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Suivi de la séance du lundi 09 mars 2015
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  • Suivi de la séance du lundi 09 mars 2015

    Bonjour,

    Cette semaine encore, je fais en sorte de tordre le cou aux idées reçues, comme celle qui voudrait que la hausse du CAC 40 dure depuis des siècles ! Je fais donc le RAPPEL que la hausse ACTUELLE a démarré en JANVIER 2015 après une CONSOLIDATION qui aura pris la forme d’une sorte d’ETEI dont l’objectif théorique n’est pas encore atteint.

    Vous pouvez dès à présent consulter mon point hebdo ici :
    Analyses MT(sem 11) CAC 40,Taux 10 ans, SP500, EURUSD | Univers Bourse

    Excellente fin de WE et à lundi matin pour une lecture Market Profile de l'action des PRIX.

    Amicalement

    Alain

  • #2
    NAS 100 correction en cours avec 4080 comme premier objectif weekly

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    • #3
      En dehors de l'AT, pour ceux qui aiment les lectures du w/e : écrit en 09/14, cet article est a mettre en complément à ceux postés hier.

      Je ne peux que vous engager à lire et méditer sur ce qu'écrit cette femme remarquable car il y a une douzaine d'articles sur le site du Point qui valent le temps de les lire.


      Caroline Galactéros : du dépit amoureux en politique étrangère

      Le Point - Publié le 26/09/2014 à 08:09 - Modifié le 13/10/2014 à 08:42
      Le scepticisme régulier de l'Occident à l'égard de la politique et de la culture russes a radicalisé Vladimir Poutine. Une maladresse qui pourrait coûter cher.

      La crise ukrainienne quitte progressivement les "headlines" des médias occidentaux. Chacun doit en rabattre, admettre des reculs, les monnayer. Sur le terrain comme sous les ors de Kiev et de Moscou, les acteurs sont parvenus à un statu quo qui les pousse à faire de nécessité vertu et à rechercher des compromis permettant de "sauver la face"... et les meubles. Gageons que les parties au conflit et leurs parrains sauront, sur la lancée des accords de Kiev, proposer des solutions pragmatiques qui passent par une très large autonomie concédée à la partie orientale du pays.

      L'Europe, l'Otan et l'Amérique, aussi, qui ont imprudemment fomenté cette crise en espérant faire basculer Kiev dans leur giron, ont intérêt à l'apaisement. Il est toutefois probable que Washington poursuive sur d'autres fronts sa stratégie de harcèlement en agitant de nouveaux chiffons rouges sous les yeux de Moscou, comme en témoigne le très récent déplacement en Géorgie de Chuck Hagel, secrétaire d'État américain à la Défense, pour rassurer cet "allié" docile sur son intégration future dans l'Otan... On voudrait relancer le conflit, on ne s'y prendrait pas autrement.

      Pourtant, la leçon de choses donnée aux puissances occidentales est sans équivoque. Une fois encore, l'incantation démocratique et la volonté d'orientation politique à marche forcée de la destinée d'un pays et d'un peuple n'ont pas suffi à balayer quelques faits têtus : une proximité religieuse, culturelle et économique multiséculaire menacée par des "autorités de Maidan" issues d'un "coup d'État démocratique" savamment préparé, mais vite affaibli par l'adoubement précipité et suspect des grandes démocraties. Le nouveau régime aurait pu profiter de l'exaspération bien réelle du peuple ukrainien devant la corruption outrancière de l'ancienne clique au pouvoir. Il a préféré enchaîner provocations et violences massives à l'égard de sa population russophone, et s'illustre désormais par une incapacité crasse à gérer l'économie du pays.
      Qu'avions-nous à gagner en provoquant ainsi Moscou ?

      Il faut admettre que Moscou, qui n'a pas notre appétence pour les offensives au clairon, mais pratique la stratégie indirecte avec brio, n'a pas amorcé l'affrontement. Vladimir Poutine n'a eu qu'à relever le gant et répondre à la provocation de trop que constituait l'imminence de l'association de Kiev à l'UE, en violation des accords conclus au sortir de la guerre froide, qui avaient prudemment fait de l'Ukraine un tampon stratégique neutre entre Moscou et l'Otan. Pour Moscou, la remise en cause de ce statut vital n'était que le dernier avatar d'une offensive globale, amorcée dès 1991, avec le double processus d'élargissement de l'Alliance et de l'Union visant à délester progressivement la Russie de son glacis protecteur déjà fragilisé par la fin de l'URSS.

      Pourquoi avoir servi à Vladimir Poutine, sur un plateau d'argent, un tel prétexte à l'annexion de la Crimée puis à la déstabilisation de l'Ouest ukrainien ? Qu'avions-nous à gagner en provoquant ainsi Moscou, au moment précis où nous avons un impérieux besoin de son soutien en matière de renseignement, de sa médiation ou a minima de sa neutralité bienveillante sur les fronts sanglants ouverts par "l'État islamique" en Irak, en Syrie, en Libye ou sur le difficile dossier iranien ?

      Angélisme ? Cynisme ? Le mystère reste entier, à moins d'admettre l'indigence confondante de la pensée stratégique occidentale et singulièrement européenne... ou d'incriminer le manque abyssal de professionnalisme de nos chancelleries qui ont depuis vingt-cinq ans réduit l'action diplomatique à un activisme humanitaire moralisant et inconséquent, perdant tout contact avec la complexité du monde. Un esprit retors pourrait même crier au complot, à la méthodique fabrication de l'ennemi, et penser que tout a été fait pour le pousser à la faute et justifier la relégation définitive de la Russie au ban de l'Europe.
      La société russe est habituée à la misère

      Mais, si l'on voulait libérer le malheureux peuple russe du joug de cet autocrate au coeur froid et aux noirs desseins, pourquoi l'avoir enfermé dans son mode de raisonnement obsidional ? Pourquoi écraser l'économie et la population russes sous des sanctions qui ne peuvent que favoriser son verrouillage politique et social croissant au plan interne et nourrir l'identification de Vladimir poutine à la figure de défenseur intrépide d'un peuple ostracisé et incompris ? Pourquoi lui offrir l'inespérée opportunité d'une fuite en avant dans un discours martial sur la renaissance du "Russki mir", version remastérisée d'un conservatisme défensif, et lui permettre de faire ainsi oublier son inaction en matière de relèvement économique du pays ?

