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La dette de la France.
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  • #76
    Citation de : nikko (au 25-08-2011 14:40:30)

    Rire ou sérieux, au fond peu importe !!!
    J'aime bien tes citations, en tout cas : peut être que mes propres convictions m'abusent ? De même que celles de ceux qui s'imaginent qu'on pourra "continuer sur la même lancée", indéfiniment ?


    rire peut-être?
    http://www.youtube.com/watch?v=t5GXkAHYRdc&NR=1

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    • #77
      La production de l'industrie manufacturière française s'est repliée en août pour la première fois depuis juin 2009, entraînant un nouveau ralentissement de la croissance du secteur.

      Alors que les patrons français réunis à l'université d'été du Medef à Jouy-en-Josas s'efforcent de ne pas tomber dans le catastrophisme -voire d'afficher un certain optimisme-, les chiffres semblent démentir leur volontarisme.

      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/09/01/0401...

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      • #78
        On voit que la dépense publique explose à partir de 2007.

        La France, numéro trois de la dépense publique en Europe
        La crise a fait bondir les dépenses publiques dans les pays de l'Union européenne.


        Cliquez sur l'aperçu pour agrandir l'infographie.
        Un comble pour un pays connu pour son libéralisme: en 2010, l'Irlande a été, au sein de l'Union européenne, la championne de la dépense publique! Celle-ci a représenté 67% du PIB, selon les calculs réalisés par l'Institut européen des statistiques - Eurostat - qui vient de publier un palmarès de la dépense publique au sein des vingt-sept pays européens.
        La France, avec une dépense publique représentant 56% de la richesse nationale, n'est «que» troisième, précédée du Danemark. Si ces deux États traditionnellement dépensiers ont été doublés par l'Irlande, l'an dernier, c'est parce que Dublin a été contraint à un vaste plan de recapitalisation de ses banques.

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        • #79
          20000 emplois aidés décidés par Sarkozy, cela ressemble furieusement aux emplois jeunes. Il fait dans le socialisme à 8 mois des élections? Voilà qui ne va pas arranger le déficit de la France.

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          • #80
            Bonjour à tous

            Réponse à BELEN ça, c'est du populisme.

            C’est incroyable de voir cette réaction qui est de qualifié systématiquement de populiste des faits qui sont indiscutable. Il n’y a rien de faux la-dedans
            Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France
            La Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France (aussi appelée loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, et parfois, péjorativement, loi Rothschild, allusion au fait que Pompidou fut directeur général de la Banque Rothschild), est une loi votée en France sous l'impulsion de Valéry Giscard d'Estaing, alors ministre de l'Économie et des Finances, sous la présidence de Georges Pompidou.
            L'article 25 de cette loi est le suivant : « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l'escompte de la Banque de France. »
            Cet article a également été repris par l'article 104 du traité de Maastricht et par l'article 123 du traité de Lisbonne.
            Cette loi modifie l'organisation de la Banque de France et affaiblit les droits du Trésor Public par rapport à celle-ci. L'article 25 interdit en effet au Trésor Public d'emprunter directement à la Banque de France à un taux d'intérêt faible ou nul (par création monétaire), comme il en avait jusqu'alors le droit1. Cet article prévoit : « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l'escompte de la Banque de France »1. Les gouvernements français devront dès lors trouver d'autres sources de financement, principalement en empruntant à des taux d'intérêts plus élevés aux banques privées ou encore par des emprunts nationaux.
            Un emprunt national sera d'ailleurs émis juste après la création de cette loi. En 1973, Valéry Giscard d'Estaing met en place l'Emprunt Giscard, emprunt national à un taux d'intérêt de 7% qui sera particulièrement coûteux pour la France2,3,4,5,6,7 puisque pour 7,5 milliards de francs emprunté pour 15 ans, l'État dut rembourser (en intérêts et capital) plus de 90 milliards de francs.

