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  • #16
    http://www.reichmantv.com/page3.html

    Comme pour confirmer ce que je disais, je vous recommande la deuxième partie de cette émission avec François de Closets qui raconte bien mieux que moi la situation catastrophique de la répartition.A un moment, il exprime même la crainte (que je partage avec lui) de la possibilité de voir l' épargne des français récupérée par l' Etat pour éponger ses dettes.Il s' agit ni plus ni moins de la même attitude que l' état argentin lors de la dernière crise.

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    • #17
      pour répondre à poiuy,la difficulté est à coup sûr le pari sur l'avenir.
      Personnellement, ce que j'essaie de faire (je n'ai que 38 ans)de mon mieux, est de sécuriser au maximum mon petit capital en utilisant internet pour commencer à le placer en dehors de France.Si quelqu'un a des tuyaux pour un courtier pas trop cher dans un pays francophone, je suis largement preneur.
      En france,je n'ai que mon outil de travail(cabinet médical)et mon domicile.Le seul investissement que j'ai consenti de réaliser est des terrains agricoles (opportunité).Tant que la situation sociale ne s'est pas clarifiée(sécurité sociale et retraite), il est trop hasardeux à mon gôut d'investir dans ce pays.
      Quant à savoir ou partir,je suis encore trop loin de la retraite (et je ne sais pas non plus si je l'atteindrai).
      Par contre, actuellement, l' ile maurice, la thailande sont des destinations interessantes qui permettent de ne plus être fiscalement français et de vivre confortablement sans trop dépenser.
      Je vais essayer de vous faire parvenir une astuce énorme pour ceux qui ont du patrimoine et qui sont à la retraite dans le lien suivant (preuve que le syustème va à vau l'eau.)

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      • #18
        http://www.claudereichman.com/comitecsg.htm

        étonnant non !?

        Pour ceux qui veulent d'autres informations, n'hésitez pas...

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        • #19



          Le 18 septembre 2008

          COMMUNIQUÉ


          Colloque organisé par le CARMF sur le thème :
          Répartition : Quelle retraite dans 30 ans ?



          Dr Gérard MAUDRUX, Président de la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France (CARMF)

          A fait part de son expérience de président d’une très grosse caisse de retraite (170 000 affiliés, 1,7 Md€ de cotisations encaissées) et de ses préoccupations non seulement en sa qualité d’élu responsable mais également en tant que citoyen solidaire, quant à l’avenir de la retraite par répartition. A l’horizon 2030 le rapport démographique passera en France à 1 retraité pour 1 cotisant alors qu’il est aujourd’hui de 10 cotisants pour 1 retraité. Il a ensuite ouvert le débat en posant la question : « Pensez-vous honnêtement que dans une génération, la répartition sera capable d’assurer le minimum vital pendant sans doute 25 ans de retraite à tous ceux qui commencent leur vie active aujourd’hui ? »

          Même s'il pose les véritables questions, à part user beaucoup de salive,il lutte farouchement pour préserver les intérêts des retraités actuels même s'il sait le vol qu'ils sont en train de commettre.Se donne bonne conscience car doit craindre son inculpation prochaine lors de la faillite de sa caisse.

          M. Christian SAINT-ETIENNE, Professeur à l'Université de Paris-Dauphine, Président de l'Institut France Stratégie

          A décrit et chiffré tous les leviers utilisés dans tous les pays industrialisés pour faire face aux déséquilibres des systèmes de retraites par répartition face au vieillissement de la population prévu pour 2024/2028. Il a rappelé qu’en 1982 il était connu de tous que les conséquences de la réforme de 1982 qui a abaissé à 60 ans l’âge de départ à la retraite provoquerait 25 ans plus tard le déséquilibre des retraites et que pendant ce temps au niveau mondial l’âge de la retraite reculait à 67 ans voir 70 ans. Or, pour répartir équitablement les efforts, il faudrait agir sur 3 leviers : prolonger la durée de cotisation à 44 ans, retarder le départ à la retraite à 64 ans. Même dans cette hypothèse, le taux de remplacement de 65-70 % aujourd’hui passerait certainement à 55% à horizon 2024. De son point de vue et à l’appui de données macro-économiques, il préconise une solution de capitalisation obligatoire à 20 % complétant une répartition à 80 % à horizon 2040.

          Solution de plusieurs pays nordiques.Mais il ne faut pas omettre de rajouter que chez eux, la cotisation obligatoire étatique est identique pour tous ainsi que les pensions versées.En france, en 2015, les pensions des 2.8 millions de fonctionnaires seront équivalente à celles des 13.6 millions de travailleurs du privé.........

