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ÉTATS-UNIS Accusé de «complot»
Les charges s'aggravent contre Michael Jackson
Los Angeles : Armelle Vincent-Arriola
[03 mai 2004]
Cette fois, le procureur Tom Sneddon de Santa Barbara et son équipe semblent bien décidés à coincer Michael Jackson et à l'expédier derrière les barreaux pendant quelques dizaines d'années. En pénétrant dans le tribunal vendredi dernier, la pop-star pensait répondre à sept chefs d'inculpation déjà très sérieux dont : attentat à la pudeur sur mineur de moins de 14 ans, tentative d'abus sexuels sur enfant et administration de produit enivrant. Mais vendredi soir, son cas s'est aggravé d'un chef d'inculpation supplémentaire : le complot, comprenant tentative d'enlèvement de mineur, séquestration et extorsion. Ses chances d'échapper à la prison sont désormais réduites car, comme le commentait samedi Robert Landheer, un avocat de Santa Barbara : «L'agressivité des procureurs s'est démultipliée. Ils viennent juste de déclarer la guerre à Michael Jackson».
Lors de son apparition devant le tribunal de Santa Maria en janvier dernier, la star avait affiché un comportement délibérément provocateur. Son attitude vendredi semblait plutôt celle d'un homme revenu à la raison. Habillé d'un complet classique contrastant avec sa tenue de dessin animé précédente, il avait troqué une assurance outrecuidante contre une discrétion de rigueur. Les hommes de l'organisation noire militante The Nation of Islam avaient cette fois disparu de la garde rapprochée de Jackson.
Si elle s'avère justifiée, l'accusation de complot pourrait bien sceller définitivement le destin du chanteur, qui a plaidé non coupable. «C'est l'accusation préférée des procureurs, explique le professeur de droit Laurie Levenson. L'accusation de complot suggère que non seulement Jackson a pu abuser d'un mineur, mais elle suggère aussi qu'il a tenté de dissimuler les faits. Et ce n'est pas très difficile à prouver.»
Que s'est-il passé ? La mère de la victime a récemment accusé deux anciens employés de Michael Jackson, Vincent Amen et Franck Tyson, d'avoir menacé les membres de sa famille pour les empêcher de déposer une plainte. Les deux hommes les auraient ensuite amenés de force à Nerverland, le ranch de la star, où ils auraient été forcés de rester contre leur gré. Amen et Tyson pourraient bien être maintenant obligés de témoigner contre leur ancien employeur et donner ainsi aux procureurs une plus large gamme de preuves au procès.
Ce dernier rebondissement suit de près un changement de stratégie amorcé par le chanteur la semaine dernière. Ses deux avocats Mark Geragos et Ben Brafman ont en effet été remplacés par une autre star du barreau, Me Mesereau, récemment devenu célèbre pour la défense d'une autre personnalité, Robert Blake. «Ma vie dépend de la qualité de ma défense», a alors déclaré Michael Jackson en guise d'explication. «Je démontrerai l'innocence de mon client, qui est un homme formidable», a annoncé Mesereau vendredi.
Les charges s'aggravent contre Michael Jackson
Los Angeles : Armelle Vincent-Arriola
[03 mai 2004]
Cette fois, le procureur Tom Sneddon de Santa Barbara et son équipe semblent bien décidés à coincer Michael Jackson et à l'expédier derrière les barreaux pendant quelques dizaines d'années. En pénétrant dans le tribunal vendredi dernier, la pop-star pensait répondre à sept chefs d'inculpation déjà très sérieux dont : attentat à la pudeur sur mineur de moins de 14 ans, tentative d'abus sexuels sur enfant et administration de produit enivrant. Mais vendredi soir, son cas s'est aggravé d'un chef d'inculpation supplémentaire : le complot, comprenant tentative d'enlèvement de mineur, séquestration et extorsion. Ses chances d'échapper à la prison sont désormais réduites car, comme le commentait samedi Robert Landheer, un avocat de Santa Barbara : «L'agressivité des procureurs s'est démultipliée. Ils viennent juste de déclarer la guerre à Michael Jackson».
Lors de son apparition devant le tribunal de Santa Maria en janvier dernier, la star avait affiché un comportement délibérément provocateur. Son attitude vendredi semblait plutôt celle d'un homme revenu à la raison. Habillé d'un complet classique contrastant avec sa tenue de dessin animé précédente, il avait troqué une assurance outrecuidante contre une discrétion de rigueur. Les hommes de l'organisation noire militante The Nation of Islam avaient cette fois disparu de la garde rapprochée de Jackson.
Si elle s'avère justifiée, l'accusation de complot pourrait bien sceller définitivement le destin du chanteur, qui a plaidé non coupable. «C'est l'accusation préférée des procureurs, explique le professeur de droit Laurie Levenson. L'accusation de complot suggère que non seulement Jackson a pu abuser d'un mineur, mais elle suggère aussi qu'il a tenté de dissimuler les faits. Et ce n'est pas très difficile à prouver.»
Que s'est-il passé ? La mère de la victime a récemment accusé deux anciens employés de Michael Jackson, Vincent Amen et Franck Tyson, d'avoir menacé les membres de sa famille pour les empêcher de déposer une plainte. Les deux hommes les auraient ensuite amenés de force à Nerverland, le ranch de la star, où ils auraient été forcés de rester contre leur gré. Amen et Tyson pourraient bien être maintenant obligés de témoigner contre leur ancien employeur et donner ainsi aux procureurs une plus large gamme de preuves au procès.
Ce dernier rebondissement suit de près un changement de stratégie amorcé par le chanteur la semaine dernière. Ses deux avocats Mark Geragos et Ben Brafman ont en effet été remplacés par une autre star du barreau, Me Mesereau, récemment devenu célèbre pour la défense d'une autre personnalité, Robert Blake. «Ma vie dépend de la qualité de ma défense», a alors déclaré Michael Jackson en guise d'explication. «Je démontrerai l'innocence de mon client, qui est un homme formidable», a annoncé Mesereau vendredi.
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