            Les faits sont là. Jamais DE GAULLE n ‘aurait accepté cela

            Citation BELEN

            Des idées simples qui emportent l'adhésion de tous mais qui sont hélas complètement fausses.
            1) Les banques privées achètent de la dette non pour elles, mais pour leurs clients.
            2) Les banques commerciales ne créent pas de monnaie, seule la banque centrale en crée. Il faut faire la différence entre accorder un crédit et créer de la monnaie.

            2 - La création monétaire aujourd'hui, une simple double écriture au
            bilan d'une banque commerciale
            La bancarisation des ménages et la généralisation des instruments de paiement scripturaux (chèque,
            virement, carte...) ont en effet relégué depuis longtemps l'émission fiduciaire au second plan. Afin
            d'exposer toujours le plus simplement possible le principe de la création monétaire, nous
            supposerons maintenant l'absence totale de pièces et de billets (nous les réintroduirons dans la
            partie B) et l'existence d'une banque unique.
            Quand un client, par exemple une entreprise X, demande un prêt de 100 000€ à sa banque, celle-ci
            crédite son compte du montant emprunté (la somme est inscrite en dépôt à vue) en échange d'un
            engagement de remboursement aux échéances prévues dans le contrat.
            L'opération correspond à une double inscription à l'actif (détention d'une créance) et au passif
            (approvisionnement d'un compte) de la banque :
            Bilan de la banque commerciale
            Actif Passif
            Créance sur X : + 100 000 € Dépôts à vue : + 100 000 €
            (compte courant de X)
            Comme le fait remarquer justement A. Chaineau : « La preuve de ce pouvoir de création monétaire
            est que la masse monétaire n'est pas fixe comme elle le serait si le banquier ne faisait que prêter
            les avoirs monétaires des déposants » (p. 151).
            La double inscription simultanée d'un même montant à l'actif et au passif du bilan de la
            banque constitue donc l'acte par lequel elle crée de la monnaie. Il y a en effet accroissement de
            la quantité de monnaie détenue par les agents non financiers : cette monnaie ne résulte pas d'un
            transfert de ressources entre agents mais représente une capacité de dépenses supplémentaire pour
            l'entreprise X sans que personne d'autre ne renonce à son pouvoir d'achat.
            Ce sont donc les crédits qui font les dépôts et non l'inverse. Il n'y a pas ici un prêt de sommes
            préexistantes au sein de la banque, c'est l'octroi du crédit, le fait de « dire oui », qui donne
            naissance à un supplément de monnaie. Il s'agit bien là d'un privilège de création ex nihilo et la
            causalité va de l'endettement primaire à l'épargne*. En tant que simple jeu d'écriture, ce pouvoir de
            création apparaît donc comme théoriquement illimité. Dans l'exemple choisi le crédit de 100000 €
            pourrait être de 500 000 €, de 1 million d'euros... La banque peut créer autant de monnaie qu'elle le
            souhaite puisque tout crédit augmente les ressources d'un même montant. C'est l'expansion de son
            actif qui entraîne celle de son passif.
            La création monétaire pour les nuls - 21/04/09

            Pour ce qui est de l’ânerie du POST je vous laisse la responsabilité de vos propos
            En ce concerne la démocratie et de la responsabilité du peuple j’y reviendrais plus tard.

            Citation de roque


            Cette fable selon laquelle les choses iraient mieux si on faisait marcher la planche à billets est une ... fable.
            Car demander à la BdF de prêter de l'argent à l'Etat sans intérêt revient ni plus ni moins qu'à créer ex nihilo de l'argent avec les conséquences que tout le monde connait

            C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui ! C’est la raison de nos malheurs ! voir ci-dessus

            Sur le plan de la responsabilité (l'inévitable "moi je n'y suis pour rien , je n'ai jamais voulu ça") je suis désolé de vous dire que nous sommes TOUS responsables. Tous ceux qui ont défilé contre les tentatives de réforme des retraites successives, tous ceux qui ont défilé pour défendre "leurs acquis", tous ceux qui ont réclamé plus de çi ou moins de ça ... sans chercher à comprendre que leur égoïsme menait la collectivité dans le mur ... TOUS sont coupables. Reconnaissez-vous.