          M. Yves GUÉGANO, Secrétaire Général du Conseil d’Orientation des Retraites (COR)

          Est venu expliquer les missions du COR et présenté ses travaux et projections à long terme : emploi, rapport démographique, perspectives financières et niveau relatif des pensions et de leur indexation à l’horizon 2050. Puis, abordant la politique des retraites, il a repris les mesures déjà annoncées (durée d’assurance, revalorisations en 2008, prévisions pour 2012), ainsi que les éléments qui font débat ; relèvement de l’âge légal, emploi des séniors ...

          La solution du COR est d'augmenter l'age légal de la retraite à 68 ans pour 2028 et 70 ans pour 2035.Ils partent du constat que les gains de productivité permettront indéffiniment de gagner un trimestre touts les 4 ans.Bien sûr, la France marche telle ment bien que le problème démographique sera largement compensé par l'immigration.De toute façon, ces gens là prévoyaient aveuglément que'il y aurait 5 % de chômeur en 2009 et qu'il n'existait donc aucun problème de financement des retraites.Sans être vicieux, on n'ira pas faire remarqué que cette commission est composée d'individus majoritairement issus de la fonction publique (pas la plus mal lotie pour les retraites)et à la retraite ou trés proche.Ils ne veulent pas du tout entendre parler du ration cotisations passées/pensions actuelles versées car ils ont trop honte de montrer les pensions éhontées que les retraités actuels touchent par rapport aux cotisations versées.

          M. Raoul BRIET, Président du Conseil de Surveillance du Fonds de Réserve pour les Retraites (FRR)

          A rappelé les missions du Fonds de Réserve pour les Retraites, ses règles de fonctionnement et ses sources de financement (prélèvements sociaux, excédents de la CNAV, cession d’actifs, dotation de nature diverse, soulte EDF). Il a ensuite décrit sa politique d’investissement et fait part de bon résultat du FRR, qui pourrait couvrir près d’un tiers des besoins supplémentaires de financement des régimes éligibles de 2020 à 2040. Il a conclu en souhaitant que le débat ouvert sur l’avenir du système des retraites clarifie le rôle que les Pouvoirs Publics lui assignent pour l’après 2020.

          Le fonds de réserves des retraites vient de perdre 11% depuis le 1er janvier.De plus, le gouvernement lorgne de plus en plus sur ce dernier pour soulager son déficit.

          M. Pierre-Édouard DU CRAY, Technicien de la retraite à l'association Sauvegarde Retraites

          A décrit l’évolution des régimes de fonctionnaires et des régimes spéciaux. Actuellement les régimes spéciaux servent 15,2 % des pensions de droit direct pour 31,7 % des dépenses totales de retraite de la Sécurité sociale. Puis il a donné les résultats de la réforme des régimes spéciaux ; notamment pour tous les agents fonctionnaires un régime de retraite additionnelle fonctionnant par capitalisation ainsi que dans le régime des industries électriques et gazières.

          Rien à rajouter à part :liberté, égalité, choucroute"

          Mme Danièle KARNIEWICZ, Présidente du Conseil d'Administration de la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse

          A détaillé les deux techniques des retraites par répartition et par capitalisation avec leurs avantages et leurs inconvénients. Elle a apporté des éléments de réflexion et de conviction sur le débat actuel du besoin de financement des retraites. Le premier pilier doit être important et constitué d’une répartition obligatoire avec un socle de solidarité très fort. Les deux autres piliers étant le système par répartition complémentaire obligatoire et le régime en capitalisation facultatif individuel. Ensuite elle a présenté ce que les employeurs qualifient de quatrième pilier « le cumul emploi/retraite » : dangereux s’il devient une contrainte pour compenser une faible retraite, il doit rester une liberté individuelle. Seuls des efforts supplémentaires peuvent financer les retraites.

          Elle ne fait que citer à sa façon les directives européennes qui imposent un premier pilier par solidarité NATIONALE (pas de différence entre tous les français,tous égaux...),mais un deuxième pilier et troisième pilier par CAPITALISATION (donc pas de monopole et obligation pour les organismes encadrant ces piliers de posséder un agrément du pays dans lequel se trouve le siège social de la société d' assurance;agrément qui rend d'ailleurs l'état responsable directive 2003 41 ).

