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Peak-Oil - Inexorable hausse du prix du pétrole
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  • #31
    Voici un extrait de l'émission Mots Croisés : La Fin du Pétrole

    Vidéo a visionner ici

    Intervenants :
    > Jean-François GIANNESINI
    Expert Pétrolier

    > Emmanuel LECHYPRE
    Redacteur en chef de l'expansion

    > Yves COCHET
    Deputé de Paris (Les Verts)

    Commentaire


    • #32
      Pétrole Russe : Game Over ?
      17 avril 2008

      La production pétrolière en Russie a atteint son pic et pourrait ne jamais retrouver son niveau actuel, a averti le vice président de la société pétrolière Lukoil. Cette déclaration vient alimenter la crainte que les plus gros pays producteurs de pétrole ne parviennent plus à suivre l’augmentation de la demande asiatique.

      Carola Hoyos etJavier Blas, Financial Times, 14 avril 2008

      Cet avertissement lancé mardi dernier a propulsé le prix du pétrole brut à un nouveau sommet historique au-dessus de 112 dollars le baril, menaçant ainsi de renforcer l’inflation dans de nombreux pays.

      Le prix du brut de la qualité « West Texas Intermediate » a grimpé à Londres à 113,06 dollars le baril, après son record de la semaine dernière, à 112,21 dollars le baril

      Leonid Fedun, le vice-président de Lukoil, la plus importante société pétrolière Russe, a déclaré au Financial Times qu’il pensait que la production pétrolière d’environ 10 millions de barils par jour atteinte l’année dernière serait le niveau le plus élevé qu’il pourrait voir « de son vivant ». La Russie est le deuxième plus gros producteur de pétrole.

      Monsieur Fedun a comparé la Russie avec les gisements de la mer du Nord et du Mexique, où la production pétrolière est en baisse de façon spectaculaire. Il a déclaré que dans la région de Sibérie occidentale, riche en pétrole et qui est la principale ressource de la production russe « la période [de croissance] intense de la production de pétrole est terminée ».

      Le gouvernement russe a déjà admis que la croissance de la production stagnait, mais s’est refusé jusqu’à présent à admettre que la production de l’ère post-soviétique avait atteint son point culminant.

      Viktor Khristenko, le ministre russe de l’énergie, qui plaide en faveur de réductions d’impôt qui pourraient stimuler l’investissement, a déclaré la semaine dernière que « Le niveau de production que nous avons aujourd’hui a atteint un plateau, une stagnation ».

      La Russie était jusqu’à récemment considéré comme le pays producteur le plus prometteur en dehors de la région du Moyen-Orient. La croissance rapide de sa production au début des années 2000 a contribué à répondre à une demande chinoise en plein essor et à limiter la hausse des prix de l’énergie.

      Cependant, la tendance s’est inversée, avec une offre qui s’est située en dessous du niveau des années précédentes, pour la première fois depuis dix ans, selon l’Agence Internationale de l’Energie.

      Sur le marché à terme, le pétrole est passé lundi à 111,79 dollars le baril, juste au-dessous du record de la semaine dernière, à 112,21 dollars.

      http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1920

      Financial Times

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      • #33
        Vous remarquerez que les deux principaux producteurs et exportateurs et de très loin sont l'arabie et la russie (En page 2)...

        Si la russie vous annonce qu'elle a atteint son peak-oil
        et qu'en parallèle on parle d'épuisement du champs géant Ghawar d'arabie... il y a des chances qu'elle soit proche aussi de son pic de production...

        Cela veut dire qu'il est fort probable qu'on soit en plein peak-oil...


        Je crois qu'il va falloir apprendre à vivre durablement avec de moins de moins de pétrole et avec un prix de plus en plus cher...

        Il va de soi qu'il s'agit du pétrole léger, parce qu'il reste une quantité importante de pétrole lourd, mais ce dernier est plus proche du charbon que du pétrole conventionnel.

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        • #34
          The Scales are Balanced

          Posted by Phil Hart on April 14, 2008 - 10:02am in TOD: Australia/New Zealand
          Topic: Supply/Production

          Cliquez pour agrandir


          2007 Net Change: -264kb/d

          Here then is a chart-fest for all of you, showing the balance between countries who expanded their production compared to the previous year and those whose production declined. It's pretty self explanatory, but note the difference between the strong growth years around 2004 and the very slight decline experienced in the last two years when the scales have been nearly 'balanced'.