            Quant à la responsabilité du citoyen je suis de ceux qui sont descendus dans la rue pour défendre la retraite à 60 ans et le système par répartition en aucune manière je n’ai fait preuve d’égoïsme, l’égoïsme étant par définition la défense d’intérêts personnels nous parlons ici d’intérêts collectifs, les bobards concernant la démographie et le financement des retraites ne m ‘ont pas égaré de la vraie cause de la réforme « la mort de la répartition » qui est en elle seule un système qui fonctionne depuis plus de 60 ans sans poser de problèmes particuliers,
            à partir du moment ou le robinet des recettes ne se ferme pas il peut même se substituer au capitalisme ( lire l’enjeu des retraites Bernard FRIOT).

            ROQUE nous dit

            Un banquier ne prête que de l'argent que vous lui avez déposé

            Faux il crée l’argent qu’il prête ex nihilo (voir ci-dessus) 2 - La création monétaire aujourd'hui, une simple double écriture au
            bilan d'une banque commerciale
            Donc elle est méchante aussi tout autant que nos représentants de l’état qui se laissent soudoyés par les puissants.

            le méchant c'est aussi le citoyen qui par lâcheté se décharge sur le politique alors qu'il a le pouvoir suprême celui de voter


            J'en ai encore mal aux côtes ! Excellente plaisanterie (car j'espère que c'en ai une).
            Est ce le même pouvoir suprême qui s’est assis sur le non des citoyens français le 29 mai 2005 dont vous parlez ! la réponse a été pour le citoyen « un grand bras d’honneur surmonté d’un doigt levé »
            Soyons sérieux le pouvoir suprême n’est qu’un leurre.
            Alexis de TOCQUEVILLE disait « le suffrage universel ne me fait pas peur ils voteront comme on leur dira de voter » Je ne me suis jamais senti représenter par un gouvernement quelle qu’il soit et je ne dois pas être le seul à penser cela. Seul les riches ont été au pouvoir et de tout temps. Ils ont même réussi à nous voler le vote blanc (non comptabilisé)

            Pour BELEN

            La démocratie est le régime politique dans lequel le peuple est souverain. La formule d'Abraham Lincoln : la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », à ma connaissance cela n’a jamais existé.
            Nous sommes dans un régime politique oligarchique sous une dictature économique.
            Le chef de la propagande nazie Joseph GOEBBELS disait cela « il nous est facile à nous de faire accepter nos idées en utilisant la force mais il est de loin préférable de les faire accepter avec le consentement de tous »
            ILS ONT REUSSI A LE FAIRE.
            PS : il est rare sur ce site que nous fassions référence au Prix Nobel d’économie français qui est Maurice ALLAIS je vous le recommande !
            Voir lettre aux français http://www.marianne2.fr/Le-testament-de-Maurice-Al...
            et son site http://allais.maurice.free.fr/
            Cardiaque et amoureux des marchés financiers s’abstenir.
            Et comme dit ROQUE
            A+

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            • #81
              BTLM

              Pour rafraichir les cervelles :http://vimeo.com/8088058



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              • #82
                Lourde chute du moral des Français
                AFP Publié le 03/09/2011
                Le moral des Français a "lourdement chuté", avant la rentrée, avec 66% des sondés qui se disent pessimistes à l'égard de leur avenir pour seulement 34% d'optimistes, selon un sondage Ifop réalisé pour Dimanche Ouest France.

                Ces résultats marquent une baisse de moral de 18 points par rapport à janvier 2011, où une autre étude Ifop montrait qu'une courte majorité de Français (52%) affichait encore son optimisme.

                Les hommes et les moins de 35 ans restent parmi les catégories les plus confiantes en leur avenir (respectivement 40% et 39% de personnes se disant optimistes) alors que le moral des artisans, commerçants et celui des retraités a flanché à respectivement 29% et 30%. En revanche, une petite majorité (52%) de cadres supérieurs et de professions libérales se disent optimistes.