          M. Jean-Pierre THOMAS, Associé gérant de la banque LAZARD, Ancien député (membre de la Commission, des Finances de l’Assemblée Nationale, porte parole du Budget), Auteur de la loi Thomas sur les Fonds de Pension

          A souligné les trois risques qui mettent en péril la retraite des médecins et des citoyens : le risque démographique, le risque financier et le risque français. Retraçant quinze années de réformes, il a ensuite évoqué les questions qui restent en suspens ou qui ont été éludées jusqu’ici : âge légal de départ à la retraite, modernisation de l’épargne ... Il a conclu sur la nécessité de l’équilibre des retraites, des finances publiques, du pouvoir d’achat des retraites d’aujourd’hui et de demain, de la compétitivité des entreprises du pays, de la place de la France en Europe et dans le monde.

          Enfin, quelqu'un qui souligne le risque français.Quand le bateau coule, le capitaine boit aussi la tasse.



          La CARMF gère l’ensemble des régimes obligatoires de retraite et de prévoyance des médecins libéraux (128 000 cotisants, 55 900 prestataires). Elle recueille chaque année plus de 1,7 milliard d’euros de cotisations (médecins + caisses maladies) et verse 1,3 milliard d’euros de prestations, la différence étant mise en réserves


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          • #20
            au tour des ASSURANCES

            Les banques occupent le devant de la scène...
            Pourtant, il est un secteur qui bizarrement se met en sourdine!!!
            Il va pourtant falloir qu'il nous donne leur bilan du trimestre passé, et au vu de leurs positions dans les marchés, le résultat se DEVINENT (pourquoi n"auraient elles pas elles aussi eues un petit faible pour ces produits "magiques".
            Alors en surveillance:
            AEGON / ALLIANZ / APRIL / AXA / EULER /FOYER / ING GROEP/PARIS RE / SCOR /
            Qu'en attendez vous???

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            • #21
              autres secteursn parle des retraites par capitalisation qui ont dégringolé mais savez vous que notre système dit par répartition (qui n'en est pas un stricto sensu puisqu'il réalise des réserves pour un avenir impossible à assumer du fait du fameux déséquilibre de la pyramide des âges)ne peut exister pour 2015 2020 qu'à la condition ou les réserves obtiendraient des rendements trés importants.
              Ma caisse a ses réserves à 45% en action,12 % dans l'immobilier et 9% en monétaire (dont du monétaire immobilier ????subprime?).

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              • #22
                c'est le Japon qui ouvre la liste
                Yamato Life

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                • #23
                  Citation de : tloc (au 21-09-2008 12:38:07)

                  http://www.reichmantv.com/page3.html

                  Comme pour confirmer ce que je disais, je vous recommande la deuxième partie de cette émission avec François de Closets qui raconte bien mieux que moi la situation catastrophique de la répartition. A un moment, il exprime même la crainte (que je partage avec lui) de la possibilité de voir l'épargne des français récupérée par l' Etat pour éponger ses dettes. Il s' agit ni plus ni moins de la même attitude que l'état argentin lors de la dernière crise.



                  Cette interview de François de Closets est vraiment très intéressante.

                  Commentaire


                  • #24
                    Citation de : Crock (au 07-08-2008 16:57:26)

                    En septembre, nous vous proposerons un article sur les contrats d'assurance vie avec stop loss

                    Si .. si .. cela existe



                    déja mi octobre ,ai je zappé l'article ?

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                    • #25
                      Bonsoir,
                      Pour compléter la première intervention et du même auteur
                      lire ici

                      La retraite: faites pas si faites pas ça !!!
                      Dans la majorité des cas se sont des NON professionnels, qui portent des jugement trés déterminés.

                      Je suis toujours surpris de constater avec quel mauvaise fois des médias, manipulés ou pas, relatent des faits.
                      Des exemples :
                      1°) les prêts variables, les gens avaient le choix variable ou non, beaucoup ont à juste titre choisis la sécurité.
                      d'autres ont choisi le risque, maintenant ils crient fort qu'il ont été mal conseillé, Plaisanterie !!
                      Comme toute régle il y a certainement une toute petite minorité qui c'est fait rouler dans la farine par un banquier peu scrupuleux.
                      2°) D'autres crient au scandale pour avoir acheté des actions dites "père de famille" et aujourd'hui avoir perdu une grande partie de leur capital. Mais lorsqu'ils gagnaient ont-il proposé de donner l'excédant a la collectivité ? non !
                      Alors pourquoi se tourner vers l'état la bouche ouverte aujourd'hui en criant au scandale.
                      Il n'est pas normale de prendre des risques et de ne pas les assumer.
                      Je n'ai jamais vu un joueur de tiercé ou de poker, réclamer le remboursement de ses jeux.