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          • #35
            Le pic pétrolier du pétrole conventionnel a été atteint au début de 2007. L'augmentation de la production de pétrole actuelle est le fruit des apprivoisionnement en mer profonde et des sable bitumineux. Le pic global est, quant à lui, attendu pour 2010. Une question me vient à l'esprit la production actuelle est à 87,3 mbj et l'opep dit qu'elle peut l'augmenter de 5 million d'ici 2012, es-ce posible? Si c'est le cas alors le peak oil n'irais pas avant 2012? L'opep n'est qu'une part de l'offre, es-ce que le reste de l'offre diminurait d'environ le même volume ( dans les pays non opep). Ca me parait improbable puisque les sables bitumineux sont au Canada.

            Je m'interresse à la question depuis fin 2005 et jai lu un livre sur la question. J'en parle, maladroitement certe, dans mon blog personnel dont le lien est ci-bas.

            http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=39551
            http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5hrML...
            http://dbcannedebine.spaces.live.com/default.aspx
            image : c:documents%20and%20settingsstationmes%20documentsmes%20imagesintrouvable ou format inconnu

            Commentaire


            • #36
              Pétrole : malgré la hausse du baril la production n’augmente pas

              L’une des pricipales raisons pour lesquelles la production n’augmente pas, c’est que les pays exportateurs majeurs hors OPEP comme la Russie, la Norvège et le Mexique montrent d’inquiètants signes de faiblesse. A l’inverse de l’OPEP dont l’objectif avoué est de maintenir des cours élevé, ces pays peuvent commercer librement sur le marché pétrolier et ont toutes les raisons d’accroitre leur production lorsque les prix sont élevés.

              Mais pour différentes raisons, y compris une augmentation marquée des coûts de l’exploration et des politiques nationales qui restreignent les investissements étrangers, ces pays échouent à accroitre leur production. Ils semblent bloqués à un niveau de 50 millions de barils jour, soit 60% de l’offre mondiale, avec peu de perspectives de croissance.
              « Selon la théorie économique classique et l’histoire de l’exploitation pétrolière, la hausse des prix a deux effets majeurs », rappelle Fatih Birol, de l’Agence Internationale de l’Energie. « Elle réduit la demande et induit une accroissement de l’offre. Mais pas cette fois ».

              Pétrole : une demande insatiable
              Si nous observons l’évolution de la consommation par habitant durant la phase d’industrialisation des USA entre 1900 et 1970, nous constatons que celle-ci est passée d’un baril par an à près de 28 barils. Lors de l’industrialisation du Japon entre 1950 et 1970, et de la Corée du Sud, entre 1965 et 1990, la consommation par habitant est passée de 1 à 17 barils.

              En Chine, la consommation n’est encore que de 1,7 barils par an*, et en Inde de seulement 0.7 barils. En comparaison le Mexique consomme 7 barils par habitant et la moyenne en Amérique Latine est autour de 4,5 barils.
              * Chiffres de 2004
              Sur l’ensemble de la population chinoise et indienne chaque baril supplémentaire de consommation annuelle, soit 2 450 millions, représente un accroissement de la demande de 6,7 millions de barils/jour, ou 7,8% de la production mondiale actuelle de 85 mb/j.

              La consommation des pays émergents surpasse celle des USA

              La consommation pétrolière cumulée de la Chine, de l’Inde, de la Russie et du Moyen Orient dépassera pour la première fois celle des USA, atteignant 20,6 mb/j cette année, en augmentation de 4,4%, selon l’Agence Internationale de l’Energie, qui prévoit par ailleurs que la consommation américaine devrait diminuer de 2%, à 20,38 mb/j.
              La Chine consommera 7,89 mb/j, et la demande de l’Inde sera de 2,92 mb/j, chiffre supérieur à la production du Venezuela.

              Le nombre de voiture individuelles en Chine qui s’est accru de 22% l’année dernière, pour atteindre 6,298 millions, devrait encore augmenter de 17% cette année.

              Scénarios improbables
              Agence de l’énergie du gouvernement US.

