Annonce
Réduire
Aucune annonce.
Ads
Réduire
[Labourse] : LE SILENCE DES LOUPS (Décryptage d’un monde interdit aux moins de 16 dents)
Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Des civils parmi les 17 victimes de la dernière double frappe de drones

    "An unknown number of civilians were slain today in Pakistan’s North Waziristan Agency, when US drones launched a pair of attacks on a site which left at least 17 people killed and several wounded...The area is controlled by a nominally “Taliban” militant faction which currently has a peace deal with the Pakistani government"

    Le drone aurait frappé la foule de civils assistant les victimes de la première frappe. Cette partie du Nord-Waziristan serait controlée par une supposée faction talibane qui aurait un accord de paix ave le gouvernement
    pakistanais...

    http://news.antiwar.com/2010/03/10/civilians-among...

    Commentaire


    • Bonjour,

      Cette pathétique photographie me rappelle ces parents Étasuniens qui font implantés une puce à leur enfant, de peur que le loup vienne croquer le petit sucre d'orge.

      Cliquez pour agrandir

      Commentaire


      • Banksters: l'AFL,le plus grand syndicat des EU contre Goldman Sachs

        "America's labor unions are finally waking up from their deep slumber and noticing the vast schism in American society between the haves and the have nots. The catalyst: Wall Street's $16.2 billion bonus pay day. As a result Richard Trumka, head of the AFL-CIO, the nation's largest union organization, and a firm supporter of the transaction tax which was proposed in late 2009 and then promptly buried after some serious lobbying by Wall Street, will announce today "two weeks of protests aimed at Goldman Sachs Group Inc., the most profitable securities firm in U.S. history, and the country’s five other largest banks. The AFL-CIO says it plans 200 events covering all 50 states, starting March 15." Summarizing the mood of increasing populist aggression across the nation against Wall Street's uber-wealthy is labor professor at UC Berkley Harley Shaiken: “Wall Street has become a symbol of greed run amok, and what labor is doing here is seeking to demonstrate that it is speaking for working families generally, union member or non- union member.” Strikes in Greece have already paralyzed the country. Will America soon follow?.."

        http://www.zerohedge.com/article/labor-unions-prep...

        Commentaire


        • La décade du drone: Les assasins aériens des EU

          An American newspaper reported at the time that “Commanders are expected to rely more on unmanned systems as 30,000 U.S. troops sent last year are withdrawn. The military has dozens of Predators in Iraq and Afghanistan. In all it operates 5,000 drones, 25 times more than it had in 2001.” [20]

          Un journal américain rendait compte `ce moment là que
          les Généraux s'attendent à s'appuyer sur les Drones, comme
          30 000 troupes envoyées l'année dernière seront retirées.
          Les militaites en Iraq et en Afganistan ont 5 000 drones
          à leur disposition, 25 fois plus qu'en 2001.

          Last December the government of Venezuela called on the world community to condemn incursions into its airspace by U.S. military drones operating from Aruba and from Curacao in the Netherlands Antilles. The type of drones that flew for several days over Venezuelan territory wasn’t specified, but under both bilateral and NATO military obligations the Netherlands would not refuse the U.S. the right to station Predator and Reaper drones on bases in their Caribbean island colonies.

          En décembre dernier le gouvernement du Vénézuela en a appelé à la communuauté internationale pour condamner les incursions dans son espace aérien de drones US opérés depuis
          Aruba et Curacao dans les Antilles néerlandaises.Le type de drones qui a survolé pendant plusieurs jours le territoire vénézuelien n'a pas été spécifié, mais selon les oblligations bilatérales et les spécificationss de l'OTAN,
          les Pays-Bas ne pouvaient pas refuser aux EU le droit de stationner ses drones Predator et Reaper dans les bases situées dans leur colonies des Cariabes.