                      Donc pour en revenir aux retraites croire que le risque 0 existe ce n'est pas raisonnable, surtout pour les complémentaires, vous le savez vous êtes informés qu'il existe des difficultés pour joindre les deux bouts, donc si un jours ça lâche ne restez pas la bouche ouverte en pleurant, vous êtes informé !!!
                      Moralité diversifiez, diversifiez et ceux qui vous disent pas d'immobilier c'est pas le moment etc..
                      ils me font rire !! même en pèriode de guerre, les dommages de guerre les plus facile à réconstituer c'est bien historiquement l'immobilier.
                      C'est les mêmes qui disaient n'achetez pas c'est trop cher, lorsque les prêts étaient à 3,8%
                      vous êtes heureux maintenant les prêts sont à 5,6% et je serais fort surpris que cela baisse, vu la façon dont les banques ont mangé les noisettes .
                      Faites le calcul de la différence du prix de revient global dans les 2 cas, je suis persuadé que vous n'allez pas rire.

                      Ils existe de multiples formules pour ce constituer une retraite c'est indispensable mais attention !!!
                      Ne choisissez pas votre conseillé à la largeur de son sourire.
                      Un professionnel doit vous expliquer l'avantage de son produits mais davantage encore ces risques, il doit vous transmettre sa culture pour vous permettre de prendre votre décision seul. Il doit vous tranférer ses connaissances.
                      Ensuite en parfaite connaissance de cause vous ferez le bon choix. Ce qu'il doit vous vendre, c'est son savoir.
                      Le produit n'étant que la finalité de ce savoir.
                      En immobilier n'oubliez pas. la situation, rien que la situation dans le 1er critère.
                      Attention, aux maisons de retraites, papy boom oblige certain y voient de l'or en barre. Oui! mais attention qualité du bail, situation là encore, car si demain pour des raisons x ou Y un agrément est retiré, si c'est centre ville retour dans le locatif classique si c'est au milieu des champs !!
                      attention aussi certains vous vendent tout au détail les appartements (bien) mais aussi le local de la coiffeuse, le local de l'infirmière, presque l'emplacement du balai WC.
                      Et si demain la coiffeuse considère que ce n'est pas rentable d'avoir un local, vous en faites quoi ?
                      La qualité et connaissance dans l'activité du gestionnaire.

                      Ce n'est pas parceque la météo est à l'orage sur l'argent papier "assurance vie/retraite" etc.. qu'il faut s'en détourner, diversifier les contrats et les sociétés.
                      que ce soit en bourse, en immobilier, en assurance vie
                      Ce n'est que du money management.
                      Bon choix.




                      Max imum de gains et Min imum de pertes

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                      • #26
                        Les autorités belges injectent 1,5 milliard d'euros dans Ethias
                        La Tribune.fr - 20/10/2008

                        Le gouvernement fédéral belge et les gouvernements régionaux de la Flandre et de la Wallonie vont injecter 1,5 milliard d'euros dans l'assureur mutualiste en difficulté.
                        lire la suite>>>

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                        • #27
                          De la crise financière à la crise de l’Etat

                          Fin de semaine. 8.000 chômeurs supplémentaires. C’est beaucoup. On craignait que ce soit plus après les 41.300 demandeurs d’emploi nouveaux enregistrés en août. Ce n’est que le début. Tout le monde en est convaincu. La politique peut-elle faire quelque chose? Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat chargé de l’emploi, assure que oui. A suivre.

                          A l’Elysée, hier, le président de la République a repris son discours de suspicion à l’égard des banques. Succès assuré. Qui donc ira défendre les banquiers, quintessences vivantes du capitalisme honni, qui nous nourrit remarquez bien, mais honni quand même. Honni, nourrit, le langage demeure ce qu’il est, une permanente facétie de l’esprit.

                          Quoi qu’il en soit, toute personne qui recherche un brin de popularité peut sans risque, et avec l’espoir d’un vrai bénéfice, construire et porter un discours anti- banques, anti-banquiers, ouh les méchants, les profiteurs. Ce n’est pas que j’aie spécialement envie de défendre les banquiers. Je n’en connais pas personnellement, ma famille n’en a jamais fréquenté beaucoup et pour tout dire, leur sort m’est globalement indifférent. Mais il est sans doute utile de relever le processus de fabrication des coupables de la crise : les banquiers, la banque, le nouvel axe du mal.

                          Il serait plus juste de dire que des banquiers, et plus exactement des financiers, ont inventé des produits qui ont assuré la croissance du monde pendant dix ans avant de le plonger dans l’une des plus grandes crises qu’ait connues le capitalisme moderne. Si l’on posait le raisonnement ainsi, on conviendrait que beaucoup de gens s’accommodaient de cette croissance construite sur du sable et que, sans pouvoir en déterminer ni le moment ni les modalités, l’effondrement a constitué une surprise pour peu de ces décideurs. La dénonciation d’aujourd’hui est donc pour une part hypocrite, pour une autre part sotte, car imaginer un système d’échanges entre les individus sans qu’un système bancaire serve de trait d’union, c’est théoriser une société du troc, ce qui ne serait pas précisément un progrès.