              Pour répondre à la demande des carburants liquides, telle que définie par l’étude prospective IEO2007, la production doit augmenter de 14 millions de barils/jour de 2004 à 2015, auxquels devront s’ajouter 20 millions de barils/jours de 2015 à 2030. Les pays de l’OPEP devront fournir plus de la moitié de cette production supplémentaire d’ici 2015, soit 8 millions de barils/jour et plus des deux tiers à horizon 2030, soit 23 millions de barils/jours.
              L’étude prospective IEO2007 prévoit une consommation mondiale de carburants liquides de 118 mb/j en 2030, si le monde continue de connaître une forte croissance économique.

              Les deux tiers de l’augmentation de la production seront utilisés dans le secteur des transports, ou n’existent que peu d’alternatives compétitives au pétrole.


              http://www.nytimes.com/2008/04/29/business/worldbu...



              Même dans les scénarios les plus optimistes concernant les réserves pétrolières, l'offre ne peut pas satisfaire les projections sur 10 ans...

              La tendance lourde de la consommation de l'inde et de la chine est vraiment problématique. C'est à dire, mettre le modèle de la société de consommation à l'échelle mondiale risque d'être catastrophique pour tout le monde.

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              • #37
                Une solution drastique s'impose. Nous commençons à ne plus avoir assez d'énergie pour toute la planete. La production d'éthanol ne suffit pas a la demande et affame des pays entier en réduisant les surfaces cultivables. Il faut nationaliser à l'échelle mondiale l'énergie. Imposer des quotas juste d'énergie. La seule solution réalisable à court terme à l'augmentation des prix du pétrole est de dévellopper le transport en commun. Fabriquer des auto électrique ou à l'hydrogène reporterais le problème à la centrale électrique. Car l'énergie emmagasiné par la voiture doit être pris sur le réseau. Au québec et en France il n'y a pas de problème. Au Québec nous avons assez de rivière et de vent. En france ils utilisent le nucléaire. Aux État-Unis par contre ils utilisent le gaz naturel qui reporterais de 10 ans maximum le problème du pic sur le continent (2019 grace à l'Alaska), le transport outre-mer étant un problème environnemental actuellement (personne ne le veut dans sa cours). Donc le transport en commun est la solution la plus réaliste à moyen terme. Il faut fabriquer des millions d'autobus. Il faut interdire l'automobile et tous le monde doit se déplacer en bus. Il y aurait des bus partout, il n'y aurait donc plus de problème d'horaire espacé. Imaginez : un bus a tous les 40 autos que vous compter qui passe sur une rue. Prendre le bus réduit au quart les GES par personne alors j'imagine que cela prend 75% moins de pétrole par personne. Vous diriez mais comment transporter nos commandes lors des séances de magasinages. La poste devra aussi être dévelloppée pour accueillir plus de marchandise.

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                • #38
                  Article de Jean-Michel Bezat tiré du monde 22/05/08

                  ...Mardi, le brut avait fortement progressé, notamment en raison des propos pessimistes tenus par T. Boone Pickens. Enrichi dans l'or noir avant de créer un fonds d'investissement, le milliardaire américain prédit un baril à 150 dollars fin 2008 – une perspective encore peu envisagée il y a quelques mois. "85 millions de barils par jour, c'est tout ce que le monde peut produire, et la demande est à 87 millions. C'est aussi simple que cela", avait-il déclaré, la veille, sur la chaîne CNBC.

                  ...Dans la seule journée de mardi, le prix d'un baril livrable en 2016 (l'échéance la plus longue) a augmenté d'environ 8,50 dollars pour atteindre 139,50 dollars. Du jamais vu de mémoire de traders! Ces barils, livrables au cours de la prochaine décennie, se renchérissent plus vite que ceux livrables dans le mois à venir : depuis janvier, les premiers ont augmenté d'environ 60% et les seconds de 39% "seulement".

                  ...Défenseur des intérêts des pays consommateurs de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'AIE semble revenir à plus de raison. Elle va fortement réviser à la baisse ses prévisions d'augmentation de la production, indique jeudi le Wall Street Journal. Ce resserrement de l'offre, au moment où les pays émergents (Chine, Inde, Golfe persique, Russie…) consomment de plus en plus de pétrole, s'explique par le déclin des grands champs pétrolifères (Arabie saoudite, Russie, Mexique…) et le manque d'investissements dans de nombreux pays producteurs.