          The United States has not only increased its arsenal of unmanned aerial vehicles by twenty five times over the past decade, it has massively increased the range and lethality of its hunter-killer drones. A recent report disclosed that beginning in 2008 the Air Force Research Laboratory started to “build the ultimate assassination robot,” described as “a tiny, armed drone for U.S. special forces to employ in terminating ‘high-value targets.’” [21]Formerly special forces teams were deployed or cruise missiles were fired to assassinate intended victims. In the case of the second and frequently the first the risk was that they couldn’t be used twice.


          Les Etats-Unis n'ont pas seulement accru leur arsenal de drones, multiplié par 25 depuis 2001, ils ont aussi massivement accru la portée et la léthalité de ses drones
          chasseurs-tueurs. Un rapport récemment dévoilé que l'Air Force research Laboratory commenca à construire le 'robot assassin'de dernière génération, décrit comme un petit drone
          armé, employé par les forces spéciales US pour liquider des cibles de grande values. Des équipes antérieurement des forces spéciales étaient déployées or des missiles de croisière tirés pour assasissiner leurs onjectifs. Dans le deuxième cas comme fréquemment dans le premier le risque
          était qu'ils ne pouvaient etre utilisés une deuxième fois.

          Predator and Reaper drones return after missions and their supply of Hellfire missiles is replenished for further deadly attacks.They have become Washington’s preferred 21st century weapons for perpetrating international assassinations.

          Les drones Predator et Reaper de retour de 'missions'sont rechargés de leur arsenal de missiles Hellfire pour d'autres attaques mortelles.Ils sont devenus les armes préférées du XXI e siècle pour perpétuer des assassinats internationaux...

          http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&...

          Commentaire


          • "Ontologie de l'accident" par Catherine Malabou

            Dans «Ontologie de l’accident», la philosophe Catherine Malabou décortique les déraillements de l’existence qui, contre notre gré, transforment l’identité.
            "
            Le plus souvent, les vies vont leur chemin comme les fleuves. Les changements et les métamorphoses liés tant aux aléas et aux aspérités de ces vies qu’à leurs cours naturel – vieillissement et déclin – apparaissent comme les marques et les rides d’un accomplissement continu, presque logique. On devient ce que l’on est, on ne devient que ce que l’on est. Cette pente existentielle naturelle et évidente ne saurait toutefois faire oublier le pouvoir de plastiquage de l’identité qui s’abrite sous son apparent poli, comme une réserve de dynamite enfouie sous la peau de pêche de l’être pour la mort.

            Pour un rien parfois, sans raison, ou, à l’inverse, en conséquence de graves traumatismes, le chemin bifurque et un personnage nouveau, sans précédent, cohabite avec l’ancien. Il peut même parfois prendre toute la place. Un personnage méconnaissable, dont le présent ne surgit d’aucun passé, dont le futur n’a pas d’avenir, une improvisation existentielle absolue. Une forme née de l’accident, née par accident. Un monstre dont aucune anomalie génétique ne permet d’expliquer la naissance."

            Catherine Malabou donne ici la parole à ces bifurcations.
            «Tranchée profonde».Dans le sillage des Nouveaux blessés, de Freud à la neurologie : penser les traumatismes contemporains (Bayard, 2007), Catherine Malabou, philosophe (Nanterre, Buffalo), publie aujourd’hui Ontologie de l’accident, un «Essai sur la plasticité destructrice», telle qu’elle peut œuvrer chez les personnes saisies par la «vieillesse instantanée», chez les malades d’Alzheimer, les cérébro-lésés, «les victimes de catastrophes naturelles ou politiques», les traumatisés de guerre, et, aussi bien, les travailleurs mis au chômage vers la cinquantaine ou tous ceux qui subissent comme un accident de la route, un abandon, une désillusion radicale, une perte. Elle y poursuit donc sa réflexion sur les «identités scindées», ces bifurcations de la vie qui, de la «tranchée profonde ouverte dans la biographie», font venir au monde un être nouveau, cohabitant avec l’ancien et finissant par prendre toute la place. Comment penser la subjectivité de celui chez qui advient la «désertion de la subjectivité», qui ne reconnaît plus personne, ne se reconnaît plus lui-même ? Comment penser l’identité de celui chez qui advient «le plastiquage ontologique et existentiel» de l’identité ? Quelle métamorphose subit «quelqu’un dont on dit : je n’aurais jamais cru qu’il, ou elle, "tournerait comme ça"» ?