      Car la société russe est habituée à la misère, à la contrainte, à la peur de "l'étranger". Toujours en quête d'un tsar protecteur, sa résilience à l'injonction démocratique comme aux privations est considérable, surtout venant d'une Europe identitairement disloquée dont elle méprise la faiblesse politique, qui a renoncé à elle-même, se dissout dans l'indifférenciation, la repentance et le communautarisme.

      Pour les classes âgées comme pour une grande partie de la jeunesse, Poutine est donc plus que jamais un chef, un leader, qui a une vision et un cap, protège son peuple du mépris et des avanies du monde, lui redonne un destin, lui offre un rêve de grandeur qui lui fait oublier un quotidien réduit à un maigre ordinaire. L'orgueil est la seule richesse du malheureux. C'est ce qui lui reste. C'est ce qu'on lui laisse.

      On peut juger ce portrait infantile, manichéen, ridicule. Mais qu'avons-nous proposé d'autre à la Russie depuis vingt ans que sa déstructuration au profit de nos intérêts économiques et le rejet de sa proximité historique et culturelle avec l'Europe, systématiquement présentée comme douteuse ou infamante pour nous ? Nous lui avons certes, du bout des lèvres, concédé une place de lointaine cousine pauvre dans l'architecture européenne, mais avons très vite méprisé son statut de membre permanent du CSNU en nous asseyant allègrement sur les principes fondateurs de la Charte des Nations unies, qui formaient pour elle, après le déclassement radical consécutif à la dissolution de l'URSS, le socle minimal d'un statu quo stratégique acceptable.

      Si l'on se donne un instant la peine de regarder le monde depuis Moscou, comment s'étonner, après les affronts qu'ont constitué l'élargissement de l'Alliance, la réactivation du projet américain de bouclier stratégique antimissiles, les interventions occidentales au Kosovo, en Irak, en Afghanistan, en Géorgie, en Libye et aujourd'hui en Syrie, que le Kremlin refuse cet ultime grignotage de son "étranger proche", qu'il veuille conserver sa flotte militaire, son accès à la mer, qu'il n'entende pas se laisser donner des leçons de démocratie ni dicter son comportement et prenne à son tour des libertés avec les règles internationales ?
      Un profond rejet politique et culturel de la Russie a "braqué" Poutine

      Le "complexe obsidional" de Moscou n'est ni une lubie ni un prétexte. Il se nourrit de l'observation inquiète d'une méthodique offensive de l'ancien "Ouest" - affaibli et divisé mais qui n'est pas plus mort que la guerre froide ou l'Histoire - pour disloquer le maigre glacis que Moscou veut coûte que coûte préserver des coups de boutoir de l'Amérique pour le contrôle de l'Eurasie.

      Au-delà, c'est aussi l'évidence d'un profond rejet politique et culturel de la Russie qui a "braqué" Poutine, une forme de dépit amoureux face à la série de fins de non-recevoir condescendantes de l'UE aux nombreux appels du pied du président russe depuis son arrivée au pouvoir en 1999. Rappelons-nous que la Russie offrait alors de libeller ses échanges commerciaux avec l'Union non plus en dollars, mais en euros, qu'elle espérait s'arrimer à l'Europe et trouver un ancrage de plein droit au sein du camp occidental.

      Car Moscou ne se considère pas comme anti-occidentale, mais comme le coeur même d'un Occident qui doute de lui-même. Elle se veut un ensemble doté d'une identité forte, un front clairvoyant et combatif contre le renversement du monde et la vague islamiste qui menacent les équilibres culturels et religieux de la planète, sur ses marches caucasiennes et orientales comme sur nos territoires et nos aires d'expansion économique. Pour Moscou, cette menace commune doit déterminer les positions et les intérêts des puissances européennes et des États-Unis et les rassembler dans une coopération urgente.

      Si la crise ukrainienne a donc clairement manifesté le rejet européen de la Russie, celle-ci ne veut désormais plus de l'Europe et il sera très difficile de renouer les liens distendus d'une relation si mal engagée. Moscou consolide sa relation privilégiée avec Berlin, ignore Paris et se tourne désormais ostensiblement vers la Chine qui lui propose une relation désidéologisée éminemment pragmatique et va pouvoir absorber le gaz et le pétrole que les Européens ne veulent plus lui acheter.

      En effet, tandis que l'Amérique mesure ses engagements armés, que l'Europe peine à reconnaître l'urgence à exister stratégiquement, que l'Occident se trompe d'ennemi, de guerre, d'enjeu, la Russie, elle, joue un plus grand jeu, dont l'Ukraine n'est que l'un des théâtres. La gestion occidentale des dossiers iranien, irakien, afghan, libyen ou syrien sont pour Moscou des cas d'école de ce qu'il ne faut pas faire, mais aussi des foyers hautement belligènes sur lesquels sa médiation ou sa capacité de nuisance pourront s'exercer dans un futur proche, à nos dépens ou à notre profit. À nous de choisir.
      " Le plus grand dérèglement de l'esprit consiste à voir les choses telles qu'on le veut et non pas telles qu'elles sont " - Bossuet
      ----
      trade what you see, not what you think, motherfucker !
      ----
      “C’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison.” - Coluche

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      • #4
        excellent mobydick

        tant que l'on aura des gouvernants, législateurs, administrateurs nourris majoritairement dans une seule et même école ethnocentrée (leur ethnie), la courbe de l'ouverture sur le monde ne cessera de plonger

        à quand, au minimum une ENASMUS doublée d'une formation par l'apprentissage et l'expérience professionnelle réelle. au lieu de sempiternels syndic de gestion de déficit

        Commentaire


        • #5
          Envoyé par mobydick Voir le message
          En dehors de l'AT, pour ceux qui aiment les lectures du w/e : écrit en 09/14, cet article est a mettre en complément à ceux postés hier.

