débat sur le salaire minimum gagne l'ensemble des États-Unis
Par La Tribune
Le débat sur la hausse du salaire minimum fédéral est bloqué au Congrès. Mais le thème, très populaire, reste un enjeu important des élections de mi-mandat du 7 novembre prochain.
Bien que le débat sur le salaire minimum se trouve dans une impasse au Congrès, le sujet passionne l'Amérique et constitue l'un des enjeux des élections du 7 novembre. Juste avant les vacances parlementaires d'été, les démocrates du Sénat ont bloqué un projet de loi républicain visant à augmenter le salaire horaire minimum de 5,15 à 7,25 dollars. La Chambre des représentants avait adopté ce texte vite qualifié de " tour de passe-passe déloyal " par l'opposition, car il prévoyait par ailleurs l'extension de 38 milliards de baisses d'impôts, portant notamment sur les droits de succession.
Des sujets plus brûlants. Désormais autorisés à délaisser le Capitole pour mener campagne, les congressmen ne devraient pas trouver de compromis d'ici aux élections de mi-mandat. Les démocrates qui n'ont que six sièges à arracher pour reprendre le Sénat et quinze pour contrôler la Chambre des représentants ont, de toute façon, d'autres sujets d'attaque plus brûlants : la guerre en Irak et, de manière inattendue, les valeurs morales. La soudaine démission du représentant républicain Mark Foley, accusé d'avoir échangé des courriels ambigus avec un lycéen de 16 ans, place l'état-major républicain dans une situation délicate.
Au niveau local toutefois, le débat sur le salaire minimum reste vivace. Dans le New Jersey, le démocrate Robert Menendez reproche à son challenger Thomas Kean Jr son opposition à une hausse dans cet État clé pour le contrôle du Sénat. De l'autre côté du pays, en Californie, Arnold Schwarzenegger remonte dans les sondages à l'approche du 7 novembre où 36 sièges de gouverneurs sont également en lice. À la mi-septembre, le gouverneur républicain a voté une loi très populaire, prévoyant la hausse du salaire minimum horaire à 8 dollars en 2008. De fait, cet État, où vit un Américain sur huit, aura alors le salaire minimum le plus élevé des États-Unis.
83 % des Américains favorables. La Californie n'est pas un cas isolé. Depuis le début 2006, dix États ont voté des lois pour dépasser le salaire minimum fédéral fixé à 5,15 dollars depuis 1997. À l'occasion des élections du 7 novembre, les électeurs de six autres États (Arizona, Colorado, Missouri...) se prononceront sur une hausse à 6,85 dollars. Le salaire annuel minimum passerait ainsi dans ces États de 10.712 à 14.248 dollars.
Selon un sondage réalisé pour le Pew Research Center, 83 % des Américains sont favorables à une hausse du salaire minimum. Malgré tout, elle compte ses détracteurs. Les lobbies patronaux estiment que la loi votée en Californie coûtera au moins 2 milliards par an aux entreprises. Un débat analogue est ouvert dans les six États où les électeurs se prononceront sur le sujet le 7 novembre, les opposants de la hausse estimant qu'elle favoriserait la destruction d'emplois. Le conseiller économique de la Maison-Blanche, Al Hubbard, partage cet avis.
Pour la même raison, le maire de Chicaco, Richard Daley, a opposé son veto voilà deux semaines à une loi visant à contraindre les grands magasins tels que Wal-Mart à augmenter salaires et avantages sociaux. Quant au président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, il estime qu'une hausse limitée aurait un effet minimal " sur l'économie et l'inflation ". Devant le Congrès, celui-ci a estimé que seuls 2 % des Américains étaient payés au niveau ou en dessous du salaire minimum.
Par La Tribune
Le débat sur la hausse du salaire minimum fédéral est bloqué au Congrès. Mais le thème, très populaire, reste un enjeu important des élections de mi-mandat du 7 novembre prochain.
Bien que le débat sur le salaire minimum se trouve dans une impasse au Congrès, le sujet passionne l'Amérique et constitue l'un des enjeux des élections du 7 novembre. Juste avant les vacances parlementaires d'été, les démocrates du Sénat ont bloqué un projet de loi républicain visant à augmenter le salaire horaire minimum de 5,15 à 7,25 dollars. La Chambre des représentants avait adopté ce texte vite qualifié de " tour de passe-passe déloyal " par l'opposition, car il prévoyait par ailleurs l'extension de 38 milliards de baisses d'impôts, portant notamment sur les droits de succession.
Des sujets plus brûlants. Désormais autorisés à délaisser le Capitole pour mener campagne, les congressmen ne devraient pas trouver de compromis d'ici aux élections de mi-mandat. Les démocrates qui n'ont que six sièges à arracher pour reprendre le Sénat et quinze pour contrôler la Chambre des représentants ont, de toute façon, d'autres sujets d'attaque plus brûlants : la guerre en Irak et, de manière inattendue, les valeurs morales. La soudaine démission du représentant républicain Mark Foley, accusé d'avoir échangé des courriels ambigus avec un lycéen de 16 ans, place l'état-major républicain dans une situation délicate.
Au niveau local toutefois, le débat sur le salaire minimum reste vivace. Dans le New Jersey, le démocrate Robert Menendez reproche à son challenger Thomas Kean Jr son opposition à une hausse dans cet État clé pour le contrôle du Sénat. De l'autre côté du pays, en Californie, Arnold Schwarzenegger remonte dans les sondages à l'approche du 7 novembre où 36 sièges de gouverneurs sont également en lice. À la mi-septembre, le gouverneur républicain a voté une loi très populaire, prévoyant la hausse du salaire minimum horaire à 8 dollars en 2008. De fait, cet État, où vit un Américain sur huit, aura alors le salaire minimum le plus élevé des États-Unis.
83 % des Américains favorables. La Californie n'est pas un cas isolé. Depuis le début 2006, dix États ont voté des lois pour dépasser le salaire minimum fédéral fixé à 5,15 dollars depuis 1997. À l'occasion des élections du 7 novembre, les électeurs de six autres États (Arizona, Colorado, Missouri...) se prononceront sur une hausse à 6,85 dollars. Le salaire annuel minimum passerait ainsi dans ces États de 10.712 à 14.248 dollars.
Selon un sondage réalisé pour le Pew Research Center, 83 % des Américains sont favorables à une hausse du salaire minimum. Malgré tout, elle compte ses détracteurs. Les lobbies patronaux estiment que la loi votée en Californie coûtera au moins 2 milliards par an aux entreprises. Un débat analogue est ouvert dans les six États où les électeurs se prononceront sur le sujet le 7 novembre, les opposants de la hausse estimant qu'elle favoriserait la destruction d'emplois. Le conseiller économique de la Maison-Blanche, Al Hubbard, partage cet avis.
Pour la même raison, le maire de Chicaco, Richard Daley, a opposé son veto voilà deux semaines à une loi visant à contraindre les grands magasins tels que Wal-Mart à augmenter salaires et avantages sociaux. Quant au président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, il estime qu'une hausse limitée aurait un effet minimal " sur l'économie et l'inflation ". Devant le Congrès, celui-ci a estimé que seuls 2 % des Américains étaient payés au niveau ou en dessous du salaire minimum.
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