            Le Monde: 'Il est un sujet, toutefois, qu'elle aborde avec, sinon une tristesse, du moins une déception perceptible : la "fin de non-recevoir" adressée par les politiques à La Grande Exclusion. L'urgence sociale, symptôme et thérapeutique (Bayard, 2009), l'ouvrage qu'elle a coécrit avec Xavier Emmanuelli, le fondateur du SAMU Social. Catherine Malabou confesse même, sur ce point, une certaine naïveté. "Je croyais que c'était un combat plus reconnu politiquement. Mais le problème des grands exclus n'est pas pris en compte en dehors du tintamarre télévisuel et des autoroutes de la charité." Il s'agissait justement pour elle de faire de la grande exclusion un problème proprement politique, et plus seulement un "sujet social", et elle ne peut dissimuler sa colère devant le fait que nos dirigeants fassent la sourde oreille.

            "Des gens meurent dans la rue, conclut-elle lapidairement. Mais apparemment il y a des questions brûlantes qui ne sont pas brûlantes pour tout le monde."


            Commentaire


            • 11 mars 2010
              En Sarkozie, Internet fait peur

              http://geekcestchic.blogs.nouvelobs.com/archive/20...

              Commentaire


              • Une bonne nouvelle :

                une invention révolutionnaire qui permet de planter des arbres sans irrigation tout en leur permettant de survivre dans des conditions extrêmes. C'est la solution ultime pour reboiser des régions sèches et zones désertiques non-arables. Une large utilisation de ce produit contribuerait sans doute à résoudre le problème du changement climatique.

                http://www.groasis.com/page/fr/animation.php

                http://transfer-lbc.com/fr/474/transfer-presente-l...

                http://www.generation-nt.com/waterboxx-fait-pousse...

                Commentaire


                • Une triste nouvelle

                  http://www.voltairenet.org/article164428.html

                  La septième chaine israélienne a diffusé un entretien exceptionnel avec le professeur Martin Van-Crevel, spécialiste mondial de référence des guerres de basse intensité. Le professeur émérite de l’Université hébraïque de Jérusalem y a développé publiquement les propos qu’il tient depuis une dizaine d’années dans les cénacles fermés des académies militaires israéliennes et états-uniennes.

                  Dans la cas où les Européens s’opposeraient à une telle déportation, Tel-Aviv n’aura d’autre choix pour survivre que de détruire des capitales européennes sous le feu atomique, étant entendu que les Européens ne pourront pas riposter sans tuer leurs amis Palestiniens.

                  L’auteur de The Transformation of War [1] a insisté en soulignant que, d’ores et déjà, des têtes nucléaires israéliennes sont pointées vers Rome et d’autres capitales européennes pour rendre la menace crédible et le « transfert » des Palestiniens possible.

                  ------
                  le même taré il y a qq mois :

                  MARTIN VAN CREVEL : « ISRAËL A ASSEZ D’OGIVES NUCLÉAIRES POUR DÉTRUIRE N’IMPORTE QUELLE CAPITALE EUROPÉENNE »

                  http://libertesinternets.wordpress.com/2009/04/16/...