          Je ne peux que vous engager à lire et méditer sur ce qu'écrit cette femme remarquable car il y a une douzaine d'articles sur le site du Point qui valent le temps de les lire.


          Caroline Galactéros : du dépit amoureux en politique étrangère

          Le Point - Publié le 26/09/2014 à 08:09 - Modifié le 13/10/2014 à 08:42
          Le scepticisme régulier de l'Occident à l'égard de la politique et de la culture russes a radicalisé Vladimir Poutine. Une maladresse qui pourrait coûter cher.

          La crise ukrainienne quitte progressivement les "headlines" des médias occidentaux. Chacun doit en rabattre, admettre des reculs, les monnayer. Sur le terrain comme sous les ors de Kiev et de Moscou, les acteurs sont parvenus à un statu quo qui les pousse à faire de nécessité vertu et à rechercher des compromis permettant de "sauver la face"... et les meubles. Gageons que les parties au conflit et leurs parrains sauront, sur la lancée des accords de Kiev, proposer des solutions pragmatiques qui passent par une très large autonomie concédée à la partie orientale du pays.

          L'Europe, l'Otan et l'Amérique, aussi, qui ont imprudemment fomenté cette crise en espérant faire basculer Kiev dans leur giron, ont intérêt à l'apaisement. Il est toutefois probable que Washington poursuive sur d'autres fronts sa stratégie de harcèlement en agitant de nouveaux chiffons rouges sous les yeux de Moscou, comme en témoigne le très récent déplacement en Géorgie de Chuck Hagel, secrétaire d'État américain à la Défense, pour rassurer cet "allié" docile sur son intégration future dans l'Otan... On voudrait relancer le conflit, on ne s'y prendrait pas autrement.

          Pourtant, la leçon de choses donnée aux puissances occidentales est sans équivoque. Une fois encore, l'incantation démocratique et la volonté d'orientation politique à marche forcée de la destinée d'un pays et d'un peuple n'ont pas suffi à balayer quelques faits têtus : une proximité religieuse, culturelle et économique multiséculaire menacée par des "autorités de Maidan" issues d'un "coup d'État démocratique" savamment préparé, mais vite affaibli par l'adoubement précipité et suspect des grandes démocraties. Le nouveau régime aurait pu profiter de l'exaspération bien réelle du peuple ukrainien devant la corruption outrancière de l'ancienne clique au pouvoir. Il a préféré enchaîner provocations et violences massives à l'égard de sa population russophone, et s'illustre désormais par une incapacité crasse à gérer l'économie du pays.
          Qu'avions-nous à gagner en provoquant ainsi Moscou ?

          Il faut admettre que Moscou, qui n'a pas notre appétence pour les offensives au clairon, mais pratique la stratégie indirecte avec brio, n'a pas amorcé l'affrontement. Vladimir Poutine n'a eu qu'à relever le gant et répondre à la provocation de trop que constituait l'imminence de l'association de Kiev à l'UE, en violation des accords conclus au sortir de la guerre froide, qui avaient prudemment fait de l'Ukraine un tampon stratégique neutre entre Moscou et l'Otan. Pour Moscou, la remise en cause de ce statut vital n'était que le dernier avatar d'une offensive globale, amorcée dès 1991, avec le double processus d'élargissement de l'Alliance et de l'Union visant à délester progressivement la Russie de son glacis protecteur déjà fragilisé par la fin de l'URSS.

          Pourquoi avoir servi à Vladimir Poutine, sur un plateau d'argent, un tel prétexte à l'annexion de la Crimée puis à la déstabilisation de l'Ouest ukrainien ? Qu'avions-nous à gagner en provoquant ainsi Moscou, au moment précis où nous avons un impérieux besoin de son soutien en matière de renseignement, de sa médiation ou a minima de sa neutralité bienveillante sur les fronts sanglants ouverts par "l'État islamique" en Irak, en Syrie, en Libye ou sur le difficile dossier iranien ?

          Angélisme ? Cynisme ? Le mystère reste entier, à moins d'admettre l'indigence confondante de la pensée stratégique occidentale et singulièrement européenne... ou d'incriminer le manque abyssal de professionnalisme de nos chancelleries qui ont depuis vingt-cinq ans réduit l'action diplomatique à un activisme humanitaire moralisant et inconséquent, perdant tout contact avec la complexité du monde. Un esprit retors pourrait même crier au complot, à la méthodique fabrication de l'ennemi, et penser que tout a été fait pour le pousser à la faute et justifier la relégation définitive de la Russie au ban de l'Europe.
          La société russe est habituée à la misère

          Mais, si l'on voulait libérer le malheureux peuple russe du joug de cet autocrate au coeur froid et aux noirs desseins, pourquoi l'avoir enfermé dans son mode de raisonnement obsidional ? Pourquoi écraser l'économie et la population russes sous des sanctions qui ne peuvent que favoriser son verrouillage politique et social croissant au plan interne et nourrir l'identification de Vladimir poutine à la figure de défenseur intrépide d'un peuple ostracisé et incompris ? Pourquoi lui offrir l'inespérée opportunité d'une fuite en avant dans un discours martial sur la renaissance du "Russki mir", version remastérisée d'un conservatisme défensif, et lui permettre de faire ainsi oublier son inaction en matière de relèvement économique du pays ?

