Bush affirme au Premier ministre israélien sa détermination à isoler l'Iran
lundi 13 novembre 2006 à 19:07:
Le président américain George W. Bush (d) et le Premier ministre israélien Ehud Olmert, le 13 novembre 2006 à la Maison Blanche à Washington
Le président américain George W. Bush (d) et le Premier ministre israélien Ehud Olmert, le 13 novembre 2006 à la Maison Blanche à Washington (Photo: Tim Sloan / AFP)
WASHINGTON (AFP) - Le président George W. Bush a affirmé lundi sa détermination à isoler l'Iran si Téhéran persiste dans son défi nucléaire, signifiant au Premier ministre israélien Ehud Olmert que la nouvelle donne américaine et les difficultés irakiennes n'avaient pas changé sa politique.
M. Bush a signalé de même à M. Olmert que son attitude vis-à-vis de la Syrie n'avait pas changé elle non plus, malgré la défaite de son parti républicain aux élections parlementaires du 7 novembre.
La nouvelle donne politique à Washington a ouvert la voie à une remise en cause de la politique américaine et posé la question d'un nouveau dialogue américain avec les deux voisins iranien et syrien de l'Irak.
Israël est très préoccupé par l'Iran et de la Syrie, ses deux ennemis les plus farouches qui sont également les bêtes noires des Etats-Unis dans la région.
Devant M. Olmert dans le Bureau Ovale de la Maison Blanche, M. Bush a affirmé que l'Iran doté de l'arme nucléaire serait une "menace pour la paix mondiale".
"Dans l'intérêt de la paix mondiale, je dis que si l'Iran a l'arme nucléaire, cela sera incroyablement déstabilisateur, et évidemment une menace pour notre loyal allié", Israël, a dit M. Bush devant la presse.
Israël se considère comme la cible désignée des activités nucléaires et ballistiques de l'Iran, dont le président Mahmoud Ahmadinejad a appelé ouvertement à "rayer (l'Etat hébreu) de la carte".
Le président américain George W. Bush, le 13 novembre 2006 à la Maison Blanche
Le président américain George W. Bush, le 13 novembre 2006 à la Maison Blanche (Photo: Tim Sloan / AFP)
M. Ahmadinejad est venu conforter les inquiétudes israéliennes juste avant les entretiens Bush-Olmert en déclarant, selon les médias de son pays, qu'Israël était voué à la "destruction".
Les Etats-Unis pressent depuis des mois pour obtenir des sanctions contre la République islamique qui, selon eux, dissimule sous ses activités nucléaires civiles un programme pour se doter de la bombe.
"Je crois qu'il est très important que le monde dise aux Iraniens d'une seule voix: si vous choisissez de continuer, vous vous retrouverez isolés. Et l'une des sources d'isolation serait l'isolation économique (...) Leur intransigeance doit avoir une conséquence", a-t-il dit.
La position des Etats-Unis sur l'Iran "n'a pas changé", a-t-il dit: les Iraniens doivent suspendre leurs activités d'enrichissement d'uranium pour que les Américains acceptent de discuter avec eux, même au sujet de l'Irak.
Quant à des discussions avec la Syrie, celle-ci doit d'abord cesser de s'ingérer dans les affaires libanaises, ne pas "abriter des extrémistes" et "aider la jeune démocratie irakienne à réussir", a-t-il dit.
"Le président syrien connaît ma position", a ajouté M. Bush écartant là aussi un changement.
M. Olmert s'est déclaré "très encouragé" par le contenu de ses discussions à ce sujet avec M. Bush. "Le fanatisme et l'extrémisme du gouvernement iranien (...) n'est pas quelque chose que nous pouvons tolérer", a-t-il souligné.
M. Olmert avait d'autant plus de raisons de rechercher des assurances que le premier ministre britannique Tony Blair, le principal allié de M. Bush en Irak, devait appeler la Syrie et l'Iran à s'impliquer davantage dans les efforts de paix en Irak et au Proche-Orient, dans un discours prévu lundi soir.
En outre, M. Bush a reçu lundi, avant M. Olmert, un groupe de personnalités qui pourraient, dans les prochaines semaines, proposer une importante révision de la politique américaine en Irak.
Parmi leurs propositions, ils pourraient préconiser aux Etats-Unis de reprendre langue avec l'Iran et la Syrie pour contribuer à restaurer la stabilité en Irak. M. Bush a refusé de "préjuger" des conclusions du groupe qui pourraient être présentées d'ici à la fin de l'année.