                  Commentaire


                  • Les Bilderberg au Congo

                    Vendredi, 12 Mars 2010 11:23 | Écrit par folamour | |

                    Nouvel ordre mondial : RDC et Afghanistan, deux zones névralgiques

                    La dernière lettre de la Communauté internationale au Président de la république en prévision des élections en 2011 n’est pas une « pression isolée ». Elle appuie la Résolution 1906 du 23 décembre 2009 du Conseil de sécurité de Nations unies. Plus spécialement en son chapitre 13 : « Soulignant que le gouvernement de la République démocratique du Congo devra consentir des efforts soutenus à long terme en vue de fixer le calendrier des élections locales, générales et présidentielles, en totale conformité avec la Constitution, afin de consolider la démocratie et de promouvoir l’Etat de droit, la bonne gouvernance, le relèvement et le développement, avec l’appui de ses partenaires internationaux ». Mais au-delà, il y a une approche plus importante dans la quête d’un nouvel ordre mondial, de la nouvelle géostratégie sur le plan mondial. Compte tenu de leur position géopolitique, la République démocratique du Congo, en ce qui concerne l’Afrique, et l’Afghanistan, pour la partie, sont désormais les « zones névralgiques », au goût du pétrole et du coltan. Les vainqueurs d’hier se livrent actuellement une guerre pour avoir la main mise sur ces deux zones. Question de contrer déjà les pays émergents, notamment la Chine...

                    http://www.crashdebug.fr/index.php/international/6...

                    Commentaire


                    • Repenser la pyramide des professions

                      De la valeur ignorée des métiers


                      Alimenté par la récession, les frasques de la City et la perspective des élections législatives du printemps, le débat sur les inégalités s’installe au Royaume-Uni. Une recherche dévoile la face cachée du système de rémunération.

                      Par Pierre Rimbert

                      A force d’évaluer toutes choses et toutes gens à l’aune de leur rendement monétaire — que rapportez-vous aux actionnaires ? —, il était fatal qu’on retournât un jour la question aux évaluateurs, mais posée d’un autre point de vue : que rapportez-vous à la société ?

                      C’est à un tel renversement de perspective qu’invite une étude publiée en décembre dernier sous l’égide de la New Economic Foundation . Eilis Lawlor, Helen Kersley et Susan Steed, trois chercheuses britanniques, y abordent non sans malice la question des inégalités, en comparant la rémunération de certains métiers, sélectionnés aux deux extrémités de l’échelle des revenus, à la « valeur sociale » qu’engendre leur exercice. Dans le cas d’un ouvrier du recyclage, payé 6,10 livres sterling de l’heure (environ 7 euros), les auteures estiment que « chaque livre dépensée en salaire générera 12 livres de valeur » pour l’ensemble de la collectivité. En revanche, « alors qu’ils perçoivent des rétributions comprises entre 500 000 et 10 millions de livres, les grands banquiers d’affaires détruisent 7 livres de valeur sociale pour chaque livre de valeur financière créée ». Ainsi le bilan collectif des activités les mieux rétribuées s’avère-t-il parfois négatif, ce que suggérait déjà la tempête financière déchaînée depuis 2008…

                      http://www.monde-diplomatique.fr/2010/03/RIMBERT/18923

                      Commentaire


                      • Banksters et leurs acolytes

                        La 'curieuse'lettre de Geithner à Michel Barnier:

                        http://www.ft.com/cms/b102c1be-2d31-11df-9c5b-0014...

                        Commentaire


                        • Rove 'proud' of US waterboarding terror suspects

                          A senior adviser to former US President George W Bush has defended tough interrogation techniques, saying their use helped prevent terrorist attacks.In a BBC interview, Karl Rove, who was known as "Bush's brain", said he "was proud we used techniques that broke the will of these terrorists".He said waterboarding, which simulates drowning, should not be considered torture.

                          In 2009, President Barack Obama banned waterboarding as a form of torture.

                          http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/8563547.stm

                          Commentaire


                          • Finance
                            Bonus day dans les grandes banques françaises



                            (Jupiter images)

                            jeudi 11 mars 2010 | Publié 18:05 | Actualisé 18:16

                            Et aussi
                            La BNP Paribas sait récompenser ses traders
                            Les Français et les Britanniques n'ont plus confiance dans les banques
                            A Paris, les bonus vont pleuvoir en 2010
                            Société Générale: 250 millions de bonus en 2009
                            Goldman Sachs n'en peut vraiment plus des journalistes


                            Après la publication des résultats des banques, c'est la saison des bonus. Les 8.000 traders des banques françaises se partageront 1,8 milliard d'euros de bonus...

                            http://www.e24.fr/finance/article186845.ece/Bonus-...