                Les sympathisants UMP légèrement plus optimistes

                À moins d'un an de la présidentielle, le sondage ne relève pas de "corrélation majeure" entre le niveau d'optimisme et la proximité politique des sondés, même si les sympathisants UMP se déclarent légèrement plus optimistes que la moyenne des personnes interrogées (43% contre 34%).

                La confiance des Français envers le gouvernement a par ailleurs de nouveau baissé notamment en matière de lutte contre l'insécurité (41%, - 5 points par rapport à janvier 2011) et de lutte contre le chômage (24%, - 6 points).

                Sondage réalisé par téléphone du 1er au 2 septembre auprès d'un échantillon de 1005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quota
                http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/09/03/97002-...

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                • #83
                  Prévisualisation
                  Citation de : nanou (au 03-09-2011 09:29:01)

                  Commentaire de Marianne qui publie cet article : “Nous n’encenserons pas Maurice Allais – cet homme venu de la droite, qui avait défendu l’Algérie française, hostile à l’immigration. Nous lui rendons néanmoins la parole sur son terrain, l’économie.”

                  Mon commentaire : avec une carte du PS, même comme ancienne fréquentation de Bousquet, ce brâve Maurice, qui pourtant reste à ce jour le seul prix Nobel d’économie français (1988), aurait été autrement plus respectable. Par ailleurs ses opinions sur l’immigration, aux gars de Marianne comme à l’ensemble de la “bonne presse” française, leur semblent également suspectes. A ce propos, Mr Allais écrivait ceci dans son ouvrage “Nouveaux Combats pour l’Europe, 1995-2002 : Un aveuglement suicidaire. Pour une autre Europe » paru en 2002 ; je cite des extraits (pages 52 et 53) :

                  - l’extension des allocations familiales aux étrangers est dénuée de sens commun ;
                  - il n’y a pas de travail que les Français ne veulent pas faire, il y a des travaux qu’ils ne veulent pas faire à un certain prix ;
                  - l’immigration a un coût élevé en termes d’infrastructures d’accueil.”

                  « Il faut mettre fin à l’inconscience totale qui a caractérisé jusqu’ici la politique d’immigration de la France.”

                  Il apparaît que ce qui se déroule sous nos yeux en France aujourd’hui laisse à penser que la situation en terme d’intégration est catastrophique et échappe à tout contrôle ; une situation qui peut être extrapôlée à de nombreuses économies occidentales développées.

                  Certes être prix Nobel d’économie n’est pas une assurance tous risques. Le Hedge Fund LTCM créé en 1994, comportait parmi ses associés deux nobelisés en 1997, Robert Merton et Myron Scholes. Le Hedge après 4 années d’exploitation prospère coulera en 1998 sur fonds de crise asiatique qui s’est propagée en Russie. Ce n’est pas le fait de s’être trompé sur leur pari qui a causé leur perte, mais l’avidité et une surexposition (énorme levier) au risque : 1200 milliards investis, excusez du peu, soit l’équivalent du PIB de la France au début des années 1990. Comme l’avertissement de Maurice Allais résonne étrangement…

                  A ce rythme l’Apocalypse selon Saint-Jean risque fort de nous rappeler très prochaînement : chute de la bête argent après avoir été blessée en 1929 (déjà à cause d’une bulle du crédit sans commune mesure avec celle d’aujourd’hui); chute de la bête média (qui perdra ses sources de relais financiers et politiques - Alexis de TOCQUEVILLE disait « le suffrage universel ne me fait pas peur ils voteront comme on leur dira de voter ») et chute du royaume du Vatican (créé le 11 février 1929 avec les accords de Latran) après la disparition du septième roi depuis Pie XI, à savoir Benoît XVI. L’apocalypse ici ne veut pas dire disparition de l’humanité mais une très grande confusion parmi elle. On peut imaginer tout ce qu’on veut derrière. Là, je me réfère à Pierre Jovanovic dans son "777".