M. Olmert a soutenu les efforts américains en Irak et dit "prier et espérer que cette politique réussira totalement".
lundi 13 novembre 2006 à 19:07:
Le président américain George W. Bush (d) et le Premier ministre israélien Ehud Olmert, le 13 novembre 2006 à la Maison Blanche à Washington
Le président américain George W. Bush (d) et le Premier ministre israélien Ehud Olmert, le 13 novembre 2006 à la Maison Blanche à Washington (Photo: Tim Sloan / AFP)
WASHINGTON (AFP) - Le président George W. Bush a affirmé lundi sa détermination à isoler l'Iran si Téhéran persiste dans son défi nucléaire, signifiant au Premier ministre israélien Ehud Olmert que la nouvelle donne américaine et les difficultés irakiennes n'avaient pas changé sa politique.
M. Bush a signalé de même à M. Olmert que son attitude vis-à-vis de la Syrie n'avait pas changé elle non plus, malgré la défaite de son parti républicain aux élections parlementaires du 7 novembre.
La nouvelle donne politique à Washington a ouvert la voie à une remise en cause de la politique américaine et posé la question d'un nouveau dialogue américain avec les deux voisins iranien et syrien de l'Irak.
Israël est très préoccupé par l'Iran et de la Syrie, ses deux ennemis les plus farouches qui sont également les bêtes noires des Etats-Unis dans la région.
Devant M. Olmert dans le Bureau Ovale de la Maison Blanche, M. Bush a affirmé que l'Iran doté de l'arme nucléaire serait une "menace pour la paix mondiale".
"Dans l'intérêt de la paix mondiale, je dis que si l'Iran a l'arme nucléaire, cela sera incroyablement déstabilisateur, et évidemment une menace pour notre loyal allié", Israël, a dit M. Bush devant la presse.
Israël se considère comme la cible désignée des activités nucléaires et ballistiques de l'Iran, dont le président Mahmoud Ahmadinejad a appelé ouvertement à "rayer (l'Etat hébreu) de la carte".
Le président américain George W. Bush, le 13 novembre 2006 à la Maison Blanche
Le président américain George W. Bush, le 13 novembre 2006 à la Maison Blanche (Photo: Tim Sloan / AFP)
M. Ahmadinejad est venu conforter les inquiétudes israéliennes juste avant les entretiens Bush-Olmert en déclarant, selon les médias de son pays, qu'Israël était voué à la "destruction".
Les Etats-Unis pressent depuis des mois pour obtenir des sanctions contre la République islamique qui, selon eux, dissimule sous ses activités nucléaires civiles un programme pour se doter de la bombe.
"Je crois qu'il est très important que le monde dise aux Iraniens d'une seule voix: si vous choisissez de continuer, vous vous retrouverez isolés. Et l'une des sources d'isolation serait l'isolation économique (...) Leur intransigeance doit avoir une conséquence", a-t-il dit.
La position des Etats-Unis sur l'Iran "n'a pas changé", a-t-il dit: les Iraniens doivent suspendre leurs activités d'enrichissement d'uranium pour que les Américains acceptent de discuter avec eux, même au sujet de l'Irak.
Quant à des discussions avec la Syrie, celle-ci doit d'abord cesser de s'ingérer dans les affaires libanaises, ne pas "abriter des extrémistes" et "aider la jeune démocratie irakienne à réussir", a-t-il dit.
"Le président syrien connaît ma position", a ajouté M. Bush écartant là aussi un changement.
M. Olmert s'est déclaré "très encouragé" par le contenu de ses discussions à ce sujet avec M. Bush. "Le fanatisme et l'extrémisme du gouvernement iranien (...) n'est pas quelque chose que nous pouvons tolérer", a-t-il souligné.
M. Olmert avait d'autant plus de raisons de rechercher des assurances que le premier ministre britannique Tony Blair, le principal allié de M. Bush en Irak, devait appeler la Syrie et l'Iran à s'impliquer davantage dans les efforts de paix en Irak et au Proche-Orient, dans un discours prévu lundi soir.
En outre, M. Bush a reçu lundi, avant M. Olmert, un groupe de personnalités qui pourraient, dans les prochaines semaines, proposer une importante révision de la politique américaine en Irak.
Parmi leurs propositions, ils pourraient préconiser aux Etats-Unis de reprendre langue avec l'Iran et la Syrie pour contribuer à restaurer la stabilité en Irak. M. Bush a refusé de "préjuger" des conclusions du groupe qui pourraient être présentées d'ici à la fin de l'année.
M. Olmert a soutenu les efforts américains en Irak et dit "prier et espérer que cette politique réussira totalement".
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