          Car la société russe est habituée à la misère, à la contrainte, à la peur de "l'étranger". Toujours en quête d'un tsar protecteur, sa résilience à l'injonction démocratique comme aux privations est considérable, surtout venant d'une Europe identitairement disloquée dont elle méprise la faiblesse politique, qui a renoncé à elle-même, se dissout dans l'indifférenciation, la repentance et le communautarisme.

          Pour les classes âgées comme pour une grande partie de la jeunesse, Poutine est donc plus que jamais un chef, un leader, qui a une vision et un cap, protège son peuple du mépris et des avanies du monde, lui redonne un destin, lui offre un rêve de grandeur qui lui fait oublier un quotidien réduit à un maigre ordinaire. L'orgueil est la seule richesse du malheureux. C'est ce qui lui reste. C'est ce qu'on lui laisse.

          On peut juger ce portrait infantile, manichéen, ridicule. Mais qu'avons-nous proposé d'autre à la Russie depuis vingt ans que sa déstructuration au profit de nos intérêts économiques et le rejet de sa proximité historique et culturelle avec l'Europe, systématiquement présentée comme douteuse ou infamante pour nous ? Nous lui avons certes, du bout des lèvres, concédé une place de lointaine cousine pauvre dans l'architecture européenne, mais avons très vite méprisé son statut de membre permanent du CSNU en nous asseyant allègrement sur les principes fondateurs de la Charte des Nations unies, qui formaient pour elle, après le déclassement radical consécutif à la dissolution de l'URSS, le socle minimal d'un statu quo stratégique acceptable.

          Si l'on se donne un instant la peine de regarder le monde depuis Moscou, comment s'étonner, après les affronts qu'ont constitué l'élargissement de l'Alliance, la réactivation du projet américain de bouclier stratégique antimissiles, les interventions occidentales au Kosovo, en Irak, en Afghanistan, en Géorgie, en Libye et aujourd'hui en Syrie, que le Kremlin refuse cet ultime grignotage de son "étranger proche", qu'il veuille conserver sa flotte militaire, son accès à la mer, qu'il n'entende pas se laisser donner des leçons de démocratie ni dicter son comportement et prenne à son tour des libertés avec les règles internationales ?
          Un profond rejet politique et culturel de la Russie a "braqué" Poutine

          Le "complexe obsidional" de Moscou n'est ni une lubie ni un prétexte. Il se nourrit de l'observation inquiète d'une méthodique offensive de l'ancien "Ouest" - affaibli et divisé mais qui n'est pas plus mort que la guerre froide ou l'Histoire - pour disloquer le maigre glacis que Moscou veut coûte que coûte préserver des coups de boutoir de l'Amérique pour le contrôle de l'Eurasie.

          Au-delà, c'est aussi l'évidence d'un profond rejet politique et culturel de la Russie qui a "braqué" Poutine, une forme de dépit amoureux face à la série de fins de non-recevoir condescendantes de l'UE aux nombreux appels du pied du président russe depuis son arrivée au pouvoir en 1999. Rappelons-nous que la Russie offrait alors de libeller ses échanges commerciaux avec l'Union non plus en dollars, mais en euros, qu'elle espérait s'arrimer à l'Europe et trouver un ancrage de plein droit au sein du camp occidental.

          Car Moscou ne se considère pas comme anti-occidentale, mais comme le coeur même d'un Occident qui doute de lui-même. Elle se veut un ensemble doté d'une identité forte, un front clairvoyant et combatif contre le renversement du monde et la vague islamiste qui menacent les équilibres culturels et religieux de la planète, sur ses marches caucasiennes et orientales comme sur nos territoires et nos aires d'expansion économique. Pour Moscou, cette menace commune doit déterminer les positions et les intérêts des puissances européennes et des États-Unis et les rassembler dans une coopération urgente.

          Si la crise ukrainienne a donc clairement manifesté le rejet européen de la Russie, celle-ci ne veut désormais plus de l'Europe et il sera très difficile de renouer les liens distendus d'une relation si mal engagée. Moscou consolide sa relation privilégiée avec Berlin, ignore Paris et se tourne désormais ostensiblement vers la Chine qui lui propose une relation désidéologisée éminemment pragmatique et va pouvoir absorber le gaz et le pétrole que les Européens ne veulent plus lui acheter.

          En effet, tandis que l'Amérique mesure ses engagements armés, que l'Europe peine à reconnaître l'urgence à exister stratégiquement, que l'Occident se trompe d'ennemi, de guerre, d'enjeu, la Russie, elle, joue un plus grand jeu, dont l'Ukraine n'est que l'un des théâtres. La gestion occidentale des dossiers iranien, irakien, afghan, libyen ou syrien sont pour Moscou des cas d'école de ce qu'il ne faut pas faire, mais aussi des foyers hautement belligènes sur lesquels sa médiation ou sa capacité de nuisance pourront s'exercer dans un futur proche, à nos dépens ou à notre profit. À nous de choisir.
          Bonjour Mobydick,

          extrait du texte :
          "L'Europe, l'Otan et l'Amérique, aussi, qui ont imprudemment fomenté cette crise en espérant faire basculer Kiev dans leur giron, ont intérêt à l'apaisement"

          "C'est faire un peu abstraction du peuple ukrainien qui s'est révolté contre une corruption ubuesque..." L'Europe, l'Otan et L'Amérique ne peuvent réveiller un peuple respecté...

