie est de dire qu'à partir d'un certain stade de hausse convaincante, les boss devront se résoudre à abandonner leur biais négatif pour enfin embaucher et investir afin de faire face à la demande et à la croissance anticipées comme saines et durables.
En quelque sorte, cela revient à dire que le remède de cheval n'a pas tué le cheval !
Cela donne aussi le répit nécessaire pour remettre les économies mondiales en phase avec la nouvelle donne, en particulier sur le plan énergétique où de fabuleux investissement seront à réaliser pour passer progressivement au 'non pétrole'.
Vous m'excuserez d'avoir été si long et surtout d'insister aussi lourdement sur les anticipations négatives des patrons qui à mon sens justifient plus la crise actuelle que le début de remontée des taux courts ou le rallye pétrolier (sans nier que le pétrole sera un problème majeur des années à venir).
Vous comprendrez aussi que l'issue de la crise boursière actuelle est particulièrement importante du point de vu de l'avenir économique US et du notre (cqfd).
Le sujet abordé n'a que peu de choses à voir avec la dynamique ou la volatilité, mais c'est mon forum habituel...
Bien, les derniers chiffres de l'emploi aux USA, ainsi que les résultats des entreprises m'ont conforté dans l'analyse que je faisais de cette reprise.
Je crois que l'élément essentiel de cette reprise est son caractère trop 'forcé', en particulier au niveau des chefs d'entreprises.
Afin d'éviter une récession et éventuellement une dépression, les Autorités US (je classe là dedans, la FED, le Gvt, etc..) ont mis en oeuvre une politique style remède de cheval :
- dégringolade des taux courts jusqu'à obtenir des taux réels négatifs
- par voie de conséquence, une ouverture des vannes de liquidités
- une explosion des dépenses de l'état afin de soutenir les commandes.
Bref, pour des raisons liés à la politique après les attentats du 11 sept 01, les Autorités US ont voulu éviter, à tout prix, une récession et une grosse purge boursière.
Ce faisant, ils ont peut être contrarié un cycle économique naturel en l'empêchant d'aller à son terme 'naturel'.
Quoiqu'il en soit, je pense que les chefs d'entreprise US n'ont pas 'cru' à l'efficacité à LT de cette reprise.
Ils ont donc ANTICIPE un échec potentiel de ces mesures car tôt ou tard les taux devaient remonter, les liquidités se tarir et le déficit colossal être comblé par une politique d'austérité.
Comment cela s'est il traduit dans les faits :
1) Par un 'pompage' de la manne des liquidités déversées par la FED et le Gvt (d'où la forte hausse des CA).
2) Par une limitation au strict nécessaire des investissements, ce qui constitue tout à la fois une source d'économies immédiate(meilleure rentabilité) et une précaution vis à vis du futur anticipé comme négatif (non augmentation de la dette, meilleure résistance au contrecoup).
3) Par un refus d'embaucher (la solution de licencier ayant quand même été écartée) et donc de réaliser de plus gros CA avec le même personnel, c'est la fameuse augmentation de la productivité.
Seulement les cas de débordement manifeste de la capacité ont dû donner lieu au nombre le plus juste d'embauches.
4) Par un recours plus important à la sous traitance asiatique ou indienne, pas chère, évitant ainsi d'embaucher (1er effet) et de réaliser des marges automatiquement (2ième effet).
Dans beaucoup de cas, la sous traitance a carrement été transformée en délocalisations.
Au final, cela explique parfaitement la situation actuelle :
- forte hausse du CA
- forte hausse des bénéfices
- pas ou peu de création d'emplois
En quelque sorte, les patrons US n'ont pas joué le jeu des Autorités. Ils se sont comportés comme des éponges à fric en donnant priorité aux actionnaires plutôt qu'à la société.
Je ne crois pas qu'il s'agisse d'incivilité manifeste mais surtout le résulats des anticipations négatives.
Il se peut aussi que les services de prospective aient rajouté la très forte augmentation des prix des matières premières et du pétrole, et la durabilité de prix élevés, comme suppléments d'anticipations négatives.
Voilà la situation actuelle !
Tout à fait paradoxale car les points noirs ne sont pas fondés sur des problèmes immédiats mais sur des anticipations négatives des meneurs du jeu économique.
Pour en revenir aux marchés financiers, il est fort probable que les analystes des opérateurs et investisseurs ont fait, peu ou prou, la même analyse.
A partir de janvier, les marchés se sont mis en attente afin d'acquérir les données validant ou invalidant la théorie des anticipations négatices des chefs d'entreprises.
Aujourd'hui, les données viennent confirmer cette analyse, ce qui donne globalement 3 possibilités :
a) Les marchés valident les anticipations négatives pour les années à venir et partent dans une reprise de la baisse LT.
Les chefs d'entreprises voient la reprise de la baisse LT et se trouvent confortés dans leurs anticipations.
Ils durcissent leurs stratégies : plans de licenciements, investissements degré zéro, faillites des plus faibles, etc..
Les marchés financiers répondent par la poursuite de la baisse; c'est la mise en place d'un cercle vicieux classique.
b) Les marchés contrent la phase de baisse avant que les dégâts ne soient trop importants et reprennent une structure d'attente.
Les chefs d'entreprises ne voient pas leurs anticipations négatives annulées mais ne trouvent aucune raison de changer de point de vu.
C'est le statut quo entre les boss, les marchés financiers et les Autorités US.
On voit mal comment une telle situation pourrait s'arranger à MT !?
c) Les marchés repartent en forte et ferme hausse.
Ils estiment ainsi que le seul moyen de s'en sortir est de 'casser' les anticipations négatives des entreprises.
La théorie est de dire qu'à partir d'un certain stade de hausse convaincante, les boss devront se résoudre à abandonner leur biais négatif pour enfin embaucher et investir afin de faire face à la demande et à la croissance anticipées comme saines et durables.
En quelque sorte, cela revient à dire que le remède de cheval n'a pas tué le cheval !
Cela donne aussi le répit nécessaire pour remettre les économies mondiales en phase avec la nouvelle donne, en particulier sur le plan énergétique où de fabuleux investissement seront à réaliser pour passer progressivement au 'non pétrole'.
Vous m'excuserez d'avoir été si long et surtout d'insister aussi lourdement sur les anticipations négatives des patrons qui à mon sens justifient plus la crise actuelle que le début de remontée des taux courts ou le rallye pétrolier (sans nier que le pétrole sera un problème majeur des années à venir).
Vous comprendrez aussi que l'issue de la crise boursière actuelle est particulièrement importante du point de vu de l'avenir économique US et du notre (cqfd).
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