                            Commentaire


                            • Banque
                              RSS HSBC: 24.000 fraudeurs fiscaux révélés


                              jeudi 11 mars 2010 | Publié 15:59 | Actualisé 16:56

                              Et aussi
                              La France adopte sa propre "liste noire" des paradis fiscaux
                              HSBC réalise 386 millions de plus-value
                              L'Allemagne paiera pour récupérer la liste d'évadés fiscaux
                              Dénonciateur d'évadés fiscaux: le meilleur job du monde?
                              Hervé Falciani: "Je subissais des pressions au sein de la banque"
                              Seulement 10 noms de Français sur la liste volée
                              Fraude fiscale: les méthodes françaises déplaisent


                              La liste de fraudeurs fiscaux que s'est fait dérober la banque HSBC, ne comporte pas 10 noms comme elle l'affirmait mais... 24.000.

                              La filiale helvétique d'HSBC Private Bank (groupe anglais) a reconnu que son informaticien Hervé Falciani a transmis à la France les noms de 24.000 fraudeurs fiscaux. 15.000 d'entre eux sont encore clients de la banque et ont ouvert un compte avant octobre 2006...

                              http://www.e24.fr/finance/banque/article186816.ece...

                              Commentaire


                              • Un pouvoir usé, vieilli et fatigué

                                11 Mars 2010
                                Par Edwy Plenel

                                • Usé, vieilli, fatigué...
                                On s'en souvient, ce diagnostic n'a pas réussi à Lionel Jospin, trop sûr de lui dans cet avion qui, le 10 mars 2002, le ramenait de la Réunion. Faisant fi du premier tour, il enterrait déjà Jacques Chirac, son rival à l'élection présidentielle qui approchait : « Il manque d'énergie. Il a vieilli. Il est fatigué. L'exercice du pouvoir l'a usé. Il est d'une grande passivité. »
                                Or, huit ans après, c'est cette même phrase qui vient à l'esprit à propos de la présidence de Nicolas Sarkozy dont l'agitation verbeuse, désordonnée et à contretemps, ne réussit plus à masquer l'usure, l'impuissance et la lassitude. Avec ce même paradoxe en forme d'alerte destinée à l'opposition de gauche : pour autant, la partie, en 2012, est encore bien loin d'être jouée, encore moins gagnée.
                                A mi-mandat, la machinerie de la présidence Sarkozy, ce mélange d'omniprésence revendiquée et d'omnipotence assumée, s'est durablement enrayée. La mécanique est grippée, et le mécano lui-même semble déstabilisé ou dépassé. Du toujours énigmatique accident de santé de la fin juillet 2009, qu'aucun bulletin de santé transparent n'est venu éclaircir, aux récentes rumeurs de crise conjugale avec Carla Bruni, largement reprises par la presse internationale, la chronique présidentielle est de nouveau ravalée au rang de fait divers ou de vaudeville, comme elle le fut, fin 2007 et début 2008, lors du premier décrochage avec l'opinion.
                                La séquence qui s'achève, ce mois de mars 2010, avec les deux tours des élections régionales, met en scène le divorce du pouvoir avec son propre électorat. La droite doute, et ne s'en cache plus. François Fillon, le premier ministre humilié et malmené, est désormais portraituré en présidentiable, voire en recours. Alain Juppé, symbole de cette chiraquie contre laquelle Nicolas Sarkozy s'est construit, laisse ébruiter une possible candidature en 2012 si, d'aventure, le président sortant renonçait. Michèle Alliot-Marie, maintenue au gouvernement en raison même de sa capacité de nuisance, se délecte de sa popularité parmi les parlementaires UMP au détriment de Brice Hortefeux, le lieutenant fidèle à l'étoile déclinante. Sans compter, évidemment, Dominique de Villepin, qui envisage d'annoncer, dès le lendemain des régionales, la création de son mouvement politique.
                                Si elle peut espérer en profiter dans les urnes régionales, la gauche n'est pourtant aucunement responsable de cette impopularité croissante, produit d'une décomposition interne plutôt que d'un rapport de force extérieur. Séduit par son volontarisme affiché, l'électorat de Nicolas Sarkozy n'a pas oublié ses promesses de République irréprochable, de priorités sociales et de rupture avec le passé.
                                C'est à leur aune que, ces derniers mois, il a jugé, successivement, l'affaire Clearstream, symbole d'une justice pervertie en vendetta privée ; le feuilleton de l'EPAD avec Jean Sarkozy dans le rôle principal, illustration d'un népotisme et d'un clientélisme sans frein ; le supposé débat sur l'identité nationale, pédagogie régressive de la division et de la confusion avec, en prime, l'éloge de la trahison via la promotion du zélé ex-socialiste Éric Besson ; l'épisode Henri Proglio, nouveau patron d'EDF un temps maintenu à Veolia, impensable cumul de deux emplois, l'un privé, l'autre public, de deux salaires et de deux retraites, dans des proportions incommensurables pour le commun des salariés ; les cascades de promotions et de nominations qui, de Frédéric Mitterrand à Michel Charasse, font la part belle aux transfuges plutôt qu'aux fidèles, aux prises de guerre selon le fait du prince plutôt qu'à la cohésion et à la cohérence de son propre camp.