                  ...
                  Selon l'index des coûts en capital des projets d'exploration-production établi par les experts de cet organisme réputé, ces coûts sont restés stables entre 2000 et 2004, avant de doubler entre 2005 et 2008. De nombreux projets ont été retardés pour des raisons financières et techniques, accroissant les tensions sur l'offre à venir.

                  http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/05/22/...



                  Le prix d'un baril livrable en 2016 (l'échéance la plus longue) augmente plus vite que le prix a 3 mois, ce qui est un signe dénotant une crainte sérieuse à moyen terme.

                  La production est juste suffisante pour le besoin actuel.

                  Le sous-investissement en exploration/forage entre 2000 et 2004 va se ressentir sur l'offre actuelle et future.

                  Tout concourt vers une continuation de la progression du prix du pétrole.

                  Commentaire


                  • #39
                    Entretien avec Olivier Appert, président de l'Institut français du pétrole
                    Faire face au troisième choc pétrolier
                    LE MONDE | 04.06.08 | 13h04

                    Le monde subit-il un troisième choc pétrolier, comparable à ceux de 1973 et 1979 ?

                    Comparable, non. Dans les années 1970, il s'agissait d'un choc d'offre. L'augmentation brutale des cours était liée aux conflits au Moyen-Orient. Les prix ont été multipliés par trois en quelques mois après l'embargo pétrolier de 1973 et en 1979-1980 après la révolution iranienne et le début de la guerre Iran-Irak. Nous subissons aujourd'hui un renchérissement plus progressif qui tient à la hausse de la demande. Après avoir stagné à 20-25 dollars entre 1986 et 2003 (avec un effondrement à moins de 10 dollars en 1998), le baril s'est peu à peu apprécié. Il a fallu plusieurs années pour que les cours soient multipliés par cinq, poussés par la demande croissante des pays émergents, Chine et Inde en particulier. Autre différence, le début des années 1970 marquait la fin des "trente glorieuses" dans les pays industrialisés caractérisés par des déséquilibres de l'économie mondiale. Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont été le rhume qui a tué ce malade déjà affaibli. Aujourd'hui, c'est au tour des pays émergents de vivre leurs "trente glorieuses". Or les économies des pays industrialisés sont plus robustes.


                    Il existe tout de même des similitudes entre les deux périodes...

                    Oui. Dans les années 1960, les prix des matières premières étaient bas. Cela n'a pas favorisé l'investissement. A la fin des années 1960, les cours ont fortement augmenté, mais la production n'a pas pu suivre la demande. On assiste aujourd'hui à un phénomène semblable. Les années 1990 ont été caractérisées, pour ces matières premières, par des cours faibles entraînant sous-investissement et baisse des stocks. Face à la demande des pays émergents, les prix ont été la seule variable d'ajustement.

                    Quels sont les responsables ?

                    Dans ce genre de situation, on cherche des boucs émissaires. Pour l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ce sont les spéculateurs. Pour les pays consommateurs, c'est l'OPEP. Et tout le monde vilipende les compagnies pétrolières. Or, on ne peut reprocher aux Chinois de vouloir améliorer leur niveau de vie ou critiquer les pays émergents qui veulent que leur population s'alimente mieux.

                    L'OPEP ne peut-elle produire plus ?

                    Elle a perdu le pouvoir de maîtriser les prix à la hausse, car ses capacités à accroître à court terme sa production ont quasiment disparu. Et avec l'envolée de leurs revenus, les pays producteurs ne voient pas la nécessité de pomper davantage. "Pourquoi investir dans le pétrole pour faire plaisir à des gens qui ne nous aiment pas au lieu de le faire dans des écoles, des hôpitaux et des routes ?", me confiait récemment un Saoudien. L'OPEP reste aussi traumatisée par la situation de 1998, lorsque le baril était tombé sous les 10 dollars. Ses membres sont réticents à lancer de lourds investissements. Seule l'Arabie saoudite s'y est engagée. Enfin, les pays producteurs n'ont pas profité de la manne pétrolière des années 1970 pour diversifier leurs économies et assurer leur développement. Cette fois, ils sont déterminés à le faire. Du coup, ils ne veulent plus dilapider leurs ressources, mais les faire durer le plus longtemps possible.