                  Ci-dessous, les deux textes publiés par Marianne et compilés pour n'en faire qu'un, dans le texte, par mes soins sans absolument rien oblitérer du propos :

                  "Le point de vue que j'exprime est celui d'un théoricien à la fois libéral et socialiste. Les deux notions sont indissociables dans mon esprit, car leur opposition m'apparaît fausse, artificielle. L'idéal socialiste consiste à s'intéresser à l'équité de la redistribution des richesses, tandis que les libéraux véritables se préoccupent de l'efficacité de la production de cette même richesse. Ils constituent à mes yeux deux aspects complémentaires d'une même doctrine. Et c'est précisément à ce titre de libéral que je m'autorise à critiquer les positions répétées des grandes instances internationales en faveur d'un libre-échangisme appliqué aveuglément.

                  Les grands dirigeants de la planète montrent une nouvelle fois leur ignorance de l'économie qui les conduit à confondre deux sortes de protectionnismes : il en existe certains de néfastes, tandis que d'autres sont entièrement justifiés. Dans la première catégorie se trouve le protectionnisme entre pays à salaires comparables, qui n'est pas souhaitable en général. Par contre, le protectionnisme entre pays de niveaux de vie très différents est non seulement justifié, mais absolument nécessaire. C'est en particulier le cas à propos de la Chine, avec laquelle il est fou d'avoir supprimé les protections douanières aux frontières. Mais c'est aussi vrai avec des pays plus proches, y compris au sein même de l'Europe.

                  La mondialisation n’est ni inévitable, ni nécessaire, ni souhaitable. D’où vous vient cette conviction ? Cette certitude naît d’une simple observation, ce que je nomme « la cassure de 1974 ». Sur la période 1974-1997, le taux de chômage au sens du BIT est passé de 2,84 % à 12,45 %, soit un accroissement de 1 à 4,4. De même, le taux de sous-emploi est passé de 3,39 % à 23,6 %, soit un accroissement de 1 à 7. Or, à partir de graphiques, d’analyses statistiques, on doit relier cette crise de l’emploi à un changement brutal intervenu en 1974. Entre 1955 à 1974, les effectifs dans l’industrie s’étaient accrus d’environ un million, soit 50 000 par an – avec un pourcentage d’emplois industriels dans la population active qui restait constant et stable, aux alentours de 28 %. Entre 1974 et 1993, en revanche, ces effectifs ont décru d’environ 1 700 000, soit 90 000 par an – et le taux d’emplois industriels a fortement diminué, de 28 % à 17 %. Qui envisagerait comme un objectif raisonnable pour la France une destruction progressive de son industrie, même compensée par un développement massif des activités du commerce et du tourisme ? Quand on examine l’histoire des civilisations, aucune d’entre elles n’a pu exister ou survivre que dans la mesure où elle s’appuyait sur une industrie.

                  Certains prétendent expliquer la cassure de 1974 par le choc pétrolier, ou par les incidences des Accords de Grenelle en mai 1968, ou par le remplacement du SMIG par le SMIC. Mais en fait, une seule cause peut et doit être considérée comme le facteur majeur et déterminant des différences constatées entre avant 1974 et après 1974 : la libéralisation des échanges extérieurs par l’Organisation de Bruxelles. Dans un tel contexte, plus les minima de salaires sont élevés, et plus les importations en provenance des pays à bas salaires sont favorisées. Or, ces pays représentent aujourd’hui des milliards d’hommes. Leur compétition dans un monde de libre-échange ne peut qu’entraîner, inexorablement, dans les pays développés, un nivellement des salaires vers le bas et une explosion du sous-emploi. Certes, les importations sont compensées en valeur par des exportations. Mais globalement, des emplois sont détruits à cause de la structure très différente des importations et des exportations : dans les produits qu’on importe se trouve beaucoup de travail peu qualifié, tandis que dans les produits qu’on exporte se trouve peu de travail très qualifié. La balance commerciale est indépendante de la balance sociale.