          Commentaire


          • #6
            Envoyé par lassitude Voir le message
            Bonjour Mobydick,

            extrait du texte :
            "L'Europe, l'Otan et l'Amérique, aussi, qui ont imprudemment fomenté cette crise en espérant faire basculer Kiev dans leur giron, ont intérêt à l'apaisement"

            "C'est faire un peu abstraction du peuple ukrainien qui s'est révolté contre une corruption ubuesque..." L'Europe, l'Otan et L'Amérique ne peuvent réveiller un peuple respecté...
            Je te conseille de relire les livres d'histoire sur l'Ukraine et le niveau de corruption historique , ses relations avec la Russie depuis le Rus' de Kiev, les performances ukrainiennes pendant WW2, et de creuser un peu sur le début de la crise actuelle et ses origines largement manipulées par les services américains dans le but objectif de renforcer la stratégie de puissance US ( car ils en ont rien à battre des ukrainiens, mais alors rien )

            Ceci dit, que tu ais une opinion différente de la mienne est sain ...
            " Le plus grand dérèglement de l'esprit consiste à voir les choses telles qu'on le veut et non pas telles qu'elles sont " - Bossuet
            ----
            trade what you see, not what you think, motherfucker !
            ----
            “C’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison.” - Coluche

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            • #7
              Et pendant qu'on y est et que c'est le w/e donc en mode hors marché...

              Les habits neufs de la guerre asymétrique (I)

              Le Point - Publié le 31/12/2014 à 06:22 - Modifié le 31/12/2014 à 15:02

              Face à notre puissance, les faibles ont choisi des modes d'action qui nous laissent désemparés : les bombes humaines, la barbarie et la cyberguerre.
              Hervé Gourdel a été enlevé en Algérie le 21 septembre, puis décapité trois jours plus tard. Une exécution publique qui constitue un message "délibérément anti-moderne". Hervé Gourdel a été enlevé en Algérie le 21 septembre, puis décapité trois jours plus tard. Une exécution publique qui constitue un message "délibérément anti-moderne". © Nicolas Liponne/Citizenside/AFP

              Par Caroline Galactéros*

              Couper des têtes comme le fait Daesh n'est pas qu'un acte barbare, c'est aussi la négation de la modernité des moyens de tuer. Quand la dissymétrie des moyens, des hommes et des arsenaux est trop grande, quand le ciel abrite des drones tueurs qui vous repèrent à des milliers de kilomètres du champ de bataille puis vous éliminent sans coup férir, il faut changer de tactique. Le plus "faible" des protagonistes, pour échapper à une compétition perdue d'avance, met alors en oeuvre des approches et des modes d'action considérés comme archaïques ou pré-modernes. Ceux-ci déroutent le plus fort des adversaires et mettent en échec sa crédibilité militaire par une tactique d'usure et de harcèlement et/ou la légitimité politique perçue de son intervention. Le terrorisme comme la guérilla sont ainsi des modes d'action asymétriques.

              La décapitation publique d'otages est donc un puissant message anti-moderne. Seule la technologie, notamment la puissance médiatique d'Internet, est jugée acceptable par ces combattants du djihad pour lutter contre les États "mécréants" et leurs vassaux régionaux faussement islamiques. L'asymétrie renvoie aussi à une distorsion profonde dans la valeur accordée à l'existence humaine. Hyper-valorisée en Occident, la mort violente et combattante est encore massivement perçue en islam comme un privilège, celui d'accéder rapidement "en martyr" à la félicité divine et d'échapper ainsi à l'interminable "supplice de la tombe" qui attend ceux qui meurent de façon ordinaire.
              La seule réponse possible

              Le fuel du combat asymétrique trouve sa force dans le désespoir et la misère sociale, travaillés par l'exaltation religieuse et l'instrumentalisation politique. L'asymétrie est donc aussi la réponse d'une partie du monde catapultée trop loin de la "marche à la modernité" et qui veut vivre autrement et proposer un autre horizon à des masses désorientées. Dans un contexte stratégique où les États-Unis et les puissances occidentales font la course en tête à la technologisation massive du combat, et creusent chaque jour davantage un "gap" devenu irrattrapable pour leurs adversaires, l'asymétrie apparaît pour leurs challengers la seule réponse possible. C'est une "réponse du faible au fort" capable de faire vaciller le rapport de force global, de faire "bouger les lignes", et de "faire changer la peur de camp". Et cela marche. Nous restons incrédules devant la hâte de ces "fous de Dieu" à se faire sauter ou à égorger leurs congénères, alors que l'existence dédiée à la consommation, au divertissement et à la contemplation de soi nous paraît si belle et précieuse.

              Les attentats du 11 septembre 2001 ont été évidemment le point d'orgue, après quelques signes avant-coureurs, de cette démonstration de puissance dérisoire au plan des moyens mais médiatiquement spectaculaire et politiquement ravageuse. Une vingtaine de terroristes disséminés sur le sol américain, quelques centaines de milliers de dollars, des communications à dos d'âne par petits billets lus et aussitôt avalés ou brûlés... pour signifier au monde entier, en une heure, la "désanctuarisation" brutale du territoire américain, la vulnérabilité du coeur financier de "l'Empire" et faire des milliers de morts en semant l'épouvante et l'esprit de vengeance dans une population qui se considérait comme le phare du monde.

              L'Occident a cru un temps pouvoir répondre avec succès à ce type d'agression par la surenchère technologique, en "privant l'ennemi d'ennemi", en privilégiant la guerre de loin, de haut, la guerre sans morts, sans troupes au sol ou le moins possible. Il le croit encore. Mais cette surpuissance a abouti à exaspérer la contestation radicale, et in fine, à démontrer une forme d'impuissance de la force. Les récents événements en Australie, au Canada et en France révèlent un tournant encore plus inquiétant de ce combat asymétrique. Une évolution vers un terrorisme "autoguidé", composé d'individus qui se radicalisent via Internet, n'obéissent plus à une hiérarchie même lointaine ou à une planification opérationnelle centralisée, mais "s'auto-saisissent", et sont, dans nos pays, comme des bombes à retardement.
              La cyberguerre, une compétition plus équilibrée