                    Pourquoi les compagnies pétrolières, qui réalisent des profits sans précédent, n'investissent-elles pas plus ?

                    Elles sont confrontées, depuis 2000, à des difficultés d'accès aux ressources liées au regain du nationalisme pétrolier (Russie, Venezuela, Iran...). Elles ont de l'argent, mais un terrain de jeu limité pour l'investir. A noter que ce qui leur revient, sur un litre d'essence vendu à la pompe en France, n'est que de l'ordre de 10 % à 15 % du prix. La majeure partie des recettes va aux pays producteurs, et aussi aux pays consommateurs, via la fiscalité.

                    Reste la spéculation...

                    C'est le bouc émissaire idéal ! Certes, elle accentue la volatilité des cours, mais elle ne détermine ni les tendances ni les niveaux de prix. C'est l'écume au-dessus des vagues : elle est d'autant plus forte que la vague est forte, mais ce n'est pas l'écume qui crée la vague.

                    Le déséquilibre entre l'offre et la demande est-il durable ?

                    Il existe un déséquilibre entre la croissance de la demande et l'insuffisance de la production. Il faut néanmoins distinguer le court-moyen terme du long terme. Dans le premier cas, la demande des pays émergents semblant assurée et les capacités de production paraissant plafonner, l'ajustement ne peut se faire que par les prix. Il faut bien voir que dans les années 1970, pour produire de l'électricité, les alternatives au pétrole (le nucléaire et le charbon) existaient et ont été vite mises en oeuvre. Aujourd'hui, le pétrole est de plus en plus concentré sur les transports et il n'y a pas encore d'alternative massive aux carburants d'origine pétrolière. En outre, les taxes (dans les pays riches) et les subventions (dans les pays pauvres et les pays producteurs) jouent un rôle d'amortisseurs, ce qui explique que l'élasticité de la demande au prix soit faible. La hausse du prix du brut n'est que partiellement répercutée sur le consommateur et sa consommation baisse peu. Quand le prix du baril double, la hausse des prix à la pompe est de 20 % et la demande mondiale ne recule que de 3 %.

                    En revanche, le revenu par habitant a un fort impact sur la consommation d'énergie. Dans les pays émergents, quand le revenu par habitant augmente de 10 %, la consommation de carburant augmente d'un montant identique. Il y a deux ans quand Patrick Artus, directeur des études de la banque Natixis, envisageait un baril à 300 dollars en 2015, cela semblait impossible. Souhaitons que cela le soit.

                    Et à plus long terme ?

                    Il faut en même temps réduire la demande et augmenter l'offre en sachant qu'il n'y aura pas d'impact immédiat. La progression de l'offre passe par la poursuite du développement technologique et la relance de l'investissement, notamment hors de l'OPEP. Il y a des perspectives sur l'offshore ultra profond, où l'on a fait des découvertes importantes dans le golfe du Mexique et au Brésil, ainsi que sur les sables asphaltiques (Canada...). L'envolée des prix du pétrole permet la mise en production de gisements jusque-là non rentables. Les technologies permettant de créer des solutions de substitution au pétrole progressent. L'autre partie de la réponse passe par un ralentissement de la demande. Il faut relancer les politiques d'efficacité énergétique des pays consommateurs. Pendant quelques décennies encore, le transport routier reposera sur les carburants liquides. Mais si les politiques de l'offre et de la demande font preuve de continuité, on devrait retrouver une situation plus équilibrée et des prix moins élevés.

                    La thèse du pic de production est en vogue. La partagez-vous ?

                    Les écologistes nous rappellent que le monde est fini. Bien sûr, la quantité de pétrole présente dans l'écorce terrestre est limitée. Mais le montant des réserves dépend surtout des conditions techniques, économiques et environnementales du moment. En 1973, on estimait les réserves à trente ans de la consommation d'alors. Depuis, on a consommé une fois et demi les quantités de réserves estimées. Et pourtant, on pense aujourd'hui qu'il y a quarante ans de réserves. On peut exploiter maintenant des ressources inaccessibles avant 1973. Et on pourra sans doute à l'avenir produire des ressources non exploitables aujourd'hui. Le taux de récupération du pétrole dans les gisements existants a fortement augmenté. S'il passe de 35 % à 50 %, cela entraîne un quasi-doublement des réserves.