                  On nous dit par exemple que tout est très simple : si l’on veut supprimer le chômage, il suffit d’abaisser les salaires. Mais personne ne nous dit quelle devrait être l’ampleur de cette baisse, ni si elle serait effectivement réalisable sans mettre en cause la paix sociale. Que depuis tant d’années de grandes organisations internationales comme l’OCDE, l’OMC, le FMI, ou la Banque Mondiale puissent préconiser une telle solution est tout simplement atterrant. On aperçoit alors l’impasse. La mondialisation des échanges mène soit à un chômage accru s’il y a rigidité des salaires, soit à une inégalité accrue s’il y a flexibilité des salaires. Les partisans du libre-échange soulignent que grâce aux délocalisations et aux importations en provenance des pays à bas salaires, jamais les prix dans les hypermarchés n’ont été aussi bas. Mais c’est oublier que les consommateurs ne sont pas seulement des acheteurs. Ils sont également des producteurs qui gagnent leur vie et qui paient des impôts. En tant que consommateurs, ils peuvent acheter des produits meilleur marché. Mais pour ces consommateurs, la contrepartie réelle de ces importations à bas prix est finalement la perte de leur emploi ou la baisse de leurs salaires, et des impôts accrus pour couvrir le coût social du chômage et de la politique de l’emploi. C’est également oublier que les consommateurs sont aussi des citoyens habitant dans les agglomérations urbaines, et qu’au fur et à mesure que le chômage et la pauvreté générés par la mondialisation augmentent, l’insécurité et l’instabilité des banlieues s’accroissent. Cette invocation du « consommateur », de son bénéfice supposé, sert à masquer d’autres intérêts. Car les groupes dirigeants de l’économie sont devenus de plus en plus riches alors que les pauvres sont devenus de plus en plus pauvres.

                  Toute la Construction européenne et tous les traités relatifs à l’économie internationale (l’Accord Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce, la Convention relative à l’Organisation de Coopération et de Développement Economique, etc.) ont été viciés à leur base par une proposition enseignée et admise sans discussion dans toutes les universités américaines - et à leur suite dans toutes les universités du monde entier : « Le fonctionnement libre et spontané des marchés conduit à une allocation optimale des ressources. » Keynes disait ceci : « Les idées exprimées ici sont extrêmement simples et devraient être évidentes. La difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles, elle est d’échapper aux idées anciennes qui ont poussé leurs ramifications dans tous les recoins de l’esprit des personnes ayant reçu la même formation que la plupart d’entre nous. »

                  Depuis plus de dix ans, j'ai proposé de recréer des ensembles régionaux plus homogènes, unissant plusieurs pays lorsque ceux-ci présentent de mêmes conditions de revenus, et de mêmes conditions sociales. Chacune de ces " organisations régionales " serait autorisée à se protéger de manière raisonnable contre les écarts de coûts de production assurant des avantages indus à certains pays concurrents, tout en maintenant simultanément en interne, au sein de sa zone, les conditions d'une saine et réelle concurrence entre ses membres associés. Le choix n’est pas entre l’absence de toute protection et un protectionnisme isolant totalement l’économie de l’extérieur. Il est dans la recherche d’un système qui permette de bénéficier d’une concurrence effective et des avantages de nombreux échanges avec l’extérieur, mais qui protège également l’économie communautaire contre tous les désordres et les dysfonctionnements qui caractérisent chaque jour l’économie mondiale. Un objectif raisonnable serait que par des mesures appropriées et pour chaque produit ou groupe de produits un pourcentage minimal de la consommation communautaire soit assuré par la production communautaire. La valeur moyenne de ce pourcentage pourrait être de 80 %. C’est là, au regard de la situation actuelle, une disposition fondamentalement libérale.