              Par ailleurs, jusqu'à maintenant, les attentats terroristes, l'emploi des kamikazes ou les prises d'otages atteignaient leur cible médiatique - les populations occidentales, mais aussi celles des États d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient - en instillant une peur progressive et déterritorialisée mais très concrète. L'augmentation des attaques dans le cyberespace, comme celle qui a récemment atteint la compagnie Sony, qu'elle ait été ou non lancée par la Corée du Nord en représailles à la sortie imminente d'un film suggérant l'assassinat du leader nord-coréen (on peut d'ailleurs se demander ce que l'on ferait si les Nord-Coréens produisaient un film appelant au meurtre du président américain...), fait entrer l'asymétrie dans une nouvelle ère. Elle n'est plus seulement une réponse désespérée et archaïque à l'impérialisme occidental. Elle joue aussi sur le tableau, symétrique, celui-là, des moyens technologiques - même si un différentiel quantitatif peut exister entre les armadas de hackers - qui démultiplient l'impact de ses actions. La cyberguerre n'est en effet pas l'apanage des grandes puissances, elle est de plus en plus pratiquée par de plus petits pays ou groupuscules.

              L'adversaire, quel qu'il soit, réduit l'écart entre lui et nous et entre dans le champ d'une compétition plus équilibrée où il peut espérer compenser la dissymétrie militaire ou économique. Dans cette course à la nocivité dans le cyberespace, la vulnérabilité occidentale est immense du fait de l'hyper-intégration de nos systèmes économiques et financiers, mais aussi parce que nous sous-estimons, notamment en Europe, la dynamique cohésive nationaliste ou seulement patriotique qui lie certaines sociétés à leurs États.

              Le conflit asymétrique se double désormais d'un autre champ de bataille, moins visible mais très actif, où la lutte se fait entre adversaires presque égaux...

              Partie 2 :

              Il est un autre avatar de l'asymétrie, plus nocif et puissant encore que ceux qui provoquent périodiquement des morts ou paralysent des réseaux de communication occidentaux. Il défie nos standards intellectuels et politiques. Cette asymétrie-là va au-delà de celle des moyens et des modes d'action. Il s'agit d'une asymétrie dans la compréhension du monde, l'appréhension du temps et de l'espace. Une asymétrie entre des modèles de civilisation, des conceptions de la modernité et de la souveraineté. Une asymétrie qui remet en question les étalons supposés universels et indiscutables qui ont permis à l'Occident, depuis plus de deux siècles, d'asseoir son hégémonie culturelle et politique sur le reste du monde. Une asymétrie de systèmes de valeurs en somme, dangereuse pour l'équilibre du monde car elle propose de nouveaux standards politiques, économiques et sociaux face au dogme occidental de la démocratie de marché. Il en résulte un "équilibre" global du monde en instabilité permanente. L'on en viendrait presque à regretter le rassurant "parallélisme des formes" de la vieille course aux armements bipolaire...

              Pendant longtemps en effet, il s'agissait, notamment pour le monde islamique, mais aussi pour le bloc communiste jusqu'à la fin des années 90, de "rattraper" l'Occident, de devenir un "Occident bis", moralement supérieur dans le cas des islamistes proches orientaux du début du XXe siècle. C'était une compétition parfois symétrique, parfois asymétrique, mais dont le référentiel implicite demeurait clair et univoque. Ce n'est en fait qu'à partir de l'arrivée au pouvoir de l'Ayatollah Khomeiny en Iran qu'est né le "Grand Satan" et que les pouvoirs en place ont été considérés par des fondamentalistes musulmans, souvent privés de parole politique, comme incapables de constituer un rempart contre la tentation d'une occidentalisation incompatible avec les fondamentaux de l'Islam. Dès lors, l'idée de compétition avec l'Occident qui sous-tendait initialement le projet de "renaissance islamique" a fait place à une haine de la civilisation occidentale et, du côté des groupes terroristes arabes du moins, à un appel à sa destruction.
              Russie et Iran dénoncent l'hyper individualisme de l'Occident

              La Russie, l'Iran, la Chine, mais aussi d'autres pays d'Amérique latine ou d'Asie incarnent cette nouvelle asymétrie mentale et politique au sens noble du terme, une asymétrie profonde vécue comme garante des cohésions nationales mises à mal par la globalisation économique et sociale qui ont arasé bien des sociétés et des États depuis trente ans. Tout va donc dépendre de notre capacité à ne pas ostraciser ces nouveaux adversaires/partenaires dont nous ne sommes plus le modèle, mais le repoussoir, et qui sont déterminés à consolider leur place au soleil. Or, jusqu'à présent, dans les cas russe, chinois et iranien, notre entêtement à les enfermer dans leurs tendances obsidionales en voulant les soumettre à nos canons politiques (fluctuant au gré de nos intérêts) n'a fait que renforcer leur détermination à poursuivre leur dissidence. La balle est dans notre camp.

              Les autorités de Moscou comme celles de Téhéran ne font clairement plus la course au développement à l'occidentale, mais mènent une course en solitaire à l'édification d'un modèle autonome de développement économique, social et politique, d'une synthèse préservant l'identité collective et la souveraineté nationale, à mille lieues de la "décadence" d'un Occident égaré dans un hyper matérialisme et un hyper individualisme que stigmatisent habilement les dirigeants de ces pays. Ce qui ne veut évidemment pas dire que leurs populations ne rêvent plus de pouvoir consommer mieux et beaucoup plus, mais que leur identité politique et sociale ne se réduit pas à cette seule fonction.