                          Par ailleurs, le monde et ceux qui le dirigent ont longtemps accepté, en toute connaissance de cause, cette croissance bâtie sur du sable. L’argent bon marché en fut le socle, les déficits publics et l’endettement privé, en Amérique et ailleurs, l’expression. Vous souvenez-vous, pour ne parler que de la France, de ces responsables politiques qui, depuis la création de l’euro, vouaient aux gémonies les responsables de la banque centrale européenne, coupables à leurs yeux de ne pas assez libéraliser l’usage du crédit? Si vous la sollicitez, votre mémoire restituera des noms de responsables de droite et de gauche qui aujourd’hui n’ont pas de mots assez durs pour critiquer la folie de la finance.

                          Cette inconséquence de la politique m’insupporte. Je ne crois pas que l’on dirige une communauté de cette manière. Au passage, ceci aussi. Si je parle autant des déficits publics en France, c’est pour des raisons exactement similaires à celles qui conduisent les dirigeants à dénoncer la folie du capitalisme financier. Voilà trente ans, en effet, que nous faisons reposer notre ordre social sur le sable des déficits publics. En trente ans, croissance ou pas, l’Etat, les régimes sociaux, les collectivités locales, dont les coûts de fonctionnement ont explosé, ont tous dépensé davantage qu’ils ont gagné. Bien sûr, un Etat n’est pas un ménage, et on peut admettre l’idée qu’il fasse du déficit quand l’activité se contracte pour hâter une reprise ou tout simplement empêcher que l’activité ne s’affaisse dangereusement. Mais que le déficit devienne un mode de vie collectif est autrement plus dangereux. La marche de l’Etat français depuis trois décennies, dépensier et déficitaire, gaspilleur, ne revisitant jamais sérieusement la pertinence de la dépense publique, est devenue une culture. Nous ne pouvons plus vivre sans la drogue, c’est-à-dire la facilité, que procurent les déficits. Nous ne savons plus le faire, et c’est pour cela que nous sommes en danger.

                          Cette culture est tellement ancrée chez nous que nous refusons pour l’instant de voir que les décisions prises par le gouvernement accentuent encore notre faiblesse. Personne ne veut soulever le problème, non pas parce qu’il n’est pas perçu, mais parce que le soulever ressemblerait à un questionnement profond de notre identité profonde. Pourtant, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Seul, l’échelle de temps diffère. Depuis les crises pétrolières des années soixante dix, la France a financé son modèle social à crédit. Un jour, le terme et les modalités demeurant inconnues, comme pour la crise financière, des comptes seront demandés parce qu’un jour des prêteurs ne feront plus confiance à l’Etat français. Aujourd’hui, dit-on, on prête les yeux fermés. Soit. Mais déjà, le service de la dette, c’est-à-dire le paiement des seuls intérêts de ses emprunts, représente le deuxième poste budgétaire français, derrière l’effort militaire, avant l’effort éducatif. Demain, dans quelques années, il sera le premier.

                          Les financiers ont une formule : les arbres ne montent pas au ciel, pour signifier que les cours de Bourse ne peuvent monter éternellement. De la même façon que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, la charge des intérêts ne peut croître indéfiniment. Un jour, le dos qui la supporte craque.

                          Ayons conscience de cette vérité simple : dans ces mécanismes, la crise financière préfigure la crise de l'Etat. En creusant sans les déficits, nous creusons le trou dans lequel nous tomberons.

                          Jean-Michel Aphatie

                          Commentaire


                          • #28
                            j'ai envoyé le texte précédent pour ne pas oublier l'épée de Damoclès du déficit français.PLus le déséquilibre de la pyramide des âges se fera sentir et plus la charge de la dette rendra la situation intenable.

                            Commentaire


                            • #29
                              Qu'en est-il des contrats d'assurance vie avec stop-loss ?

                              et sur quelle file peut-on lire la contribution de Pascal B ?

                              Merci beaucoup
                              poiuy

                              Commentaire


                              • #30
                                Tiens donc, on commence à parler de la retraite à 70 ans pour ceux qui le désireraient ?
                                Dans le même registre,il sera bientôt possible pour un salarié travaillant à plein temps dans une entreprise d'exercer contractuellement une activité en tant qu'indépendant pour pouvoir travailler plus....
                                Cela semble cacher un appauvrissement flagrant d'une partie des travailleurs.

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