                                • Une présidence qui sème son propre désordre
                                En somme, la présidence Sarkozy sème son propre désordre et en recueille inévitablement les fruits empoisonnés. Le poisson pourrit toujours par la tête, dit un vieux proverbe russe, résumant, par le détour d'une inoffensive ironie, la faille des systèmes autocratiques. Quand le maître décroche, les serviteurs dérapent : la campagne des régionales en fut l'illustration vivante.
                                De la ministre de l'outre-mer revendiquant sans honte un favoritisme guadeloupéen à visées électoralistes à l'indigne polémique de basse police contre un candidat socialiste d'origine africaine, sans oublier la récente sortie du chef des sénateurs UMP, Gérard Longuet, en défense du « corps français traditionnel », la droite ne fait ici que renvoyer à la présidence son propre reflet, appliquant sans précaution ses méthodes et dévoilant sans habileté ses préjugés.
                                Les anciennes recettes, par lesquelles ce pouvoir personnel imposait à l'actualité le carcan de son agenda politique, sont éventées, à force d'usage. En profondeur, le pays ne se laisse plus tromper. La complaisante mise en scène télévisuelle d'une présidence compassionnelle, sur TF1, fin janvier dernier, n'a fait que souligner l'impuissance de Nicolas Sarkozy face à une nation souffrante. Malgré l'imprudente caution des centrales syndicales, le spectacle organisé en février par l'Élysée autour des retraites, diffusant l'angoisse du futur pour masquer l'urgence du présent, s'est lui aussi heurté à la réalité : d'Ikea à Total, divers conflits emblématiques ont alors rappelé l'impératif de l'emploi et des salaires, du pouvoir d'achat et du partage des richesses.
                                Même l'insécurité, habituel fonds de commerce de cette majorité, lui revient aujourd'hui en boomerang, avec des chiffres témoignant à la fois d'un échec patent (la hausse des agressions) et d'une régression dangereuse (l'explosion des gardes à vue). Et voici que l'agriculture, habituel fond de scène des consensus présidentiels, se transforme en traquenard répétitif : après avoir révélé, en 2008, la violence incontrôlée du personnage (le fameux « Casse-toi, pauv' con ! »), le Salon de l'agriculture aura confirmé, en 2010, son absence de conviction écologique (l'environnement « qui commence à bien faire ») et, par voie de conséquence, l'insincérité du Grenelle sur ce sujet des premiers mois de la présidence dont l'une des mesures phares, la taxe carbone, est aujourd'hui mort-née.
                                Sous d'autres présidences, la scène internationale permettait de faire un temps diversion. Confronté à une impopularité telle que la gauche fut laminée aux élections législatives de 1993, François Mitterrand avait su retourner à son seul profit la querelle européenne du Traité de Maastricht en 1992. Aucune perspective semblable ne s'offre à Nicolas Sarkozy dont le capital international est fortement dévalué.
                                Même ceux qui lui concédaient, à tort selon nous, un dynamisme européen durant sa présidence de l'Union, en 2008, ne peuvent que constater aujourd'hui la marche en arrière de l'Europe politique sous les coups de boutoir de diplomaties nationales concurrentes et rivales. Et ce n'est pas l'annonce d'une rencontre fin mars à Washington avec Barack Obama qui suffira à effacer l'impression d'une mise à distance du président français par son homologue américain.
                                Se prétendant hier maîtresse des événements, cette présidence semble aujourd'hui les subir. Une escapade sans grandeur en Haïti quand il y aurait eu tant à faire et à dire, à donner et à rendre, sur cette terre d'esclavage dont l'insondable malheur fit notre insolente richesse. Une escale sans relief au Rwanda pour une normalisation piteuse quand le souvenir du génocide commis en 1994 par un pouvoir soutenu par la France aurait appelé examen de conscience et remise en cause. Une alliance sans hauteur avec la Russie de MM. Poutine et Medvedev à mille lieues d'une diplomatie des droits de l'homme, au point d'irriter un rallié notable, André Glucksmann. Indignation, il est vrai, tardive et sélective tant ces épisodes récents ne font que confirmer et accentuer ce qu'avaient donné à voir les premiers mois de la présidence, du discours africain de Dakar au séjour parisien de Khadafi.