                    Le ralentissement de la croissance mondiale peut-il changer la donne ?

                    Une dégradation forte et durable de l'économie mondiale aurait évidemment un impact sur le prix du pétrole. Ce n'est pas le cas actuellement. Le ralentissement de la croissance dans les pays développés, notamment aux Etats-Unis, se traduit par un recul de la consommation, mais il est, pour le moment, compensé par l'augmentation de la demande des pays émergents et des pays producteurs. Quant à l'inflation, on n'assiste pas jusqu'à présent aux dérapages des années 1970. La situation la plus dramatique est celle des pays pauvres.

                    Quelle est la marge de manoeuvre des gouvernements ?

                    Il doivent agir dans la durée. Il n'y a pas de solution miracle pour résoudre les défis énergétiques et environnementaux auxquels le monde est confronté. Il faut mobiliser toutes les solutions, les économies, mais aussi les autres sources d'énergie. Toutes les filières ont des avantages et des inconvénients et ont leur rôle à jouer. Pour favoriser l'émergence de solutions alternatives, il faut maintenir un signal de prix cohérent avec les perspectives d'une énergie chère et les préoccupations de lutte contre le changement climatique. La vérité des prix est nécessaire pour que changent les habitudes et les comportements. Il est aussi nécessaire de mettre en oeuvre des politiques d'accompagnement pour les activités économiques et les populations les plus affectées par l'énergie chère.

                    Propos recueillis par Eric Leser et Jean-Michel Bezat
                    Article paru dans l'édition du 05.06.08



                    A près de 140$ le baril, la hausse actuelle s'explique en particulier par la vigueur de la demande (et on est au printemps, les pics de consommation sont en hiver)...

                    Commentaire


                    • #40



                      l'année dernière les Bildebergs se sont jurés de menés le prix du baril à 200 $ horizon 2010 , et l'on sait qu'ils ne se sont jamais trompés de par le passé à chaque qu'ils ont voulu provoquer un choc pétrolier ils y sont arrivés .
                      Or avec un baril à 140 $ devrait aisément atteindre 150 $
                      cet été (road holidays peak) .

                      Il suffirait de prendre 15 % en 2009 et pareil en 2010
                      et l'on atteint le seuil fatidique des 200 $.

                      Et Sarko qui nous dit que les prix de l'essence n'ont pas fini de monter (bien évidemment il est au courant des conclusions des Bildeberg tout comme Goldman Sachs qui en fait partie ).

                      A 200 $ on aurait le litre à la pompe à 2 euros .

                      En effet avec des prix pareil c'est inflationniste .
                      A contrario des salaires qui sont eux sur uner pente déflationniste (stable , résistant à la hausse).
                      Ex : concurrence frontale avec 100 millions d'européens de l'Est dans tous les domaines d'activités (pour l'instant c'est seulement ceux de 2004 et pas encore la Turquie avec ses 70 millions d'habitants ou encore le maghreb avec des salaires à 150 $ par mois ).
                      Si dans 10 ans nous sommes en concurrence frontale avec 200 millions de salaires à bas prix pour n'importe quel poste , les salaires peuvent difficilement augmenter avec un litre de super à 3 euros (dans dix ans pour des salaires guère supérieur à maintenant) .

                      Le pb c'est que l'Europe monétaire est une union ultra libérale en ce sens que la bce mène une politique anti inflationniste de rigueur (BCE = Bundesbank), c'est une politique monétaire allemande .Or la France et l'Italie , l'Espagne ... n'ont jamais pu s'aligner sur cette puissance économique ("Deutschland ûber alles " ce qui est vrai dans les faits nos économies sont médiocres à côté) , et il y a tjs eu des dévalution par rapport au Mark dans le passé .
                      Alors peut-être que cette politique monétaire est indolore pour l'Allemagne mais elle l'est sûrement un peu moins pour nous .
                      Quoique quand on observe l'Allemagne de 2008 et celle d'il y a 10 ans on voit bien que les Allemands ont actuellement le niveau de vie des Français actuellement because : concurrence des bas salaires de l'Allemagne de l'Est et concurrence des pays émergents sur leur industrie (ils ont une industrie obèse par rapport à la nôtre) .