              La "guerre hors limites" de la Chine

              La Chine aussi a une autre vision du monde, synthèse originale entre préservation de la cohésion nationale, gestion et contrôle de la multitude grâce à la préservation de la puissance du Parti et développement économique à son rythme. Elle propose une forme d'asymétrie aux États-Unis, très loin de la cogestion des affaires mondiales que voudrait instaurer Washington. Pour compenser son impuissance relative par rapport à Washington et notamment affaiblir l'impact de la présence américaine massive dans le Pacifique, Pékin lance une offensive tous azimuts, en multipliant notamment les cyberattaques, car Internet potentialise la volonté de puissance du plus faible en permettant des dégâts considérables dans les systèmes américains très dématérialisés. C'est "la guerre hors limites" d'ailleurs annoncée et décrite par deux colonels chinois dans un ouvrage éponyme en 2006. Quant aux coupeurs de têtes de Daesh, ils veulent rassembler l'Oumma autour d'un retour à la prétendue pureté des origines, c'est-à-dire à un archaïsme politique et social qui se présente comme un pur rejet de la modernité.

              La crise ukrainienne a favorisé une asymétrie mentale entre des visions du monde irréconciliables, ce qui est très inquiétant du point de vue européen. Les sanctions ont donné naissance à une forme extrême de loyauté envers Vladimir Poutine. La militarisation mentale et culturelle de la société russe se renforce, les milices de volontaires en armes se multiplient dans le pays et le lancement provocateur du processus d'adhésion de l'Ukraine à l'Otan vient rigidifier pour longtemps la posture russe, comme en témoigne l'affirmation par Poutine d'une nouvelle doctrine qui tient désormais l'Otan pour l'ennemi principal de Moscou. Une sorte de théologie politique de masse est en train de naître. Il ne s'agit plus de mélancolie slave, de lamentation sur le grand pays malheureux et abandonné de l'Occident, mais d'une vision dynamique de la société russe, celle d'un État national moderne, une "démocratie souveraine", aboutissement heureux de la difficile transition post soviétique.
              Poutine, héraut écouté des faiblesses de l'Europe

              Il faut bien admettre que Vladimir Poutine est devenu, à tort ou à raison, le héraut tragique et écouté des faiblesses de l'Europe. Le bon sens de ses diagnostics convainc nombre d'Européens angoissés par la déconfiture politique et sociale de l'édifice communautaire : perte de souveraineté des pays membres, immobilisme démocratique, inféodation américaine, perte de représentativité des politiques européens, déclin occidental. L'asymétrie doctrinale se manifeste aussi là, dans cette forme de rébellion ouverte contre la prétention de régence mondiale d'un Occident en perte de vitesse. Le divorce politique durable de la Russie avec le reste du monde "global" semble consommé. Devant cette lourde menace, les élites politiques mondiales poursuivent leur régression infantile dans des solidarités aveugles et dangereuses. Comme dans une cour d'école où une bande de gamins violents et prétentieux roue de coups celui qui ne les laisse pas tricher. En réponse, Moscou, comble de l'ironie, se pose en défenseur des valeurs traditionnelles européennes menacées par le consumérisme effréné de l'UE.

              Nous sommes en partie responsables de cette régression dramatique qui manifeste une profonde asymétrie de civilisation et compromet le processus de convergence que l'on espérait avec la fin de la bipolarisation. Une régression qui renvoie aux Calendes grecques tout rapprochement de l'Europe communautaire avec sa partie russe. L'on se réjouit sans doute à Varsovie, Vilnius, Tallin, Riga ou Washington que le poids politique et stratégique de notre continent soit ainsi durablement compromis. Paris et Berlin devraient s'en inquiéter et cesser de confondre alliance et allégeance.
              L'asymétrie culturelle, une arme redoutable

              L'asymétrie culturelle est une arme à longue portée, plus redoutable presque que les prises d'otages, les assassinats ou les prises de guerre territoriales. Notre dogmatisme a offert à Vladimir Poutine un rôle sur mesure : celui du timonier qui voit clair et loin et s'oppose aux forces autodestructrices qui minent la civilisation européenne. Évidemment, la vie politique et sociale en Russie est loin d'être parfaite. Mais la nôtre ? Voilà notre civilisation occidentale déshumanisée et minée par un terrifiant renversement des valeurs démocratiques, au moment même où elle prétend avoir atteint l'universalité. Le marché et la richesse ne suffisent pas. Il faut du sens, du lien, le partage d'une destinée commune, un État ramassé, à la fois protecteur des plus vulnérables et libérateur des énergies individuelles, et des leaders fermes déterminés à protéger leurs concitoyens et à tracer des lignes d'horizon entraînantes. L'Occident, l'Europe et certainement la France devraient affronter la popularité croissante de ce corpus politique alternatif et repenser, d'une part, le rôle de l'éthique et de la tradition dans nos sociétés modernes, d'autre part, l'articulation entre État, souveraineté et liberté. Sauf à subir les conséquences politiques gravissimes d'un désenchantement profond sur le point de se muer en europhobie destructrice.
              " Le plus grand dérèglement de l'esprit consiste à voir les choses telles qu'on le veut et non pas telles qu'elles sont " - Bossuet
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              • #8
                Mobychon et Melandick même combat

                Moby -QTE- "Je te conseille de relire les livres d'histoire sur l'Ukraine et le niveau de corruption historique , ses relations avec la Russie depuis le Rus' de Kiev, les performances ukrainiennes pendant WW2, et de creuser un peu sur le début de la crise actuelle et ses origines largement manipulées par les services américains dans le but objectif de renforcer la stratégie de puissance US ( car ils en ont rien à battre des ukrainiens, mais alors rien ) -ENDQTE

                Avant l'orage !