                                • L'impopularité d'aujourd'hui ne fait pas l'alternance de demain
                                Tel est donc, brossé à grands traits, le paysage à l'approche des trois ans de cette présidence : un pouvoir en panne, une opinion en rupture, un pays en crise. De l'ampleur du vote sanction, les 14 et 21 mars, dépendra l'approfondissement de ce retournement.
                                Nicolas Sarkozy le sait pertinemment, et c'est bien pourquoi il intervient, contrairement à ses premiers engagements, dans la campagne, afin de mobiliser son électorat traditionnel, en pariant sur une abstention plus défavorable à la gauche. Des scrutins régionaux et de leur impact politique sortira donc la nouvelle donne nationale où s'inscrira la bataille électorale à venir, celle de la présidentielle. Et l'on voit bien déjà l'erreur de perspective qui pourrait être fatale à l'opposition : croire que l'impopularité d'aujourd'hui fera naturellement l'alternance de demain.
                                L'évocation initiale de la mésaventure de Lionel Jospin en 2002 est déjà une mise en garde : usé, vieilli et fatigué, Jacques Chirac n'en a pas moins bénéficié d'un plébiscite irréel et, depuis, soit huit ans, la droite gouverne le pays sans partage. Sauf événement imprévu, ce pouvoir impopulaire a donc deux atouts dans son jeu : le temps et les institutions. Deux ans, c'est long et, surtout, dans notre présidentialisme si déséquilibré et incontrôlé, l'Élysée est une forteresse inatteignable qui permet de voir venir, de manœuvrer et d'anticiper.
                                A l'exception de Valéry Giscard d'Estaing en 1981, les présidents sortants ont toujours réussi à se faire réélire. Exception elle-même bavarde : la victoire de François Mitterrand supposait deux dynamiques complémentaires, celle de fortes divisions à droite et celle d'une vague unitaire à gauche.
                                Autrement dit, l'éventuelle sanction électorale d'une présidence sortante exige que le rassemblement l'emporte à gauche et que la discorde s'installe à droite. L'essentiel de la réponse dépend du Parti socialiste, tant dans son travail sur lui-même que dans sa relation avec les autres gauches. Mais une partie relève aussi du journalisme d'information, dans sa fonction d'évaluation et d'analyse. De ce point de vue, déduire de ses actuelles difficultés que le sarkozysme, « ce n'est rien », comme nous y invite un éditorialiste de France Inter, c'est sans doute contribuer à prolonger cette inconsistance sans prendre la mesure de sa malfaisance.

                                A suivre, prochain épisode :
                                2. Non, Sarkozy, ce n'est pas rien

                                http://www.mediapart.fr/journal/france/110310/un-p...

                                Commentaire

                                Chargement...
                                X