                  Alors que les fondateurs du marché commun européen à six avaient prévu des délais de plusieurs années avant de libéraliser les échanges avec les nouveaux membres accueillis en 1986, nous avons, ensuite, ouvert l'Europe sans aucune précaution et sans laisser de protection extérieure face à la concurrence de pays dotés de coûts salariaux si faibles que s'en défendre devenait illusoire. Certains de nos dirigeants, après cela, viennent s'étonner des conséquences ! Il faut, de toute nécessité, remettre en cause les politiques mises en œuvre par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Et il est nécessaire de réviser les traités fondateurs de l’Union Européenne tout particulièrement quant à l’instauration d’une préférence communautaire. La politique commerciale de Bruxelles a peu à peu dérivé vers une politique mondialiste libre-échangiste, contradictoire avec l’idée même de la constitution d’une véritable Communauté Européenne. Cette hâte pour réaliser une Europe mal définie, sans institutions appropriées, sans objectifs précis, est fondamentalement malsaine. Elle ne peut que mener à des situations économiquement et politiquement intenables.

                  Ma position et le système que je préconise ne constitueraient pas une atteinte aux pays en développement. Actuellement, les grandes entreprises les utilisent pour leurs bas coûts, mais elles partiraient si les salaires y augmentaient trop. Ces pays ont intérêt à adopter mon principe et à s'unir à leurs voisins dotés de niveaux de vie semblables, pour développer à leur tour ensemble un marché interne suffisamment vaste pour soutenir leur production, mais suffisamment équilibré aussi pour que la concurrence interne ne repose pas uniquement sur le maintien de salaires bas. Cela pourrait concerner par exemple plusieurs pays de l'est de l'Union européenne, qui ont été intégrés sans réflexion ni délais préalables suffisants, mais aussi ceux d'Afrique ou d'Amérique latine. L'absence d'une telle protection apportera la destruction de toute l'activité de chaque pays ayant des revenus plus élevés, c'est-à-dire de toutes les industries de l'Europe de l'Ouest et celles des pays développés. Car il est évident qu'avec le point de vue doctrinaire du G20, toute l'industrie française finira par partir à l'extérieur. Il m'apparaît scandaleux que des entreprises ferment des sites rentables en France ou licencient, tandis qu'elles en ouvrent dans les zones à moindres coûts, comme cela a été le cas dans le secteur des pneumatiques pour automobiles, avec les annonces faites depuis le printemps par Continental et par Michelin. Si aucune limite n'est posée, ce qui va arriver peut d'ores et déjà être annoncé aux Français : une augmentation de la destruction d'emplois, une croissance dramatique du chômage non seulement dans l'industrie, mais tout autant dans l'agriculture et les services.

                  Si le lecteur voulait bien reprendre mes analyses du chômage, telles que je les ai publiées dans les deux dernières décennies, il constaterait que les événements que nous vivons y ont été non seulement annoncés mais décrits en détail. Pourtant, ils n'ont bénéficié que d'un écho de plus en plus limité dans la grande presse. Ce silence conduit à s'interroger. Les commentateurs économiques que je vois s'exprimer régulièrement à la télévision pour analyser les causes de l'actuelle crise sont fréquemment les mêmes qui y venaient auparavant pour analyser la bonne conjoncture avec une parfaite sérénité. Ils n'avaient pas annoncé l'arrivée de la crise, et ils ne proposent pour la plupart d'entre eux rien de sérieux pour en sortir. Mais on les invite encore. Pour ma part, je n'étais pas convié sur les plateaux de télévision quand j'annonçais, et j'écrivais, il y a plus de dix ans, qu'une crise majeure accompagnée d'un chômage incontrôlé allait bientôt se produire. Je me retrouve face à ce qu'affirment les spécialistes régulièrement invités, quant à eux, sur les plateaux de télévision, tels que certains universitaires ou des analystes financiers qui garantissent bien comprendre ce qui se passe et savoir ce qu'il faut faire. Alors qu'en réalité ils ne comprennent rien. Leur situation rejoint celle que j'avais constatée lorsque je m'étais rendu en 1933 aux Etats-Unis, avec l'objectif d'étudier la crise qui y sévissait, son chômage et ses sans-abri : il y régnait une incompréhension intellectuelle totale. Aujourd'hui également, ces experts se trompent dans leurs explications. Certains se trompent doublement en ignorant leur ignorance, mais d'autres, qui la connaissent et pourtant la dissimulent, trompent ainsi les Français. Cette ignorance et surtout la volonté de la cacher grâce à certains médias dénotent un pourrissement du débat et de l'intelligence, par le fait d'intérêts particuliers souvent liés à l'argent. Des intérêts qui souhaitent que l'ordre économique actuel, qui fonctionne à leur avantage, perdure tel qu'il est. Parmi eux se trouvent en particulier les multinationales qui sont les principales bénéficiaires, avec les milieux boursiers et bancaires, d'un mécanisme économique qui les enrichit, tandis qu'il appauvrit la majorité de la population française mais aussi mondiale.