                Car soyons clairs : si l’armée russe entrait en Ukraine à la suite des provocateurs nord-américaine, les forces qui tenteraient de s’y opposer seraient balayées en moins d’une semaine, parachutistes américains ou pas. 600 Américains ne sont pas davantage invincibles que des milliers d’entre eux. Ce qu’ont montré toutes les guerres perdues par les armadas nord-américaines, à Cuba, au Vietnam, en Somalie, en Afghanistan, en Irak. Les USA savent organiser des complots, des assassinats politiques, acheter des journalistes et des agents d’influence dans tous les pays. Mais militairement, ils ne peuvent vaincre que dans l’ile de la Grenade des gens désarmés, à Panama le chef des trafiquants de drogue, et d’une façon générale des gens incapables de se défendre. Il est important de se souvenir que la Russie est une très grande puissance militaire, dont le peuple en arme, que n’intimideront pas les bandes de pauvres diables chicanos de l’armée des USA. En tous cas ces 600 parachutistes-là ne peuvent compenser le caractère pitoyable des bandes armées ukrainiennes qui viennent d’être défaites dans l’est du pays en dépit de la sauvagerie de leurs actions. Tout repose donc à présent sur le sang froid de Vladimir Poutine et des dirigeants russes. Pas de guerre ! La patience, l’écroulement de l’économie ukrainienne, la désagrégation de ce pays qui a tant de mal à en être un, tout vient à point a qui sait attendre. La guerre est le pire qui puisse arriver à tout le monde en Europe et dans le monde. La guerre au milieu de sept centrales nucléaires dont la deuxième du monde, devant le sarcophage de Tchernobyl, la guerre serait un désastre dont l’Europe ne se relèverait pas avant des décennies. Les USA doivent rentrer chez eux et laisser les habitants de ce continent régler leurs problèmes.



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                • #9
                  Salut Makhno

                  Vu nos échanges précédents sur le sujet, je m'attendais à une réponse plus rapide de ta part ... mais j'avais oublié que nous étions en w/e !!

                  Et comme je pars pour une fête chez des potes dans l'Est parisien duquel je vais revenir tard ( ou tôt dimanche c'est selon ) , j'en reste là aussi ...

                  Bon w/e à tous
                  " Le plus grand dérèglement de l'esprit consiste à voir les choses telles qu'on le veut et non pas telles qu'elles sont " - Bossuet
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                  • #10
                    Merci Crock !

                    DAX fut jour : la dernière bougie est un DOJI ! Sommet ou pas on devrait le savoir dans moins d'une semaine si retour sur "b" ou pas.

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                    ZOOM : un retour sur 10500 ne serait pas anormal ! Oui un QE va apporter du cash au marché mais pourquoi ne le shorteraient ils pas ?

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                    • #11
                      S&P jour : Sous 2033 en clôture on aurait la validation d'un biseau avec cible 1821. Vu APPLE qui aurait fait son sommet (plusieurs fibo atteints en hébdo, mensuel), attention le risque de baisse semble important sur les US. Et je pense que l'Europe pourrait suivre QE ou pas !

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                      • #12
                        Envoyé par jeanbon8 Voir le message
                        Merci Crock !

                        DAX fut jour : la dernière bougie est un DOJI ! Sommet ou pas on devrait le savoir dans moins d'une semaine si retour sur "b" ou pas.

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                        ZOOM : un retour sur 10500 ne serait pas anormal ! Oui un QE va apporter du cash au marché mais pourquoi ne le shorteraient ils pas ?

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                        REMARQUE PERTINENTE que ce DOJI
                        Reste maintenant à être attentif à l'ouverture de ce lundi

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                        • #13
                          CAC jour : attention il y a un gap à fermer à 4550.

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                          Pourquoi prendre 3812 comme bas ? Voicie le cac 5 min du 16 octobre 2014 : sous 3812 pas beaucoup d'échanges ! Il faudrait presque zoomer en 1 minute pour voir le temps que le cac a passé sous 3812. Si vous avez le graphe je suis preneur !

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                          • #14
                            WE binge : attention aux mélanche

                            Envoyé par mobydick Voir le message
                            Salut Makhno

                            Et comme je pars pour une fête chez des potes dans l'Est parisien duquel je vais revenir tard ( ou tôt dimanche c'est selon ) , j'en reste là aussi ...

                            Bon w/e à tous
                            Salut Moby,

                            Perso, avais bien compris que tes potes étaient à l'Est



                            et tes papotes plutôt à l'ouest..



                            Sont plus chauds qu'on pourrait le croire à l'Est



                            Moby, bonne récup en ce somptueux dimanche et comme on dit à l'West :Lets pretend it's a 3 day weekend by beeing too hungover to show up for work monday

                            A part ça on peut quand même surveiller :

                            le High Yield qui a (déjà) commencé de faire son chafouin :

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                            just a warning
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                            mais quand même :
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                            • #15
                              Il faudrait se poser la question, pourquoi le marché devrait il descendre quand il va être dopé au QE?. Quand le marché est dopé aux liquidités il monte. Et coment souligne Crock, la liquidité du QE, va haussi doper l'economie. Alors entrer en tendance baissière ce m'étonnerait beaucoup. Peut être il faudra attendre quelque mois, dossier Grec, pour trouver une raison a la descente. Mais bon en tout cas il faut regarder les prix et rien que les prix et essayer ne pas raisonner le marché et s'enfermer dans des biais, parce que alors on ne voit plus ce que fait le marche, sinon ce que nous voudrions qu'il fasse, et alors la déception est au rendez-vous.
                              Je vois la fermeté du Dax, quand les US ont dégringolé ce vendredi le Dax a simplement consolidé les 11500 comme support. Donc a court terme tant que les 11500 tiennent c'est haussier. Je ne serait pas étonné qu'il se dirige vers les 12000, la prochaine cible? Du coté du SP, il est venu tester une résistance a 2067, inversion de polarité?, renforcé par MM50 Daily. J'envisage au moins une monté vers la MM20, autour des 2090-95, et la il faudra voir la réaction du marché US. Si cassure de la MM50, sous 2067-62, alors la tendance pourrait devenir baissière, ou la correction se poursuivre un peu plus bas vers 2040, voir 1980. Donc correction ou inversion de tendance? That is the question.
                              DAX, UT2H
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