                      L'ajustement doit se faire par les salaires qui sont trop élevés en Europe de l'Ouest par rapport à la concurrence mondiale .Pour celà le moment est venu pour les Bildeberg de mettre en pratique leur plan en créant de l'inflation hormis pour les salaires = baisse de salaire (tout est relatif) .C'est le but recherché .
                      Je pense que l'on a pas fini de voir notre pouvoir d'achat ("le français moyen") s'éroder .


                      Ps : on peut penser que les Américains sont plus humains que nous car ils ont une politique monétaire adaptée à leur situation économique (vive le monopole du dollar) .
                      Les dirigeants de la BCE ne savent pas ce qu'est un taux d'intérêt (un taux d'intérêt est inutile car il doit rester fixe , c'est une constante pas un paramètre donc quelque chose de stérile ).

                      Voilà aussi le pourquoi du baril à 200 dollars .
                      Et ils ne chercheront pas vraiment à le substituer quand il sera à 300 dollars notre cher pétrole car cela arrange tout le monde oups non plutôt les élites économiques . A méditer ....

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                      • #41
                        Si le Pétrole est un don du Ciel, le Pétrole cher est une bénédiction.

                        Pour les pays producteurs, bien sur, mais aussi pour les pays qui ne produisent pas et qui vont devoir trouver des alternatives dans des ressources renouvelables et locales.

                        Les incohérences de la mondialisation, comme faire fabriquer ses vêtements en Chine et acheter des haricots d'Afrique du Sud ou du vin du Chili, ce fantastique gaspillage d'énergie bon marché touche à sa fin ainsi que la délocalisation et le chomage qui en découle.

                        Nous abordons une phase de changement qui sera surement difficile avant de retrouver l'équilibre. On verra avec quelle rapidité nos dirigeants et nos peuples seront capable d'évoluer.

                        Il va falloir réfléchir, s'adapter, créer. Nous allons vivre une période passionante.

                        Il parait que les Américains vont exploiter un immense gisement de pétrole, ce qui pourrait modifier les données actuelles. Voir :http://www.daily-bourse.fr/analyse-Petrole-Un-gise...




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                        • #42
                          Bonjour

                          Pas d emballement sur la theorie du peak oil...c est loin d etre prouve et valide...d autant que les alternatives gagnent en puissance

                          Il faut trouver une excuse et/ou une raison a une hausse de 75 a 135 en 8 mois...comme tujours un peu de geopolitique,des theories de fin d une ere,des problemes de production...
                          dautres disent les speculateurs,la faiblesse du dollar,le manque d investissement (encore plus maintenant)

                          la demande progresse de 1.3 % par an.....ca parait incompatible avec un prix multiplie par 13 en 10 ans...

                          A mon humble avis,les taux negatifs et les marches jouent un grand role...

                          A titre d exemple,pour le gaz,Stochkmann contient 100 ans de consommation europeenne....1 seul gisement....

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                          • #43
                            Je suis personnellement convaincu que les lobbies américains du Pétrole manipulent cours et marchés pour pouvoir exploiter avantageusement leurs stocks de Pétrole qui demandent un gros investissement.

                            La Famille BUSH fait partie, d'ailleurs de ces lobbies pétroliers suspects.

                            Reste à savoir quel est le prix visé et si leur influence se maintiendra après le changement politique de Novembre prochain.

                            Ce n'est qu'un vague soupçon. Je n'ai pas de preuves.

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                            • #44
                              Notons aussi que pour le prochain president,un des seuls moyens de redonner du pouvoir d achat aux consommateurs sera que le prix du petrole baisse....
                              donc il y aura des mesures a priori
                              et des menaces sur le president....

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                              • #45
                                Citation de : chris83 (au 07-06-2008 21:05:00)
                                A titre d exemple,pour le gaz,Stochkmann contient 100 ans de consommation europeenne....1 seul gisement....



                                autre exemple: North Field, au Qatar, qui contient 900 trillions de cf récupérables connus.. Pour comparaison, il est prévu que la terre entière en consommera 150 en 2030..

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