                  Question clé : quelle est la liberté véritable des grands médias ? Je parle de leur liberté par rapport au monde de la finance tout autant qu'aux sphères de la politique.

                  Deuxième question : qui détient de la sorte le pouvoir de décider qu'un expert est ou non autorisé à exprimer un libre commentaire dans la presse ?

                  Dernière question : pourquoi les causes de la crise telles qu'elles sont présentées aux Français par ces personnalités invitées sont-elles souvent le signe d'une profonde incompréhension de la réalité économique ? S'agit-il seulement de leur part d'ignorance ? C'est possible pour un certain nombre d'entre eux, mais pas pour tous. Ceux qui détiennent ce pouvoir de décision nous laissent le choix entre écouter des ignorants ou des trompeurs.

                  Les perversions du socialisme ont entraîné l’effondrement des sociétés de l’Est. Mais les perversions laissez-fairistes mènent à l’effondrement des sociétés occidentales. En réalité, l’économie mondialiste qu’on nous présente comme une panacée ne connaît qu’un seul critère, « l’argent ». Elle n’a qu’un seul culte, « l’argent ». Dépourvue de toute considération éthique, elle ne peut que se détruire elle-même."

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                  • #84
                    Je ne trouve pas toujours une file où caser une information importante...
                    Celle-ce ne concerne pas directement la France mais peut mettre une pression supplémentaire sur le FISC pour qu'il s'attaque à l'évasion fiscale?

                    Fisc: ultimatum des USA à la Suisse
                    AFP Publié le 04/09/2011 à 14:19
                    Les autorités américaines ont donné jusqu'à mardi à la Suisse pour transmettre les données bancaires de fraudeurs du fisc aux Etats-Unis qui auraient dissimulé leurs avoirs dans la Confédération, a rapporté dimanche le journal SonntagsZeitung.
                    Les autorités américaines veulent l'ensemble des données concernant les clients privés et les fondations américains ayant déposé au moins 50.000 dollars dans la Confédération (environ 35.000 euros) sur une période allant de 2002 à juillet 2010.
                    Selon un banquier anonyme cité par la SonntagsZeitung, les banques helvétiques pourraient régler une amende d'environ 2 milliards de francs suisses pour solder cette nouvelle affaire d'évasion fiscale.

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                    • #85
                      La France pourrait bien être la prochaine cible des marchés. 2013 va être une année critique, le pays deviendra alors le premier émetteur de dette de la zone Euro, devant l'Italie. Il faudra alors trouver près de 280 Mds d'argent frais.
                      D'ici 2020, le pays représentera 38 % des émissions de la zone à condition que le budget soit maitrisé, on en est loin, les lobbies sont à l’œuvre pour défendre jusqu'à la dernière niche fiscale, comme on vient de le voir dans la passe d'arme Raffarin/Sarkozy qui a tourné à l’avantage du sénateur. Il ne s'agissait pourtant que d'économiser 90 mls...
                      Les projections les plus réalistes de croissance pour 2011 semblent toutefois indiquer que le gouvernement sous-estime gravement le déficit budgétaire, de peut-être 20 à 40 Mds.
                      Il est impossible que les marchés ignorent cette réalité bien longtemps.

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